Je vous écoute depuis mon enfance.
Le soir au repas du dimanche il fallait se taire pour écouter tous les bons mots et la mauvaise foi de vos chroniqueuses et chroniqueurs. J’aimais bien. À l’adolescence j’ai découvert tant d’autrices et d’auteurs grâce à vous.
Et depuis je vous écoute tous les week-ends. Vous êtes ma Madeleine de Proust. Ma voix doudou familière et réconfortante.
J’ai 42 ans et vous m’avez accompagné presque toute ma vie.
Comment je vais faire sans vous ?
Je serai désormais contrainte d’écouter 2 émissions du Masque chaque week-end…remonter le temps et piocher dans les archives de l’émission pour vous entendre, puis revenir au présent pour accueillir la nouvelle voix berceuse de mes dimanches.
En tout cas merci à vous pour toutes ces années !
Je vous souhaite toute la réussite dans vos nouveaux projets.
Une auditrice un peu abandonnée.

Vous quittez la maison, notre maison pour d’autres horizons. Cela fait de nombreuses années que tous les dimanches soir je prends plaisir à vos critiques pas toujours tendres mais argumentées.
Dans mon imaginaire parmi les voix et les personnalités de la radio il y a Pierre Bouteiller avec son flegme délicieux, Jean-Luc Hess pour son timbre reconnaissable, et vous dont le sourire passe à travers les ondes. Vous êtes tour à tour espiègle, ironique, jamais partisan, élégant, humble, et très attachant. J’avais pris l’habitude de me retrouver à la même table d’une bande de copains qui partagent leur amour du cinéma et qui ne sont pas avares de saillies drolatiques. Je dois avouer que la méchanceté de Eric Neuhoff me ravit, que Xavier Leherpeur m’agace quelques fois, et que Pierre Murat est unique pour divulgâcher. Je n’oublie pas les autres critiques pour lesquels j’ai une grande admiration, particulièrement Michel Ciment, et Jean-Marc Lalane. Je vous regrette déjà et je vous exprime mon immense gratitude.

Cher Monsieur Garcin,
Je viens d’apprendre que vous alliez quitter le poste de pilotage du Masque et la Plume. Je tenais à vous remercier pour votre empathie, votre curiosité, votre humour pince sans rire et votre animation. Le dialogue et le respect de vos confrères et des auditeurs.
L’auteur que vous êtes dévoile aussi ses fragilités.
Au plaisir de vous lire. Et merci pour cette élévation. Bonne continuation.

Cher Monsieur Garcin,
En ces temps de morosité tenace, une nouvelle m’afflige plus que toutes les autres : il paraît que vous abandonnez -lâchement -le Masque !! Lâchement car je vous pensais éternel à ce poste. Avez-vous pensé à tous ces orphelins du dimanche soir qui se réjouissaient d’écouter et de rire à vos malicieux et toujours justes propos ? Qui m’accompagnera désormais à la salle de sport et m’y permettra de supporter les machines infernales ? Les portes se referment toujours mais que de tristesse elles laissent dans nos cœurs. Je vous souhaite néanmoins une belle retraite puisque c’est un sujet de saison. Je vous lirai seulement désormais, avec un infini bonheur.

Je viens d’apprendre que vous quittez l’émission en décembre 2023 et cela m’a tant émue. Je suis née en 1990, je n’ai donc connu que vous comme présentateur du Masque et la Plume et quel présentateur ! Je vous aime, je vous adore, vous êtes si brillant, vous présentez tout avec sincérité. On ressent votre grande bonté, votre humour, votre intelligence. Je ne sais qui vous remplacera mais sincèrement je sais déjà que ce ne sera pas pareil. Vous rendez mes dimanche soir merveilleux, je passe une heure à boire vos paroles, à m’émerveiller de votre voix, à rire, à m’indigner par certains propos de vos critiques mais toujours avec émotions, amour pour cette émission merveilleuse. Qui est aussi merveilleuse grâce à vous, vous me manquerez beaucoup j’espère retrouver votre voix, votre cœur, au plus vite en 2024.
Merci encore pour toutes ces années magnifiques, vous étiez un fabuleux présentateur, un fabuleux critique. Je vous aime, je vous adore.

J’écoute “Le Masque et la plume” depuis mes 14 ans – j’étais en 4e, c’était en 1991, j’en ai aujourd’hui 46 et je suis devenu journaliste. Mon père, alors comblé de me voir accrocher une telle émission, m’emmenait de temps en temps assister à vos émissions… Et, oserais-je dire : j’ai grandi avec vous, en quelque sorte. À vous aussi donc, Jérôme, j’adresse un IMMENSE MERCI ! Je suis, comme je vous le disais, aujourd’hui journaliste, et c’est aussi un peu à vous toutes et tous, critiques et journalistes du “Masque”, que je le dois. Combien de fois, dès les premières notes de piano du générique, me suis-je imaginé critique de cinéma à vous écouter ! En 2005, j’ai même commencé ma “carrière” en animant une émission de cinéma très inspirée de la vôtre, j’étais passé vous voir un soir d’émission, vous aviez été charmant et m’aviez poussé à poursuivre ! L’émission, qui se voulait un “Masque ‘djeun’s’” a duré deux ans, et j’ai fait d’autres choses depuis, en presse écrite plutôt, comme secrétaire de rédaction (merci à Lysiane Sellam pour l’inspiration)… Vous comprendrez sans doute si ce n’est ma tristesse, je dirais ma nostalgie, en apprenant que vous vous apprêtez à cesser la présentation et l’animation du “Masque” en fin d’année… La liste des films, des livres ou des pièces que j’ai découverts grâce à vous est longue (dernier livre en date : “Madame Hayat”, ou pièce vue à Meudon (!!!), réservée trois ou quatre mois à l’avance: “Sans tambour”) et je suis heureux d’avoir été si fidèle au poste.
Fi de mouchoirs et de larmes ! Vous dire, tout simplement, cher Jérôme, mes joies d’auditeur, mon immense respect, et, encore une fois mes plus grands remerciements pour avoir été ce passeur, de votre voix soyeuse, de mots et d’émotions (et faut-il le dire : de culture). Longue vie à vous, Jérôme, et longue vie au “Masque”.

Saluons l’animateur, la boussole, Jérôme Garcin. Il aura été le cadre noir de la critique pendant 34 ans de sauts d’obstacles – de quoi blanchir sous le harnais et se faire des cheveux blancs -, après Polac, Bastide et Bouteiller. Hommage de 3 générations sur plus de 50 ans d’une famille qui suit avidement Le Masque et la plume. Amateur d’équidés, il reste toujours à équidistance. Il a la neutralité d’un pur-sang arabe. Sur le trot de la divulgâche (Murat, Ciment), il galope pour conserver le suspense. Pour l’émission « théâtrale et néanmoins dramatique », quand Nerson – le sulky laisse sur le cul – boit dans son blanc, mal débourré et se cabre sur Beckett et Novarina, il signe d’un G comme Garcin en galopant à la rescousse de ces dramaturges importants. Quand Armelita monte en amazone, il surenchérit. Tous défendent l’Eck. Même pendant la pandémie, il fut là. Le pur-sang arabe Garcin nous manquera. Est-ce qu’un.e quadra lui succédera ? La quadrature le dira.