Bernard Bousset raconte son année 1983, l’apparition du sida et la disparition à venir des amis, de l’amour. Gamin gay du Sud-Ouest post-1945 devenu figure commerçante du Marais parisien, Bernard Bousset est l’invité de 9h10, au micro de Sonia Devillers. Des messages d’auditeurs à lire ici :

Un grand merci Sonia pour cette semaine d’émissions consacrée aux années SIDA.
J’ai perdu mon meilleur ami, qui était comme un grand frère pour moi, mort du SIDA en juillet 1996, juste à la veille de la généralisation des tri thérapies. J’ai perdu moi aussi beaucoup d’amis appartenant à la communauté homosexuelle, c’était l’hécatombe autour de nous…
Vos émissions remuent beaucoup de souvenirs douloureux en moi, mais merci pour tout ce que vous faites, cela fait du bien de rappeler la détresse de nombreux malades, considérés comme des pestiférés et rejetés par leur famille, leurs collègues et même certains membres du corps médical (un dentiste n’avait pas voulu soigner mon ami quand il lui avait annoncé sa séropositivité…). C’et leur rendre un formidable hommage. Merci.

Chère Sonia,
Je vous écoute sur France Inter tous les jours à mon travail (j’ai la chance d’être seule à mon bureau, mais jamais vraiment seule avec France Inter).
Je vous écris pour la première fois car je me suis arrêtée de travailler le temps de bien écouter l’émission de ce matin avec votre interview de Bernard Bousset. J’ai commencé à pleurer d’émotion…
Merci de savoir ouvrir le cœur de vos invités et merci de nous procurer avec votre tact de si bouleversantes rencontres. Ce témoignage m’a tellement émue que je voulais vous faire ce message avant de reprendre le cours mon travail… MERCI Sonia.

Merci à Monsieur Bousset pour son témoignage fort émouvant et édifiant. En tant qu’infirmière, j’ai partagé ces moments de découverte et traitements tous plus éprouvants les uns que les autres, la détresse des patients et cette morale stigmatisante même au sein des équipes médicales. Quel courage il a fallu à tous ces malades pour surmonter le pire : la disparition massive de leurs compagnons, l’hostilité des bien-pensants et leur morale mortifère, la difficulté d’accès aux soins, l’isolement dans la société et l’hypocrisie des pouvoirs publics et des autorités religieuses qui sanctionnait la distribution des préservatifs !
Merci pour cette force que vous nous donnez à tous pour lutter contre l’adversité. Merci à tous ces chercheurs qui outre leurs découvertes fondamentales ont eux aussi tenu bon et fait évoluer les mentalités. Mais le combat continue !
Je recommande la lecture du roman d’Anthony Passeron « les enfants endormis » qui met en parallèle le choc de la découverte dans une famille et le cheminement des équipes médicales. Passionnant !

Je viens d’écouter l’émission de Sonia Devillers qui recevait Bernard Bousset. C’est la première fois que je prends l’initiative de communiquer, je ne suis pas adepte des réseaux sociaux ou tout autre support pour réagir en « direct ».
Je souhaite témoigner à cet Homme mon profond respect et ma gratitude pour tout ce qu’il a pu entreprendre et combattu dans sa vie. Merci pour votre humanité.
S’il vous plait, faites passer ce simple message à Mr BOUSSET.
Merci Sonia Devillers pour vos émissions et cette série d’interviews. Je pense que nous étions nombreux à être saisi d’émotion.
Je vous recommande le livre les Enfants endormis de Anthony Passeron, qui traite précisément du même sujet (sortie cette année).

Bravo du fond du cœur pour cette magnifique et si touchante interview ce matin, de Bernard Bousset, avec qui j’ai eu le plaisir de travailler au SNEG entre 1993 et 1995.
Je suis touché profondément, vous avez su Sonia, transmettre toute la dignité de Bernard et l’étendue de ses émotions. C’est un grand bonhomme, il a été un véritable guide sur certains sujets pour moi. Il est devenu un de nos témoins les plus forts pour que notre mémoire collective vive et se transmette.
Bravo à vous toutes et tous pour la qualité de vos émissions, le travail de préparation s’entend chaque matin, l’empathie de Sonia Devillers enrichit la densité des propos échangés, et leur impact émotionnel.
Ce matin, encore un peu plus que les autres matins, j’ai adoré vous écouter. MERCISSS

Très touchante l’interview de Sonia Devillers ce matin sur France Inter. Bernard Bousset raconte les ravages du sida dans la communauté gay des années 80. Et le rejet parfois violent des familles, pères, mères. L’émotion est palpable.

Ce passage m’a bouleversé…le père que je suis a entendu que des « parents » ont abandonné leurs fils à l’agonie ???? C’est atroce….

On comprend tellement l’émotion de Sonia Devillers ce matin. Merci pour ce témoignage poignant. N’oublions pas cette période.