Les auditeurs ont réagi au traitement éditorial de la condamnation de Nicolas Sarkozy sur les antennes :

J’ai trouvé très tendancieuse l’information, au journal de France Inter, sur l’incarcération de Nicolas Sarkozy, les interviews laissent penser que tous les citoyens sont offusqués et trouvent injuste l’incarcération de ce citoyen ! 
Il serait bon de donner la parole à ceux, dont je fais partie, qui pensent que la Justice a été rendue correctement, et que les juges ont été courageux de rendre un jugement impartial ! 

Ça n’est pas possible, même pendant la matinale de France Culture vous remettez en cause la condamnation de N. Sarkozy ? 
Je n’écoute plus vos programmes alors que j’étais un grand fan depuis l’enfance. C’est tellement dommage.  

J’entends les débats concernant l’incarcération de Nicolas Sarkozy jugé pour association de malfaiteurs, sans jamais entendre combien la France profonde s’est sentie humiliée par ce Président qui a laissé un terroriste installer sa tente dans les jardins de l’Elysée et qui a largement dégradé l’image de cette haute fonction : souvenez-vous de ses paroles dans les banlieues ou au salon de l’agriculture. 
Alors oui : Vive la justice. 

Je pense qu’il y a plus de gens que ne le laissent supposer les interviews faites pendant les infos à se féliciter de l’incarcération d’un ex-président condamné. Je trouve le traitement de l’information concernant Sarkozy extrêmement insultant pour les personnes plus humbles certes mais qui se comportent honnêtement et dignement malgré leurs difficultés. Les mises en scène “people” de la famille Sarkozy sont indignes de la République.

Lorsque vous traitez l’incarcération de Nicolas Sarkozy, est-ce que vous pouvez rappeler l’information principale de cette incarcération, à savoir les raisons pour lesquelles il a été condamné, plutôt que de faire de la « radio-réalité » sur la personne de Sarkozy. Le traitement que vous proposez omet la décision de justice et donne raison à la théorie du procès politique. 

En ce jour d’incarcération d’un ancien président de la République, ce n’est pas un brouhaha, mais un tumulte dans les médias audiovisuels. La plupart des propos recueillis visent à présenter cet homme comme une victime. 
Je regrette que notre radio nationale, ma radio préférée, participe au travaille de brouillage de la réalité. 
Le tribunal a établi l’existence d’un « pacte corruptif » s’appuyant sur une multitude de documents. Cependant, ce jour, c’est un avocat de monsieur Sarkozy à qui France Inter présente un micro pour se plaindre « d’absence de preuve ». Et personne derrière pour contrer ce mensonge. Il profère ainsi une contre-vérité que personne ne relève, ni dans l’entretien ni en studio. 
Les faits sont les faits, pas une opinion ! 
Je plains les familles des victimes de l’attentat libyen. 
Il serait temps d’avoir le courage des journalistes du « watergate », c’est à dire travailler à éradiquer la corruption au sein du système politique.  
Je vous souhaite bon courage pour aider à enrayer le glissement antidémocratique à l’œuvre dans notre pays. L’un des piliers de la démocratie est une information fiable. La liberté de parole soit ! mais c’est le rôle d’un média de rectifier un propos aussitôt et pas des semaines après ! 

Voici une déclaration de Patrick Cohen le 25 septembre 2025 à propos du jugement de l’affaire Libyenne et de la condamnation de Nicolas Sarkozy :
 » Je le (le jugement) comprends pour y avoir passé des heures, mais je comprends parfaitement ceux qui ne le comprennent pas. »
Au printemps dernier alors que le procès se déroulait, vous avez traité (vous la médiatrice de France Inter) la plainte d’un auditeur qui estimait que le procès était mal couvert par France Inter (point de vue que je partageais). La réponse de votre équipe fut : « Nous faisons bien notre travail, circulez il n’y a rien à voir. »
J’étais alors persuadé que la manière légère dont ce procès était couvert entraînerait les réactions auxquelles nous avons assisté en septembre. Aucune réflexion ou explication sur le fond, mais un déchainement vis à vis de la justice, des gens qui se scandalisent qu’on condamne un ancien président.
Le procès en appel va avoir lieu à partir de mars, j’estime que c’est votre devoir de consacrer des heures et des heures d’antenne à des explications sur le fond. À vous de comprendre et d’expliquer les 400 pages du jugement, l’enquête du parquet financier et celle de Médiapart, en prenant la distance qui vous convient par rapport à ces derniers, mais en expliquant et en prenant le temps qu’il faut pour cela. Il y va du respect de la justice et de l’autorité judiciaire, et des politiques. Je ne pense pas exagérer en disant que c’est la démocratie qui serait fragilisée, si le quatrième pouvoir (la presse) ne remplissait pas son rôle. Puisque Patrick Cohen prétend avoir compris le jugement, pourquoi ne pas l’envoyer suivre l’intégralité du procès, et préparer les heures d’enquête, de contre-enquête, de débat…
Il s’agirait d’un moment exceptionnel dont la démocratie pourra sortir grandie, ou peut-être s’effondrer.

Très étonnée de constater que sur votre station, France Inter, ainsi que sur celle de Franceinfo au cours des (trop) nombreuses émissions consacrées à Nicolas Sarkozy au sujet de son incarcération, on ait aussi peu rappelé qu’il avait déjà été condamné définitivement deux fois, et notamment à un an de prison ferme pour l’affaire Bismuth. Les informations qui concernent M. Sarkozy devraient donc être traitées à l’aune de cette situation en particulier sur les ondes du service public financées par nos impôts. Nous attendons plus d’objectivité de votre part et surtout une information factuelle.

Aux heures de grande écoute, 90% des propos que vous rapportez sont en faveur de Sarkozy.  Vous devriez insister plus sur les raisons qui ont conduit à son incarcération. 

Je me permets de vous signaler une erreur grossière dans votre journal de 9h ce matin à la radio.
« La justice reproche à Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne électorale avec de l’argent Lybien »
C’est honteux. Vraiment.
La justice a condamné l’ancien président pour ne pas avoir pu ignorer que ses collaborateurs avaient eu l’idée de préparer quelque chose. Mais la justice a reconnu que cela n’avait pas eu lieu.
Je vous avoue avoir été très déçu de ce traitement de l’information. Cela fait plusieurs semaines que le dossier a été jugé et il me semble que cette erreur qui s’est glissée dans votre journal dit quelque chose…
J’ai toujours eu confiance en France Info et en la qualité de votre travail.
C’est la première fois que j’exprime mon sentiment ressenti en vous écoutant. J’ai la faiblesse de penser que ça pourrait vous aider à améliorer ou au moins éviter de dégrader les informations communiquées. 

 Intervention de la représentante d’Anticor ce matin où celle-ci affirme, sans aucune contradiction de votre journaliste, que M. Sarkozy a été condamné pour « corruption » (mentionnée 2 fois) et « définitivement condamné ». Ces deux affirmations sont fausses, le tribunal ayant notamment écarté les faits de corruption. Par ailleurs la décision faisant l’objet d’un appel, elle n’est pas définitive. Votre journaliste laisse dire, sans rien relever. C’est de l’amateurisme de journalisme indigne de Franceinfo.

Il ne faut pas oublier que M. Sarkozy a déjà été condamné à plusieurs reprises ! 
À écouter les Informés ce soir on a l’impression qu’il faut le plaindre. 

Je viens d’écouter sur France Inter un débat lunaire au sujet de l’incarcération de Nicolas Sarkozy où les faits sont ignorés du début à la fin ce qui pose question sur le travail journalistique. 
Comment votre journaliste ne peut pas rappeler qu’il y a des victimes dans ce procès, les représentants des familles des victimes de l’attentat du DC-10 d’UTA abattu par les ordres de la personne même avec qui N. Sarkozy et ses représentants ont pactisé ? Comment votre journaliste peut ne pas apporter de contradictions à son interlocuteur quand celui-ci ignore les faits? 
Il a été rappelé à votre journaliste que le jugement est étayé de plusieurs centaines de pages que visiblement elle ne connait pas. Peut-être qu’à la lecture de ces éléments le concept « d’extrême gravité » prendrait sens à ses yeux. Effectivement, Nicolas Sarkozy n’est pas en tant que personne un danger. Mais il s’agit ici d’association de malfaiteurs avec des terroristes, oui, T-E-R-R-O-R-I-S-T-E-S. Les mots ont un sens ! 
Ce procès est l’opportunité de rappeler ce qu’est la délinquance en col blanc et sa gravité. Plutôt que de saisir cette occasion pour faire de la pédagogie en ce sens, l’émission de votre journaliste ne faisait qu’apporter sa dose de pathos et de confusion à la situation. Merci donc à l’avenir de respecter les faits, de citer les victimes quand il y en a, et donc ne pas laisser dire à ses interlocuteurs l’inverse sans les contredire, et donc merci de lire les jugements avant d’en faire des émissions et d’en parler sans les maîtriser.

Entendre le présentateur évoquer la condamnation de M Sarkozy avec des mots qui cherchent volontairement à minimiser, à instiller le doute sur la réalité de ladite condamnation …c’est dingue que France Inter en soit là !!! Ce n’est pas professionnel du tout. Non Monsieur, il fallait dire « condamné pour association de malfaiteurs ». Point barre. Ce sont les termes de la Justice, de la Présidente du Tribunal. Allez, on va écouter d’autres stations, France Inter déraille, dérape à tour de bras