Avec le réchauffement climatique, il faut s’attendre à moins de précipitations en été, et plus de pluie au printemps et à l’automne, d’où l’idée de créer des barrages, des réservoirs d’eau et des bassines. Des réactions d’auditeurs à lire ici : 

Il faut éclairer le sujet : 
1) combien coûtent ces bassines : études et travaux ? D’où viennent les financements ? Y a-t-il eu une étude d’impact ? 
2) à qui profite ces installations ? Quel rayon d’action ? Quel linéaire de réseau d’irrigation ? Nombre d’agriculteurs ?  
3) quel gain de productivité ? quel changement de culture ? 
Avec le coût de telles infrastructures, on pourrait probablement installer de nombreux agriculteurs qui utiliseraient d’autres techniques plus vertueuses. 

Tout d’abord, bravo pour le travail des équipes de journalistes ! Je voudrais réagir suite à un sujet de ce matin (26/03 passée vers 12h20) concernant les mégabassines. Pour l’introduction du sujet, la journaliste a parlé de « rétention d’eau », or, il me semble que ces bassines sont remplies par pompage de la nappe phréatique. Le terme « rétention » ne me semble pas approprié et induit même en erreur sur la compréhension : on s’imagine plutôt qu’on « retient » de l’eau de pluie ou d’écoulement (rivière, etc.). 

Les mégabassines sont une aberration. Exposer de l’eau à l’air libre, à ciel ouvert est une ineptie conceptuelle. Il y a là le rejet d’un phénomène basique, c’est l’évaporation de l’eau. Le département de la Haute Vienne est très exposé à l’ensoleillement. Donc ces mégabassines sont d’une stupidité absolue. 

Je pense qu’il serait bon de savoir de quoi on parle. Une retenue collinaire retient les eaux de ruissellement et sa taille reste extrêmement modeste. Rien de bien méchant pour l’environnement. Une bassine fonctionne en pompant l’eau des nappes phréatiques (déjà en souffrance) et fait en moyenne 8 hectares. 

Entendu (pour la énième fois) dans le journal de 9h de France Inter ce samedi 25 mars : « des écologistes s’opposent à la construction de retenues d’eau pour LES agriculteurs ». C’est une manière biaisée d’informer, laissant entendre qu’il y aurait d’un côté les écologistes et de l’autre les agriculteurs, or, il y a aussi des agriculteurs parmi les « écologistes » qui sont opposés à ces dispositifs. Les retenues ne sont pas faites pour « LES » agriculteurs mais pour CERTAINS D’ENTRE EUX (5% environ). Si la journaliste souhaite faire l’économie d’une longue explication, elle pourrait à minima donner une présentation plus conforme à la réalité, par exemple « des écologistes s’opposent à la construction de retenues d’eau pour CERTAINS agriculteurs »

J’aimerais que vous évitiez de nous « bassiner » avec le terme de « mégabassine ». Selon plusieurs médias ce vocable a été choisi intentionnellement par ses opposants pour sa connotation péjorative et polémique. Selon le Wiktionnaire, c’est « un préfixe ajouté à un mot pour évoquer quelque chose d’énorme ». Revenons sur terre, il s’agit de retenues, de réserves d’eau, Selon Greenpeace, une mégabassine s’étend en moyenne sur une superficie de huit hectares, autrement dit 200 m x 400 mètres. La belle affaire ! La superficie des barrages français se chiffre en km2, c’est-à-dire en multiples de 100 hectares, ce qui n’a jamais dérangé nos écologistes. En conclusion, au nom de la neutralité de l’information, laissez le terme à ceux qui l’utilisent dans une intention polémique. 

Je suis étonnée d’entendre bien souvent cette affirmation : « les écologistes s’opposent à la construction des grandes bassines qui sont faites pour les agriculteurs. » Je ne comprends pas cette désinformation de la part de vos journalistes. Les grandes bassines ne favorisent pas TOUS les agriculteurs mais uniquement ceux qui font de l’agriculture intensive. Et les autres ? ET les maraîchers ? Et les conséquences climatiques provoquées par ces bassines ? J’espère que ceux qui tiennent de tels propos vont vite s’informer ! Les erreurs de ce genre me paraissent graves en ce moment et provoquent tension, méfiance et colère. J’ai pourtant (souvent) confiance en votre radio. 

J’ai été choqué d’entendre le journaliste dans le journal parler de retenue d’eau au sujet de la manifestation contre les mégabassines. L’eau est pompée dans la nappe phréatique pour être stockée dans ces bassines à ciel ouvert. Les mots ont un sens, dans le cas présent, il ne s’agit pas de retenue collinaire qui est tout autre chose. 

C’est encore au nom de ma formation et de mon doctorat d’hydrogéologie que j’interviens. J’aimerais tant que les gens parlent de choses qu’ils maîtrisent ! 
J’entends le ministre, les journalistes parler d’hydrologues et de nappes. Il existe, en ce qui concerne l’eau, 2 spécialités qui se complètent : 
L’hydrologue travaille sur les eaux de surface, l’écoulement de l’eau dans les cours-d’eau, les lacs et autres.
L’hydrogéologue travaille sur l’eau souterraine, l’écoulement dans les nappes par exemple. 
Bien entendu les 2 se « croisent » mais les formations scientifiques sont distinctes et les compétences aussi. 

Je suis choquée d’entendre des journalistes dire que les mégabassines sont destinées à fournir de l’eau AUX agriculteurs : nous avons pourtant bien compris que seuls quelques-uns des agriculteurs, éleveurs et maraîchers du secteur pourront en bénéficier. Il me semble que, même si ce point n’est pas rappelé systématiquement, il est nécessaire de ne pas sous-entendre que TOUS les agriculteurs pourront bénéficier de ces réserves d’eau, puisque ce n’est pas le cas. 

Concernant votre traitement médiatique des mégabassines, pourquoi vous vous entêtez à rester distants du problème ?
Pourquoi ne pas le traiter de façon honnête ? Quid du financement de ces dispositifs (70% public) ? Pourquoi ne jamais poser le problème de l’utilisation de cette eau (céréales exportées au lieu d’alimentation locale) ?
Pourquoi choisir de ne jamais traiter l’impact sur le milieu (assèchement des rivières et du marais poitevin) ? Pourquoi persistez-vous à appeler ces bassines des dispositifs de stockage quand tous les locaux savent que ce ne sont que des dispositifs de pompage et de gaspillage ? Bref…
Le GIEC raconte-t-il n’importe quoi ? Selon vous, la réalité scientifique est-elle éco terroriste ?
Quand allez-vous vous faire le relais de la réalité, en tout cas celle qui n’est pas sujette à de nombreuses interprétations, à savoir la science… ce serait moins anxiogène et plus honnête que de passer du temps sur les propos de Mr Darmanin… Faire un pas de côté est-il si impensable ?
Dans 3 ans, après quelques sécheresses et des étés à 50°C vous réaliserez enfin que les vraies gens de la terre ne sont pas à côté de la plaque… Quand ce sera votre tour de faire pousser des patates…