Pour avoir pratiqué les groupes de niveau lorsque j’enseignais le français à Toronto, je peux témoigner que ce système permet de supprimer le problème de l’hétérogénéité, sans condamner les plus faibles à rester entre eux; nous avions trois groupes, un pour les faibles, un pour les moyens et un pour les forts, avec possibilité pour les élèves de passer d’un groupe à l’autre en cours d’année. On pouvait donc mieux se concentrer sur les plus faibles, qui sont le plus souvent oubliés et dévalorisés, dans une classe hétérogène de plus de trente élèves, et les aider à passer dans le groupe supérieur… De la même manière, un fort qui se serait reposé sur ses lauriers pouvait passer dans le groupe inférieur. Nous n’avons eu cette année-là que des passages vers le groupe supérieur…
Pour une fois qu’un ministre de l’Education a une bonne idée, je le soutiens et me tiens à sa disposition pour lui exposer le système en détail !!!!
Bravo pour votre émission “Le Temps du débat” sur France Culture, toujours avec des sujets d’intérêts.
Sur le débat de ce jour, ne pensez-vous pas qu’il serait bienvenu de faire intervenir des débateurs plus progressistes qu’idéologiques, je pense au syndicat SNES-FSU qui est dans une cécité totale vis à vis de la situation. Toujours la même rengaine : plus de profs, plus de moyens, non à tout ce qui est proposé…. Le niveau des élèves français est sans doute aussi lié à la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent !
Nous devrions sans doute remettre totalement à plat le système en France. Nos enseignants devraient être rémunérés au double de ce qu’ils perçoivent aujourd’hui, travailler plus sans doute (ça vient tout seul quand vous avez le sentiment d’être rémunéré à la hauteur de votre mission).
Arrêtez de dire que le problème de l’Education nationale est le niveau socioculturel ! Avant l’école était un tremplin pour accéder à une meilleure situation sociale. Arrêtez de dire que les enseignants sont sous payés. Posez la bonne question : pourquoi ne trouve-t-on plus d’enseignants ? Remettons du respect à l’école, revalorisons l’effort, arrêtons de stigmatiser les élèves « intellos », et surtout arrêtons de baisser le niveau au prétexte de favoriser les plus faibles mais qui en fait que niveler par le bas.
Plusieurs réflexions suite à ces « mauvais » résultats:
1) Vous évoquez le COVID comme étant une des causes de la baisse du niveau, mais ne devrait-on pas plutôt de l’usage intensif des réseaux sociaux par les jeunes ? Les choses sont lues et comprises à travers des formulations chaque fois plus abrégées et sans nuance, alors dans ce cas, comment entrer ensuite dans une pensée complexe et comprendre un texte ? Les jeunes cerveaux ne sont plus entraînés. La baisse me semble donc inévitable. Nos cerveaux s’appauvrissent et c’est sociétal.
2) Pardon de revenir autant sur le passé, mais à partir du moment où l’on a souhaité le bac pour tous, on n’a pas choisi d’élever les jeunes au niveau du bac, mais de mettre le bac accessible à tous. Comment s’étonner aujourd’hui d’une baisse?
3) Votre interlocutrice parle des inégalités sociales. C’est indéniable, il faut de bonnes conditions à la maison pour réussir. Avec la charge des journées de travail et le nombre d’élèves par classe, comment progresser en compréhension et en raisonnement ? Les élèves sont cuits dès la 3ème semaine d’école, et la multiplication des matières fait qu’on n’a pas le temps de reprendre des apprentissages que l’on estime acquis après une évaluation.
Bref, avec 36 élèves par classe en 2nde et des emplois du temps de ministre, le niveau ne peut pas monter.
En tant que directrice d’école maternelle et intéressée par les questions sociétales je me permets de vous partager mon expérience et mes questionnements.
J’observe une explosion des difficultés chez mes élèves liées aux inégalités sociales et culturelles. Dès la première semaine d’école, je sais à 80% quel enfant va réussir sa maternelle ; cela dépend de son langage, de la relation des parents à l’école (confiance et compréhension du système scolaire), de son autonomie physique, du cadre de sécurité construit par ses parents et de sa santé globale.
Sa santé va influencer sa capacité de concentration. Elle est liée à l’alimentation (concentration et énergie fluctuante chez les enfants surexposés au glucose et à la malbouffe), l’environnement (lien avec la nature, qualité du logement, sédentarité, perturbateurs endocriniens) et à l’exposition aux écrans qui entraine des troubles du langage voir des situations de handicap.
Quand un enfant passe sa journée avec une tétine dans la bouche (problèmes de langage, ORL…), mange ce qu’il veut, qu’il n’a pas connu de frustration et que la tablette est sa nounou et son unique jouet, qu’il a un vêtement neuf rempli de polyéthylène, cela crée une situation de handicap et j’en observe 2 ou 3 tous les ans dans ma classe. A une époque, c’était 2 ou 3 dans une carrière.
De plus, de plus en plus de familles « consomment » de l’école et ne s’intéressent pas à ce que leur enfant y apprend et ne respectent pas le cadre (horaires, règlement…).
Pourtant, je n’arrive à améliorer les capacités de mes élèves qu’en créant de l’alliance avec les familles et c’est un travail de longue haleine qui ne peut réussir qu’avec de la confiance et un cadre ferme. Tant d’apprentissages se joue hors de l’école.
J’entends souvent (même sur France Inter !) des invités, des artistes, des animateurs et même parfois des journalistes, se vanter d’avoir été nuls en math à l’école. Imaginez qu’on se vante sur vos ondes d’être nul en lecture ou en rédaction… c’est la honte ! En revanche être nul en math on peut en rire et même s’en vanter. Cela mérite réflexion non ? C’est à mon avis une des raisons du faible niveau des Français en math : pour beaucoup de jeunes c’est une fatalité et ce n’est pas grave et ce sentiment est renforcé par les médias.
Que dire, si ce n’est que ces résultats sont logiques et attendus : ils résultent de divers facteurs : hétérogénéité imposée des classes, imposition de méthodes d’enseignement délétères, suppression de la notion d’effort et suppression de tout redoublement qui conduit les élèves à accumuler les lacunes, affaiblissement de l’autorité des professeurs et manque de discipline, affaiblissement du niveau des enseignants, du fait des études dégradées qu’ils ont eux-mêmes suivies. Il faudra des décennies pour inverser cette tendance, et encore faudrait-il avoir la volonté et la constance pour le faire. Ce n’est pas gagné. Mais rassurez-vous, il restera toujours une élite : la bonne bourgeoisie veillera à ce que ses rejetons aient une formation de qualité.
Je suis scandalisée par le déni des autorités concernant le problème central : des classes de 35 élèves en 2nde, avec des élèves de moins en moins autonomes… DEDOUBLEZ tout, et vous verrez que le niveau monte !
Je suis étonnée que personne n’aborde le temps et les rythmes scolaires : avec si peu de temps d’apprentissage notamment le matin, il est plus difficile de travailler sur les apprentissages fondamentaux comme le français et les maths. D’autant plus que les enseignements divers se multiplient (art visuel etc.…) Je suis née en 1974 et je rejoins le témoignage de la mère de 3 enfants qui disait dans votre émission que les enfants ne maîtrisent plus les bases en fin de primaire. J’ai 3 enfants de 18, 16 et 10 ans et je constate même une différence de niveau scolaire entre mes ainées et ma plus jeune fille. Cette dernière est en cm2 et pour exemple le passé composé a à peine été abordé en fin de cm1 puis non revu … De même pratiquement pas de problème de maths… Aucun devoir à la maison pour réviser et apprendre sa leçon. Et ce n’est pas un problème de milieu social, nous vivons dans un village avec une petite école publique avec de petites classes et des familles plutôt favorisées socialement. On peut rappeler qu’une matinée d’enseignement a été supprimée par rapport au passé, beaucoup de vacances également : on a besoin de temps pour apprendre et fixer les notions. Ne l’oublions pas. Et je pense que c’est un des problèmes à traiter. Merci à vous.
Je suis enseignante en maternelle en grande section. Je voudrais réagir par rapport à ce qui a été dit précédemment. En effet les effectifs sont beaucoup trop élevés dans les classes chez les petits comme les grands. D’autre part, nous devons faire à des comportements d’élèves très compliqués avec des troubles qui perturbent le bon déroulement de la classe, les apprentissages également. En effet en tant qu’enseignante nous sommes obligés de nous adapter chaque jour par rapport aux colères de certains élèves, aux manques de respect vis à vis des adultes dès tout petit. Ce qui perturbe notre transmission des apprentissages pour les élèves. D’autre part, il y a un déficit également au niveau des centre d’aides médico-psychologiques pour les élèves. On a de plus en plus d’élèves à avoir besoin de soins, d’AESH et d’autres aides. De plus, les plus jeunes ont besoin de manipuler énormément et donc il faut du personnel ou diminuer les effectifs. Il ne faudrait pas dépasser 20 élèves par classe pour permettre à chaque enfant de progresser. Quand on sait qu’en Allemagne au « Gymnasium » donc ce qui équivaut au lycée en France ils sont 15 élèves par classe ! qu’est-ce qu’on attend en France pour le faire !
Cela motiverait les gens à aller vers l’enseignement un peu plus ! Je vais m’arrêter là car il y aurait beaucoup à dire !
C’est agaçant de n’entendre QUE des intervenants qui parlent de formation des enseignants. On en parle, des 30 élèves par classe, des établissements de 800 élèves ?
Certes, une collègue de SVT dit que des groupes de niveau sont problématiques – mais que pourrais-je dire moi, professeur de français, de la nécessité de faire cours avec des élèves qui ont 70 de fluence à l’entrée en 6° et d’autres à 120, 140, 160. Je différencie la pédagogie après avoir été formée après 30 ans d’enseignement (et je suis reconnue comme bonne enseignante, je le souligne, n’est-ce pas, parce que « vieux » pourrait être assimilé à scléroser, n’est-ce pas…) : je coupe les textes où ?? Je coupe où, avec quelle cohérence pour quels élèves et quels apports didactiques?
Plus de 50% des enseignants ont plus de 45 ans… Ça serait super gentil de ne pas laisser supposer que notre compétence d’artisan n’est rien ! Basta avec les formations (qu’on nous a imposé après la mort de Samuel Paty, par exemple, comme si nous, les vieux, nous n’avions pas la laïcité greffée à notre ADN…). Je sais enseigner, mais je fais quoi face à des élèves qui, pour certains, arrivent en 6° en ânonnant quand ils lisent (y compris une fille de journalistes…. Les parents ont apparemment quelque chose d’autres à faire que suivre leur fille…) ; quoi quand les élèves ne lisent plus mais passent un temps infini sur les réseaux (ils sont orphelins ???? pas de parents pour les encadrer ???).
En somme, ce serait vraiment sympa de tourner le regard vers qui de droit. Les parents, pour certains pas tous en situation économique difficile et qui ne suivent pas leurs enfants – et surtout les politiques qui mettent les enseignants dans des situations pas possibles (établissements de 800 élèves y compris dans des zones pas faciles, 30 élèves par classe… et des injonctions hallucinantes à la « bienveillance », qui n’est que l’autre nom de la baisse d’exigence.). Oups…. J’ai fermé la radio…ma tension montait !
Je viens de prendre connaissance de celle de ce soir et tenais à vous apporter mon témoignage.
D’origine modeste, père ouvrier, mère emploie. J’ai sur recommandation de mon maître de l’époque alors que j’étais un bon élève mais dyslexique redoubler avant d’accéder à la 6e. Cela m’a permis de suivre un an d’orthophonie supplémentaire, prendre confiance etc… et de passer en classe « 6ème 2 » l’année suivante donc classe « élite « à l’époque et de finir mes études supérieures avec un diplôme d’architecte DPLG (bac+6 à l’époque).
Aujourd’hui dans mon entourage les enfants (bons ou à problèmes) sont en école privée, les nôtres ont encore bénéficié de classes à niveaux du collège public au lycée public. L’ainée vient de passer son doctorat semaine dernière, le second fait son master.
De mes amis qu’ils soient profs ou parents d’enfants en scolarité se plaignent du melting-pot soi-disant égalitaire qui détruit (c’est un fait malheureusement réaliste pour la plupart) les bons éléments et n’aide absolument pas les autres.
En résumé cela paraît ringard, mais le constat est que l’école d’il y a quelques années n’était pas si mal, n’en déplaise à nos élites.
Je me suis étranglée ce matin en entendant une n-ième que « on peut très bien réussir sans les maths ! » : au collège, on ne fait que très rarement des maths, on apprend à calculer, et c’est très utile. Mais ce ne sont pas vraiment des maths. Ces apprentissages sont peut-être plus utiles pour un futur adulte que les maths que j’ai apprises à partir de la première, d’ailleurs. On n’entend jamais un scientifique dire que savoir lire ne sert à rien. Savoir calculer c’est pareil : C’est indispensable pour se positionner en citoyen, comprendre les informations chiffrées qu’on nous présente dans la vie quotidienne, et ne pas être soumis à des analyses fantaisistes.
Il est étonnant que personne ne conteste les présupposés de l’enquête PISA, sachant que la politique de l’OCDE est d’adapter l’enseignement aux besoins immédiats des milieux capitalistes. Par ailleurs, en ce qui concerne l’état de l’enseignement public, c’est le même problème que celui de l’hôpital public. Avant la trahison des dirigeants des syndicats PCF et PS de la FEN, avant les méfaits des lois Jospin et Fillon en matière d’Education (est-elle encore nationale ?), les instituteurs et les professeurs étaient formés et étaient fiers d’appartenir à leurs corps statutaires ; avant la loi Debré de 1959, l’Ecole publique avait l’exclusivité des fonds publiques. La « pédagogie » n’a jamais été qu’un prétexte pour justifier les réductions budgétaires et l’adaptation de l’Ecole au Medef. L’avenir de l’Ecole publique ? Regardez l’appel unitaire de tous les syndicats de l’Enseignement professionnel public du 12 décembre.
Pourquoi ne parlez-vous pas de la surcharge des classes et de la réforme sur l’école inclusive avec des profs non formés ?
Suite à l’annonce ce mardi 05 décembre des résultats de l’enquête PISA relative au niveau des élèves, voici la séquence proposée par France Culture entre 18h00 et 19h00 :
1 – Journal d’actualités de 18h00 au cours duquel le constat de l’enquête PISA est présenté, avec une baisse conséquente du niveau des élèves, en particulier pour la France. Dans ce sujet il est notamment rappelé que la méthode de Singapour est appliquée dans ce pays qui dispose des meilleurs résultats. Un parallèle est fait avec la méthode Montessori.
2- Au cours du même journal, relai des propos du ministre Gabriel ATTAL qui prône de « remettre de l’exigence » à l’école, au collège et au lycée.
3- Le temps du débat avec pour invités : un ancien n°2 du ministère de l’Éducation nationale, la présidente du syndicat SNESS FSU et un député, ancien professeur. Au cours de l’émission, les intervenants, guidés par Emmanuel LAURENTIN, évoquent et débattent autour des propositions du ministre.
Voici ma question : J’ai du mal à comprendre comment une chaîne radiophonique qui place les sciences sociales, la culture et le savoir au cœur de sa raison d’être peut, dans un tel contexte, ne pas inviter un, voire plusieurs experts ou chercheurs spécialisés dans le domaine de la pédagogie pour traiter ce sujet là où il mérite d’être traité, focale par ailleurs introduite dans le journal d’actualité. Comment se fait-il que la porte d’entrée d’un tel débat soit d’emblée et strictement traitée au prisme du discours politique, dont il me semble par ailleurs qu’il s’empare du sujet en évitant soigneusement d’ouvrir la porte à toute remise en question fondamentale du système de transmission du savoir « à la française » et donc bien entendus de ses acteurs. Ceci, sans même parler du traitement « à chaud » des annonces d’un ministre pour une chaîne qui, à ma connaissance, avait pour doctrine d’éviter de traiter l’actualité selon la logique de l’immédiateté mais prônait plus souvent une prise de recul et des analyses approfondies.
Je conçois, certes, que « le temps du débat » est une quotidienne dont la ligne consiste précisément à traiter l’information du moment, soit ! Mais pourquoi passer complètement à côté du sujet de la pédagogie ?
Je n’ai pas l’air comme ça, mais cela me choque profondément et me fait douter de la capacité journalistique actuelle à questionner le système, d’une manière générale. Les choses sont-elles à ce point établies aujourd’hui qu’une chaîne publique culturelle ne puisse, sur un sujet aussi structurant pour notre société, interroger convenablement et avec un peu de profondeur la question de l’enseignement, sujet dont on voit bien qu’il illustre par lui-même toute l’inaptitude de notre société française à interroger et agir sur ses fondements, sur son ‘moi’ profond ?
Je vous remercie pour avoir pris le temps de me lire et pour votre service de médiation.
Il faut corréler les mauvais résultats Pisa au recours massif depuis quelques années à des contractuels dès la maternelle.
C’est un métier qui nécessite une formation initiale conséquente. On ne s’improvise pas enseignant, même avec le niveau universitaire requis….
Je suis juste étonné de pas entendre parler ni du temps de sommeil en baisse chez les enfants et du temps d’écran qui explose pour les enfants.
Ça me paraît être une des principales raisons de la dégringolade du niveau scolaire.
Pourquoi n’avez-vous pas invité un enseignant des écoles primaires et collèges qui subissent les programmes décrétés par les différents gouvernements et qui sont en première ligne de cet échec mais plus à même de répondre à ce problème.
Effectivement il semble que le ministre revient au passé. Pourquoi ne peut-on mettre en oeuvre un « pilote » afin de tester sur un périmètre restreint une solution avant de la généraliser à toute la France ? Dans l’éducation, on n’arrête pas de promulguer des modifications et pourtant rien ne s’améliore, au contraire !
De mon point de vue le levier principal pour qu’une majorité d’élèves s’intéresse à l’enseignement reçu est que l’enseignant soit passionné par son sujet et ait les outils/méthodes pour rendre attractif son cours. Et si j’en crois les réflexions des enseignants que j’écoute, on semble loin du compte, en plus avec des remarques peu respectueuses sur leurs élèves ….
Et ajouter la condition du BEPC pour passer en 2ème me semble vraiment bien moyenâgeux ! Très dommage alors que de multiples supports actuels pourraient faire évoluer les enseignements et varier les possibilités d’accroche … Et dommage de dépenser des budgets volumineux pour retourner en arrière !
J’ai vécu les groupes de niveau en 4eme et 3eme, élève en ZEP et ZUP collège Montaigne Lormont 80s. J’étais le meilleur du collège de loin. Les borgnes étaient rois au royaume des aveugles, et ils ont progressé quand les moins bons se sont sentis écartés et ont dévissé.
Aujourd’hui, on a supprimé les structures d’accueil spécialisées pour les élèves en difficulté, et on a par classe des dys (phasiques, lexiques, etc.…), des autistes, avec des aides (accompagnants, ordinateurs) : le sujet n’est pas le niveau des élèves, l’hétérogénéité vient de la suppression des structures spécialisées. Et évidemment des effectifs trop grands. Ma femme est enseignante en collège en anglais : 70% de son temps est sur ces élèves à suivi particulier…
J’ai écouté hier le zoom de la rédaction sur l’apprentissage des maths. OK merci mais il n’y a rien d’innovant ou nouveau, les méthodes efficaces on les connaît, certains professeurs et surtout les chercheurs l’ont trouvé depuis longtemps… le problème ce n’est pas ça, le problème c’est que les professeurs sont libres de faire ce qu’ils veulent, validé ou pas par la science, de s’assurer ou pas que les élèves comprennent. Donc tant que la politique ne s’y met pas, on n’avance pas. Et pour le coup, je me demande si c’est que les enfants qui sont nuls en maths, ou si le niveau de logique et de connaissance de toute la population globale chute…