Fidèle auditeur de France Inter, je m’étonne du manque d’impartialité des journalistes de France Inter qui questionnent très peu de gens favorables à la réforme des retraites (en dehors des membres du gouvernement qui n’expliquent que très peu leur réforme, devant répondre aux questions de journalistes sur les évènements récents plus que sur le fond de la réforme)
On laisse une grande place aux contestataires de la rue qui n’expliquent jamais les raisons de leur mécontentement (en dehors du fait de devoir travailler après 62 ans) et jamais sur le fond.
Comment expliquer que tous nos voisins européens ont un âge de la retraite à 65 ans, voir 67 comme en Espagne ou en Angleterre, et que cela ne semble pas déchainer de telles scènes de violence dans ces pays ? J’aurais aimé entendre un journaliste, questionner nos leaders syndicaux sur ce fait objectif, mais à ma connaissance je n’ai jamais entendu que cette question soit posée un jour aux représentants de nos travailleurs (je n’écoute pas France Inter 24h/24h et peux me tromper).
Sans doute le travail en France est-il très différent de celui de nos voisins et ne permet pas aux travailleurs français de continuer au-delà de cet âge, mais j’aimerais qu’on m’explique pourquoi !
Avec une dette de110% du PIB je crains que la France n’ait pas les moyens d’une telle illusion.
Merci pour votre réponse malgré mon côté un peu sarcastique !

Je voulais partager avec vous ma déception du traitement de l’information concernant la réforme des retraites. Je n’entends sur Radio France et France Inter que des sujets sur la grève, les syndicalistes, les opposants à la réforme des retraites, la voix du peuple, la mobilisation (tous ces gens dans la rue ne représentent aucune forme de démocratie, et tout au plus 2% des Français). Aucun sujet de fond sur la nécessité pour une démocratie de prendre des mesures impopulaires, aucune réflexion sur la majorité silencieuse, sur le statuquo et la culture d’opposition systématique car n’importe quelle réforme entraine une grève, aucune réflexion de fond sur le lien entre cette réforme et la démographie (dont la chute remonte à la baisse du plafond du quotient familial, et le lien entre revenus et allocations familiales de feu Hollande) qui pourrait être un facteur de natalité enrayant la diminution du nombre d’actif cotisant pour les retraités. Je trouve que vous caricaturez le bien et le mal, et les sujets sont bien plus complexes, ils nécessitent d’avoir plusieurs angles d’approche, et surtout de ne pas résumer la discussion à : les Français sont dans la rue et se mobilisent contre une réforme où ils doivent augmenter leur devoirs (ne pensent-ils pas qu’à leur droit ? Avant de penser à leur devoir ?). Aucun sujet sur ce que signifie la solidarité, l’effort, ces deux mots sont utilisés comme faire valoir mais ne sont jamais définis. Est-ce que demander à des cadres de travailler jusqu’à 67 ans pour créer de la valeur qu’ils vont redistribuer aux pauvres ouvriers partant à 60 ans choque quelqu’un ? Est-ce qu’être solidaire avec le peuple fainéant est une solidarité ou est-ce la cause du vice ? Acceptons-nous que le peuple blesse en toute impunité des policiers car la réforme est une provocation (démocratie ou dictature d’une petite partie du peuple ?) ? Le peuple ne doit-il pas se réconcilier avec le travail ? Évoquez-vous la dette de ne pas faire la réforme pour nos enfants ?
Quand parlez-vous de tous ces sujets pour élever le débat ? Je trouve que vous ne passez pas assez de temps sur la pédagogie et la définition des mots et de leur sens, sur les droits et les devoirs, et enfin tout simplement sur les faits (les données chiffrées qui sont indispensables pour décider intelligemment). Comment régler le problème plutôt que de parler de la montre à Macron (franchement INDIGNE) ? Pensez-vous que c’est comme ça qu’un Français moyen va avoir les éléments nécessaires à la compréhension précise du monde dans lequel il vit ?
Aristote met en garde la démocratie contre la démocratie populaire qui signifie l’accaparation du pouvoir par les pauvres et l’oppression des riches. Or, il ne faut jamais perdre de vue le principe républicain : tout pouvoir doit s’exercer au service de l’intérêt général. La majorité ne prendra jamais des décisions difficiles nous amenant tous ensemble démocratiquement dans l’abîme. Je trouve que vous sombrez dans le populisme de gauche, où vous vous auto attribuez le monopole du cœur, que bien sur vous n’avez pas. Merci de votre prise en compte, Radio France, c’est notre radio (pas la radio de la petite moitié des Français de gauche).

Comme de nombreuses personnes vivant dans le monde parallèle de ceux qui soutiennent la réforme des retraites je suis à bout nerveusement de ce micro tendu du soir au matin aux syndicats…nous sommes des millions silencieux qui travaillent et que l’on n’entend pas. Il y a des quantités de raisons de soutenir une réforme plus juste plus équitable et surtout qui donne une chance à nos enfants de continuer à bénéficier d’un système par répartition…

A écouter vos invités sur les ondes de France Inter jour après jour, semaine après semaine, le travail c’est le bagne, le travail c’est l’emprisonnement … marre d’entendre vos invités n’avoir que des propos négatifs à dire sur le travail. Le travail est source de revenu, d’épanouissement, d’amitié, d’histoire d’amour (beaucoup de couples se font sur leur lieu de travail). Je pense que les 35H ont mis un coup d’arrêt néfaste sur l’idée du travail. Il faut arrêter de taper sur la France.

Fidèle auditrice de France Inter, j’avoue mon malaise quant au traitement de la réforme des retraites et des grèves. Je suis en effet choquée de la partialité des journalistes, notamment dans les journaux des matinales. Le fait d’entendre que tous les Français sont contre la réforme, de donner la parole à des personnes non représentatives (sur les pseudo-grévistes des derniers soirs notamment), de laisser croire que les violences ne sont que policières et que les Français sont tous anti Emmanuel Macron me laisse dubitative sur la déontologie et l’impartialité de France Inter. Ma gêne tient aussi au fait que ce traitement de l’information laisse entendre que le Président ne serait pas légitime, alors que la réforme a été annoncée dans son programme et qu’il a été élu. Quelle que soit l’orientation politique des journalistes et des auditeurs, ce discours fait le lit de l’extrême droite…J’en viens, comme au temps des Gilets jaunes portés aux nues par l’antenne pendant des mois, puis soudainement moins tendance, à éteindre la radio plus souvent que je ne le voudrais. J’attends du journalisme, en profondeur, avec des analyses des deux côtés et non une vision partiale et étriquée, enfermée dans un discours d’une gauche qui ne sait plus trop où elle en est. J’ai la même attente quant au discours longuet des chroniqueuses super féministes. Non la police ou la gendarmerie n’est pas qu’un ensemble de personnes violentes soutenues par le Président, et oui, le président Macron a fait beaucoup pour l’écoute des femmes. J’en sais quelque chose. Alors un peu de retenue, cela devient choquant même pour des victimes !
Les deux questions se rejoignent. J’écoutais une radio représentative de la société, habile à faire comprendre le monde dans sa complexité. Je me distancie d’une antenne de plus en plus radicale, qui laisse la parole à des gens représentatifs des tendances les plus orientées voire les plus verbalement violentes. Autour de moi, c’est la même remarque. Je ne fais pas de nostalgie, juste je ne m’y retrouve plus et j’en suis désolée.

Ce lundi soir, votre émission d’info qui abordait le sujet des retraites avec des invités uniquement à charge contre le gouvernement, la police ou le conseil constitutionnel m’a incité à vous écrire pour vous dire, le plus courtoisement possible, que vous abusez de votre pouvoir. Si ce message, pondéré, que j’essaye réfléchi, pouvait attirer votre attention, sincèrement, j’en serai rassuré. Vous connaissez votre influence, et je compte encore sur vous pour ne pas faire comme d’autres médias tellement dépendant de leurs propriétaires, pour demeurer, vous, ouverts au pluralisme des idées, et moins propagandiste des idées d’un seul camp. S’il vous plaît, reprenez de la hauteur de vue, vous y gagnerez en fidélité, en respectabilité et surtout, vous porterez mieux, si vous me le permettez, la formidable mission de journaliste que vous aimez assumer.

Pourriez-vous m’indiquer les pourcentages respectifs des temps accordés aux partisans et aux adversaires de la réforme des retraites, dans les émissions d’information de France Inter ? Radio France respecte-t-elle sa vocation de média de service public qui « propose des programmes de référence qui parlent à tous les Français, au cœur du débat public et donne la parole à tous. » ?

En préalable, je voulais vous dire que j’écoute vos radios plusieurs par jour depuis de nombreuses années. Mention à FIP et sur France inter l’émission du samedi midi avec les belles analyses de Gilles F. et de Natacha P.
Je voulais vous faire part de mon regard sur le traitement des multiples émissions concernant les manifestations liées au sujet des retraites. J’entends surtout que les manifestants sont de plus en plus en colère contre la police et le président comme si le droit absolu était de leur côté. Les personnes qui m’entourent qui peuvent être hostiles à la réforme, ne sont pas en colère mais plutôt prises d’anxiété car l’accident se rapproche. Ce qui manque dans le débat au-delà des 3 millions de manifestants, ils restent 62 millions de Français dont une grande partie silencieuse et qui souffrent de la situation de gêne croissante. A un moment, il faudrait savoir arrêter les manifestations de plus en plus dangereuses. Ce que je n’entends jamais. Sur ces millions de manifestants, la moitié n’ont pas voté et comment on peut avoir cette exigence sans avoir voté. Et enfin tant les politiques que par les medias , on ne sait toujours pas quel serait le projet de retraite des opposants, au-delà des slogans. Les responsables politiques ne renvoient jamais à l’importance de voter et au prochain vote qui pourrait corriger démocratiquement la situation. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire mon courrier