« Dans un entretien donné au “Parisien” le 14 janvier, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé vouloir interdire les trottinettes en libre-service à Paris. Un référendum aura lieu le dimanche 2 avril pour sceller le sort de ces véhicules. Comment bien partager la voie publique ? » Les auditeurs réagissent au Téléphone Sonne du 17 janvier.

Je vais régulièrement marcher avec ma mère de 92 ans. Les vélos et trottinettes n’ont aucune idée de la peur provoquée par le passage de ces engins à ras des personnes vulnérables. Lorsque l’on invite les conducteurs à aller sur la chaussée on a un doigt d’honneur. Au mieux on nous répond « je maîtrise ». On se trouve démunis et fragiles. On ne peut que les regarder s’éloigner impuissants. Il y a une impunité insupportable.

J’ai bien peur que les trottinettes apparaissent comme le nouveau bouc émissaire à la fois des automobilistes et des cyclistes, alors que le véritable souci c’est bien le free floating* dans les rues de Paris : pour ma part, j’ai opté pour ce mode de circulation : simple, économe, facile à garer ou à ranger, et qui consomme au final si peu… Je roule en solo, avec casque et gilet, éclairage de rigueur dans les rues de Nantes, en respectant le code de la route. L’important c’est le civisme et la tolérance, car le souci c’est souvent moins le moyen de locomotion que celui ou celle derrière son guidon ou son volant.

*NDLR: Free floating: mobilité partagée où le public a à sa disposition des vélos, des trottinettes qui ne sont pas rattachés à une station ou à une borne

La trottinette toute électrique n’aurait jamais dû voir le jour. Si une analyse de besoin avait été faite sur le “dernier kilomètre” la marche à pied ou la trottinette toute musculaire auraient été retenues pour des raisons environnementales principalement (et d’autres comme la santé ou le coût). En attendant sa disparition inéluctable, exigeons qu’elles ne soient pas débridables et que ce soit contrôlé et sanctionné systématiquement par confiscation ou amende.
Débridables = faire en sorte illégalement que les trottinettes électriques puissent aller au-delà de 30km/h, vitesse réglementaire maxi, et très étonnamment, on peut acheter des trottinettes qui vont jusqu’à 80km/h! Cynisme ou irresponsabilité de notre gouvernement ??

Jusqu’ à présent je n’ai pas encore entendu quelqu’un évoquer la recherche de solutions sur la dangerosité de la vitesse sur un véhicule de 2 roues SUR UN TROTTOIR !! Je vous écris pour pointer donc du doigt ce détail. Il est évoqué mais pas sur les termes de limitation de vitesse, JAMAIS!!
Or cela tombe sous le sens que sur un trottoir 25km/h est ANORMAL.
Pour aller droit au but : tout comme la ceinture de sécurité est un jour devenue OBLIGATOIRE alors une trottinette doit être munie (dès sa FABRICATION) d’une position de vitesse super limitée pour circuler sur le trottoir. CA TOMBE SOUS LE SENS, c’est une évidence….je suis insistante : beaucoup de gens et moi-même ont été frôlés, surpris, stressés et en COLERE d’être en danger par cette vitesse sur un TROTTOIR.
On a diminué la gravite des accidents de voiture grâce à la ceinture de sécurité mais on roule encore vite aussi, donc pour la trottinette on diminuera la gravité des accidents avec une VITESSE SUPER LIMITEE IMPERATIVEMENT.

Les rues piétonnes deviennent en effet difficiles à utiliser pour les piétons. Les piétons ne savent plus où marcher. Les vélos et trottinettes vont beaucoup trop vite et viennent de l’arrière super vite sans bruit. Il suffit que le piéton regarde une vitrine en traversant la rue et là il y a impact.  C’est encore pire avec les enfants. Les livreurs en vélo vont trop rapidement dans ces rues et ça devient insupportable pour les piétons.

En Allemagne j’ai vu le dispositif à Berlin : les usagers sont très respectueux de l’usage et les rangent correctement. Ne serait-ce pas une question de culture ?

Je ne suis pas du tout favorable aux zones de partage, d’expérience cela ne fonctionne pas, un piéton ne marche pas à la même vitesse qu’un cycliste ou une voiture. Sur le papier c’est ok, dans la réalité non. Il vaut mieux que chacun ait son espace.