Emmanuelle Daviet reçoit la nouvelle directrice de France Culture, Emelie De Jong

Emmanuelle Daviet : C’est votre première intervention dans ce rendez-vous en tant que directrice de France Culture et cela vous permet de répondre aux remarques de vos auditeurs?

Emelie De Jong : Oui, tout à fait. Je suis ravie de pouvoir m’adresser aux auditeurs de France Culture au travers de ce rendez-vous et je tiens à remercier nos auditrices et auditeurs pour leurs commentaires que les équipes lisent avec intérêt.

Emmanuelle Daviet : On commence avec les Cours du Collège de France. Des auditeurs s’étonnent de leur disparition de la grille des programmes. Ils considèrent cette émission comme une source de savoir exceptionnel, offrant des conférences de haute qualité et une diversité de sujets. Les auditeurs mentionnent également la réduction de l’accès à ces cours, qui étaient disponibles en podcast et permettaient d’explorer un large éventail de disciplines. Ils estiment que la chaîne perdrait une partie essentielle de sa mission éducative en abandonnant ces cours et espèrent que cette émission aux contenus exceptionnels fera son retour à l’antenne. Emelie De Jong, la collaboration avec cette grande institution et France Culture se poursuit-elle ?

Emelie De Jong : Oui, j’ai relevé aussi cette question concernant les Cours du Collège de France. Je voudrais rassurer nos auditeurs car en effet, la longue collaboration entre France Culture et cette magnifique institution de transmission des savoirs se poursuit cette saison sous une forme renouvelée et qui prend en compte tant la diffusion antenne que numérique. Vous avez ainsi pu entendre une nouvelle sélection des cours sur les grilles d’été 2023. Il en sera de même pour la prochaine grille d’été 2024. Et je précise pour nos auditeurs que nous sommes à pied d’œuvre avec les équipes du Collège pour préparer dans les semaines à venir la mise à disposition de l’intégralité des cours sur l’application Radio France afin de faciliter leur exploration. Là, pour le coup à volonté.

Emmanuelle Daviet : On poursuit avec la suppression de l’émission « Les Enjeux Territoriaux » de Baptiste Muckensturm dans la grille des programmes. Des auditeurs considéraient cette émission comme l’un des rendez-vous les plus intéressants et originaux de France Culture. Ils regrettent la perte d’une émission qui a donné la parole à des chercheurs et des experts en sciences sociales et qui contribuait à la compréhension des enjeux territoriaux de la France. Ils espèrent voir une nouvelle émission similaire apparaître dans le futur. Que répondez-vous à vos auditeurs ?

Emelie De Jong : Oui. Vous avez en effet été plusieurs à regretter la disparition de la séquence « Les Enjeux Territoriaux », présentée par Baptiste Muckensturm jusqu’à la saison dernière. C’est l’une des conséquences de l’allongement des Matins de France Culture de Guillaume Erner, qui débute désormais à 6h30 et inclut l’émission historique « Les Enjeux internationaux ». Les sujets et thèmes traités par les « Enjeux Territoriaux » ont leur place régulièrement dans la matinale de Guillaume Erner. Là aussi avec le regard de chercheurs et d’experts sur le temps long. Je voudrais aussi parler d’autres rendez-vous de la grille qui explorent les questions en propre territoire comme « Sous les radars », donnera mardi le samedi à 12h ou encore le tout nouveau « Grand tour » de Marie Sorbier sur les aspects culturels des Enjeux, du lundi au vendredi à 19h45. Et bien sûr, les journaux de la rédaction et le grand reportage du vendredi à 17h.

Emmanuelle Daviet : On termine avec un sujet qui revient fréquemment dans les courriels des auditeurs : les rediffusions. Je vous lis un message, parmi d’autres : « Pourquoi, depuis la rentrée, le nombre de programme de France Culture a notoirement diminué ? Pourquoi plusieurs programmes sont rediffusés ? S’agit-il d’une question économique ? Quelles réponses peut-on apporter à ces remarques Emelie De Jong ?

Emelie De Jong : Je tiens à préciser que le nombre de programmes inédits produits par France Culture n’a pas diminué. Au contraire, quand on prend l’offre de contenus dans sa globalité, entre l’antenne linéaire, ce qu’on appelle l’antenne linéaire et les collections documentaires et créations radiophoniques disponibles en podcast, l’offre ne cesse au contraire de croître. La rediffusion des programmes sur l’antenne linéaire, donc, répond avant tout à l’objectif d’exposer certains programmes à des horaires différents pour accroître leur visibilité à leur accessibilité. Ce qui a souvent été demandé par nos auditeurs.