Pourquoi toutes ces questions sur l’obligation du vaccin chez les soignants ? En effet dans les années 80 il était impossible de travailler dans la santé si nous n’étions pas tous vaccinés. Où sont ces textes qui n’ont jamais été modifiés ou supprimés ?
Dans mon bureau nous sommes quatre, trois jeunes (20 à 25 ans) et moi (bientôt 57). Je leur en veux énormément de ne pas vouloir se faire vacciner et de m’obliger ainsi à des mesures plus draconiennes (je reçois ma 2e dose d’AstraZeneca seulement dans une semaine). Je rêve de l’obligation vaccinale pour toutes les personnes vivant autrement qu’au fond d’un bois…
Dans le sud-est, j’entends beaucoup de médecins généralistes qui déconseillent à leurs patients de se faire vacciner. C’est le cas de celui de mes grands-parents dans le 13 ème arrondissement de Marseille qui ont 92 et 94 ans ! Je les ai fait vacciner en avril contre l’avis de leur médecin qui tenait carrément des propos complotistes. Et cela arrive bien souvent malheureusement
En quoi le vaccin anti-covid proposé actuellement peut vraisemblablement stopper cette épidémie mondiale, sachant qu’il ne nous empêche pas de l’attraper ni même de contaminer autrui ? La covid continuera d’être véhiculée. Comment voulez-vous que les citoyens accèdent à votre requête alors que ce vaccin est d’une efficacité limitée. Il nous permet individuellement de nous protéger de déclarer un « cas grave » mais ne nous permet pas de protéger autrui. Si je me trompe alors je sollicite les experts pour nous fournir des explications et informations intègres. Plus probantes.
Le pass sanitaire européen est évoqué et tout le monde commence à comprendre le principe pour voyager en Europe. Sur les destinations hors UE les règles sont un peu différentes partout notamment sur la reconnaissance de l’unidose des vaccins à ARN messager lorsqu’une guérison antérieure du Covid est avérée. La plupart des pays ne reconnaissent le schéma vaccinal complet uniquement si les deux doses ont été administrées. Pourriez-vous faire une synthèse de ces particularités ?
Je viens d’entendre sur vos ondes revenir sur ces personnes qui, en France, trainent à aller se faire vacciner contre la Covid-19. Or une recrudescence de la pandémie à l’automne, si elle n’est nullement certaine, n’est pas davantage exclue du fait de la conjonction de la diffusion de préoccupantes mutations du virus, d’un relâchement des mesures contre la contagion et, peut-être, aussi d’un rôle des modulations saisonnières du climat.
Or, l’intérêt général comme celui des personnels concernés exige de tout faire pour ne devoir affronter à nouveau une situation menant les services de réanimation à la limite de la rupture.
Une des conséquences trop sous-estimées est la surmortalité des patients souffrants d’autre chose mais qui ne peuvent être pris en charge à temps ou/et dans de bonnes conditions.
Il serait à la fois équitable et cohérent pour y faire face serait que les majeurs non vaccinés se présentant dans un service hospitalier pour cause de Covid-19 soient non prioritaire par rapport à des patients en réanimation souffrant de n’importe quoi d’autre qu’aucune vaccination ne pouvait prévenir.
« Non priorité » n’est pas exclusion : si le service n’est pas débordé, pas de problèmes.
Ces personnes doivent avoir la cohérence de, eux-mêmes, assumer leurs fantasmes obscurantismes sans augmenter les risques pour le reste de la population. Autant « responsabiliser les patients » en matière de financement est une manière déguisée de détruire peu à peu notre système de couverture maladie contre laquelle on ne luttera jamais assez pour responsabiliser quant au comportement par rapport à la contagion : exigence civique qui ne sélectionne pas sur les revenus. Anti-libertarianisme ? Oui, et très justifié chaque fois que cet égocentrisme fanatique nuit gravement à la population.
Il y a des pays (dont le Royaume-Uni je crois) où, lorsque, pour une transplantation pulmonaire, sont en concurrence un patient qui s’est mis lui-même en situation de nécessité par son tabagisme et un autre qui ne l’a pas fait, ce dernier est prioritaire.
Il ne s’agit nullement de moralisme punitif mais d’ÉQUITÉ à l’égard de ceux qui, eux, ont fait des choix pertinents : ils n’ont pas à supporter les conséquences de choix qui, explicitement ou implicitement, sont dans le déni de réalité. On est libre de faire des choix absurdes mais non pas d’en faire porter le choix à autrui. La roulette russe est libre tant qu’on applique le revolver sur sa propre tempe non pas sur celle d’une autre personne qui n’en veut pas.
J’entends bien aux informations qu’une partie du personnel médical refuse encore de se faire vacciner puisque certains proposent de leur imposer. De par leur formation professionnelle, j’imagine que leur refus repose sur des arguments bien solides et éclairés. Pourquoi ne leur donne-t-on pas la parole ? À moins que je n’écoute pas la radio au bon moment. Par contre je commence à saturer des discours, pour ne pas dire de la propagande, pro-vaccinalistes, et je ne compte pas les flashs obligatoires imposés par la politique de l’état. Je pense qu’il est important que l’information reste multiple, même dans ce domaine.
Le service « public » envisage-t-il – après avoir très longtemps insisté sur les dangers (« risques ») de la vaccination, – de s’engager massivement pour celle-ci ? Qu’attend-il pour le faire ? Est-ce une opinion, ou un fait avéré que de promouvoir les bénéfices de la vaccination ?
Alors que Jean-François Delfraissy parle du risque de covid graves chez les personnes obèses (il a d’ailleurs dit « chez les obèses » !), comment ne pas réagir quand il en conclut « ce virus est très injuste, on le sait !! ».
Vilain covid, il n’a donc pas fini de nous jouer des tours !
Alors oui, les populations précaires ou défavorisées ont plus de problème de santé que les autres. Le covid n’a rien inventé (obésité, violences et homicides, tabac et donc cancer ou problèmes cardiaques…).
Et en ce qui concerne les maladies infectieuses, l’histoire de la médecine est jalonnée d’épidémie et de maladies qui sévissent davantage dans les populations précaires, entre autres du fait de leur promiscuité (tuberculose, par exemple, dont une épidémie a sévi dans le 93 après la suppression de l’Aide Médicale d’Etat pour les étrangers, il me semble par Nicolas Sarkozy).
Encore une autre donnée : plus de 80% de la population mondiale qui meure des complications du VIH vit en Afrique… mais qui oserait dire que c’est le virus qui est injuste ???
Non la médecine ne peut pas assurer la santé des populations si elle n’investit pas le champ social.
C’est ce que l’OMS préconise depuis longtemps quand elle établit les priorités de santé dans le monde, et évoque la malbouffe, l’insalubrité des logements ou les problèmes d’accès aux soins. La médecine des pays occidentaux a parfois beaucoup de mal à se saisir de ces problématiques, qu’on étudie peu et qu’on laisse aux politiques, tandis qu’on cherche toujours plus à investir dans une médecine de pointe dans les grands centres hospitaliers. Rappelons que la France investit beaucoup moins que ses voisins dans la prévention et la médecine générale.
Pour revenir aux propos de Jean-François Delfraissy : oui quand on est précaire et qu’on n’a pas une alimentation équilibrée, on a plus de problèmes de santé. On pourrait peut-être lui rappeler que le covid n’en est qu’un parmi d’autres.
Cette interview était très agréable car à la fois claire et experte, elle s’attachait à décrire une situation objective et collective, d’en tirer des conséquences, d’évoquer des décisions politiques jugées en termes d’efficacité, et sans trop politiser le débat. Et pourtant il est difficile de ne pas réagir face à ce genre de propos à l’antenne, qui ne sont pas des disgressions anodines quand on connaît le désinvestissement du champ social par la médecine moderne. Je crois qu’il est nécessaire de rappeler que l’injustice vécue par les malades ne se limite pas à l’injustice de la maladie. La maladie décuple les injustices sociales, et il est vain et irresponsable d’en accuser un virus.
Bien à vous, et merci pour toutes les interviews d’experts qui sont indispensables pour ouvrir un débat éclairé et ne pas sombrer dans une vague populiste.
La vaccination étant quasi inexistante dans les pays pauvres, je pense qu’il serait indécent de la rendre obligatoire pour toute la population (hors personnel médical) dans les pays riches. Il n’y a pour l’instant pas assez de doses au niveau mondial, et le préalable à toute obligation et planification serait au moins la levée des brevets et le franchissement d’un cap dans la production. J’en fait en tout cas une condition pour me vacciner moi-même. De plus il existe un risque non négligeable que de nouveaux variants apparaissent dans les pays ou le virus circule fortement, potentiellement résistants aux vaccins actuellement utilisés chez nous, ce qui réduirait à néant tous les efforts réalisés jusqu’alors. Merci pour vos émissions !
Ne pourrait-on pas lever pour les mineurs de plus d’un certain âge qui veulent se faire vacciner la nécessité d’une autorisation des parents ? Voire instituer une obligation pour les lycéens ? Pour éviter de nouvelles fermetures des écoles ?
Je ne parviens pas à obtenir ma deuxième dose de vaccin.
J’ai reçu une première dose d’AstraZeneca le 11 mars dernier. Alors que les 12 semaines d’attente allaient s’achever, j’ai été victime d’un accident domestique qui m’a conduit en clinique au moment même où je devais recevoir la deuxième dose. Depuis aucun des nombreux médecins que j’ai rencontrés n’a su m’expliquer comment obtenir cette deuxième injection. C’est d’après eux impossible de me vacciner à l’hôpital où je reste encore plusieurs semaines. Je suis donc demandeur d’une vaccination que l’on ne veut pas me faire. Merci beaucoup.
Dommage qu’il n’y ait pas une communication majoritairement cohérente sur la gestion du risque pandémique ! Le gouvernement pour des raisons économiques laisse les frontières ouvertes et les déplacements extérieurs peu protégés. Parmi les scientifiques experts de ce sujet s’expriment presque autant d’optimistes ne voulant pas effrayer le pays que les prudents voulant limiter les risques. A ceux-là s’ajoutent un nombre important de gens médecins, scientifiques, politiciens, journalistes qui n’ont aucune expertise du sujet mais répètent ce qu’ils croient. C’est toute la méthode de gestion des crises territoriales qu’il fut revoir sinon on va s’enfermer dans une situation chaotique avec un succession de déconfinements et de reconfinements plus ou moins rigoureux laissant survivre des nids de variants du virus.