« Le pouvoir d’achat s’annonce comme l’un des grands thèmes de la campagne présidentielle. Comment a-t-il évolué ces dernières années, et comment pèse-t-il dans la balance politique ? Représentations statistiques, réalités quotidiennes, Nicolas Carnot, Directeur des études et des synthèses économiques à l’Insee et Pierre Bavier, chargé de recherche au CNRS en sociologie et science politique et enseignant à l’université de Lille » invités de Matins de France Culture ce 16 novembre
Je vous aime France Culture, mais il est difficile à écouter votre invité de ce matin. Il me reste 30 euros sur mon compte pour finir le mois. Je suis prof. (fac, école privée…) Je ne peux pas payer d’étude à mes enfants. Et pour lui, tout va bien. Ce ne sont que des ressentis !!! C’est trop dur.
Guillaume, je ne suis pas certaine d’avoir bien saisi les chiffres annoncés concernant la part des revenus consacrés aux loyers et aux emprunts. Je suis locataire, je paye 700€ par mois, tandis que je gagne 2000€ par mois (je suis enseignante à temps plein depuis 15 ans). Je consacre donc bien plus que 6 à 10% de mes revenus à mon loyer, il s’agit plutôt d’un taux similaire lié à un emprunt. N’ayant jamais eu accès à la propriété, et faisant partie de la classe moyenne, je vous garantis que mes recherches actuelles d’achat sont franchement décourageantes…
J’ai ressenti l’émission de ce matin comme un pur dialogue de sourds. L’indice des prix moyen n’a pas de grands sens pour un individu en soi. Si on est dans le 0,1 pour-cent le plus riche, ça n’a aucun impact. Si on est dans les 50 pour-cent les moins riches, ça en a. Et si on est dans le dernier, décille, toute augmentation sur un poste a une répercussion sur les autres postes. On parle là d’inégalités. Pas de 1 à 4 comme le disent vos interlocuteurs. Mais de 1 à 1000 ou à 10 000, dans notre société.
M. Erner, dans l’émission de ce matin, vous avez comparé – en proportion du salaire – la location de logements (8 % du salaire) versus l’achat de logement (35 % d’endettement accepté par les banques). La comparaison n’est pas conceptuelle ment correcte puisque 100 % du loyer est une dépense (habitation) non-recouvrable alors même qu’une partie seulement des mensualités d’un prêt s’assimile à une dépense non-recouvrable (les intérêts payés). Le reste de la mensualité servant à de désendetter donc à créer un patrimoine. Comparer ces 2 chiffres me semble donc incorrect. Merci.
Se fiche-t-on de nous ? les petites classes moyennes n’ont pas une hausse de pouvoir d’achat. Un fer à repasser…Moins cher. Mais le problème, c’est manger, se loger et se chauffer se déplacer pour bosser. C’est ça qui augmente beaucoup.
J’écoute votre émission et je reste choquée que vous ne mettiez pas en parallèle les défis environnementaux !! Le choix de la maison individuelle a en effet des conséquences non-négligeables sur la perte de biodiversité et oui un patrimoine bâti est cher et demande de l’entretien, c’est pour cette raison sud la mutualisation à un sens ! Et il est possible de concevoir des unités de vie individuelle confortable qui préserve l’intimité, mais pour cela, il faut le demander aux concepteurs et se laisser le temps de réfléchir ensemble comment faire. Mais aujourd’hui on a tous fait le constat que la production de logements est inadaptée ni aux usages ni aux conditions climatiques, il en n’ai des murs et les bureaux qui génèrent des espaces inconfortables voire agressifs pour les occupants ! Il faut avoir une vision globale et répondre aux différents modes de vie tout en permettant le vivre-ensemble dans la différence.