Aujourd’hui, j’ai encore pu entendre la présentation récurrente de la météo ressemblant en résumé à :
– Bonne nouvelle le beau temps revient !
– Ne vous inquiétez pas, il ne va pas pleuvoir.
Je me demande où vivent (à Paris on s’en doute), mais même sur quelle planète les journalistes et présentateurs et présentatrices météo ? Est-ce qu’ils/ elles ont entendu parler du réchauffement climatique, la crise énergétique et les restrictions d’eau ?
Un seul bon point : les locales de France Bleu, dans le sud, présentent souvent la météo de façon plus réaliste !
Je suis une grande auditrice de France Inter et j’ai une remarque sur le traitement de la météo que je viens d’écouter à l’instant. Nous sortons d’un été catastrophique sur le plan du climat, nous attendons pour la semaine des chaleurs absolument anormales qui viennent nous rappeler l’urgence de la question climatique. Et de ce fait, je trouve qu’il serait grand temps d’arrêter de traiter de la météo en se réjouissant de la chaleur et en se désolant de la pluie. Mi-septembre, 30°C, c’est une anomalie, c’est quelque chose d’inquiétant. Entendre donc qu’il faudra « être patient » et « attendre demain » pour avoir chaud, cela me semble anormal. Entendre que les températures « ne dépasseront pas 20°C » ou « se hisseront difficilement jusqu’à 20°C” (je ne sais plus exactement) dans telle région, alors que nous sommes mi-septembre, je dois avouer que je ne comprends pas. En automne, il fait en principe frais, il pleut, c’est normal, indispensable aux équilibres naturels, et donc c’est souhaitable. Il faut vraiment que les présentateurs et présentatrices de météo sortent de ce discours de valorisation systématique de la chaleur. Cet été, la pluie était attendue, on l’a entendu, mais il faudrait rester sur cette ligne « temps de saison = bonne nouvelle », rendre désirable une météo conforme aux lois de la nature et réaliste, tout au long de l’année.
Ce matin sur France Inter la présentatrice météo annonce de nouveau, d’un air guilleret, une BELLE journée avec des masses nuageuses qui dérivent vers l’Est et des températures qui vont atteindre 30° dans le Sud. Alors non, j’habite Carcassonne et la journée n’a pas été belle car elle a été identique à ce que nous vivons depuis 3 mois : CHAQUE JOUR les températures ont été supérieures de 3 à 6 degrés aux « normales saisonnières », nous sommes épuisés par ces mois de canicule, la nature autour de nous est dévastée par la sécheresse, les cours d’eau sont à sec, nous constatons l’hécatombe d’insectes et d’oiseaux qui en résulte. Nous n’avons pas eu une BELLE JOURNÉE mais une nouvelle journée très chaude et désastreuse et il serait temps que cette présentatrice météo en prenne conscience depuis son bureau climatisé et fasse preuve d’un peu de décence.
Ce samedi la voix guillerette de la présentatrice météo annonce que la plus belle journée de la semaine à venir sera lundi, avec des températures de 30 à 37° dans le sud-ouest, et du soleil. Serait-il possible de s’entendre sur ce qu’est le « beau temps », en septembre (mais aussi en hiver) quand nous avons souffert de jours de canicule, de sécheresse, quand les agriculteurs peinent à récolter (en particulier les maraichers) quand des forêts ont brûlé ? Les températures élevées ne seraient-elles pas synonymes de mauvais temps, désormais ? Il faudrait qu’enfin les spécialistes météo le sentent et le disent, au lieu de se réjouir de nouvelles assez sinistres, si l’on y songe.
Je souhaite réagir aux annonces météo qui viennent d’être diffusées ce samedi. Alors que le pays souffre d’une grave sécheresse, que dans le sud-ouest où je vis ce mois de septembre reste anormalement chaud (33° encore annoncés pour dimanche), nous avons été choqués d’entendre encore sur France Inter un discours qualifiant positivement soleil et chaleur, et négativement un ciel nuageux et des averses. Partout la pluie est souhaitée. Il est fondamental que les discours s’infléchissent pour accompagner la prise de la conscience de la gravité du changement climatique. D’autres chaînes l’ont compris. J’espère que France Inter engagera une réflexion sur ce point sur la durée, et n’oubliera pas si vite les records de chaleur et de sécheresse que nous avons connus.
Après des mois de sècheresse et toutes ses conséquences que les journaux d’Inter n’ont pas manqué de relayer et développer, je m’attendais à ce qu’une prévision de pluie soit une très bonne nouvelle. Et bien non, chaque bulletin est encore présenté avec une joie non feinte pour les belles éclaircies, le soleil dominant, la hausse des températures et l’acharnement des dépressions à rentrer en Bretagne semble être une triste nouvelle…mais moi j’attends la pluie avec impatience !! Chaque bulletin météo devrait être une prévision de pluviométrie qui pourrait nous éloigner des niveaux si bas des réserves d’eau. Le manque d’eau nous oblige à choisir entre les usages agricoles, ménagers ou industriels !! L’eau qui remplit les sources, les lacs et les rivières vient…du ciel. N’oubliez pas que pour la plupart de vos auditeurs, chaque nuage est porteur de cette bonne nouvelle que nous attendons depuis des semaines. Les restrictions d’usage de l’eau sont bien présentes et la sécheresse n’a pas disparu. La nature a soif. Alors s’il vous plaît, réjouissez-vous de l’arrivée d’une dépression, car la pluie conditionne nos vies. L’eau est un bien vital qui ne vient que des nuages. J’espère que nous serons prochainement les témoins de votre prise de conscience. Avec toute mon admiration et mes remerciements pour la qualité des programmes d’Inter.
Je vais essayer de présenter poliment ce qui m’est venu à l’esprit moins poliment en entendant la météo ce dimanche.
Est-ce possible après la canicule, la sécheresse et les incendies de ne pas dire qu’il fait « beau » quand il ne pleut pas et de ne plus se réjouir de températures élevées ?
Oui nous pouvons mettre un pull.
Oui il fait beau quand il pleut car ainsi nous aurons à manger et à boire !
Il est temps de changer de discours … et la météo est l’occasion d’éduquer les auditeurs. En tant que radio publique, c’est votre rôle. Au plaisir de vous écouter.