Très choqué par les déclarations politiciennes de Justine Triet lors de la remise de la Palme d’or du festival de Cannes.
Une déclaration hors du contexte qui fustige la « marchandisation » de la culture. En participant à Cannes, elle oublie qu’elle y participe pleinement !
Elle oublie le soutien de l’Etat français (des contribuables) au monde culturel pendant la pandémie du COVID. Rien de tel dans les autres pays européens. Je n’irai pas voir son film.
Un grand bravo à Justine Triet, troisième femme de l’Histoire à recevoir la Palme d’or du festival de Cannes. Un grand merci à elle pour son engagement, alors que les autorités avaient tout fait pour empêcher l’irruption de la mobilisation contre la réforme des retraites à Cannes, notamment par des interdictions de manifester. Le cinéma, et a fortiori le festival de Cannes, ont toujours été le théâtre d’expressions politiques, de Godard à Ken Loach, de la cause ukrainienne à celle des migrants. Nous avons justement besoin d’artistes engagés.
Je tiens tout d’abord à féliciter Justine Triet pour sa Palme d’or. C’est un plaisir de voir une femme, et en plus une Française, obtenir ce prestigieux prix. Je tenais ensuite à exprimer mon indignation face aux réactions de certains ministres et parlementaires de la majorité suite au discours très engagé, contre la réforme des retraites et la marchandisation de la culture, de Justine Triet. Depuis quand recevoir une subvention implique une allégeance au gouvernement ? C’est une conception plus qu’inquiétante de la liberté d’expression et de création des artistes, qui ne pourraient bénéficier de financements publics que si leurs opinions politiques concordent avec celles des gouvernants.
Donc si nous comprenons bien la langue de la gagnante de Cannes, elle s’engage devant témoins, qui applaudissent de contentement, à arrêter tout travail, publications et tournage à l’âge de 60 ans moins 1 jour n’est-ce pas ? Elle aura tout loisir alors de regarder la télé… et pourquoi pas ses propres films et de se remémorer son bon temps ! Chiche !
Les aides du CNC ne sont pas des subventions issues de l’argent du public : les fonds viennent des prélèvements sur chaque ticket de cinéma vendu en France, qui alimentent les caisses grâce auxquelles le cinéma -d’auteur en particulier- est partiellement financé. Rien à voir donc avec l’argent du contribuable et il serait bon de le rappeler car les réactions post-Cannes illustrent combien cette idée fausse est tenace.
Un de vos journalistes a démontré que le cinéma français était très peu financé par financement public… c’est quand même sans compter l’intermittence du spectacle qui permet aux cinéma, tv, radio, spectacle vivant de travailler avec un très faible coût employeur. J’ai honte de ce discours souvent pleurnichard des « artistes « … j’ai été intermittent moi-même puis employeur d’intermittents …et avec un ex-collègue intermittent, nous faisions le calcul ramené à l’année que pour une masse salariale de 100 euros, il percevait salaire+assedic+congés spectacle plus de 130 euros, ce qui est royal… (sans compter tous les petits arrangements que tout le monde utilise autour des cachets)… J’en ai profité de ce régime mais l’honnêteté suggèrerait que les « cultureux » et médias français reconnaissent ce très gros privilège, unique au monde.