Identité et Industrie sur le web
Même si chacun a l’impression d’être seul maître de son identité numérique, d’être original, le web standardise les manières de se représenter et de se raconter. En quelques années, l’identité est devenue une affaire de profils, de réseaux, de fils et de mises à jour.
Facebook, Twitter ou YouTube nous conditionnent par leurs possibilités et leurs injonctions. Ces réseaux sont entrés dans la vie de la société et font partie du quotidien de chacun. Comprendre en quoi ces acteurs du numérique nous engagent redoutablement est aujourd’hui important. Cet essai propose de regarder les écrans de près pour formuler une critique de l’expérience du « Web contemporain ». La tâche est d’autant plus difficile que l’objet est séduisant.
Comment analyser les formatages imposés aux représentations identitaires ? Quelles sont les implications idéologiques du like et du partage ? Jusqu’où la Toile des amis est-elle inféodée à une trame de discours ambigus ? Le web « contemporain », comme l’auteur le nomme, décline les identités des internautes entre des positions d’auteur, de pair et de client.
Gustavo Gomez Mejia est maître de conférences de sciences de l’information et de la communication à l’Université François-Rabelais (IUT de Tours) et membre de l’équipe Prim (Pratiques et ressources de l’information et des médiations). Sa thèse a obtenu le Prix du Jeune Chercheur de la SFSIC en 2012. Ses travaux portent sur les industries culturelles et les dispositifs numériques.
Fabriques de soi ? Identité et Industrie sur le web – MkF éditions