Rachida Dati, ministre de la Culture, était l’invitée du Grand entretien de France Inter le 7 mai dernier. Cet entretien a fait réagir les auditeurs :

À la suite de l’attaque en règle de la ministre de la Culture contre France Inter, je souhaite informer la ministre que je ne suis pas maçon mais paysan et fidèle à France Inter depuis des années. Les maçons ou paysans ont droit à des émissions de qualité pour se cultiver et s’informer. France Inter est la seule radio à proposer une offre variée et de qualité. Je laisse donc Mme Dati à ses milieux parisiens, laissez les paysans écouter France Inter !

De nombreux auditeurs se disent consternés et indignés par les attaques de Rachida Dati contre Radio France, contre France Inter, qu’elle décrit comme un « club » qui ne s’adresse qu’aux classes supérieures. Beaucoup soulignent leur attachement profond à « leur radio » de service public qui, selon eux, incarne la diversité culturelle et sociale, et qui s’adresse bel et bien à toutes les catégories de la population — des paysans aux artisans, des jeunes aux personnes âgées, des ruraux aux urbains. Certains s’élèvent contre l’idée que Radio France ne parlerait qu’à une élite parisienne, rappelant que l’écoute de ces radios se transmet de génération en génération, bien au-delà des grandes villes.

Sa volonté de réforme de l’audiovisuel public par la création d’une holding regroupant Radio France et France Télévisions, est largement rejetée, perçue comme une volonté de contrôle ou d’uniformisation et une attaque contre la diversité et la qualité du service public de la radio.

Les auditeurs dénoncent également le discours empreint de mépris de Rachida Dati, et pointent une méconnaissance manifeste du rôle et de la mission de la radio de service public, perçu comme un repère essentiel dans un monde complexe. Ils appellent à défendre fermement  » l’indépendance » et  » la qualité des antennes de Radio France ».

Message d’un vieux pas très pauvre mais pas très riche non plus qui n’a pas honte de faire partie du « club » Radio France. Merci à France Inter, radio « suffisamment » bonne pour être une de mes sources d’info mais aussi un de mes rendez-vous « amical » préféré.
Merci à ceux et celles du matin qui ont dû bien souffrir et se sentir humiliés par la hargne de Mme Dati, une ministre qui devrait être pleine d’empathie pour le service publique et son ouverture d’esprit en ces temps trumpisés…
Allez ! Goûtons au bonheur de vous avoir et espérons que ça dure.

Je suis troublée par les propos de la ministre de la Culture sur le contenu des radios publiques « qui doivent s’adresser à tous ». Ce que savent bien très faire la multitude des chaînes et radios privées par ailleurs.
Le projet « pour tous » demande à être précisé par la ministre. Mais ça sent quand même mauvais le populo-trumpisme alimenté par une vengeance envers 2 ou 3 personnalités dont les auditeurs n’ont que faire et une classe dite élitiste. (ça y est, là on est bien chez Trump !)
Dites à cette dame que je connais des artisans et des agriculteurs qui écoutent France Culture et France Inter et vont au rugby et au marché le dimanche.
Pire encore, madame la ministre, les ados écoutent les infos du matin infligées par les parents qui perçoivent même dans leurs yeux endormis une étincelle qui peut-être ira plus loin ! Attention danger.
Bienheureux-ses ceux et celles qui ont les yeux et les oreilles ouvertes sur un monde complexe et parfois violent apaisé par le Savoir et la Beauté.
Restez comme vous êtes, merci à vous d’être là chaque jour et restez-y !

J’écoute tous les matins et dès que je peux France Inter !
Je suis outrée par ce qu’a dit ce matin Rachida Dati au sujet des auditeurs de France Inter.
Nous ne serions que des CSP+ ou des vieux. Et c’est pour ça qu’elle veut tout réformer.
-Je ne suis ni vieille ni CSP+ mais simplement quelqu’un qui a envie de s’élever intellectuellement parlant
-Les « classes populaires » et les « jeunes » comme elle dit n’écoutent pas, peut-être, mais les classes populaires et les jeunes écoutent-ils beaucoup la radio ?
-J’aime aussi certains animateurs ou émissions d’autres radios et je ne juge pas le contenu des autres radios, chacun est libre d’écouter ce qu’il veut, mais si c’est pour se retrouver sur France Inter avec des émissions du type « privé et racoleur », je n’écouterai plus France Inter !
Le but d’une radio publique est d’élever le niveau pas de faire des émissions en visant les jeunes, les classes populaires, les vieux… D’ailleurs je trouve que la plupart des émissions de France Inter sont accessibles et intéressantes pour tout le monde. Je ne suis pas un génie, ni une intellectuelle et pourtant je comprends tout !!
France Inter, continuez à nous élever intellectuellement et battez-vous pour défendre votre super radio, on est avec vous !!!!!!

Plus que septique par l’argumentation de Mme la ministre de la Culture ce matin. Quoi, il s’agirait d’aller vers une uniformisation des émissions ? Un nivellement par un modèle unique ? Que deviendrait-il de notre libre arbitre en tant qu’auditrice/teur ? De notre possibilité de choix ?
Je n’ai absolument pas compris ces idées avancées que certaines radios seraient inaccessibles à toutes et tous ?
En quoi “le petit poste de radio” de nos parents ou grands-parents a-t-il disparu ? (dans le sens ou le suggérait Mme la ministre). Consternant et effrayant !

Madame la Ministre,
Je suis une humble professeure des écoles, maman solo de deux collégiens. Je ne pense pas que l’on puisse m’associer à une élite française. J’ai grandi en Lozère, en écoutant et en regardant les jeux télévisés sur d’autres médias. Cela ne m’empêche pas aujourd’hui d’apprécier, avec ou sans mes enfants, qui partagent mon intérêt, les émissions riches, variées et accessibles que propose France Inter.
Qualifier cette antenne d’élitiste, c’est précisément ce qui est insultant. Vos propos sont insultants.
Pourriez-vous, s’il vous plaît, revenir sur la définition de ce qui est « populaire » ?

Il s’agit aussi de « s’adresser à tout le monde et sur tout le territoire », indique la ministre, qui reproche au service public de l’audiovisuel d’être devenu « un club », qui ne s’adresse qu’aux « CSP+ [catégories socioprofessionnelles au niveau de vie supérieur] » et aux « plus âgés ».
Mais comment un ministre de la Culture ose prononcer ces paroles !! Quel mépris et méconnaissance des auditeurs de la 1ère Radio de France ! Non ce n’est pas « un Club » !
Nous avons toujours connu nos parents (agriculteurs en Lot-et-Garonne) écouter principalement Radio France, aujourd’hui encore nombreux de notre génération (quel que soit la catégorie socio-professionnelle) ainsi que la plupart de nos enfants écoutent Radio France… cela s’appelle la transmission.

Mme Dati croit que seuls les Parisiens écoutent France Inter ? Où va-t-elle chercher toutes ces âneries (je suis bien élevée aussi je n’emploie pas de « gros mots »). Toute ma famille habitant tous l’est de la France (en Lorraine) également en Auvergne et même en Hérault… Faites cesser ces idioties.

Quelle épreuve que cette vingtaine de minutes « d’entretien » avec la ministre de la Culture ! Monopolisation de la parole, accumulation de fausses informations, critiques infondées de la radio publique, faux chiffres (sur le budget de la culture, sur les audiences, sur la composition de l’auditoire…)… Un vrai scandale qui augure mal de sa réforme (heureusement sans cesse reportée, pourvu qu’elle le soit définitivement).