« 60 ans, 62 ans, 64 ans, 65 ans : les candidats à la présidentielle font chacun leurs propositions pour l’âge légal de départ à la retraite. Comme souvent, dans les campagnes présidentielles, un des sujets divisant le plus les candidats est celui des retraites…  »
Sujet du « Téléphone sonne » ce 16 mars a fait réagir les auditeurs. Des réactions à lire ici :

Je vous entends parler de pénibilité « physique », « psychologique », « psychique ». N’est-il pas tout simplement pénible d’effectuer le même métier, la même tâche tout sa vie ?
Et ne peut-on pas intégrer dans ce débat, la question plus large de la formation, de la reconversion qui gagnerait à être facilitée ?
Aujourd’hui il est de moins en moins possible de continuer à acquérir des compétences qui ne sont pas directement liées à son activité professionnelle au cours de sa vie !

4 questions :
1) Le nombre de retraités augmente parce que ce sont les générations du baby-boom qui arrivent à l’âge de la retraite. Lorsque ces générations auront disparues, le problème des retraites existera-t-il toujours ?
2) Ce qui n’est jamais dit, c’est que par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, les Français font plus d’enfants. La question des retraites se pose-t-elle donc dans les mêmes termes ?
3) Ne faudrait-il pas plutôt encourager le travail des jeunes et donc privilégier une augmentation des cotisations, plutôt que d’imposer aux personnes qui ont déjà plus de 40 années de cotisations de continuer à travailler ?
4) Ne pourrait-on pas proposer que les plus âgés forment les plus jeunes et bénéficient d’un départ progressif, comme cela a existé avec la CPA : cessation progressive d’activité ?

A la lecture du rapport du GIEC, la génération entrant actuellement dans le monde du travail a d’autres inquiétudes que la retraite.
Avant de songer à travailler plus longtemps, il faut penser à préserver le marché du travail face au dérèglement climatique.

On parle de l’âge de la retraite : 60 ans/65 ans et jamais des professions dont la retraite est déjà 67 ans, comme ls médecins. Quel sera alors l’âge la retraite pour ces professions ?

Un jeune qui ne peut poursuivre ses études commence à travailler à 18 ans… Un jeune qui dispose des moyens pour poursuivre ses études peut les poursuivre jusqu’à plus de 28 ans. Si l’âge de la retraite est fixe, on sait déjà que le premier cotisera 10 ans de plus que le second. Si on ajoute que ceux qui font des études longues ont en général une durée de vie supérieure aux travailleurs non diplômés, on ne peut que constater une injustice scandaleuse… Pourquoi ne pas tout simplement exiger une durée de cotisation ?

Je viens d’entendre l’annonce du candidat Macron sur un âge de départ à 64 ans. Cela remet sérieusement en question ma décision de voter pour lui. Centriste dans l’âme, je suis assez convaincue par sa manière très pragmatique de prendre des décisions– mais ne je ne peux envisager un départ à 64 ans- j’ai 56 ans je travaille depuis de longues années dans un service public de l’emploi ou l’on se dépense sans compter pour bien faire notre travail -la pression, le manque d’effectif, ne permettent pas de maintenir une telle cadence de travail jusqu’à 64 ans- de plus j’ai dans mon entourage, bien des personnes qui décèdent avant 65 ans.

Quelle que soit la « forme de la réforme », seul le privé sera pénalisé. Les fonctionnaires, surtout régaliens, régimes spéciaux, services publics, parlementaires, élus, resteront pour l’essentiel bien à l’abri. Le privé, avec des carrières en dents de scie et surtout en fin de carrière sera fortement pénalisé et sera pour une bonne partie cantonnée au dispositif du minimum prévu de 1100 €. Selon moi, la réforme a pour but principal d’économiser l' »enveloppe générale » consacrée aux retraites sur le privé pour privilégier le « quoi qu’il en coûte », les retraites de la Fonction Publique en général. Le recul à 65 ans est fait pour que le privé ne soit plus au travail au moment de la prise de retraite, ce qui permettra d’avoir de petites retraites et si possible pendant peu de temps. Pour moi c’est une partie des économies sciemment envisagées. Il faut s’attendre à la démonstration qu’il y a (aura) bien des citoyens supérieurs et une population de statut inférieur. Rien de nouveau sous les nuages noirs de soi-disant : « liberté, égalité, fraternité » sans majuscules. Je le répète : injuste et discriminatoire. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de réforme mais à défaut d’être juste, elle ne sera même pas équitable entre Public et Privé. Je ne suis pas contre la fonction publique, je fais juste un constat.

Pourquoi ne faites-vous pas intervenir des spécialistes des pays où l’on pratique déjà la retraite à 65 ans et plus ? Voir avec des traducteurs si ailleurs c’est mis en place, comment cela fonctionne ?

Quid dans la réforme envisagée des carrières courtes, les parents au foyer, les engagements bénévoles ? Ces personnes, après avoir repris une activité professionnelle, sont fortement pénalisées au moment de prendre leur retraite par la décote. Elles se retrouvent avec des retraites faibles, en-deçà du minimum de 1 100 euros annoncé par Jean Castex. Est-ce que ceux qui sont déjà à la retraite sont concernés par ce minimum ? Merci pour vos émissions.

Et les agriculteurs !!! Nous travaillons déjà plus que la moyenne mais 65 ans… combien de temps en vie après ?

Pour faire accepter le recul de l’âge de la retraite, M. Macron fait valoir l’augmentation de l’espérance de vie. Une chose essentielle est oubliée : la pénibilité/durée du travail augmente (pour les cadres en tout cas). Dans mon entreprise (société du CAC40 où l’état est majoritaire), je vois la pression du planning augmenter d’année en année, je vois les fonctions support métier qui parallèlement se dégradent suite à de nouveaux process ayant pour but d’économiser toujours plus, en faisant peser sur les salariés une charge supplémentaire. Parallèlement, la politique salariale est rognée d’année en année (cette année 1,5 milliard pour les actionnaires, 80 millions pour les augmentations de salaires). Je m’oppose catégoriquement à cette réforme au nom du réalisme. Le réalisme est de financer en prenant l’argent là où il se trouve.

Statistiquement un cadre profitera plus de sa retraite qu’un moins diplômé qui décédera plus tôt. Personne n’en parle !

On parle de la pénibilité des carrières longues mais très peu des femmes qui sont employées souvent à temps partiel pour élever les enfants. Donc pénalisées pour leur retraite.

Que dire des nombreuses femmes qui ont sacrifié leur carrière pour leur mari, pour élever les enfants ou s’occuper des grands-parents… et qui se font abandonner par leur mari et à qui on refusera bientôt la pension de réversion sous prétexte qu’elles seront divorcées.

Pourquoi ne pas simplifier avec 3 catégories les cadres 67 ans ou plus, les professions intermédiaires 64 ans, les ouvriers/employés 62 ou moins. Cela suivrait globalement l’espérance de vie de façon simple.

J’entends que si nous avons toutes nos annuités, il n’y a pas de pénalités au niveau de la retraite. Or, personnellement, j’ai 62 ans, j’ai toutes mes annuités et même un peu au-delà. Ayant été licenciée économique, j’ai décidé de faire valoir mes droits à la retraite. Toutefois, au niveau de l’ARGIRC-ARRCO, j’ai une retenue de 10% jusqu’à mes 65 ans. Jamais, je n’entends de commentaires à ce sujet.

Pour avoir le taux plein, il faut actuellement que j’aille jusqu’à 67 ans car il me manquera 2 ans malgré mes 5 années de bonification. Jusqu’à présent toute augmentation de l’âge de possibilité de faire valoir ses droits à la retraite a allongé l’âge du taux plein. 60-65 ans et 62-67 ans, donc le risque est que 65 passe à 70 ans

Les retraites du futur c’est bien mais quid des retraites actuelles qui, comme le point d’indice des fonctionnaires, restent à la traîne de l’inflation… pourquoi ce silence sur un sujet qui préoccupe tant de Français ?