Depuis le début de la crise de l’agriculture, les journaux de France Inter donnent systématiquement la parole au président, au vice-président, ou au directeur local de la FNSEA, on n’entend pas la voix de la Confédération Paysanne. Ce parti-pris est TRÈS gênant…

Dans votre édito politique, vous ne dites pas un mot du seul syndicat agricole qui a un discours différent des trois autres, en ce moment de crise agricole.
Certes la Confédération paysanne est minoritaire, mais taire leurs positions n’élève pas le débat. C’est dommage.
C’est le syndicat qui est cohérent par rapport aux positions qu’il tenait avant la crise, et qui surtout demande des actions qui sont véritablement des solutions par rapport aux problèmes de revenus et de transition écologique.
Nourrir la planète oui, l’empoisonner, non.

Votre journaliste parle de syndicats agricoles et ne cite pas la Confédération paysanne, le seul syndicat qui porte une idée de l’agriculture proche de ce que la majorité des citoyens porte. Franchement encore un signe de son parti pris pour invisibiliser les idées progressistes.

Votre journaliste semble, dans son entretien, prendre le parti des violences faites au Salon de l’agriculture. Etant fille et sœur d’agriculteurs, je comprends les revendications paysannes. Cependant je refuse l’expression par la violence et surtout le nom respect de la fonction présidentielle.
Tout cela « fait le lit » du RN.
Si ce parti vient au pouvoir, cela va « pleurer dans les chaumières » car il va d’abord supprimer les subventions aux associations !
Je pense qu’il faut nous fédérer contre les vrais problèmes : sauver notre agriculture, notre industrie pharmaceutique, notre sécurité alimentaire et notre environnement et la Paix en Europe face aux deux guerres à nos portes.

Bien évidemment, je n’ai qu’une vision partielle des journaux du groupe (beaucoup France Culture, très peu Franceinfo) – et vous avez peut-être déjà répondu à ma question.
Quand on parle du revenu des agriculteurs, s’agit-il de l’Excédent Brut d’exploitation ou du Résultat Net ?
Pour faire simple : avant ou après avoir payé l’habitation, le chauffage, l’électricité, l’eau , la voiture ? Parce qu’il me semble important de savoir comment on peut acheter un tracteur à 150 000 euros quand on gagne la moitié du SMIC.

Une fois encore la Confédération paysanne n’est pas représentée dans les débats. Je vous aime bien France Inter mais depuis le début du mouvement agricole, vous êtes quand même toujours du même côté et ce n’est pas digne de la première radio de france et du pluralisme.

J’ai cru m’étrangler en entendant la présentation des invités de l’émission en direct depuis le salon de l’agriculture : que des personnes représentantes de la FNSEA ou de même obédience. Bref un grand moment promotionnel de l’agro-industrie. Connaissez-vous la Confédération paysanne (20% de représentation) ? Beaucoup de rage et de dépit.

Je suis très en colère sur le fait que depuis le début de la mobilisation agricole, la très grande majorité des personnes à qui vous avez donné la parole sont soit des responsables de la FNSEA, soit des responsables de leurs satellites (en terme de temps d’antenne, c’est impressionnant!). Ce syndicat cogère l’agriculture française depuis, plus de 50 ans, et constitue une partie du problème. Membre de la Confédération Paysanne, je trouve ce traitement médiatique anormal, surtout que la FNSEA a un discours devant les médias et négocie le contraire dans les couloirs du ministère (comme l’accord sur le GNR qu’elle était la seule à avoir signé).

Ras le bol d’entendre encore et toujours la FNSEA sur les ondes + un céréalier qui ose nous demander d’avoir confiance, non mais je rêve.
En tant qu’agricultrice en bio, je n’en peux plus d’entendre ces discours contre les normes, ces rengaines contre l’écologie soi-disant punitive. Le dérèglement climatique est là, et ce n’est pas avec des phytosanitaires que nous allons nous en sortir ! Pas un mot sur l’agroécologie, sur la santé des sols, sur l’eau, c’est sidérant.

J’écoute tous les jours France Inter. Vos émissions sont très intéressantes avec des invités maitrisant bien leurs sujets. Mais je me demande pourquoi vous invitez à chaque fois un représentant de la FNSEA. Il y a d’autres syndicats qui peuvent apporter une autre vision de l’avenir en agriculture et participer aux discussions. Je suis plus proche de la Confédération paysanne.

Je suis choqué par la couverture et le traitement de la crise du secteur agricole français par la radio. En effet, les journalistes ont tendance à globaliser les situations et les revendications des agriculteurs. De façon quasi-systématique, les journalistes et chroniqueurs disent « les agriculteurs » pour décrire les opinions ou les actes de certains agriculteurs, parfois majoritaires en termes de chiffre d’affaires certes. Ainsi, ils invisibilisent la parole de nombreux d’entre eux et en particulier ceux qui défendent une agriculture plus respectueuse de l’environnement, à taille humaine, plus locale, plus durable… Je pense que ce discours répété, dispensé par une grande chaîne d’information publique et respectable (i.e. un média fiable) est de nature à influencer fortement l’opinion publique. En effet, si on écoute France Info sur une courte durée, le flash info, on a facilement l’impression que le mal dont souffre les agriculteurs a pour origine les normes, l’ « écologie punitive », l’Europe… Cela me semble particulièrement délétère à l’approche des élections européenne de présenter le plus souvent cette version biaisée de la réalité à vos millions d’auditeurs. L’agriculture française ne se résume pas à l’agriculture intensive de la Beauce, la Seine et Marne, la Champagne etc.
Il me semble urgent de rééquilibrer l’expression des points de vue sur l’agriculture française et sa crise et cesse de dire « les agriculteurs » lorsqu’elle rapporte l’opinion d’un syndicat fut-il majoritaire.
Exemple : « Les agriculteurs allument un barbecue aux Invalides », « les agriculteurs bloquent l’autoroute… ».
Je pense que la colère est un sentiment partagé par l’ensemble des agriculteurs et que tous demandent une meilleure rémunération de leur travail et une meilleure reconnaissance. Au-delà de ces points communs, plusieurs modèles et visions très différents coexistent (et cohabitent parfois mal).

Je suis atterré d’entendre sur France Inter une chronique sur la crise agricole où seuls les syndicats FNSEA et Coordination Rurale sont cités. Pour votre information le 4ieme syndicat, la Confédération paysanne, fait quasiment jeu égal avec la Coordination Rurale. Par ailleurs je ne pense pas être totalement subjectif de croire que le modèle agricole prôné par la Confédération paysanne a toute sa place dans le débat actuel. L’ignorer dans une chronique : soit c’est un choix délibéré de la rédaction ce que je ne crois pas soit c’est un manque cruel de formation des chroniqueurs aux questions agricoles.

Pourquoi seule la FNSEA est interrogée ? Même si elle majoritaire il me semble qu’elle est interrogée plus que proportionnellement à son poids d’une façon générale sur France Inter. Seuls ses arguments sont présentés.
On ne sait pas pourquoi le gouvernement avait initialement convié les soulèvements de la terre, ce qu’en pense la Confédération paysanne, la présentation du sujet me semble partiale et manque d’éclairage.

Ce mercredi matin la journaliste annonce que les céréaliers croulent sous l’or ! C’est inadmissible de dire des choses pareilles. Je voudrais qu’elle vienne voir comment nous vivons, mon mari est usé d’avoir travaillé pour développer notre exploitation et à la retraite ne toucher que 1200 euros par mois.

Je ne comprends pas pourquoi personne ne parle des coopératives dans les problèmes agricoles !!

Lors de votre édito vous n’avez pas cité la Confédération paysanne syndicat agricole au même titre que la Coordination Rurale la FNSEA et les jeunes agriculteurs.