Très étonnée, surtout pendant « La Journée Spéciale Portes Ouvertes sur l’Info » lorsque j’entends, depuis ce matin, encore le mot « rixe » utilisé, pour ce qui s’est passé ce week-end dans le village de Crépol. Certes c’est le mot utilisé par le procureur en charge de cette enquête pour autant, sur beaucoup d’autres médias, vu l’avancée de l’enquête à cette heure, avec plusieurs témoignages des participants survivants de la fête, en partageant les cris des assaillants avec couteaux, notamment « on va planter des blancs »… comment minimiser ce fait par l’utilisation du mot « rixe » ? Quelle est la justification de cette vérité, je trouve, « tordue »? Les mots ont un poids, et portent la responsabilité de ceux qui les prononcent.
Dans le journal sur France Inter, la présentatrice a évoqué la « bagarre » qui a eu lieu dans ce petit village. Comment pouvez vous désinformer à ce point sur les faits? S’il vous plait, mettez votre idéologie de côté et faite un journal impartial et objectif. Il ne s’agissait pas d’une bagarre mais d’une attaque, d’une razzia programmée pour casser du blanc! Et vous le savez très bien. Comment se fait-il que ces informations apparaissent dans la presse étrangère et pas en France? Honte à vous!
Fidèle auditrice de Franceinfo, et juriste de formation, je suis scandalisée par le terme de « bagarre » que votre journaliste vient d’employer à propos du drame de l’assassinat du petit Thomas. Dans une bagarre, une bataille, une rixe, on échange des coups. Ici, une expédition a débarqué pour tuer. Les victimes qui n’avaient pas d’armes, ont pu tenter de se défendre, cela n’en fait pas une bagarre, terme dont j’entends en vous écoutant que vous le répétez encore et encore!! Le choix des termes est important, il révèle une interprétation de faits alors que tout journaliste se doit de présenter l’actualité de façon exacte. J’exprime ici une profonde déception à l’égard de votre chaîne.
Sur France Culture, dans l’esprit d’euphémisation, vous qualifiez de bagarre, comme on en voit traditionnellement à la sortie des bals, ce que le procureur a pourtant qualifié d’expédition programmée » rassemblant des jeunes venant d’ailleurs, armés de couteaux et de parpaings avec l’intention ,de blesser et de tuer le plus de monde possible sans que leurs victimes soient en humeur ni en mesure de répliquer avec les mêmes moyens. On est là très loin, convenez-en, d’une traditionnelle bagarre (ou de « rixe ») de sortie de bal.
Je suis une ancienne enseignante du lycée du Dauphiné à Romans. J’ai écouté ce matin vos journaux, en particulier celui de 7h. Que penser quand l’accent est mis sur l’agression d’un jardinier pour des motifs racistes et que le drame de Romans est tu? Il ne faut pas faire le lit de l’extrême droite! Je suis depuis toujours de gauche, mais il suffit de tendre un micro à Romans pour savoir qui sont les auteurs de l’agression, c’est d’ailleurs sous entendu dans votre reportage du journal de 8 h. Le vrai journalisme serait certainement d’approfondir le sujet, de faire la part des choses mais surtout pas donner l’impression que le sujet est tabou. Ne laissez pas à l’extrême droite le soin de dire seule qu’il y a des violences dont des jeunes en bandes sont les auteurs et qu’ils sont souvent d’origine étrangère. Informez, analysez c’est votre métier et ne laissez pas LFI définir votre ligne éditoriale.
La rixe
Du temps des Trois Mousquetaires ou de Roméo et Juliette, la rixe était un combat loyal, honnête et à armes égales.
Parler de « rixe » pour une expédition punitive volontaire contre des gens qui font une fête, ça n’a rien de loyal, d’honnête, de glorieux ….
Non, ce n’est pas une rixe …Hélas … Attitude exemplaire de cette famille. Compassion totale.
Je suis surpris de la discrétion (de la censure ?) dont vous faites preuve sur l’identité des agresseurs de Thomas.
Je ne comprends pas votre démarche qui va encore donner du grain à moudre aux complotistes tenant du « on ne nous dit pas tout… ».
Je m’étonne de ne pas avoir entendu lors des flash informations réguliers de France Inter un reportage sur le drame de la Drome, où un jeune a été tué lorsqu’une bande de voyous ont débarqué dans une fête de village. La victime, à l’instar de beaucoup d’autres, ne correspondrait-elle pas à vos critères d’indignation ? Jusqu’à quand les « incivilités dites ordinaires », de plus en plus violentes, seront passées sous silence sous prétexte de « ne pas faire le jeu de qui-vous-savez » ?