Emmanuelle Daviet est nommée au poste de Médiatrice des antennes à compter du 3 septembre 2018.
Première femme nommée au poste de médiatrice des antennes de Radio France, Emmanuelle Daviet a pour mission de renforcer la confiance des publics en intensifiant le dialogue entre les rédactions du groupe et leurs auditeurs. Elle travaille en étroite collaboration avec toutes les chaînes de Radio France, dans un esprit d’écoute, de pédagogie et de transparence.
Journaliste confirmée, elle s’appuie sur une solide expérience professionnelle et un engagement constant en faveur d’une information de service public, indépendante et accessible. Sa mission s’enracine dans son parcours, marqué par une volonté de transmission et de décryptage.
À travers son travail, elle défend une vision exigeante du journalisme : lucide, responsable, profondément ancrée dans les principes démocratiques, et soucieuse de porter une parole libre face aux dérives du soupçon, de la polarisation ou de la simplification.
Emmanuelle Daviet débute sa carrière en presse écrite en 1996 à Centre Presse-La Nouvelle République, avant de rejoindre la radio dès 1997 à Poitiers, en tant que reporter et présentatrice. Elle devient correspondante de Radio France dans la Vienne, puis rejoint France Info en 2000. Elle y intègre la rédaction en chef des chroniques, tout en assurant quotidiennement une chronique sur la consommation et la société.
En 2007, elle poursuit sa carrière à France Inter comme journaliste spécialiste consommation puis en 2009, journaliste spécialiste éducation au service des Informations générales puis au service Société. Elle devient cheffe du service Société de la rédaction en 2012. Outre l’éducation, la santé, l’environnement, la science, les nouvelles technologies, la consommation, elle y impulse les sujets liés à la femme, à la jeunesse, au genre, au handicap, à la religion et à la laïcité.
Après les attentats de janvier 2015, à la demande de Laurence Bloch, directrice de France Inter, parallèlement à ses fonctions de cheffe du service Société de la rédaction, elle conçoit et pilote InterClass’, dispositif d’éducation aux médias Ce programme, unique dans l’audiovisuel français, vise à initier des élèves d’établissements REP à l’univers du journalisme en immersion totale pendant une année : méthodes de travail d’une grande rédaction nationale, apprentissage des mécanismes de l’information, initiation au reportage, développement de l’esprit critique, décryptage de la désinformation, fabrication d’émissions diffusées sur l’antenne.
Lancé en septembre 2015, ce programme a impliqué des centaines d’élèves, de professeurs, et de journalistes avec le soutien de différents partenaires sollicités par Emmanuelle Daviet: la Fondation de France, la Fondation Bettencourt Schueller, le Fonds du 11 Janvier, le Clémi, l’IPJ Paris-Dauphine, Nétia.
InterClass’ a été multiprimé : 1er Prix d’Éducation aux Médias et à l’Information (Assises du journalisme, 2016) et le 1er Prix CB News (catégorie meilleure déclinaison de marque média, 2016), etc.
En 2017, Emmanuelle Daviet devient Déléguée à l’Education aux Médias, à la Diversité et à l’Egalité des chances de France Inter.
Elle est membre du Comité diversité et citoyenneté de Radio France depuis 2015 et du Comité pour la diversité de l’Institut de Pratique du Journalisme (IPJ Paris-Dauphine).
En 2018, elle est nommée par le CSA (aujourd’hui Arcom) membre de l’Observatoire Education et Médias, lieu de réflexion et de préconisations pour le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel en matière d’évolution des usages informationnels et des technologies numériques.
En 2020, elle est nommée membre du Comité stratégique de l’Agence du service Civique pour un mandat de 3 ans.
En 2021-2022, elle est choisie comme Marraine du nouveau diplôme universitaire en Education aux médias lancé par l’Ecole supérieure de journalisme de Lille et l’Ecole normale supérieure Paris -Saclay.
Autrice engagée, elle a publié plusieurs essais sur l’éducation, les médias, la citoyenneté et les rapports à l’argent:
« InterClass’ Education aux médias et à la citoyenneté », Editions ESF, 2020
Extrait : « Interrogeons le climat de l’époque, évaluons l’état de cette régression et gardons-nous de croire que la démocratie est un acquis. Il n’y a jamais d’acquis démocratiques. Il y a en revanche un combat à mener contre le soupçon, la marée montante de l’insulte, l’incitation à la haine, le culte de la violence verbale. À ces dérives, nous opposons la liberté d’informer en conscience, avec humilité et avec parfois aussi le droit à l’erreur. Et cette liberté, nous la défendons pleinement et avec obstination. « Notre métier, disait Albert Londres, n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort », c’est là toute la spécificité de la liberté d’informer, pilier vital de la démocratie. Nos démocraties sont fragiles et l’actualité en livre chaque jour une nouvelle illustration. »
« Le plaisir d’apprendre » éditions Autrement, 2014, collectif de Philippe Meirieu avec Boris Cyrulnik, François Dubet, Bernard Stiegler, Marcel Gauchet, …
Extrait : « Dans les classes, plus les enseignants s’éloignent des chemins pédagogiques traditionnels, plus les élèves sont heureux. Il n’y a pas de recette magique, il y a ,en revanche, des ingrédients récurrents : l’innovation, la surprise, la bienveillance et les projets de classe »
« Qui va sauver l’école ? » ESF Editeur, 2012
Extrait : « L’éducation est une question déterminante car autour d’elle s’articule tout projet de société. L’école porte en son sein cette ambivalence: elle est à la fois la matrice et le fruit d’un corps social, son singulier miroir. Se mobiliser pour l’école est donc une priorité. Cette mission implique du courage et un engagement fort qui passe par la bataille de la connaissance, l’aspiration à plus de justice sociale et vise comme idéal républicain le progrès de tous basé sur la réussite de chacun. »
« L’argent à tout prix » éditions Flammarion, 2005
Extrait : « L’argent est un compagnon de route que nous croyons connaitre. A son sujet, nous affirmons toutes sortes de pseudo-vérités, sans toujours prendre conscience de l’écart entre nos propos et la réalité de nos actions. En véritable caméléon, il épouse tous nos comportements, du plus rationnel au plus subjectif. C’est pourquoi, penser l’argent ne va pas de soi. Toute prise de distance avec lui se révèle difficile, voire conflictuel. Il n’empêche. Réfléchir sur l’argent, c’est réfléchir sur soi et son rapport au monde. C’est un travail sur le réel impliquant une relation au symbolique. C’est aussi décrypter l’autre, les autres, grâce à une grille de lecture inouïe. »