Pardon : pourriez-vous corriger « Ce QU’IL se passe » en « Ce QUI se passe » ? La faute, pour être courante, est indéfendable. Le pronom relatif sujet QUI suffit, pas besoin de passer par l’impersonnel « il ». Si vous remplacez « se passe » par « se produit » ou « manque », cela paraîtra évident…
“Name dropping” entendu dans la chronique philo ce matin. Tout allait bien jusqu’à ce que cet anglicisme fasse son interruption dans votre propos et que je perde le fil de votre chronique, ne comprenant pas ce que vous veniez de dire et ce que signifiait cette expression. Vous rendez-vous compte que nous auditeurs on reste bloqués sur des mots anglais que vous employez et que l’on ne connait pas ? Et sur votre site on retrouve le texte de votre chronique où figure toujours ce “name dropping” que vous ne prenez même pas le temps d’expliquer !!! Je vous cite : “une fois qu’on a dit ça, et qu’on a fait tout ce name-dropping, se pose le même constat : l’histoire, mais surtout les histoires se répètent.” En l’occurrence, ce qui tristement se répète c’est l’usage de mots anglais dont on pourrait bien se passer.
Ce matin, le journaliste parlant de la station orbitale de retour sur terre a dit : Les cosmonautes russes. Etant donné que cosmonaute s’utilise pour la Russie, astronaute pour les Etats Unis et spationaute pour la France, est-ce un pléonasme ou une erreur ? Merci pour les infos toujours pertinentes sur lesquelles on peut s’appuyer.
J’entends de plus en plus fréquemment l’expression » par contre » chez vos invités quand vous les interviewez. On m’a toujours dit qu’il ne fallait pas l’employer et dire « en revanche ». Qu’en est-il exactement?
Voici ce que j’ai retenu depuis la dernière fois. Mardi 22 mars 22 : « Le ciel s’ennuagera ». Joli « Le président Zelensky a exhorté les pays occidentaux D’apporter de l’aide » : « exhorter à », on dit. Mardi 29 mars 22 : « Plusieurs photos attestent DE la présence (d’Abramovitch à la vente de Chelsea)». On ne met pas le DE, on dit « attester la présence ». Pour les experts, donc ceux qui ont atteint le CM2, « attester » est un verbe transitif direct. Mercredi 30 mars 22 : L’univers de Moebius est très dark, très sombre ». Pourquoi s’arrêter en si bon chemin : « très schwartz, très oscuro », puisque le ridicule ne tue pas.
Deux fois la même vanne aujourd’hui avec emploi du mot Schizophrène ! STOP ! Arrêtons cette métaphore à la con, qui fait du mal à ceux qui le sont (schizophrènes)
Je vous écoute tous les jours. Je respecte votre travail de journaliste, votre sobriété et votre sérieux. Pourriez-vous, s’il vous plaît ne plus dire « Belle-Ligérants » pour « belligérants » ? Le redoublement de consonne dans la prononciation française standard n’existe pas à l’oral.
Vous mélangez dans vos propos et c’est bien votre droit, les mots numérique et digital. Que diable peut bien apporter à nous petits français, le mot digital ? Il contribue pour moi et sans doute que pour moi, à entretenir l’idée qu’il y a un monde auquel nous n’avons pas accès, une langue que seule une coterie, comprend. On attribue parfois à Camus, à tort semble-t-il, cette phrase : Mal nommer les choses augmente la misère du monde. Un passant qui passait.
S’il vous plaît, faites passer le message à tous ceux qui sont payés pour « causer dans le poste ».
Les émissions à grande audience influencent le public dans l’usage de la langue française. Une langue vivante évolue bien sûr, mais si c’est pour banaliser des inepties ou des fautes de compréhension des mots sur une radio de service public, c’est regrettable ! Combien de fois avons-nous entendu « Couper le robinet » ces derniers temps, à propos du gaz russe ? Les littéraires perdent-ils tout sens des réalités physiques ? Un robinet peut s’ouvrir ou se FERMER. Mais si on le COUPE (avec des ciseaux, un couteau ?), ça va faire des grosses fuites !
J’ai lu avec un grand intérêt l’avis de l’auditeur qui parle de Bunker, de sa prononciation, de la prononciation en général par les français de l’allemand. Cet auditeur a raison : ce qu’un français entend par Bunker (ceux de l’atlantique, Führerbunker ou Führerhauptquartiere,etc.) devrait se prononcer à l’allemande, encore que cet auditeur devrait dans ce cas y mettre une majuscule (!) En allemand tous les noms, propres ou communs. prennent une majuscule. Vous me direz que mon patronyme doit énormément m’aider mais sachez que le Südtirolerisch est assez loin du Hochdeutsch. Rappelons toutefois à cet auditeur que le mot allemand a été emprunté à l’anglais au XIX°s ( bunker = entrepôt à charbon) ; qu’il existe aux USA des toponymes orthographiés ainsi. (Bunker City, yeah!) Bref, la difficulté pour les français existe dans toutes les langues sans exception (el turron de Jijona de l’abuelita y’a de quoi se marrer !), même pour certains dans notre belle langue. Il doit s’agir de chromosomes qui « buguent » ! Au lieu de transcriptions phonétiques qui prêtent à rire, mieux vaut retenir la leçon de mon bon maître en 1°/ terminale qui disait « l’allemand s’écrit comme il se prononce ; se prononce comme il s’écrit. » Une seule exception : Gespensterschiff. Peu de langues sont aussi strictes. A l’oral du bac il disait « Monsieur, Mademoiselle lisez ce passage… je vous remercie » et il notait. Point de traduction, peu ou pas de question de grammaire sur un point particulier. Madame soleil vous dis-je : Il savait ce que vous valiez.
A fortiori/ AÏE et encore AÏE… Deux options s’offrent à vous : – ne plus utiliser cette expression que vous massacrez à l’occasion de – presque – chacune de vos interventions ou – apprendre, enfin (!) à la prononcer correctement » a for-si-o-ri » ! Mes oreilles et moi-même vous en remercions grandement par avance
Aujourd’hui, l’un de vos auditeurs critique avec raison la vilaine et fautive tournure « ce qu’il se passe ». Vous noterez que vos journalistes ont osé utiliser cette expression comme titre d’une émission (mentionnée par un autre auditeur) « Réfugiés : ce qu’il se passe », titre visible sur la page Internet de France Inter. Je trouve que franchement, ça la fiche mal.
Difficile de se sentir tiré vers le haut avec si peu de vocabulaire à disposition de l’invitée de ce soir : lundi 28 mars 2022. « incroyable », « de ouf », « insensé », adjectifs un peu fourre-tout et peut-être trop pleins d’un implicite qui m’échappe ! Dommage…
Lors d’un bulletin météo, il me semble inapproprié (et particulièrement inesthétique) d’utiliser le terme « PACA » au lieu de « Provence ». En effet, s’il s’agissait d’une règlementation en vigueur dans la région administrative, cela se justifierait, mais concernant un phénomène météorologique, l’utilisation de l’acronyme particulièrement vilain de PACA peut se remplacer très simplement par le joli mot « Provence », porteur d’images culturelles et d’identité.
Pourquoi utiliser l’affreux à entendre « podcast » qui n’évoque rien dans la tête d’un francophone ?
Les Québécois utilisent balado, contraception de baladodiffusion ; c’est plus joli ! Sinon, faites un remue-méninge pour trouver mieux.
En tout cas, merci de diminuer le recours aux franglais à l’antenne comme sur les applis
Pourquoi employer si mal « éponyme » ? Trop souvent, vous maltraitez ce pauvre adjectif, et de façon récurrente.
Je vous rappelle donc qu’« éponyme » désigne un personnage « dont le nom donne le titre », et non une œuvre. Diana Boss est un personnage éponyme, mais la série « Diana Boss » ne l’est pas. Et non non non, L’île aux trente cercueils n’est pas éponyme, sauf s’il s’agit d’un personnage (dans ce cas je le plains d’avoir un nom pareil). Si vous voulez dire qu’il s’agit d’une série « du même nom » que le roman de Maurice Leblanc, il existe par chance un adjectif tout prêt : « homonyme ».
Je suis épuisé d’entendre répéter les mots « décryptage » (6 fois au moins au journal) et « éclairage » ! Sans parler des « Regardez » devant une carte et des « hein » intercalés dans les phrases. Un peu plus de variété dans les formulations, svp !
Et ça continue ! Après le remplacement abusif du mot « thermomètre » par le mot « mercure », ne voilà-t-il pas qu’un remplaçant de Météo France adopte à son tour la pratique du remplacement d’un phénomène physique par un composant de l’appareil qui le mesure. Bientôt, un journaliste dira que l’aiguille du compteur roulait à 90km/h ! Ajoutés à cela les fautes de langage, les abréviations, les anglicismes et autres atteintes à la langue française, je me demande si j’écoute France Inter ou Galimatias Inter.
On entend beaucoup de mots employés n’importe comment : Responsable : j’ai entendu « un verger responsable » En quoi ? M. Poutine est responsable d’une guerre certes mais responsable quand même. Et sa guerre n’a rien de responsable ….
Equitable : Quand je donne à chacun de mes enfants la même part de gâteau, c’est un partage équitable. En quoi « des pommes équitables » le sont-elles ?
Eco-responsable : Pourquoi un objet (voiture) ou un morceau de viande est éco-responsable.
Je trouve l’emploi de ces mots vraiment mal utilisé.
Vos émissions sont très bonnes et je les apprécie beaucoup. La preuve, je vous écris.
J’ai trouvé peu pertinentes les remarques faites sur l’utilisation du mot prof sur les ondes. Les termes évoqués de « flic » « troufion » etc. sont des termes populaires issus de l’argot. Leur étymologie est intéressante et mérite d’être étudiée car leur signifiant n’est pas flatteur. Prof est une simple apocope utilisée de longue date. (Un des nains de Blanche Neige)
Entendu ce matin je cite : » … au niveau des températures elles achèvent leur remontada. C’est comme ça qu’on dit n’est-ce-pas ?.. » Elle prend soin de s’en assurer. Comment donc pourrait-on dire autrement ?! « Au niveau » : on ne fait rien de plus léger ; cela ne souffre aucun synonyme. » remontada » : ce terme d’origine footballistique est d’une grâce parfaitement académique. « les températures achèvent … » Chabatz d’entrar comme on dit en Limousin.
De toujours, le propre des français est de truffer inutilement leur langue d’anglicismes, tout en prenant un soin jaloux à méconnaître la langue de leurs voisins pourtant supposés amis depuis pas mal de temps, les allemands. Rappelons-leur cependant que le mot « bunker » n’est pas anglais ni américain, mais allemand. En conséquence, il ne se prononce pas phonétiquement beunecair, mais bounecoeur (le u se disant « ou », et seulement « u » quand il porte tréma : ü, comme dans Nüremberg). Aussi vrai que – profitons-en – le camp de concentration Buchenwald se prononce phonétiqement Boureunvald (le « ch » correspondant à notre r, mais prononcé très dur, quasi guttural), et non abominablement Bucainevald, désinvolture faisant figure de quasi insulte pour ceux qui en ont été victimes et dont on n’a pas même pris de soin de prononcer correctement le lieu de leur calvaire, pourtant si référentiel historiquement.
Les journalistes qui présentent le Fil Info utilisent quelquefois leur vocabulaire avec beaucoup de désinvolture : un « ‘automobiliste », un « homme de 33 ans » selon votre propre page internet, tué par la police, cet individu devient dans certaines éditions du Fil info « un jeune ». Ben voyons, ne réfléchissons surtout pas, s’il se passe quelque chose en banlieue, ça ne peut être qu’un jeune… à 33 ans ! Dans un autre Fil info, aujourd’hui, c’est devenu « un habitant ». Aïe, voilà qu’en France, la police tire sur les habitants, dans quel pays vivons-nous ! Et à propos d’habitants, encore dans un Fil info d’aujourd’hui, ce sont « des habitants » qui en réaction s’en prennent à la police et brûlent des voitures – sans doute leurs propres voitures ? Alors s’il vous plaît, appelez un chat un chat et ne cherchez pas d’euphémismes ou de faux-fuyants pour qualifier ceux qui au bout du compte ne sont que des voyous.