Jean-Luc Mélenchon, député LFI des Bouches du Rhône, était l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche 8 mai. Une émission présentée par Thomas Snegaroff avec Carine Bécard (France Inter), Jeff Wittenberg (France TV), Claire Gatinois (Le Monde).

J’espère que vous avez prévu de revenir sur les propos de M. Mélenchon. Sa faculté à réécrire les faits, à les transformer à son avantage est remarquable ! Comment pouvez-vous le laisser délirer sur son rêve d’être premier ministre sans lui rappeler nos règles démocratiques ! Nous attendons davantage de rigueur face à ce tribun populiste dangereux

Auditeur de France Inter depuis des années, j’avoue ne plus supporter vos entretiens politiques des dernières semaines. combien de représentants de la NUPES avez-vous reçus ? sans oublier la complaisance dont parfois vous faites preuve à leur égard les laissant asséner contre-vérités voire des injures (Ruffin-Salamé). J’apprends que ce midi, ce sera Jean-Luc Mélenchon. J’ose espérer d’abord que Nathalie Saint-Cricq sera présente et qu’ ensuite, votre entretien sera aussi punchy que la dernière fois. J’attends ses remarques sur les injures de son lieutenant Corbières à l’égard de Bernard CAZENEUVE , sur son discours d’hier sur la peine de mort à disposition de la police, sur le retraite à 60 ans mais avec 40 annuités de cotisation, sur les candidatures de sa compagne et de son gendre, de celle de Taha Bouhafs qui n’est pas Charlie (entre autres hélas …), sur la légitimé du président élu qu’il remet en cause..

Manque de clarification de la capacité de gouverner du NUPES à « Questions politiques »
Je n’ai pas trouvé que le « Questions politiques » du 9 mai a été à la hauteur des enjeux de la clarification par JL Mélenchon de ses ambitions pour la France. Candidat au poste de premier ministre si la NUPES l’emporte aux législatives, il a mis de l’eau dans son vin radical, disant entre autres : avec Emmanuel Macron « nous nous entendrons parce que c’est l’intérêt du pays » ; certes, il « combat la constitution » de la Ve République « , mais « aussi longtemps que c’est celle-là, c’est sa règle qui s’applique »; « je ne suis pas partisan d’organiser une insurrection politique dans ce pays ». J’ai regretté que les journalistes n’aient pas pu lui faire clarifier sa position sur l’OTAN, sur l’affrontement des démocraties libérales contre les régimes autoritaires et totalitaires, sur la lutte contre l’islamisme, sur la façon de financer ses mesures sociales, sur la façon de composer et faire soutenir un gouvernement avec des élus aux priorités très différentes etc. Finalement, j’ai eu l’impression d’une invitation inutile d’un habile orateur politique qui les a manœuvrés.

J’espère que vous ne banaliserez pas le discours de M. Mélenchon qui, à mon sens, ne l’est pas. La France Insoumise souffle depuis des années sur le feu de la colère. Parti systématiquement contre, jamais pour. Grandi par populisme, mensonges et repli. Bouhouhou … Quel avenir ???

Est-ce que M. Mélenchon va détailler son plan pour la retraite à 60 ans ? Est-ce à taux plein ? Combien d’annuités seront nécessaires et quel sera le coût ?

L’éducation et la recherche sont à mettre au cœur du développement économique et industriel. Malheureusement nous n’avons pas beaucoup entendu M. Mélenchon sur le sujet. L’échec français à produire un vaccin contre le COVID (alors que les Allemands et les Anglais ont produits les 2 premiers vaccins) est un signe inquiétant pour le futur et le rôle de leader de la France

M. Mélenchon fait une comparaison abusive. En Allemagne et en Belgique nous devons mettre d’accord, à l’issue de scrutins à la proportionnelle, l’extrême gauche et l’extrême droite afin de former un gouvernement, sans président de la République. Cela prend parfois plus de temps que de réunir un groupe de leaders politiques, qui partagent de nombreuses idées, autour d’un programme (et non de se partager le pouvoir).
C’est assez malhonnête…