1. Le vote des personnes âgées, un article de Franceinfo 
2. L’abstention et le vote blanc 
3. La campagne présidentielle
4. Retour sur le débat de l’entre-deux-tours : des analyses décevantes pour les auditeurs de France Inter
5. L’environnement dans la campagne présidentielle
6. Longs voyages : comment réduire son empreinte carbone ? 

7. Heurts sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem
8. Mise au point dans la Grande Table des idées sur France Culture
9. Le combat des mères isolées dans « Sous les radars » sur France Culture

10. Coup de cœur des auditeurs : Sofiane Pamart dans Boomerang
11. La langue française
12. Les auditeurs ont aimé

De la nécessité de la nuance 

Difficile pour un tweet de passer inaperçu avec un tel titre : « Et si on limitait le vote des personnes âgées qui pèsent si lourd dans les urnes ? ».  
Cette formule qui sonne comme une provocation attire l’attention et entraine deux types de réaction : soit la condamnation, soit la curiosité.  La curiosité – teintée de réserve – de lire l’article signé Franceinfo, où sociologues, politologues et constitutionalistes avancent leurs arguments respectifs, fruit de leurs observations et travaux de recherche, ou bien la condamnation sans appel du média posant cette question acide.   

Sur Twitter, réseau social éminemment éruptif, cette dernière option l’emporte, avec des tombereaux de tweets condamnant l’article, le plus souvent sans même l’avoir lu, certains incitant même les internautes les plus scandalisés à écrire au service de la médiation de Radio France pour se plaindre ; incitation dûment actée :  

« Proposition absolument scandaleuse et antidémocratique, le résultat des élections ne plaît pas ? Changeons le corps électoral ! Comme disait l’autre « le peuple ne vote pas pour nous, changeons le peuple ». D’autres pourraient repousser l’âge de la majorité, interdire les riches ou les pauvres de voter, pour obtenir le résultat souhaité, ce qu’avaient d’ailleurs fait la monarchie constitutionnelle avec le suffrage censitaire, puis la IIe République avec des règles pour limiter le vote des ouvriers, et la IIIe République refusant le vote des femmes jugées trop catholiques. Si les jeunes votent si peu, ce n’est pas la faute de vieux (je précise que j’ai 48 ans, et je vote régulièrement depuis mes 18 ans), au lieu de manifester entre les deux tours et de bloquer les facs, que les militants aillent convaincre les jeunes de s’inscrire sur les listes électorales et de voter pour leur champion.  
On a beaucoup critiqué, à juste titre, le côté « mauvais perdant » de Trump et de son fan-club, les électeurs de Mélenchon sont aussi « mauvais perdants » en contestant un résultat qui ne leur plaît pas, et en voulant changer les règles pour faire élire leur candidat. Bloquer la Sorbonne c’est moins grave qu’envahir le Capitole, mais ça relève de la même mentalité. Enfin si les jeunes ont un peu plus voté Mélenchon que la moyenne, la jeunesse n’est pas un groupe homogène, les vieux non plus, beaucoup de jeunes ont voté Macron, Le Pen, Zemmour, etc. » 

« Très discriminatoire de vouloir interdire le vote pour les plus de 65 ans. Il faudrait que les jeunes commencent par voter plutôt qu’interdire aux plus de 65 ans d’aller voter. Pour être sûr la même longueur d’onde on pourrait peut-être aussi ne plus faire payer d’impôts aux plus de 65 ans ? » 

« Le fait même que soit évoqué par les médias une possible demande de « différentiation du vote selon l’âge » par les jeunes est véritablement scandaleux, tout comme d’écrire que « les anciens ne pensent qu’à eux et pas à l’avenir de leurs petits enfants ». Intolérable ! » 

« Je vous suis sur Twitter et je veux vous manifester mon entière désapprobation au sujet de ce tweet concernant le vote des personnes dites âgées. C’est proprement honteux et scandaleux. Je vous demande de bien vouloir réfléchir à la portée de ce tweet et demander son retrait. Merci de votre compréhension. » 

La Direction de Franceinfo a tenu à leur répondre :  « Vous avez été très nombreux à réagir au premier titre de cet article, qui était mal formulé. Nous l’avons modifié pour mieux refléter le contenu de l’article. Et supprimé le tweet qui le relayait. Nos explications : l’objectif de cet article n’était pas de pointer du doigt une partie des électeurs et encore moins de souhaiter leur exclusion, mais de s’interroger sur le désarroi d’une partie de la jeunesse.
Nous présentons toutes nos excuses aux lecteurs qui se sont sentis heurtés. L’article cherche à expliquer en quoi une limitation ou une pondération du vote en fonction de l’âge n’est pas près de s’appliquer, et détaille les questions éthiques que cela poserait. » Il s’intitule désormais « Présidentielle : pourquoi l’idée d’un âge limite pour le vote des seniors en convainc certains (et scandalise les autres) ».

Hypothèses diverses, points de vue contradictoires, l’article vise en effet à peser le pour et le contre de ce sujet éminemment sensible et complexe, générant chez les lecteurs la réflexion ou, au contraire, l’indignation, ce qui est compréhensible.  Le hiatus générationnel, entre le vote des plus jeunes, sensibles aux enjeux climatiques, et les plus âgés, supposés davantage angoissés par le pouvoir d’achat ou l’insécurité, est interrogé tout au long de cette enquête.  

La question de l’universalité du vote, apparue il y a déjà quarante ans aux Etats-Unis, est abordée ici sous les angles démocratiques, juridiques, sociologiques, philosophiques, techniques et éthiques. L’un des sociologues interrogés estime que : « L’acte de vote est un impensé politique. On ne parle pas de la manière dont on vote. Il n’y a pas de débat autour de ça et, quand on pose la question, elle surprend donc. » D’où les réactions légitimes, ulcérées des internautes. Pourtant, explique l’article, le sujet a été abordé – et tranché – ailleurs dans le monde : « Un seul État a franchi le pas : le Vatican. Mais pour un scrutin très particulier : le Saint-Siège limite en effet le droit de vote des cardinaux à 80 ans pour élire un nouveau pape. D’autres pays comme le Luxembourg, le Pérou ou l’Équateur ont choisi de rendre le vote obligatoire jusqu’à un certain âge, puis facultatif. ». 

Les heurts autour de l’esplanade des Mosquées de Jérusalem 

Des heurts entre manifestants palestiniens et policiers israéliens ont fait plus de 150 blessés autour de l’esplanade des Mosquées de Jérusalem qui a été le théâtre de violents affrontements, vendredi 15 avril. Troisième lieu saint de l’islam, l’esplanade des Mosquées – nommée aussi Mont du Temple par les juifs pour qui il est le saint des saints – est située dans la Vieille Ville à Jérusalem-Est, secteur occupé depuis 1967 par Israël. 
Des auditeurs nous ont écrit au sujet de la couverture de cette actualité : 

« Votre façon de relater les événements de Jérusalem c’est de la désinformation. Aucune contextualisation, aucune explication, et les faits systématiquement rapportés d’un seul côté, celui de l’agresseur surarmé israélien. » 

« Comment les auditeurs pourraient-ils comprendre ce qui se passe réellement ? Quand il y a un blessé israélien, jamais vous n’expliquez que la veille, il y a eu 6 morts Palestiniens. Ce qui permettrait quand même de comprendre le « cycle de la violence », comme vous dites honteusement. 
Quand on ne connaît pas un sujet, on s’abstient d’en parler. Et surtout, quand on est journaliste, on essaie de donner une information neutre. 
Depuis vendredi dernier Jérusalem et l’esplanade des mosquées est à feux et à sang, pas une ligne sur vos antennes. L’Ukraine on en parle nuit et jours. Que sur des chaînes privées on n’en parle pas, je peux comprendre, mais chez vous France Inter on ne vous entend pas, c’est tout simplement inadmissible. 
Je crois que cela ne changera malheureusement pas grand-chose mais, en tant que fidèle auditeur du service public d’informations aussi bien radio que télévision, je suis révolté par la manière dont est traitée l’information concernant la situation en Palestine. C’est purement de la désinformation. France Inter comme les autres médias ont évoqué la violence dans l’esplanade des Mosquées. Ils ont rapporté avec fidélité la version du bureau de presse de la police israélienne : des Palestiniens qui jetaient des pierres sur des policiers qui ont riposté à leur tour … les vidéos attestant la violence de l’agression israélienne ont pourtant envahi les réseaux sociaux. (…) J’avoue ne pas comprendre cette façon que vous avez de traiter l’information. (…) Faites votre métier et rien que votre métier de journaliste, énoncez les faits, les vérités et arrêtez de dédouaner cette redoutable armée qui s’attaque à des civils qui n’ont souvent que des pierres pour se faire entendre. » 

Frédéric Métézeau, correspondant de Radio France à Jérusalem leur répond : 

“Bonjour à tous et merci de l’intérêt porté à mon travail et à cette région du monde passionnante et tourmentée. 
En préliminaire, je ne pense pas avoir de leçons de « courage » à recevoir, étant régulièrement pris à partie par des « pro Palestiniens » et en même temps des « pro Israéliens » car je rapporte les faits sans rien dissimuler. J’ai même reçu des menaces de mort via les réseaux sociaux. Je nomme les choses (je parle par exemple d’occupation militaire en Cisjordanie, d’attentats commis contre les civils israéliens et je n’ai personnellement jamais cité Jérusalem comme capitale d’Israël, m’en tenant là au droit international) et je n’hésite pas à aller sur le terrain – parfois dans des conditions sécuritaires dégradées – pour donner la parole à l’ensemble des protagonistes. 
Quant aux assertions sur ma méconnaissance du sujet « Quand on ne connaît pas un sujet, on s’abstient d’en parler » je préfère rappeler que je vis et travaille depuis près de trois ans à Jérusalem et que cela me donne une connaissance au-moins égale à celles et ceux qui voient cela, de loin, en France. C’est cela être correspondant. 
Sur le fond, que dire à cet auditeur qui se plaint que nous n’en parlons pas ? Mes reportages ont tourné en boucle sur France Inter, Franceinfo et France Culture. 
Sur les faits, si la mention de certains d’entre eux (des jets de pierre par des Palestiniens vers le mur des Lamentations) dérange l’auditeur, j’en suis désolé mais ce sont les faits. Etayés. J’ai expliqué que la mosquée Al Aqsa était le troisième lieu saint de l’Islam et que la présence de policiers israéliens sur place avait choqué les musulmans. J’ai également précisé que sur les 21 morts palestiniens des derniers jours, certains étaient des hommes armés mais aussi parfois, des civils sans armes. Quant à l’expression « cycle de violence » elle n’a rien d’honteux car c’est précisément la situation dans laquelle nous nous trouvons. 
Depuis trois ans, je constate que, quelle que soit l’orientation de celles et ceux qui nous écoutent, beaucoup parmi ces derniers trouvent que le travail du correspondant ne va jamais assez loin dans leur sens. De part et d’autre on me juge « trop » ou « pas assez ». 
Je conclurai donc en rappelant que je travaille avec honnêteté, avec le souci permanent de donner une information juste avec les mots qui conviennent.”  

Mise au point sur La Grande table 

A quelques heures du débat présidentiel de l’entre-deux-tours, et afin de proposer une analyse de l’état de la société française, Olivia Gesbert réunissait mercredi dans « La Grande Table » sur France Culture, Richard Werly, correspondant permanent à Paris du quotidien suisse Le Temps, auteur de « La France contre elle-même. De la démarcation de 1940 aux fractures d’aujourd’hui », aux éditions Grasset, Julien Bisson, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Le 1 qui publie cette semaine un numéro mettant les élections présidentielles à l’honneur : « Le choc de deux France » et Laetitia Strauch-Bonart, éditorialiste et rédactrice en chef à l’Express, auteur de l’ouvrage « De la France. Ce pays que l’on croyait connaître » aux Editions Perrin-Presses de la Cité en février 2022, un livre dans lequel elle consacre deux pages à « La Grande Table » avec des propos à charge sur le manque de pluralisme qu’elle y décèle.  

Alors que l’émission, mercredi, touchait à sa fin, Olivia Gesbert, a indiqué à Laetitia Strauch-Bonart ce qu’elle pensait de ces deux pages, signifiant en direct sa désapprobation. Une prise de parole diversement appréciée par les auditeurs qui ont massivement écrit, certains apportant leur soutien à Olivia Gesbert et saluant son courage de défendre le service public et le pluralisme à l’œuvre dans son émission, d’autres qualifiant son intervention de règlement de compte et de droit de réponse à sens unique.  

« Je viens d’écouter, ce mercredi une formidable Grande Table concernant les fractures françaises. Enfin… formidable jusqu’à ce qu’Olivia Gesbert, je crois, règle longuement ses comptes avec une des invitées de l’émission sans lui offrir le temps de répondre à ses attaques particulièrement déstabilisantes. Sans entrer dans la polémique opposant ces deux femmes sachez que la manière de faire me semble désastreuse et contribue à balayer tous les efforts fournis pour faire paraître cette émission comme innervée par le désir d’équilibre. » 

« Dans l’émission de ce jour, Mme Gesbert a défendu avec vigueur le pluralisme de son émission face à son invitée. C’était abrupt, mais je trouve qu’elle a eu raison, tant sur le fond que sur la forme. Ça fait du bien d’entendre le service public audiovisuel se défendre à l’antenne, alors qu’il est sans cesse attaqué. La Grande table et plus généralement France Culture sont l’honneur de ce service public. Merci à elle d’être un peu sortie du rang pour témoigner de l’agacement que procure à certains (dont moi) cette critique constante de partialité. La critique des médias est nécessaire, mais elle ne doit pas être caricaturale. » 

« Juste un peu « étonnée » de la fin de La Grande Table de ce jour mercredi 20 avril sur France Culture où l’animatrice a exercé son droit de réponse envers l’invitée Laetitia Strauch-Bonart sans lui laisser du tout la place de répondre et ce juste en fin d’émission. Ce n’est pas très joli. J’aurai préféré que l’animatrice en débatte peut-être avant l’émission hors antenne et puisse ensuite organiser un temps pour dire que les critiques faites dans le livre de l’invitée sur la grande table l’avaient blessée et qu’elle ne les trouvait pas justes et que l’invitée puisse ensuite s’expliquer mais là la façon(forme) de faire de l’animatrice de l’émission m’a heurtée. » 


Devant le flot de réactions, nous sommes revenues sur cette séquence, hier, dans « le rendez-vous de la médiatrice » sur France Culture avec Sandrine Treiner, directrice de l’antenne :   

« Je comprends toujours les réactions de mes auditeurs, mais je ne les partage pas forcément ou totalement. Je voudrais d’ailleurs, à ce titre, rappeler que nous avons aussi également reçu beaucoup de courriers dans l’autre sens, ce qui est souvent le cas au fond, quand il se passe une petite chose à l’antenne. J’ai envie de rebondir sur ce que disait l’invité à l’instant d’Olivia Gesbert (NDLR: Victor Castanet, pour « Les fossoyeurs » aux éditions Fayard)  sur les livres et leur rôle sacré dans ce pays. Il est tellement sacré pour nous, que nous y consacrons des émissions, jour après jour, de manière quotidienne. Je crois que le livre en France, j’ai cette fierté là, se porterait moins bien si France Culture n’était pas là et si singulièrement, le travail qui est fait dans la Grande Table des idées chaque jour par Olivia Gesbert et son équipe n’existait pas. Et donc, c’est de bonne guerre et après tout, la liberté d’expression commande la possibilité de pouvoir reprocher à tel ou tel, un manque de pluralisme. Je ne crois pas que ce soit le cas. Je crois que la Grande Table des idées est une émission qui, précisément, rend compte de la vie du livre en France et qu’une fois encore, les livres se porteraient beaucoup moins bien si ce travail n’était pas fait. Ensuite, dans le détail, dans le travail de la productrice, par ailleurs, je peux en témoigner, elle est totalement respectueuse du pluralisme. Il y a la question de la gestion du temps d’antenne et parfois, ce temps d’antenne dérape un peu et je crois que c’est tout simplement ce qui est arrivé hier. » 

Olivia Gesbert tient également à répondre aux auditeurs : 

« J’ai juste voulu rappeler effectivement, en fin d’émission, ce à quoi nous croyons, ce à quoi je crois et notamment cette recherche du pluralisme à travers nos invités. Il n’y avait ni règlement de comptes de ma part, ni attaque personnelle. Je regrette si cela a été perçu comme tel. Je ne lui ai effectivement pas redonné la parole car l’émission touchait à sa fin. Elle a exprimé son point de vue dans son livre, de mon côté c’était simplement une mise au point sur nos valeurs. Et ce n’était pas le cœur de l’émission, très riche par ailleurs, consacrée aux fractures françaises. Je l’ai invitée mercredi pour son essai.  C’est la même raison qui avait motivé mon invitation il y a quatre ans, et pourrait en remotiver une prochaine.”  

Des auditeurs ont regretté de ne pas comprendre de quoi il était question, n’ayant pas eu l’occasion de lire les deux pages du livre. Afin que l’information soit complète pour chacun, nous en publions ici des extraits : 

« Les chaînes de télévision et de radio publiques posent un autre problème : comme dans le cas de la recherche, il y a de grandes chances qu’une institution publique attire et façonne des collaborateurs plus favorablement disposés à l’égard de l’État qu’à celui du secteur privé. Or, malgré toute la bonne volonté du monde, il est très difficile à un journaliste qui cultive certaines inclinations idéologiques de donner suffisamment la parole à des points de vue très différents du sien. Un coup d’œil à la programmation des radios France Inter ou France Culture laisse voir où vont leurs préférences. Et si certains producteurs font leur possible pour équilibrer les perspectives, d’autres y échouent – soit involontairement, soit, et c’est là le plus grave, volontairement. 
J’en ai fait les frais lorsque l’émission de France Culture « La Grande Table » m’invita pour parler de mon livre « Les hommes sont-ils obsolètes? »
 (NDLR: invitation lancée en 2018, année de la publication de cet essai).

Laetitia Strauch-Bonart explique alors, qu’apprenant qu’elle ne sera pas seule au cours de cette interview fixée en juin 2018, car un autre invité est prévu en studio, elle décline l’invitation car écrit-elle : « Je flairai un loup ».
Puis la journaliste écrit : 
 » Si cette émission s’était appelé « La Grande Table penchant à gauche » et qu’elle avait été financée par le parti socialiste ou La France insoumise, je ne me serais pas offusquée pour un sou. Mais quand on effectue un « service public » – une mission financée par nos impôts, pour rappel -, on se doit, à défaut de parvenir à être neutre, du moins de l’essayer en recevant des invités dont le pluralisme des opinions reflète celui de la société. Je raconte ce qui n’est qu’une mésaventure personnelle car elle est révélatrice du traitement accordé par les médias publics à ceux qui divergent ne serait-ce que légèrement de la doxa ambiante, I’« humanisme », la « diversité » et la « bienveillance » qu’ils prétendent incarner jurant avec la diabolisation et l’ostracisme pratiqués à l’encontre des déviants, tels Éric Zemmour ou Didier Raoult. 
J’en reviens à ma question initiale : comment, dès lors, garantir la qualité du débat public si les médias sont défaillants ?
 » 

La Grande table des idées intitulée « France, la crise existentielle ? » avec Laetitia Strauch-Bonart, Richard Werly et Julien Bisson est à réécouter ici

Les records d’audiences de Radio France  

Entre janvier et mars 2022, Radio France a réuni chaque jour près de 15,8 millions d’auditeurs, + 679 000 auditeurs en un an. Selon les données dévoilées jeudi par Médiamétrie, France Inter confirme sa suprématie avec plus de 6,9 millions d’auditeurs quotidiens. La première station de France gagne 179 000 auditeurs en un an.  

France Bleu consolide son audience sur les programmes locaux avec plus de 3 millions d’auditeurs chaque jour.  

France Culture rassemble avec près de 1,8 million d’auditeurs quotidiens (+ 210 000 en un an). Avec elle, l’ensemble des chaînes musicales complète l’offre culturelle de Radio France, qui se porte très bien, notamment avec France Musique qui s’approche du million d’auditeurs quotidiens. FIP consolide son auditoire avec 708 000 auditeurs à son écoute chaque jour (+ 29 000 auditeurs en un an), Mouv’ réunit en moyenne 422 000 auditeurs en moyenne chaque jour et gagne en un an 22 % d’auditeurs sur la tranche d’âge 13-19 ans. 

Quant à Franceinfo, la chaîne réalise sa meilleure audience depuis 19 ans. Avec 600 000 nouveaux auditeurs sur un an et 5,4 millions d’auditeurs quotidiens, la station prouve une fois de plus son statut de référence de l’information durant une période marquée par une forte actualité nationale et internationale.  

Ces dernières semaines, la guerre en Ukraine et la campagne pour l’élection présidentielle ont d’ailleurs fait progresser l’écoute de la radio sur les supports numériques, c’est à dire les téléphones portables, les enceintes connectées, les tablettes et les ordinateurs. Sur le numérique, Franceinfo est la première plateforme d’information consultée par 3,5 millions d’internautes chaque jour et la deuxième radio écoutée en direct sur le numérique avec un niveau record de 31,3 millions d’écoutes en mars 2022, selon le baromètre L’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias. Ces chiffres montrent de manière spectaculaire l’évolution des modes de consommation des auditeurs que nous analyserons dimanche à 11h51 dans « le rendez-vous de la médiatrice » sur Franceinfo avec Lucas Menget, directeur adjoint en charge du numérique.  

Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France