« C’est le retour du bac cette semaine, avec pour la première fois depuis la réforme du lycée les premières épreuves de spécialités. Les deux dernières années, elles avaient dû être annulées pour cause de Covid. » Retour sur la réforme du bac dans Le Téléphone sonne du 9 mai sur France Inter. Réactions d’auditeurs :

On marche sur la tête. On a adapté l’année scolaire à Parcoursup au lieu d’adapter Parcoursup à l’année scolaire…

Les programmes sont intenables, cette année il m’aura manqué deux semaines pour boucler le programme à un rythme effréné.
Seul 1/3 des élèves est capable de suivre à cette vitesse. Les élèves ont été sous pression jusqu’à ce qu’on apprenne le décalage des épreuves. Nous n’avons pas pu faire de bac blanc pour ne pas perdre d’heure de cours, nous n’avons pu faire aucune sortie pédagogique pour ne pas perdre d’heures.
Le travail n’a pas été serein.
A l’heure où les entreprises assurent une ambiance de travail sereine, on fait tout l’inverse. Une aberration !

Même constat que mes collègues : programmes beaucoup trop lourds. Passer l’épreuve en mars, impossible.
Cette année les épreuves organisent tout. Cette semaine nos élèves n’ont pas cours ! Nous avons perdu le mois de mai.
Une réforme faite par des gens qui ne connaissent rien aux lycéens !
Monsieur Mathiot, Directeur de Sciences Po Lille, initiateur de la réforme du bac a-t-il déjà essayé d’enseigner cette réforme ? Nous avons été totalement livrés à nous-mêmes depuis le début de cette calamiteuse réforme.

Preuve supplémentaire que rien n’est ficelé dans cette réforme du lycée : je suis professeure principale en 2nde et on ne sait pas si l’effet d’annonce « des maths pour tous en 1ère » se traduira ou non dans les faits. Sauf que cela a un impact sur le choix des spécialités ! Donc hop… du flou du flou du flou.
Et la pédagogie par le stress n’est pas de la pédagogie, mais du broyage.

Les spécialités et Parcoursup génèrent du stress dès la seconde. Les spécialités choisies par mon fils ne sont pas disponibles dans son lycée actuel. Il n’est pas sûr d’avoir une place dans le lycée qui propose ces spécialités car il n’y était pas en seconde. Il risque donc de devoir passer 2 années avec des spécialités qui ne lui conviennent pas, avec des horaires très lourds. Il est, de plus, impossible de redoubler et de changer de spécialités en première si finalement le contenu ne convenait pas. Puis re-belotte avec la loterie de Parcours Sup. Dès la fin de la seconde, l’avenir de nos enfants semble se jouer sur un coup de dé et c’est extrêmement stressant.

Pierre Mathiot a indiqué que si on remettait toutes les épreuves en juin le bac n’existerait plus dans 5 ans. Quand j’ai passé mon bac, toutes les épreuves étaient en juin et je passais avant ça des sélections pour les établissements supérieurs. Quand mon dossier était accepté, c’était évidemment à la condition que je décroche bien mon bac, donc celui-ci avait bien une valeur.

Cette réforme, c’est du n’importe quoi ! Dès la clôture de Parcoursup, les élèves se mettent en mode vacances dans les matières qui ne sont pas en spécialités… Ils ne foutent plus rien…

Merci pour vos excellentes émissions. Oui, le programme prévu est censé être fait dans son intégralité pour le mois de mars puisque les élèves passeront sur un des axes du contenu officiel. Donc non, monsieur Mathiot, nous ne pouvons pas nous permettre de faire des impasses !!!! Ce qui donne du saupoudrage à toute vitesse au lieu d’avoir le temps d’approfondir puisqu’on est constamment montre en main, même quand on a la chance d’avoir des groupes motivés et motivants.

Merci d’évoquer le bac pro qu’il faudra développer et revaloriser. On manque cruellement d’apprentis, de jeunes professionnels en plomberie, électricité, ferronnerie, entretien de piscine, etc…
Il faut développer et revaloriser ces professions certaines indispensables à notre vie quotidienne.