J’ai entendu à propos du « CNR » ( Conseil National de la Résistance ), le mot acronyme ! Or ce n’est pas cela, puisqu’un acronyme est un sigle qui se prononce comme un mot normal. Exemple : la SNCF n’est pas un acronyme puisqu’on prononce chaque lettre, alors que la chaine de télé ARTE en est un, puisque dans ce cas-là c’est prononcer comme un nom complet…et non pas chaque lettre après l’autre. Merci de faire passer ce rectificatif.

Lundi 8 mai sur Franceinfo. Encore une prononciation erronée de cette pauvre voyelle « o », qui n’a vraiment pas de chance. On entend que le président Macron a dédié à Jean Moulin une ode, mot prononcé avec un « o » fermé, comme dans « tôle ». Rien à faire phonétiquement avec le département Aude, et c’est naturellement une ode avec un « o » ouvert, disons comme dans « pagode », quelle que soit la culture poétique déficiente de chacun. Cela dit, comme c’est loin d’être la première fois que j’entends cette faute sur cette antenne (et c’est pareil pour le « tome » d’un livre), plus rien ne… m’étaune !

Chaque jour, sur France Info et/ou France Inter, les animateurs et journalistes prononcent le mot « ode » comme « aube » alors qu’il s’agit du o de « robe ». Pourriez-vous faire passer l’info à toutes les rédactions de tout le Service public ?

Dimanche 7 mai votre chroniqueuse a utilisé le barbarisme « déceptif » en lieu et place de « décevant » 
L’Académie française indique : « Déceptif, néologisme tiré de l’anglais deceptive, est un faux ami et c’est à tort qu’on lui donne le sens de « décevant ». L’anglais deceptive signifie en effet « trompeur ». Cet adjectif est dérivé de déception, lui-même emprunté de l’ancien français déception, « tromperie »(…) On se rappellera qu’aujourd’hui déception signifie « désappointement » et non « tromperie », et que le français a à sa disposition des termes comme décevant ou trompeur qui permettent d’éviter tout malentendu. » 
Le globish est vraiment exaspérant. Merci à France Inter de nous en préserver au maximum ! 

Spoiler, spoiler, spoiler: voilà donc le nouveau mot de globish à la mode…..C’est exaspérant. J’en ai l’estomac qui se noue et les oreilles qui saignent. Ne peut-on penser à des mots français comme divulguer, dévoiler, amoindrir, ternir, ou des expressions comme « savoir ménager l’intérêt de l’intrigue », « piquer la curiosité » de l’auditeur, du lecteur ? Merci pour vos émissions, très cordialement.

Une remarque un peu mesquine, je me suis mis à remarquer sur vos antennes l’usage excessif (à mon avis) de l’adverbe « évidemment », en particulier dans les présentations ou introductions. Si vous pensez qu’une chose est évidente pour tout le monde, pourquoi la dire ?
Si vous pensez qu’elle n’est pas évidente pour tout le monde, je trouve excluant de dire « évidemment », moi j’entends « vous et moi et les auditeurs cultivés le savons très bien, mais il peut y avoir quelques ignares à l’écoute ».
On sait bien que vous connaissez beaucoup de choses, que vous préparez vos émissions, et que donc vous connaissez vraisemblablement les réponses aux questions que vous posez, mais à mon avis ça fait partie du jeu de celui qui pose les questions de se mettre du côté de ceux qui n’ont pas (encore) toutes les réponses à l’avance. Merci pour vos émissions, je continuerai à écouter, évidemment.

Fervent partisan du service public, auditeur assidu de France Inter et France Info, j’apprécie le rôle que jouent vos radios dans la promotion, par l’exemple, d’une pratique correcte de notre belle langue française. Hélas, il arrive que, par effet de mode ou sous l’influence insidieuse du globish pratiqué dans l’entreprise je présume, d’affreux anglicismes se glissent dans les papiers de vos journalistes. J’y suis d’autant plus sensible que je suis moi-même de nationalité franglaise. Le dernier en date, qui m’a écorché les oreilles ce jour dans le journal, l’emploi du verbe « adresser » (de l’anglais « to address ») au lieu d’« aborder »(une question, une personne) ou de « régler » (un problème). Signe de l’importance du sujet, l’Académie française elle-même s’en est emparée : https://www.academie-francaise.fr/adresser-au-sens-daborder.

Lors d’un reportage sur le Windsurf et le kite, votre reporter précisant la distance en mètres du mille nautique, en anglicisa la prononciation… or le mille nautique se prononce comme le nombre mille en français et n’a absolument rien à voir avec le mile (phon, mayle) anglais… ni sur la distance donc… ni sur l’origine…

Je voudrais surtout que l’on arrête de parler d’ « intelligence artificielle » pour utiliser le terme d’algorithmes qui éviterait toutes ces ambiguïtés !

Je vous serais reconnaissante de bien vouloir noter que le terme de JUDOKATE n’existe pas. C’est une JUKODA, un point c’est tout. La langue japonaise ne féminise pas les activités. J’ai souffert pendant tous les Jeux de Tokyo sans parvenir à me faire entendre lorsqu’ont commencé les compétitions officielles de JUDO. J’espère ne pas avoir à m’arracher les cheveux pendant les JO à Paris tant je suis excédée, quand ce ne sont pas les « déclarations d’impôts », ce sont les « judokates ». Qu’on veuille bien arrêter de bousculer notre langue, sinon je ne vois pas l’utilité d’ajouter des enseignants et d’augmenter leurs salaires. Merci. Cordialement, et fidèlement, malgré tout.  

Note du service de la médiation : le terme” judokate” comme féminin de judoka figure dans le dictionnaire Larousse.