En fidèle auditeur de France Inter et notamment de la matinale depuis de nombreuses années, j’attire votre attention sur les dérives que je constate dans le traitement des invités de la matinale. Entre hier et les questions au ministre Bruno Le Maire et aujourd’hui et la venue de Philippe Martinez, quelle différence !
Je note que vos journalistes sont toujours beaucoup plus sévères dans leur façon de s’adresser à un représentant syndical qu’à un ministre, ministre qui pourtant parle avec une langue de bois que notre regretté Bernard Maris ne laisserait, lui, pas passer.
Je suis de gauche. Comme l’était Oncle Bernard.
Mettre le ministre face à ses contradictions et ses mensonges, le pousser dans ses retranchements, voilà ce que devrait faire les animateurs de la matinale. Mais au contraire, ils sont complaisants et ont choisi leur camp. Ils ont oublié que celui-ci devrait être du côté de l’information, de l’enquête, de la recherche de la vérité.
La matinale a obtenu de bons scores côté audiences en 2019. Cela peut changer. Vos animateurs ne devrait pas l’oublier. Réveillez-vous !
France Inter doit être impertinente. Avec tout le monde !

Nous sommes des auditeurs assidus de France Inter. Nous apprécions de façon générale la qualité de ses émissions et en particulier l’impartialité des journalistes. Cependant nous constatons régulièrement le manque d’objectivité de Léa Salamé. On sent très vite sa sympathie ou son antipathie dans sa relation avec l’invité de 8h20 du 7/9. Aujourd’hui on a très vite senti une sorte d’agressivité vis à vis de Philippe Martinez. Elle a tout à fait le droit de ne pas aimer Philippe Martinez mais elle a le « devoir » de traiter les invités de la même façon avec objectivité. Je précise que je ne suis pas pro CGT mais je considère que M.Martinez représente les idées de millions de salariés et qu’à ce titre ses positions méritent le respect. J’observe que Nicolas Demorand n’a pas du tout cette attitude. Par ailleurs quand Mme Salamé apprécie un invité, elle est très civile et parfois laisse passer des énormités sans réagir (cf interview de Sibeth Ndiaye et âge pivot)

Au nom d’un certain nombre de personne je voudrais dire que M Martinez ne représente absolument pas le peuple mais uniquement son syndicat. Très politisé. Je ne vois pas pourquoi il pense parler au nom des citoyens. Je ne suis pas entièrement pour cette réforme mais il faut faire quelque chose. Quand on sait que quelques cheminots bloquent un pays, en entraînant des fermetures de petites entreprises. La CGT est par son attitude toujours négative et non constructive à l’origine de perte d’emploi
J’ai été syndiquée même à la CGT mon mari était Cheminot moi enseignante et je ne me reconnais plus

Est-ce la démocratie de bloquer l’ accès aux dépôts de bus et d’ empêcher les non grévistes de travailler ? également à quand le vote de la poursuite ou non de la grève à bulletin secret ? pour le fun M.Martinez a-t-il une voiture de fonction : déplacements »professionnels » et/ou privés …
Pour la rédaction de France Inter : pourquoi la RATP ne communique pas le taux de grévistes manque de transparence ? un taux pour les différentes catégories de personnel serait intéressant …par exemple les tramways fonctionnent quasiment normalement !!

Je dois être un auditeur type de France Inter. Prof en retraite, de gauche, viscéralement de gauche, qui n’écoute une radio à pub que lorsque ma radio favorite est en grève, mais qui a des moments de doute comme ce matin ou N.Demorand et L.Salame ont interviewé N.Martinez avec une agressivité plus habituelle sur d’autres radios appartenant à des grands groupes de presse. On a eu droit en gros à « vous êtes fermés à toute discussion, vous ne recherchez pas le compromis, vous négligez les Français touchés par les grèves des transports » En fait l’idée est d’opposer les positions de la CGT à celles, plus « réalistes » de la CFDT. Ce sont peut-être vos idées personnelles , mais en tant que journalistes du service public il faudrait garder une attitude plus équilibrée et admettre que la CGT se bat contre une réforme qui dans son principe même fera baisser les pensions du plus grand nombre, comme on le voit en ce moment en Allemagne. Parlez en aussi!

Comment pouvez-vous laisser Mr Martinez proférer des contre-vérités…
Il est vrai que au-dessus d’un niveau de salaire le taux de cotisation baisse.
En revanche il faudrait préciser que ces cotisations sont reversées dans le « pot commun » et ne profite pas à ces salariés puisque les cotisations sont plafonnées. La solidarité existe et c’est très bien ainsi.

Je ne comprends pas comment des journalistes de qualité comme Mme Salamé ou Mr Demorand peuvent ainsi abandonner leur neutralité lors de l’interview de Mr Martinez. Cela vaut pour la forme (un ton d’une agressivité hallucinante) et sur le fond : on ne parle que des blocages avec une volonté de ne résumer l’action de la CGT qu’à une chose : blocage, raidissement, inflexibilité, etc. Comment pouvez-vous oublier que le gouvernement n’a depuis de longs mois pris en compte AUCUNE des propositions des syndicats, ni la CGT (que vous détestez tant), ni de la CFDT (parée chez vous de toutes les qualités : ils savent discuter, négocier, etc.).
D’où ma question : pouvez-vous, s’il vous plaît, faire votre travail de journaliste et ne pas vous réduire à distribuer des bons et mauvais points selon votre positionnement politique propre ? Vos émissions (nos émissions : vous êtes un service public) en gagneront en qualité.
Revenez à la raison, s’il vous plaît.

M.Martinez n’a qu’une ambition : ne rien changer à rien, rester au XIXe siècle. Les syndicats ne représentent que 10 % des salariés français et il prétend que 80 % des entreprises font grève ? Il prend ses désirs pour des réalités. Il lui faudrait plutôt apprendre à construire consensuellement un nouveau projet de société. Qui est dupe aujourd’hui ? Ces grèves ne servent que les cheminots crispés sur leurs acquis scandaleux.
Les infirmières, les médecins luttent et travaillent en même temps pour défendre réellement l’ensemble des citoyens.

Interview de PH. MARTINEZ, qui aurait pu s’appeler :
Accusé Martinez, expliquez-vous !( sur votre attitude plus que sur les enjeux du projet)
Je suis atterrée par la façon dont vous avez mené tous les 2, Léa Salamé et Nicolas Demorand l’interview de Ph.Martinez ! La majorité des questions ont porté sur les points suivants, : grève qui continue, vous appelez au blocage après les déclarations d’E. Philippe ? vous serez ou pas à la « négociation »dans son bureau, l’ attitude différente de la CFDT ….Et les questions recommencent toujours dans le même cadre, vous êtes dans le compromis ?, vous voulez avancer ? vous dites donc non à tout, vous voulez le retrait pur et simple . Or vous avez annoncé au début de l’interview, on va parler du régime des retraites !!! Ph martinez a pu un peu en parler et un peu expliquer pourquoi jusqu’à présent il refuse le projet du gouvernement : la pénibilité, les carrières complètes, le financement les seniors, il a pu seulement évoquer le Pb de la retraite à points ; mais une grande partie de l’interview reste bloquée sur la grève, blocage ou pas blocage, donc sur l’attitude !!.
Vous êtes restés la majeure partie du temps dans ce cadre restreint , or cette façon de faire permet d’ accréditer les mots du président lors de ses vœux, ‘’l’immobilisme’’(de la CGT)et ne laisse pas assez de place pour parler des ‘’enjeux’’ réels de ce changement de système de retraites. Ce qui aurait dû apparaitre clairement si vous n’aviez pas enfermé l’interview dans le cadre de l’attitude des grévistes et de la CGT.
Ce qu’on ne nous dit pas clairement : et que PH. Martinez aurait pu montrer si on avait élargi le cadre aux véritables enjeux :
Dans notre système de retraites actuel : la retraite est un droit à un salaire continué (alimenté par les cotisations des salariés et employeurs) On sait au moment de prendre sa retraite quelle sera la prestation versée grâce à ce qu’on appelle le taux de remplacement qui garantit 75% du salaire des 6 derniers mois pour fonction publique, 50% calculés sur les 25 meilleures années depuis les reformes balladur- fillon(avant c’était 10 années) indexé sur les salaires moyens en cours, + régime complémentaire . Les prestations sont bien définies.
Dans le système à points : 1) le taux de remplacement baissera puisque tout est calculé sur l’ensemble de la carrière ! (salaire de début de carrière moins important !) on sait combien on cotise (achat des points) mais on ne sait pas la valeur du point quand on prendra sa retraite (valeur dite de service) (ce n’est plus un salaire continué, mais un revenu cotisé par un individu et différé.) 2) Mais la part du ‘’gâteau’’ alloué aux pensions doit toujours rester à 14% du Pib, quel que soit le nombre de prestataires, (or l’allongement de l’espérance de vie et la diminution des actifs = plus de retraités) donc une prestation plus petite pour chacun. D’ailleurs partout où cela a été fait en Suède, au Royaume Uni, en Allemagne, au Pays Bas, les retraites ont diminué : il y a 2 fois + de seniors pauvres en Suède qu’en France. (voir le graph en PJ scanné ds le dernier Alternatives Economiques ! 3) De + on prévoyait d’indexer les retraites sur l’inflation ce qui est + défavorable que sur les salaires ! Donc Seules les cotisations sont bien définies !!!!!
En 1967 un polytechnicien francis Netter (auteur de la sécurité sociale et ses principes) déclarait : Le point n’est ni social, ni moral, ni juste, c’est un outil de gestion pour pouvoir piloter en permanence un système sur la base de ressources déterminées sans jamais garantir les droits. C’est bien ce qui ressort du rapport Delevoye…….

Bonjour M. Martinez
Il n’est pas nécessaire M. Martinez de crier « Macron président des riches » alors que vous faites la même chose quand vous ne défendez quasiment que ceux qui sont déjà les mieux lotis ( SNCF, RATP, Fonction Publique …)
A la fin de ce conflit, le principal pour vous et vos adhérents aura été de sauver coûte que coûte l’essentiel des avantages et privilèges des régimes spéciaux et de la Fonction Publique en général. Mais à quel prix ? sinon au détriment d’autres salariés et patrons de petites entreprises qui auront perdu leur emploi parce que sans statut protecteur, eux (ce qui pourrait être malheureusement le cas de notre fille qui angoisse tous les jours depuis plus d’un mois pour se rendre à son travail).
Avez-vous conscience M. Martinez que votre arrogance et votre acharnement
(partagés par le pouvoir, il est vrai) pourrait conduire certains jusqu’au geste fatal parce que désespéré ? Cette situation « jusqu’auboutiste » est presque criminelle.
Mais cette pensée-là ne vous effleure, pas même une seconde. Enfin épargnez-nous la rengaine : » Il ne faut pas monter le Public contre le Privé » car vous contribuez généreusement à favoriser l’inverse.

Merci les parisiens…
Dites, vous savez qu’en province provinciale, là où vivent la majorité des français les grèves du métro et du RER on s’en fout un peu… sauf pour ce qu’elles signifient de mobilisation et de prise de conscience.
Vos comparaisons européennes ne servent pas à grand-chose dans la mesure où il faudrait comparer également le taux d’emploi des seniors pour pouvoir équilibrer les choses… un peu d’objectivité merci.
Le fait de refuser une « réforme » n’est pas de la résistante au changement, c’est affirmer qu’une réforme doit être positive, ce n’est pas le cas. C’est dire non à un système qui s’effondre, celui du capitalisme industriel qui enrichit outrageusement quelques-uns et laisse sur le carreau l’écrasante majorité.
L’agressivité employée avec l’ensemble de vos invités (je vous écoute quotidiennement), ne peut que provoquer une radicalité des réponses, le débat d’idées n’y gagne pas, dommage. Votre antenne, service public, devrait veiller à cela…

J’écoute ce matin l’interview de monsieur Martinez menée par monsieur Domorand et madame Salamé. Je suis très étonné par le positionnement de madame Salamé lorsque celle-ci évoque les exemples des réformes des retraites italiennes et allemandes comme contre poids au positionnement de monsieur Martinez sous entendant ainsi que le recul de l’âge de départ en retraite est un fait global qu’il faudrait admettre. Madame Salamé est choquante parce qu’elle prend ouvertement position. N’eut-il pas été plus judicieux de demander à monsieur Martinez quelle est la motivation profonde de son combat? N’est ce pas un choix de civilisation qui est en train de s’opérer? Soit on admet, comme semble le faire madame Salamé, une régression des acquis sociaux, soit on s’interroge sur le véritable fond d’une telle réforme. Madame Salamé commet une faute journalistique en posant les faits comme une forme de déterminisme implacable et non comme une interrogation sur l’idéologie dominante du moment. J’aurai aimé entendre monsieur Martinez la dessus.

Le parti pris de Léa Salamé face à Philippe Martinez s’exprime de façon fort irrespectueuse. Mme Salamé a tout à fait le droit d’être en opposition avec la CGT sans dire à son invité « votre disque est rayé, vos réponses sont les mêmes depuis un mois ». Son aversion contre la CGT nuit grandement à ses qualités journalistiques. Je ne crois pas l’avoir entendu utiliser le même ton avec un membre du gouvernement.

P. Martinez en moins de 2 minutes a prononcé une dizaine de fois le mot pénibilité. Quid de la pénibilité vécue par des millions de gens depuis des semaines qui attendent elles la mise à plat du système des retraites et la fin d’avantages qui n’ont souvent plus de sens ?

On cite souvent l’âge légal allemand pour partir à la retraite sans prendre en compte que les allemands payent beaucoup plus qu’en France pour des professions moins qualifiées. Et que cet âge n’empêche pas les allemands d’etre fatigués d’attendre jusqu’à 67 ans pour prendre la retraite. Jusque-là le progrès était de baisser l’âge de la retraite, et maintenant c’est d’augmenter l’âge à la retraite. Or, lorsqu’on observe les changements technologiques et sachant que grand nombre d’emplois vont bientôt être remplacés par des machines, est-ce vraiment le moment d’augmenter l’âge de la retraite ?

Je suis choqué ce matin en entendant madame Salamé conduire l’interview de monsieur Martinez lorsqu’elle évoque l’exemple des réformes des retraites italienne, allemande sous entendant que les syndicats devrait admettre le principe de recul de l’âge de départ en retraite… L’enjeu actuel n’est-il pas un vrai choix de civilisation? Devons-nous systématiquement prendre les exemples étrangers pour justifier un nivellement vers le bas ? c’est ce positionnement journalistique qui me choque…