Je me permets de vous signaler une faute très fréquente et récurrente sur les antennes de Radio France, que j’ai entendue aujourd’hui encore “C’est de littérature DONT il est question”. Cette formulation est redondante puisque le DONT fait double emploi avec la préposition DE. Il fallait dire : “C’est de littérature qu’il est question”. Tout comme il ne faut pas dire : ”C’est de cela dont-il s’agit”, comme on l’entend tous les jours à la radio, mais au choix “C’est cela dont il s’agit” ou “C’est de cela qu’il s’agit”. Autre redondance entendue ce matin dans la même émission : “des livres, dont certains d’entre eux…” Le “d’entre eux” est évidemment de trop. 

Pourriez-vous dire à la journaliste qui s’exprime que le verbe « impacter » n’existe pas ? La langue française souffre aussi avec ce virus !

Pourquoi donc les journalistes français prononcent-ils Wuhan “Ouran”? Je ne parle pas chinois mais je sais que l’orthographe Wuhan est anglaise, le « W » de « Wu » se prononçant comme dans « water », le « U », « ou » (parce que anglais) et le « h » de « han » est aspiré comme le veut la prononciation du « h » en anglais. L’orthographe anglaise a cherché à reproduire au plus près la prononciation chinoise comme « Beijing »(que nous continuons à appeler Pékin). Donc la prononciation de Wuhan si l’on se fie à l’anglais est Wou’hun, « h » aspiré. Il suffit d’écouter la façon dont les anglo-saxons prononcent Wuhan pour savoir comment prononcer. Même dans les interviews d’officiels chinois à la BBC ces derniers prononcent Wuhan wou’hun comme leurs interviewers anglais. Donc d’où vient ce « ouran » français ? Ça me rappelle ces journalistes qui s’obstinaient (parfois encore) à prononcer « gouare-di-ane » pour l’anglais « guardian » (ga–di’un) 

Depuis le début des événements au Kazakhstan, j’entends vos journalistes désigner les habitants de ce pays et qualifier ce qui s’y rapporte par le mot « kazakhstanais » (sic) Je me permets de vous rappeler que Kazakhstan est la combinaison d’un ethnonyme avec le suffixe Persan -stan qui signifie « pays »… Le terme pour désigner les habitants et l’adjectif se rapportant au pays est donc « Kazakh », tout court. Les horreurs que je vous entends dire me font honte pour notre service public. 

Réponse : l’usage du nom “Kazakhstanais” sur les antennes est parfaitement correct. Pour désigner les habitants du Kazakhstan “Kazakh” et “Kazakhstanais” sont tous deux validés par les dictionnaires, notamment le Larousse.

Pourquoi parler de « cold case » alors qu’il s’agit, tout simplement, d’affaires non élucidées ? Cette manie d’utiliser un mot anglais avant de le traduire en français ou inversement, est insupportable. N’existe-t-il pas dans la déontologie du journalisme une obligation d’éviter les anglicismes lorsqu’on peut s’exprimer en français ? Surtout quand on a le privilège de travailler pour le service public ? Vos journalistes, n’ont-ils jamais réalisé qu’ils rendent un mauvais service à la langue dont ils portent la parole vivante ? Franchement, c’est décourageant ! 

Entendu ce matin 12 janvier, un sujet sur les affaires non élucidées a été présenté de cette façon, ces affaires qu’on appelle « cold case ». En fait, en français on dit affaires classées et il faut arrêter avec cette expression « on appelle » alors que vous devriez préciser que c’est leur appellation en anglais, langue hégémonique soit, mais encore non natale en France. Et autour de moi, j’ai eu les mêmes réflexions. Suggestion : les affaires classées qu’on appelle en anglais « cold case » si vous tenez à tout prix sonner tendance…

Je pensais naïvement qu’un journaliste était un individu attiré par la littérature et plutôt enclin à aimer la langue française. Pourtant je constate à longueur d’année et de façon de plus en plus rapprochée, l’emploi de mots anglais en lieu et place de mots français déjà existant. Par exemple « Cluster » pour « foyer de contamination », « Spoiler » pour « divulguer », « drifts » pour « dérapage » et dernièrement « cold case » pour affaires classées « . Bien entendu, j’en oublie des dizaines d’autres. Alors voilà que par snobisme, pour paraître branchés, les médias dégradent un peu plus chaque jour notre langue déjà bien mal en point sans cela. Est il si difficile de resister à cette vague de fond qui ringardise toujours plus notre langue ? S’ils vous plaît, ne cédez pas à ce phénomène et montrez l’exemple en parlant correctement français. Vous n’avez pas à parler comme un bon pote que l’on retrouve au café. Vous avez le devoir de vous exprimer correctement. Merci d’avance, même si je pense que la cause est perdue.

Je vous écris parce que je suis fatiguée d’entendre sur la radio nationale des mots anglais utilisés sans raison. Un exemple : un sujet « touchy » au lieu de » sensible », « délicat », « explosif », tellement souvent dans la bouche de l’une de vos journalistes et bien d ‘autres quelques fois.  Pour moi le signe d’un entre-soi pénible, et de l’appauvrissement de la langue. Si des journalistes, des présentateurs de radio ne font plus l ‘effort de trouver le mot juste, alors, ceux qui les écoutent… Et toujours, les césures : Fatiguée d’entendre dans la même respiration, sur le même plan donc, les migrants noyés en mer et les résultats du football ou du cinéma. Serait-il quand même possible de ne pas mettre des informations si différentes dans le même paquet. Une césure est possible, voyez Radio Canada.

Et le français ??!! backstage = coulisses !

Pourquoi de nombreux journalistes sont-ils incapables de dire « professeur » et disent « profs » ce qui parait assez méprisant pour ce métier ?

Depuis des mois, je constate que beaucoup d’animateurs n’accordent plus les participes passés avec l’auxiliaire avoir, lorsque le complément d’objet direct est placé avant. Il s’agit d’une épidémie qui affecte beaucoup de médias et qui est particulièrement insupportable sur cette radio.

La gauche n’est pas « encalaminée » (ce n’est pas une Mobylette). Elle est ENCALMINEE, comme un bateau à voile sans vent.  

Juste pour une petite remarque amicale : Quand, en ligne sur la chaîne vous faites la traduction d’une expression anglaise par l’adjectif « sécure » c’est amusant car c’est un anglicisme non accepté par l’académie française. Il est si simple de dire « sûr » ou « sans danger »… Mais bon ceci est très courant avec d’autres intervenants sur la chaîne !!! Sans rancune j’espère…

Précisant que je trouve excellent que les productrices et producteurs des émissions de France Culture proposent des personnalités à panthéoniser en expliquant leur proposition. Cela permet de revisiter notre histoire et de rappeler à notre souvenir des personnes dont le rôle est méconnu ou minoré. Mais pourquoi intituler cette séquence « Open Panthéon ». Mauvais français, mauvais anglais ! Sans vouloir être aussi puriste que nos amis québecois (même si j’adore pousser la balle sur le vert après avoir remonté l’allée en ayant échappé à la fosse de sable -l’ensable-, mais là il s’agit d’un sport dont les termes sont anglais contrairement à ceux de l’escrime qui sont officiellement et internationalement français), je suis horripilé par l’usage abusif de termes anglais dans les chroniques et dans les journaux ou leur prononciation à l’anglaise (souvenons-nous que chalenge est un mot FRANÇAIS -voir le dictionnaire de l’académie- et donc pas de tʃ, juste ʃ). De même, les journalistes pourraient revoir la scansion et la prosodie de notre langue, les accents toniques ne sont pas sur la première syllabe contrairement à l’anglais. D’ailleurs les rubriques « Faire une remarque… » pourraient-elles être corrigées en « Formuler une remarque… », notre langue est riche de nombreux termes, ne nous limitons pas et osons nous exprimer richement de tout ce vocabulaire. Plus nous maîtrisons de termes plus nous pouvons nuancer nos propos ce qui, reconnaissons-le, serait plus que nécessaire dans la période actuelle. Jeune, je me délectais à écouter s’exprimer les intervenants de France-Culture qui m’impressionnaient par la richesse de leur expression orale, je n’hésitais pas à m’emparer du dictionnaire pour rechercher le (ou les) sens de ces mots inconnus qui sont devenus miens pour partie. Las, ce n’est que trop rarement le cas actuellement. En ce début d’année, permettez que je vous souhaite des petits bonheurs du quotidien. 

Si vos collègues voulaient bien lire le courrier de la Médiatrice, ils se débarrasseraient de pas mal de fautes de français, plus irritantes l’une que l’autre. Aujourd’hui 15h15, le journaliste phare de l’après-midi interviewe le président de l’ANIA et parle « d’empirer la situation ». Une fois de plus, expliquons que si la situation elle-même peut « empirer » (le verbe est intransitif), un élément extérieur ne peut « qu’aggraver » la situation. Vous trouverez des dictionnaires qui indiquent que l’emploi transitif est vieilli ou littéraire, mais je ne pense pas qu’il faille attribuer ces adjectifs au français de votre journaliste. 

Je crois identifier une erreur de frappe : au lieu de conjecturelle je noterais conjoncturelle dans le texte : « Sachant qu’il existe non pas « une » mais des fatigues : entre le surmenage ; les fatigues liées aux maladies auto immunes ; les fatigues nerveuses dépressives, physiques, post-virales ; ou encore les troubles du sommeil ; la fatigue liée à la saison froide, à la charge mentale parentale, à la surcharge de travail. Surtout, la fatigue conjoncturelle liée à la pandémie actuelle qui se prolonge, l’épuisement associé au climat sociopolitique anxiogène. Cependant, elle aura eu le mérite de nous obliger à poser un pied à terre et de nous rendre compte que nous ne sommes pas obligés de nous épuiser en permanence. » Grand merci pour vos émissions, toujours passionnantes, et votre dynamisme, réjouissant en ces temps moroses de covid. Meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Je suis profondément désapointée quand je lis qu’il y a tant de personnes « mortes » des suites du COVID 19. Ne pourriez-vous pas dire plutôt décédées, c’est à mon sens moins brutal… Je trouve aussi bien triste de toujours entendre des mots en « franglais », ce n’est pas rendre justice à la langue de Molière… 

Vous qui aimez tant la langue française et la culture, vous voudrez bien respecter la loi TOUBON, et votre DEVOIR d’exemplarité sur le service public. Ainsi, dire à l’invité : « soft ». Le mot soft n’a pas sa place sur votre radio…

Je suis sincèrement ravie d’entendre toujours plus d’écrivaines, de poétesses ou d’autrices sur France Culture, et également d’entendre les mots d’écrivaines, poétesses et autrices être de plus en plus employées de manière assez naturelle, parfois avec des doutes ou des questions, par les invités comme les journalistes de France Culture. Féminisons les noms des métiers de l’écriture ! 

J’ai noté, dans un certain nombre de programmes d’information que les candidats ou partisans écologistes sont qualifiés du diminutif « ecolos ». L’usage répété de ce diminutif est de nature à minimiser / caricaturer ce courant politique et ceux qui le portent. On n’imagine pas entendre « socialo » ou « coco », qui étaient pourtant du même ordre.

Merci à vous et à vos invitées pour cette belle émission. J’ai entendu avec beaucoup d’intérêt l’ouverture de la grammaire présentée aux français pratiqués hors de France. Et à ce propos, je me permets de réagir sur ce qui a été dit sur l’accord du participe passé qui serait inaudible dans de nombreux cas. Il se fait que notre accent régional (de Liège en ce qui me concerne, mais cela vaut pour toute la Wallonie) fait entendre distinctement la différence entre le masculin et le féminin. Ainsi, « Je l’ai vu. » et « Je l’ai vue. » sont audiblement différents dans notre parler (le second étant prononcé avec un « u » allongé suivi d’un « w » ). Ce qui n’empêche bien entendu pas les « « erreurs « à l’écrit comme à l’oral.