Quand expliquerez-vous qu’Israël a le droit de se défendre, que le Hamas expose les civils palestiniens en tirant ses roquettes depuis des habitations ou des hôpitaux, qu’il massacre les Palestiniens qui s’opposent à lui ? Et qu’encore une fois, Israël tire en réponse aux roquettes et pas avant.

Votre émission a fait allégeance à Israël dont la propagande principale est de s’attaquer aux pays qui ne sont pas ouvertement pro-israéliens. Jamais de débat contradictoire. Bien souvent des invités dont la pensée va dans un seul sens et qui pour la plupart font partie du même sérail.

Dans les journaux de votre antenne durant plus de 11 jours on a eu des sujets consacrés uniquement au ressenti palestinien (à Gaza ou en Cisjordanie), et il n’y a toujours pas eu un seul reportage sur le ressenti après la guerre par/dans le côté israélien.  Et toujours pas le simple fait de signaler les récents attentats palestiniens de ces dernières 48 heures. 

Pourquoi est-ce-que vous négligez la souffrance des Palestiniens à Gaza ? Ils n’ont pas de bouclier, abris anti-missiles, avions de chasse, de place pour se déplacer, vaccins anti-Covid 19, de droits. 

De manière générale, vous donnez très rarement la parole à ceux qui pourraient présenter le point de vue israélien et le vocabulaire est révélateur d’ailleurs : les Palestiniens subissent des bombes « en représailles » et les Israéliens reçoivent simplement des roquettes alors que les premiers ont le plus souvent initié le processus et qu’on ne voit pas trop la différence sauf que dans un cas la population civile sert de bouclier humain et que dans l’autre on met sa population à l’abri … 
Autre exemple le bombardement des camions d’aide humanitaires par le Hamas n’a pas été évoqué, la faute incombant toujours à la partie adverse … Peu de reportages aussi sur les villes du Sud d’Israël dont les habitants ont 1 5 secondes pour courir dans des abris …Merci de rectifier cette erreur factuelle et, plus généralement ce déséquilibre général sur un sujet complexe qui nécessite des nuances et des vérifications, faute de quoi votre ligne éditoriale serait indigne d’une radio publique dont nous sommes des fidèles auditeurs.  

Je suis choquée par les propos tant dans la forme que dans le fond de votre journaliste. En effet, ceux-ci sont partiels car propalestiniens. Où est l’éthique ? En tant que radio publique votre antenne et ses fidèles auditeurs ne peuvent accepter ce parti pris. 

Merci infiniment tout d’abord à Frédéric Métézeau et à Charles Enderlin pour leurs informations et leurs commentaires sur le conflit israélo-palestinien dans sa phase actuelle et dans son contexte présent et passé. Si je me rappelle bien, c’est au cours de cette émission qu’une journaliste a dit, à propos du conflit : « On n’entend pas les modérés, on n’entend que les extrémistes ». N’aurait-il pas été plus exact de dire :  » Bon nombre de journalistes, bien implantés dans les médias de masse, ne font pas entendre et ne montrent pas les modérés, ils ne font entendre et ne montrent que les extrémistes. » Le point de vue manichéen, et le plus spectaculaire et le plus “émotionnant”, n’est-il pas prédominant dans ce qui est donné à entendre et à voir aux auditeurs et aux spectateurs ? 
Sur les chaînes, on trouve des reportages, des témoignages, des enquêtes de fond sur le terrain, des analyses précises et approfondies, qui permettent de saisir la complexité et l’intensité de ce que vivent les personnes sur le terrain et de comprendre la place des événements dans un contexte large lui-même complexe et lourd de conséquences pour la vie de chacun. Ces émissions, passionnantes et qui ouvrent l’esprit et le cœur, restent minoritaires et semblent bien fragiles face au rouleau compresseur de la très sélective sélection des informations et analyses diffusées et répétées inlassablement aux heures les plus facilement accessibles par la plus grande partie du public. 
Les chaînes de Radio France pourraient-elles renforcer leur travail sur les grandes questions qui nous affectent, nous les humains (le fonctionnement et les effets concrets de la globalisation ; les situations de détresse et d’auto-organisation, vécues par des populations du fait de conflits, choix économicopolitiques, dégâts environnementaux, etc. ; expériences en tous genres, dans tous les domaines et à diverses échelles, d’autres modes de vie ; etc.). Les chaînes pourraient-elles consacrer des séries d’émissions de types divers à ces grandes questions, qu’il reste largement à repérer et à définir ? La fiction et la culture sous ses formes multiples, pourraient-elles avoir une place, beaucoup plus importante qu’elle n’en a actuellement, dans de telles séries ? La fiction et la culture sont des forces puissantes et vitales pour comprendre les autres et le monde et s’enchanter d’eux. 

Je suis une auditrice de très longue date de France Inter, radio dont je suis presque une inconditionnelle. J’avoue que ces jours-ci, depuis les graves événements entre Israël et la Palestine je me pose des questions sur le traitement des informations et analyses sur ce sujet par vos  journalistes. Au-delà de ces questionnements, J’en arrive à dire que ce que vous faites passer est très réducteur et surtout ne tient pas compte de la situation factuelle d’origine : À savoir qu’Israël est un occupant et que la Palestine est occupée, ceci depuis 72 ans, se traduisant par le vol de ses terres, la non-application des droits fondamentaux reconnus par les Nations Unis et la violation de la Convention de Genève qui détermine entre autres les règles à respecter par l’occupant. Le blocus de Gaza s’inscrit dans le même prisme. (…)  J’ai moi-même fait un voyage d’étude en Israël -Palestine en 2017 et ai eu l’occasion de rencontrer des familles de palestiniens expulsées de leur maison dans le cadre de la colonisation. Je revois encore un chef de famille devant son ancienne habitation où flottait désormais le drapeau israélien nous suppliant de faire savoir ce que les Palestiniens subissaient. Israël comme tout pays doit pouvoir recevoir la critique sans taxer ses interlocuteurs de racisme et d’antisémitisme. Or même dans la sphère politique l’amalgame est très rapidement fait entre antisionisme et antisémitisme. Au retour de ce voyage j’ai éprouvé le besoin de faire partie de l’Association France Palestine Solidarité. Je ne pense pas être une exaltée ni une illuminée mais me positionner simplement en humaniste soucieuse que les droits internationaux soient respectés.