Quel soulagement d’entendre une chercheuse argumenter sur un sentiment que j’ai eu pendant mon master de recherche, et qui m’a fait fuir l’université : oui, c’est une réalité, la politique est confondue avec la recherche dans de nombreux lieux de sciences. Le militantisme n’a rien à voir avec la science !
Merci à vous monsieur Demorand de laisser une tribune à des gens qui en ont peu !

Merci France Inter d’avoir enfin invité Nathalie Heinich. On entend trop peu cette chercheuse courageuse et rare dans un univers de sciences humaines dévasté. Elle fait honneur au monde de la recherche. Il m’a semblé à l’écoute percevoir un ton un peu hostile à son encontre mais l’essentiel est qu’elle puisse s’exprimer.

Je salue Mme Heinich pour la clarté de son propos et son courage. A entendre les retours des auditeurs, personne de l’aurait vraiment écoutée. A chacun de lui retourner « qu’elle fait du militantisme en le dénonçant ». Il en faut certainement beaucoup de courage et de conviction pour aller à contre-courant et encore plus dans son milieu. Ne pas mélanger les genres est une évidence. Laissons nos chercheurs en science garder la tête froide. Le militantisme est nécessaire quand il sert honnêtement et en toute objectivité une noble cause. Comme le dit Mme Heinich, les chercheurs sont légitimes à avoir leurs convictions et les partager dans des cercles idoines.

Merci pour l’interview d’aujourd’hui. L’éclairage est particulièrement intéressant. Pour moi, cela résonne avec le militantisme dans l’école publique. Je suis instit et je regrette la main mise par le militantisme dans beaucoup d’écoles où le débat d’idées est trop souvent impossible (vous adhérez ou vous vous taisez) et où le discours militant s’insinue trop dans les classes…

Bravo à votre invitée pour son intervention et pour son courage ! Je suis choquée par les réactions des auditeurs qui ne semblent pas avoir écouté Mme Heinich, son sérieux et son intelligence, dommage que les opinions divergentes, lorsqu’elles sont bien argumentées, soient juste rejetées sans réflexion. Merci à vous de l’avoir reçue.

Je trouve l’invitée courageuse et calme. Je suis d’accord avec elle sur la nécessité de garder de la rigueur scientifique. La question derrière est le rôle de la science dans notre société. Inversement beaucoup d’acteurs utilisent la science pour préserver leurs intérêts (voir lobby du sucre qui a financé des années d’études scientifiques pour éviter un durcissement des restrictions). N’est-ce pas la même chose pour les sciences humaines ?

Tellement vrai cette confusion entre recherche et militantisme
Lorsque l’on est étudiant on ne peut pas penser contre l’idéologie de son enseignant.
Ex : j’ai écrit une thèse en psychologie j’ai utilisé comme exemple le parcours de Benny Lévy en évoquant son retour au religieux comme une recherche des origines ! Je me suis fait reprendre avec une virulence par un enseignant politisé….
Merci à vous !

Enfin des propos censés que l’on est même surpris d’entendre sur France Inter. Heureusement Nicolas Demorand est le gardien du temple !

Je suggère à tous les intervenants (auditeurs et interviewers inclus), de lire et relire les théories de la complexité et la pensée complexe d’Edgard Morin, ce bienfaiteur de l’humanité. A bientôt 100 ans et une vie consacrée à nous rendre plus intelligents et plus sages, il doit désespérer de notre intelligence collective française, en chute libre, tant règne « l’insoutenable légèreté de l’être ».

Un très grand merci pour l’interview de Mme Heinich, qui ose aller à l’encontre du discours mainstream islamo gauchisme. Rafraîchissant et courageux.

Chaque paradigme scientifique naît à un moment de l’histoire, dans une société donnée. Est-ce que cette dame va condamner une recherche en économie sous prétexte qu’elle s’appuie, par ex, sur des concepts plutôt libéraux, en argumentant qu’elle ne serait pas neutre ? Dans les sciences humaines et sociales, rien n’est neutre…

Entretien qui dérange, manifestement l’intervenante n’a pas le droit d’exprimer une évidence : en sciences (sociales comme dures), il faut être objectif, faire une démonstration basée sur des éléments de recherche, statistiques ou entretien, pas un ressenti, c’est une démarche scientifique avec un cadre d’analyse. Son propos est clair. Les enseignants ne doivent pas être des militants, ils le peuvent mais en dehors des cours (associations sur le campus). Je suis de gauche, en faveur de la réflexion, du débat, et atterrée par l’évolution actuelle…