Chiffres coronavirus

Je trouve que les annonces continuelles sur le nombre de morts en valeur absolue ne rendent aucunement compte des réalités mondiales car par exemple 60 000 morts aux USA n’indique pas du tout que c’est le pays le plus touché quand il y a 4 fois plus d’habitants qu’en France où il y a près de 30 000 morts… même chose pour d’autres pays bien sûr…. Pourquoi ne pas doubler ce type d’infos par la valeur en pourcentage ? … en plus cela aurait aidé à la continuité pédagogique !

Les journalistes pourraient-ils annoncer les chiffres des victimes du covid en rapport avec la population (proportionnalité et pourcentage par exemple) et non de manière brute.
Pourriez-vous également préciser que la France a grosso modo 70 millions d’habitants et les USA 320 millions. Nous sommes à 30 000 décès et les USA 90 000 millions … merci de ne pas noyer le poisson.

Je ne comprends pas pourquoi vos journalistes disent que les Etats-Unis sont plus touchés par le covid que la France. Si on rapporte leurs morts au nombre d’habitants, ils sont moins touchés que nous. Les arguments de discrimination diabéte/obésite/discrimination raciale ne tiennent pas et induisent vos auditeurs en erreur d’analyse des causes.

Lorsque j’écoute vos informations concernant les morts en EHPAD consécutifs à l’épidémie COVID 19, pourriez-vous les comparer avec ceux de la mortalité naturelle puis avec les chiffres de 2003 liés à la canicule ?
Comparez cette épidémie à une autre si vous voulez vraiment donner des chiffres.

Attention aux conclusions trop hâtives.
Je viens d’entendre aux infos de 21h un commentaire sur la forte augmentation du nombre de nouveaux cas de contamination par le Covid19. Ceci n’est que l’effet week-end visible chaque semaine depuis fin mars. Il y a toujours un creux le dimanche et donc un pic le lundi et le samedi. Ceci est aussi visible pour les nouvelles hospitalisations, les retours à domicile et les décès hospitaliers.

Le dimanche 17 Mai, le journal de France Inter annonce que le nombre de décès du Covid est « en forte hausse ». Par la suite et jusqu’au petit matin c’est la même information qui se répète : hausse du nombre de décès. Sans autre précision.
Ce n’est que lors du journal de 7 heures du 18 Mai que l’annonce de cette hausse des chiffres est suivie de cette explication du Ministère de la Santé : « Il ne s’agit pas d’un rebond mais d’une mise à jour statistique ».
Mieux vaut tard que jamais. Pourtant, cette information était disponible auprès des autorités sanitaires dès leur communication aux médias le dimanche à 19 h. Soit vous omettez volontairement de la donner pour créer un effet de peur sur l’auditeur passant par-là, soit vous l’ignorez par négligence. Dans les deux cas, donner une information inexacte onze heures d’affilée avant de la corriger, ce n’est pas digne de la confiance que les auditeurs vous accordent.

Pourquoi notre gouvernement ne diffuse-t-il pas le nombre de tests effectués par jour, et le nombre de cas positifs ? Pourquoi ne pouvons-nous pas connaître le nombre de cas positifs de notre département et même de nos bassins urbains ? Cela serait une information concrète qui permettrait à chaque français « responsable » de se faire une idée du risque qu’il encourt.

Le retour des journaux de France Culture

La situation devenant stable, je me demande quand est-ce que vous remettrez en place les journaux d’information produits par les équipes de France Culture ?

Quand reviendra le journal de 12h30 que je considérais comme le meilleur journal audiovisuel français tous médias confondus ? Le seul que l’on ait envie de télécharger même plusieurs heures après ! Il nous manque terriblement !

Bonjour, je ne comprends pas pourquoi, vos journalistes étant de retour, vous ne reprenez pas vos grands journaux de 12:30 et 18:00.

Les petits salaires

J’entends à nouveau à l’instant parler des « caissières » – comme on entend régulièrement « les infirmières ». Au supermarché de mon quartier, une bonne partie des « caissières » sont des caissiers. Être attentif à ne pas féminiser certains « petits métiers » ne contribuerait-il pas à les revaloriser ?

Il n’y a pas de petits métiers. Il y a des métiers, tous honorables !
Déjà que certains de ces métiers ne sont pas bien payés, on les traite, en plus, de « petits » !… Tous les métiers sont utiles, certains plus à certains moments, c’est le cas actuellement.

Je ne comprends pas le discours de votre économiste concernant les impôts et la redistribution soi-disant excessive… sachant que des milliards partent chaque année dans les paradis fiscaux (autour de 60 à 80 me semble-t-il… que les dividendes distribués en France sont plus conséquents qu’ailleurs en Europe… que nous sommes un des premiers pays pour les investissements étrangers… que chaque année nos milliardaires augmentent et voient leurs revenus exploser etc.

En 2008-2009 on a pu mettre des milliers de milliards pour « sauver » des banques cupides et irresponsables sur leurs produits frelatés (sans que qui que ce soit aille en prison) mais là des millions de gens risquent de perdre leur emploi et ceux qui nous sauvent sont payés au SMIC (qui est bien en dessous de la dignité). Mais tout d’un coup il n’y a pas d’argent, ni pour la transition écologique. Les copains d’abord.

Depuis le début de cette crise sanitaire, j’entends peu parler des travailleurs sociaux.
Ces métiers sont également mal payés, majoritairement féminins, de plus en plus précaires dans les associations, qui aujourd’hui sont beaucoup plus sur le terrain que l’Etat (en particuliers dans le secteur de l’hébergement social).
Après la crise sanitaire, ces seront les assistantes sociales, CESF, les éducateurs qui seront en première ligne du traitement de l’urgence sociale et de la misère sociale, qui ne va pas manquer d’arriver dans les prochains mois. Avec toujours mois de moyens, toujours plus d’engagement humain et de débrouille pour pallier les manques.
Les discours sur l’hôpital et les soignants que j’entends depuis le début de cette crise sanitaire, me paraissent souvent pouvoir s’appliquer mot pour mot au social.

Je pense que la problématique n’est pas le niveau du smic qui ne cesse d’augmenter et met en difficulté les entreprises, mais les dépenses contraintes depuis des années, logement et énergie en tête… Cela est vrai aussi pour les salaires moyens et médians…

J’ai la chance de travailler dans une SCOP gérée en gouvernance distribuée et d’être associé-salarié. Cela me donne du pouvoir créatif pour déterminer et mettre en œuvre des stratégies afin que mon salaire augmente. Dans une SCOP, il y a un double projet économique et Socio-politique. C’est une réponse à votre thème. Ce n’est pas le cas d’une société classique

J’ai comme l’impression d’un tabou y compris à France Inter : pour pouvoir augmenter les bas salaires, est-on prêt à mettre sur la table la question de l’échelle des salaires. Des salaires mieux répartis pour tous·tes c’est plus d’impôts, plus de recettes pour le budget national, c’est plus de consommation et l’accès aux produits de qualité. Des économistes ont-ils déjà fait des simulations d’une régulation plus juste des rémunérations ?

Avez-vous penser que pour équilibrer la hausse des petits salaires, il faut aussi et surtout baisser les gros salaires ? Car sinon, à part augmenter les prix qui vont pénaliser qui, je vous le demande, ça ne servira pas à grand-chose, donc augmenter les petits salaires oui, il le faut, mais baisser les gros salaires ; qui a vraiment besoin de 200 000€ par an, juste pour manger, dormir et se déplacer ?

Né en 1968, j’ai un CAP BEP BAC 1er 2SECOND 3ème Degré en compta, CAP BEP BP en menuiserie avec un apprentissage à la fédération compagnonnique, 1er de la promotion à la CCI de Versailles conseiller automobile, j’ai travaillé au Don Camillo, vendu des autos pendant l’été au bureau d’étude d’une entreprise du bâtiment (avec de très bons résultats appel d’offre gagné devant les groupes effaige, vinci) puis en ressourcerie (l’une des première du limousin) aujourd’hui chez EMMAUS où nous donnons aux plus faible… je gagne 1200 euros par mois…

Retour à l’école

Il faut bien entendu féliciter les professeurs qui ont beaucoup travaillé pendant le confinement mais aussi remercier et féliciter les parents qui ont été à la fois parents et professeurs ce qui n’est pas leur fonction. Ainsi ils ont préservé leurs enfants, ceux des autres parents et leurs professeurs. Un grand bravo aussi pour eux.

J’aimerais poser une question à la ministre Frédérique Vidal. Ma fille a passé son bac l’an passé. Voulant intégrer Science PO, Elle s’est engagée dans une prépa. Elle était moyenne au lycée et elle savait qu’elle devrait beaucoup travailler pour y arriver. Pendant près de neuf mois, elle ne s’est consacrée qu’à cela. Ne sortant pas et travaillant, travaillant, travaillant. Avec une première année de droit en parallèle. Elle a tout donné pour être prête pour présenter les concours. Et puis le verdict est tombé : annulation des concours et décision d’entrée à sciences Po par le biais de ParcoursSup avec les notes de lycées. Profonde détresse de ma fille. Ses notes de lycée ne sont en rien représentatives de son travail en prépa. Aujourd’hui, Parcoursup a dit non à toutes ses demandes d’entrée à sciences Po. Ses notes de prépa ou de première année de droit n’ont pas été prises en compte. Elle souhaitait simplement avoir le droit de présenter les concours. Le Covid-19 a entraîné une réaction exagérée avec des décisions disproportionnées et inadaptées. Il suffisait de reporter les concours au mois de juin ou juillet. Aujourd’hui, c’est un algorithme qui a décidé de l’avenir de nos enfants, avec une relative opacité sur les critères. C’est l’injustice qui est au cœur de l’orientation de nos enfants. C’est cela le pacte républicain ?

J’écoute Mme Vidal et je suis très surprise de son affirmation sur les cours à distance à l’Université.
L’université de sciences humaines de Nantes, en psychologie, n’a assuré AUCUN cours depuis le 16 mars 2020.
Ma fille, étudiante en L3, n’a pas eu d’accompagnement par son établissement. Elle vient de terminer ses partiels « allégés ». Peut-on alors être rassuré sur la capacité de cet établissement à proposer l’enseignement à distance à partir de septembre ?

Merci de noter que les lycéens ont arrêté d’aller au lycée mais pas de travailler. Les cours en distanciel continuent. Dire qu’ils ne travaillent plus depuis mars est irrespectueux des élèves qui s’investissent et des professeurs qui continuent à s’investir. Un grand merci à la prof de math de ma fille notamment.

Pendant toute la durée du confinement et même encore maintenant j’ai écouté France Info pour le plus large traitement de l’actualité et les plus grandes précisions données face à certaines interrogations, prises de décisions, etc. que n’ont pu le faire les journaux télévisés et avec plus de souplesse d’écoute bien entendu.
Ce qui me préoccupe dans le traitement médiatique en général et parce que je suis concernée dans ma sphère familiale très proche, c’est le non intérêt pour les chefs d’établissement du second degré au moment où ils sont confrontés -je devrais dire sur le front- à la gestion pratique et à la communication de la mise en place des protocoles de rentrée : des protocoles dignes de salles d’opération, impossible à mettre en place dans leur totalité, des consignes contradictoires ou des pressions contradictoires qui les empêchent de dormir, les minent, les isolent…. et pas d’arrêt maladie, pas de retrait en perspective : parents d’élèves inquiets ou demandant la lune, menaçants de porter plainte si tel protocole n’est pas mis en place ou si la continuité pédagogique ne peut avoir lieu quand une partie des élèves seront de retour en collège… Des délégués syndicaux qui menacent (hausser le ton, revenir à la charge, téléphoner, envoyer des courriers) parce s’il n’y a pas eu d’information sur tel point précis, parce qu’il faut faire des réunions… alors que le temps est compté.
Des membres du personnel, enseignants qui se disent en insécurité et laissent entendre que s’il arrive quelque chose…
Des masques qui ne viennent pas, il faut ouvrir puis message suivant n’ouvrez pas si vous n’avez pas les masques… Ne craignez rien chefs d’établissement vous ne risquez pas le pénal (sauf si…). Des questions auxquelles il faut répondre à toute heure du jour, de la soirée, etc. Des directives, qui arrivent au dernier moment, le soir pour le lendemain…
Une grande solitude…. Très grande. Personne pour remercier, pour demander comment ça va ? Pas de possibilité de se déclarer « malade », « fatigué » « à bout » alors qu’on aime son métier, qu’on s’investit… Rien. Si pour les directeurs du primaire, un peu… Oui pour les maires, les parents, les enseignants un peu.
Parfois, surtout sur les chaînes télé, la promotion d’une école modèle, d’un maire modèle qui n’a aucun problème… Tout va bien, tout est parfait, le nettoyage de tout l’établissement, des salles, des chaises, des toilettes, des barres, des fournitures… la distanciation sociale… parfait.
Une très très grande solitude. Peut-être plus vraie dans l’enseignement privé que dans l’enseignement public…
Pourquoi ce vide ? Peut-être parce que les chefs d’établissements ont appris depuis des années à encaisser les coups et à ne pas en parler sous peine de s’attirer encore plus de problèmes.
A quand une émission sur cette responsabilité lourde du chef d’établissement, sur leur solitude, sur les jalousies « mais il est payé pour cela », pour prendre des coups, pour se taire, remercier les collaborateurs, les personnels, les parents, avaler des couleuvres, réparer des erreurs commises par d’autres…
A quand et finalement qui s’en intéresse ?

Lorsque vous évoquez la continuité pédagogique, êtes-vous au courant que près d’un quart des élèves n’ont pas pu suivre les enseignements proposés faute de moyens informatiques manquant dans les familles.
Présenter la chose de cette manière, est pour moi, une sorte de propagande….
De plus votre invité a parlé du Danemark qui avait choisi l’option de ne pas porter le masque….
Ne croyez-vous pas qu’un reportage dans ce pays pour expliquer aurait pu être utile à vos auditeurs pour en améliorer le niveau de compréhension ?

Je me permets de vous contacter car j’ai été sidéré par la tonalité de l’émission de ce midi, très enthousiaste de la situation actuelle. Je suis enseignant en collège et en tant que tel j’ai trouvé le traitement de la « rentrée » actuelle biaisée. Au lieu d’un discours unanime sur tout va bien (l’élève de 6ème ou les enseignants qui participaient) j’aurais apprécié que le grand public sache le retard dans la livraison du matériel de la part du ministère, les terribles inégalités qui se sont creusées avec l’enseignement à distance malgré tous nos efforts. Tout le monde vante l’enseignement numérique mais j’aimerais que dans vos émissions vous insistiez sur la base, c’est à dire qu’il est primordial pour transmettre et apprendre d’être physiquement présents ensembles dans la classe. Le ministère, depuis des années, nous fait des injonctions de travailler de plus en plus avec le numérique (formations notamment) et nous recevons des informations nous disant qu’à partir de septembre il va falloir développer le numérique alors qu’au contraire, il ne doit être qu’un outil en cas de crise comme aujourd’hui ou pour travailler en classe. Il ne peut en aucun cas se substituer à ce qu’on appelle aujourd’hui « le présentiel ».

les GAFAM

Je vous adresse un propos politiquement incorrect en cette période de tentative de sortie du confinement.
L’apologie des technologies digitales comme parade incontournable des problèmes actuels m’effraie.
Je ne parle pas de la surveillance permanente qu’exercent les GAFAM et certaines collectivités locales zélées sur l’individu, c’est un combat perdu. Si George Orwell revenait aujourd’hui, il serait très certainement surpris de constater que ce sont les individus eux-mêmes qui réclament que Big-Brother les surveillent : Facebook & Co, Google, géolocalisation ; Amazon se vante, paraît-il, de pouvoir bientôt livrer des colis à ses acheteurs avant -même que ceux-ci aient passé commande…
Ce qui m’effraie, ce sont les gouffres énergétiques qu’entraînent les TIC. Les data centers et leurs gigantesques besoins de refroidissement ont relancé l’exploitation des mines de charbon à ciel ouvert dans les Appalaches. Les courriels (et leurs pièces jointes) que chacun conserve ne sont pas stockés dans leur propre ordinateur mais, dans ces fameux data centers, frères quasi jumeaux du célèbre Cloud si pratique pour libérer des Go dans votre ordinateur.
Y a-t-il eu des études chiffrées sur la comparaison du coût énergétique d’un courrier électronique d’une page avec l’envoi d’un courrier papier ? Si oui, pourrait-on en connaître les conclusions ?
Et les métaux rares exploités (ainsi que les ouvriers qui les extraient) pour des smartphones chaque année renouvelés (3G, 4G, 5G… nG…). Quand ils auront disparu (comme leur nom l’indique, ils sont rares) ou quand ils auront donné tout pouvoir aux pays producteurs, démocratiques (Chine…), où serons-nous ? Comment vivrons-nous?
Et… Et…
Je crains que l’adoubement universel des TIC soit une simple redite de ce que nos pays aisés ont connu il y a 50 ans avec l’automobile reine : un mur
À vous revoir en 2070.