On se croyait si fort, 
 
On se croyait si fort, voire même invincible, 
Et voilà que soudain un mal nous prend pour cible. 
Il terrasse le monde et nargue les puissants, 
Il s’abat sur le faible en l’anéantissant. 
Ce mal pernicieux fait trembler la planète, 
Inconnu jusqu’ ici, devant lui tout s’arrête. 
Le combat est dantesque et l’ennemi cruel, 
Il n’épargne personne et ses coups sont mortels. 
Il frappe aveuglément, il n’a pas de frontière, 
Il n’entend pas nos voix ni même la prière. 
 
On se croyait si fort et devant l’invisible 
Nous voilà bien penauds, le mal est bien terrible. 
Il génère la crainte et instaure la peur, 
Il fait pleurer des cœurs enfantant la douleur. 
Le désordre grandit, la colère s’installe, 
Certains même déjà parlent de vrais scandales. 
La discorde est naissante et même les experts 
Ne se respectent plus et dénigrent leurs pairs. 
Il nous faudra du temps pour panser les querelles, 
En attendant chacun prêche pour sa chapelle. 
 
On se croyait si fort, mais comme en temps de guerre, 
Le bien comme le mal naissent comme naguère 
L’élan que l’on connait de réelle bonté, 
Tranche avec l’égoïsme et l’incivilité. 
On en veut même un peu au pouvoir politique, 
Mais toute crise aussi est propice aux critiques. 
On se met à douter de tout comme des siens 
Et même les ruraux boudent le citadin ! 
L’enfant devient suspect malgré son innocence, 
Il lui est interdit de voir son ascendance. 
 
On se croyait si fort en conquérant la lune, 
On y avait gravi des sommets de fortune. 
On maîtrise l’espace où tournent ses vaisseaux, 
Ces prouesses sont bien le fruit de nos cerveaux. 
On maîtrise l’atome comme le nucléaire, 
Et l’on s’enorgueillit de tous ces savoir-faire. 
Mais l’on est à genoux car un vent de malheur 
Qui souffle sans compter vient semer la terreur. 
Que nous aurons appris tous ces temps de tristesse ? 
Qu’il faut rester bien humble avec notre faiblesse. 
 
On se croyait si fort, faut-il toujours le croire ? 
Demain sans aucun doute on chantera victoire, 
Il faudra l’appeler : « Victoire à la Pyrrhus » 
Car est passé par là un bien vilain virus. 

Depuis que je suis confinée 
Je ne vois pas les journées passer 
Je ne cesse de varier mes activités 
Et je le confesse, je suis enchantée ! 
En position assise, debout ou allongée : 
Jardin, dessin, ménage, rempotage, lecture, écriture, confitures, confi danse de salon… 
Parmi toutes ces occupations 
Je vis mon confinement à cent à l’heure 
Pour mon plus grand bonheur 
Et quand je suis fatiguée, que j’en ai plein l’dos 
Alors je me mets au piano 
Et aussitôt je pars en voyage 
Dans un musical paysage 
Et puis chaque soir, mon livre de chevet 
Me raconte une histoire, et je m’évade en secret 
Aux confins de mes rêves d’ailleurs 
Et je m’envole, lovée dans mon intérieur 
Oui, je ne vis pas mon confinement 
Je le rêve 
Et lorsqu’il s’achèvera 
Que dehors, à nouveau, nous tendra les bras 
Je repenserai alors avec mélancolie 
A ces jours confinés à jamais enfuis.

 J’ai 57 ans et suis concerné par la dangerosité du virus… je prends donc mon destin en mains afin de ne pas participer à une saturation des services hospitaliers, et avec le masque mène une vie quasi normale. Par contre, je ne puis admettre que l’ensemble de ma famille soit privée de travail, de loisirs et donc de liberté afin juste de « me protéger ». Autrement dit, il faut un grand débat en France avec justement un pool représentatif de personnes sensibles au virus afin d’inverser ce dogme qui est de bloquer l’ensemble d’un pays pour une très petite minorité… cela n’a jamais existé et n’existera jamais pour le virus de la grippe qui fait quand même directement et indirectement environ 30 000 morts/an et avec un vaccin plus ou moins efficace… Avec les deux  mois de confinement, nous avons tous eu le temps d’ enregistrer les méthodes de protection individuelle nous concernant nous les « directement inquiétés » par ce virus… il faut donc, vous, Radio France que vous organisiez très rapidement un grand débat pour inverser cette situation qui risque de revenir cet hiver ou cet été et qui va avoir de très graves conséquences économiques, psychologiques et donc sociales… merci !