Notre langue devient une chose complètement étrangère aux élites, de moins en moins comprise par les personnes qui ont le pouvoir d’inventer des expression nouvelles et de nous les faire entrer dans les oreilles par matraquage. Ce n’est pas un jugement de valeur, c’est un constat que confirme le « SEGUR DE LA SANTÉ », un gros pléonasme, comme le prouve sa rigoureuse transposition mot pour en « le Grenelle du travail » ou « le Bercy des Finances » ou « le Beauvau de la police » ou « le Président Kennedy de Radio France » !!!!
Contrairement à ce que supposent vos journalistes et nos ministres, ce n’est du tout la transposition de la célèbre expression « les accords de Grenelle », qui donneraient « les accords de Ségur ». Ce n’est pas non plus une variante des exaspérants « Grenelle de telle ou telle cause », car il n’a existé dans l’histoire récent aucun « accords de Ségur » à recycler, contrairement aux fameux « accords de Grenelle ». Donc, « Ségur de la santé », c’est beau, beau, beau. beau mais c… à la fois. (citation littéraire, et non injure)
Les gens qui ont choisi « Ségur » pour imiter « Grenelle », donc par analogie entre un ministère et sa rue, se sont plantés sévèrement, pardonnez l’expression. Car ce qui est complètement taré, c’est que « Ségur de la santé », en suivant leur raisonnement sans s’y égarer contrairement à eux, ça signifie exactement « Ministère de la Santé de la santé » !!
Aucune de vos radios ne semble s’en être fait la remarque ni l’avoir objectée en conférence de presse gouvernementale. Même les humoristes n’ont apparemment pas percuté.
On aimerait BEAUCOUP entendre cette mise au point effectuée maintenant à l’antenne par vos journalistes chaque fois que l’expression ci-dessus sera réutilisée. Au bout de quelques jours, écoutant la radio, peut-être que le gouvernement qui a laissé passer cette imbécillité, pardonnez l’expression là encore, demandera à ses membres et collaborateurs comme aux médias de la ranger aux oubliettes ? Il vous restera à parler des « Accords de Ségur », par exemple. Ou beaucoup plus simplement, sans frime parisianiste, des « Accords sur la santé ».
C’est ça qu’on attend du « 4e pouvoir », c’est que vous ne soyez pas des perroquets, pardonnez encore et toujours l’expression. Des perroquets répétant tout ce que l’air du temps ou l’actualité leur donne à répéter. Que vous réfléchissiez aux mots et à leurs assemblages avec une certaine rigueur intellectuelle, car ce n’est pas un défaut, c’est une qualité même chez les littéraires. Et un réel sens du devoir. Le devoir de ne pas empêcher notre langue d’ÉVOLUER DANS LE BON SENS, à force d’y introduire des nouveautés sans queue ni tête, juste parce qu’elles passent par là, et de nous les répéter en boucle, en partant du principe que toute est acceptable dès qu’il s’agit de simples mots et non de chiffres. Jusqu’à ce qu’on soient tous sonnés, et devenus sourds à notre tour à la bêtise que représente une invention comme « Ségur de la santé ».
Merci de m’avoir lu.
Anglicismes
Je vous préviens, cher Mirmydon, qu’à la fin de l’envoi, j’impacte !
Vous impactez ? c’est un peu court jeune homme, on pouvait dire Oh Dieu ! bien des choses en somme, par exemple : toucher, intéresser, concerner, affecter, soumettre, détruire, endommager, affaiblir, atteindre, influencer, contraindre, altérer, répercuter, modifier, perturber, pâtir, frapper, infliger, handicaper, bouleverser, amenuiser, pénaliser.
Voilà, à peu près, jeune homme, ce que vous auriez pu dire en somme à moins que vous n’eussiez signer un pacte avec le diable, il est vrai qu’avec votre vocabulaire, il n’est sensé exister que huit lettres celles qui forment le mot : P R I M A T E !
Sur France Culture, votre présentateur du matin est un excellent journaliste, mais quel dommage de l’entendre dire sur notre chaîne culturelle « co-working » en lieu et place de co-travail (coéquipier, co-pilote etc indiquent que co s’associe à d’autres mots français…), « fakenews » au lieu de fausse nouvelle et « super fail » au lieu d’echec notoire ou grave echec… Je ne cite pas tout, mais je pense que -sur cette chaîne au moins- nous nous devons de cultiver notre belle langue et éviter les anglicismes. Merci de la transmettre
Auditrice fidèle de radio France notamment Inter et Culture, j’ai encore été très agacée ce matin à l’écoute d’une émission … rien à dire sur le fond mais sur le vocabulaire : quel intérêt à marteler ( oui marteler ) le mot running à longueur d’émission ?! Pourquoi oublier la course à pied ? La différence ne réside-t-elle pas exclusivement sur l’aspect marketing (marques et coûts de l’équipement notamment) … je lis très régulièrement la Lettre de la médiatrice qui se fait l’écho des auditeurs qui regrettent tant d’anglicismes … inutiles à ce point les avis des auditeurs ?
Nous aimons beaucoup votre émission, le choix d’invités compétents et votre qualité d’animation… mais comment supportez-vous l’utilisation par vos correspondants d’anglicismes qui écorchent littéralement nos oreilles : running, care, playlist, cluster… ? Des mots existent depuis toujours en français pour dire la même chose !! Et c’est un DEVOIR pour des animateurs de France Inter de défendre notre langue.
Sur France Musique, le samedi 23 mai 2020, à partir de 16h, a eu lieu une émission nommée « Génération France Musique, le Live ». À entendre le titre de cette émission, je me suis dit pourquoi, sur une radio du Service public français, emploie-t-on le mot en anglais « live », un mot anglais parfaitement traduisible en français, qui plus est ? Pourtant, n’y a-t-il pas parmi les missions de notre radio nationale, celle de veiller à la promotion, à l’illustration et à la défense de la langue française ? Bien évidemment, hélas, le mot anglais « live » est non seulement présent dans le titre de l’émission, mais il est prononcé tout le long des deux heures pendant lesquelles votre producteur tient l’antenne. Apparemment, votre producteur n’est pas gêné par les anglicismes puisque, de plus, il a parlé de « guest star » au sujet d’un de ses invités, le clarinettiste, Manuel Metzger. Fort de ces remarques, vous serait-il possible d’intervenir auprès de la direction de France Musique afin que soit francisé le titre de l’émission « Génération France Musique, le Live » et vous serait-il possible également d’intervenir auprès de votre producteur afin de lui rappeler ses obligations à l’égard de notre langue commune.
Distanciation « physique »
Juste une remarque sur l’abus de l’expression « distance sociale » utilisée une fois de plus lors du journal de 9 heures ce jour. Je rappelle que c’est une distance physique qui est imposée, recommandée… À moins que les journalistes préfèrent que l’on trie les gens selon un critère social… Du genre riche/pauvre, parisiens/provinciaux, travailleurs/chômeurs…. Merci de ne pas rajouter à cette crise du covid des erreurs d’appréciation et de sémantique.
Depuis quelques temps, nous entendons ce terme « distanciation sociale » Je trouve que ça n’a aucun sens. Distanciation est une technique théâtrale, prônée par le dramaturge allemand Bertolt Brecht, où l’acteur s’efforce de jouer comme à distance de son personnage. Pourquoi employer ce mot qui exprime de l’abstrait. Le mot « distance » est donc si absurde ou peut être trop « peuple » Quant’à lui coller « sociale » on est complètement dans le ridicule. Le « social » est-il le même que celui lié aux mot suivants : Sécurité, Lien, justice, Contrat, Ordre … Alors que tout simplement « distance de sécurité » va très bien et est compréhensible par tous. Pendant que j’y suis, l’expression « au final » est aussi très ridicule. On peut employer « in finé », « finalement » « enfin » qui elles ont le mérite de respecter notre langue