« Trois des quatre-Z-enfants blessés » : voilà ce qu’on entend par une journaliste de Franceinfo. En soi, il est incompréhensible d’entendre une faute aussi grossière sur une chaîne nationale. Mais une telle « liaison » a été mentionnée dans le courrier de la Médiatrice à de nombreuses reprises – aujourd’hui encore avec « quatre’Z agressions » !!! Une telle erreur ferait sourire dans la bouche d’un enfant, et pourrait être excusable dans le feu d’une discussion, mais le Fil Info n’est pas improvisé… alors, comment expliquer un tel manque de professionnalisme ? Et que penser du niveau de français de vos journalistes ?
Je suis une fidèle auditrice de Franceinfo. Depuis ce matin j’entends une dame, dont j’ignore le nom, nous perturber les oreilles avec « quatre zzzenfants », à propos bien sûr du drame qui s’est produit à Annecy. Auriez-vous l’amabilité de rappeler -ou de faire savoir- à cette personne que le chiffre quatre ne prend pas de -s s’il vous plaît ? Naturellement chacun de nous peut faire une erreur, mais lorsque cette erreur se répète systématiquement, ce n’est plus une erreur, c’est de l’ignorance regrettable.
J’avais déjà eu un haut-le-coeur vendredi matin en entendant la journaliste du Fil Info prononcer « quatre-Z-enfants » à propos du drame d’Annecy. Et voilà qu’un autre de ses collègues recommence en fin d’après-midi. Franchement, trop c’est trop ! Qu’un enfant fasse l’erreur, on sourit, mais un adulte ? un journaliste ? un journaliste du Fil Info qui a préparé et lit son intervention ? On se demande où ces « professionnels » ont appris le français, et comment ils sont habilités à parler sur France Info.
Serait-il possible de demander aux journalistes de faire de vraies phrases interrogatives ? Tout en ce monde n’est pas binaire, ni noir ou blanc exclusivement. Bannir le systématisme du « ou pas ? » déjà moins français que « ou non » serait respecter la liberté de choix de l’interlocuteur ainsi que notre chère langue française. En outre, le « ou pas » marque une forme d’agressivité vis à vis de l’interlocuteur, cherche à le pousser vers la binarité. Et cette épidémie s’étend à l’écrasante majorité des journalistes, qui donnent le la à nos contemporains, lesquels s’engouffrent dans la brèche de cette facilité. Idem pour une conditionnelle : « je ne sais pas s’il le fera » suffit. Ajouter ou pas est une tautologie pesante puisque l’alternative est déjà dans le « si », comme dans l’interrogative. Préférer : ferez-vous cela ? A : « est-ce que vous ferez cela ? »Ou à : « vous ferez cela ? » (Pire). Ou encore à : « vous ferez cela ou pas ? » (Bien pire). Outre le « ou pas » les exemples de fausses interrogatives sont pléthore : »Mais l’idée, c’est quoi ? » »Vous ne pensez pas que… ? » (!!) »Qu’est-ce que vous en pensez ? »
Les journalistes ont un devoir d’exemplarité. Ils ne parlent pas à leurs copains, ils parlent au peuple français pour l’instruire et l’informer chaque jour. Le langage relâché n’est jamais une forme de respect. Il abaisse (le niveau, l’individu qui parle et celui qui écoute).
Pourriez-vous rappeler aux intervenants sur France Culture (mais cela concerne aussi les autres chaînes) que « problématique » ne veut pas dire « problème » ?
Je suis navré de constater un massacre systématique de la langue française, et même sur France Culture. Exemples ? On élide les négations, on dit « ouais », « chais pas » ; et surtout on n’utilise plus la forme interrogative remplacée par « ça vous dit quoi ? « , « ça fait quoi ? », on dit « le midi » au lieu du pertinent « à midi ». Pour les prévisions météo, on dit « les températures douces » plutôt que « températures basses ou élevées pour la saison », etc…
Oserais-je le demander ?
Serait-il possible de faire un tout petit peu attention à la répétition de ces insupportables « voilà » ?
La radio de qualité exige un minimum d’élégance et ce tic de langage mérite d’être corrigé.
Je n’arrive plus à écouter sereinement une émission sans compter le nombre de « voilà » qui ponctuent les phrases. Un quota de « voilà » par émission me semble nécessaire !
Quand vous déciderez-vous ENFIN à parler d’une personne âgée de 11 ans et de sexe féminin comme d’une « fillette » voire d’une « ado » (et encore !) et non pas d’une « jeune fille » comme c’est encore le cas depuis hier (pour ce tragique fait divers ayant eu lieu dans le Finistère). Non, à 11 ans, on n’est pas encore une « jeune fille ». Une jeune fille, c’est plus tard. Cette confusion permanente faite par certains médias – dont le vôtre – entretient un doute dans ce à quoi correspondent réellement les âges de la vie, alors même que les sujets de pédo-criminalité, ou de pornographie sur les réseaux sociaux sont de plus en plus prégnants. S’il vous plaît, faites un effort, enfin ! Cela devient vraiment insupportable. Est-ce plus compliqué pour vous que de féminiser le nom de certaines professions ? On commence à le croire !
Ah la la, encore le mot « ode » mal prononcé.
On le prononce comme code et mode ! Bonne émission et sans rancune.
J’ai l’impression que la mode s’est répandue chez les journalistes, sur la plupart des chaînes, de ne pas tenir compte des points et des virgules qui rythment une phrase lue et de respirer quand ça leur plaît. Il était déjà assez « chic » de prendre une respiration entre un prénom et un nom de famille, ou entre un adjectif et un substantif, mais certain-e-s en arrivent même à ne pas marquer de pause entre deux sujets, transformant leur lecture en course d’obstacles et perturbant la compréhension par l’auditrice ou l’auditeur, qui doit rétablir dans sa tête la structure de la phrase, donc de l’information.Un exemple : j’ai entendu une journaliste dire sans respirer « Elle était enceinte côté sport ». A l’auditeur de comprendre que « elle était enceinte » était la fin d’une phrase, et « Côté sport » non seulement le début d’une autre phrase, mais l’introduction d’une autre rubrique du journal.
Je viens d’écouter une émission sur France Culture sur les groupes d’intérêt. Nous avons encore eu droit à un festival de « en fait ». Deux ou trois par phrase. Non seulement je suis consterné, mais je suis inquiet : il me semble que France culture a une mission de service public de bon emploi de la langue pour influer sur nos concitoyens.
Je commence à écouter l’émission sur les femmes médecins au Moyen-Âge. Au bout d’une minute nous avons déjà quatre « en fait ». C’est insupportable.
J’écoute votre émission et je sursaute chaque fois que pour parler de l’Humain vous utilisez le mot HOMME ! Je corrige, du fond de ma cuisine ou de mon salon en criant : HUMAIN !!!!
Pouvez-vous faire l’effort de dire l’humain au lieu de »Homme » pour définir l’humanité ?
Quand prendrez-vous, prendrons-nous, l’habitude de parler de »DROITS HUMAINS au lieu de Droits de L’HOMME » ? Ce n’est pas si compliqué ! Un jour des académiciens français avaient décidé d’effacer ce qu’il y a de féminin dans la définition des métiers nobles et l’expression de l’humanité…
Aujourd’hui le mot »Autrice » est utilisé chaque jour par vos journalistes et “chroniqueureuses”… il faut aller encore plus loin ! J’espère que mon message sera entendu ! Merci en tout cas pour vos émissions !
Fin Info : votre journaliste nous parle de « joué ». En réalité, il fallait comprendre « jouets ». Dans la même phrase, elle ne fait aucune différence entre ‘Jouéclub » et « l’enseigne de jouets ». Quelqu’un pourrait-il lui expliquer la différence entre un e ouvert (è) et un e fermé (é) ? En tout cas, je ne comprends pas qu’une journaliste de radio soit incapable de prononcer correctement le français.
Vous êtes bien évidemment les animateurs d’une émission de référence, que j’apprécie sinon je ne serais pas ici, au même titre d’ailleurs que votre confrère de Culture à la même heure, ce qui m’oblige à jouer de la molette sur mon transistor. Il est cependant un détail affligeant : il devient rare qu’une seule de vos questions ne se termine pas par … ‘quoi’, ou encore ‘c’est quoi’ … ! Si, si, écoutez-vous !
Vous serait-il possible de travailler un peu (sur le Bled par exemple) vos formes interrogatives et interro-négatives ? Pour un peu de douceur dans nos oreilles lors de l’éveil matutinal … et le maintien du niveau attendu chez vous …Sur le fond, continuez, bien entendu !
J’aime beaucoup la présentatrice de la météo. Ma remarque est donc toute gentillette. Ne dites plus tramontagne mais tramontane. Ne dites plus au Cap Breton mais à Capbreton…Avec le sourire…Merci
Pourriez-vous signifier à votre productrice qu’une phrase interrogative ne s’énonce pas en forme affirmative ? L’usage de la langue française est le résultat d’une lente évolution ayant généré des règles au fil des siècles afin que le sens soit compris du plus grand nombre, ces règles communes ont certes entraîné un certain laminage, mais n’est-ce pas le prix à payer pour une compréhension commune à une population ? Faire identité commune … après tout, les langues régionales ont elles aussi leurs propres règles… Le français est une belle langue de plus en plus mal parlé par vos journalistes et c’est désolant…