Je vous remercie pour vos prestations mais je ne comprends pas certaines expressions : Exemples : Vous êtes monté à Paris ! La géographie est horizontale et non pas accrochée sur le mur au fond de la classe, les Hauts de France, c’est le Mont-Blanc, la Haute-Corse c’est le Mont-Cinto, par contre le Haut-Rhin c’est l’amont et le Bas Rhin c’est l’aval, etc. 

Humble salutation d’une auditrice très agacée et désolée d’être tellement agacée, tous ces « voilà » qui ponctuent le discours, voilà, de votre invitée, c’est… Voilà, comment dire ? À part, voilà, insupportable ? pas d’autre mot, voilà ? ça détruit le propos, voilà, c’est plus que pénible, voilà, ça ne donne pas envie d’aller voir ses créations. Voilà.

Il y a beaucoup de fautes d’orthographe dans vos résumés d’émissions et cela est préjudiciable à la crédibilité de votre média. Un journaliste doit être infaillible en orthographe, c’est un pilier de son métier. Je suis journaliste dans la presse magazine écrite (secrétaire de rédaction) et vos nombreuses fautes me désolent à chaque lecture. 

En cette période de pandémie, de nombreux Français sont malades et ne peuvent donc travailler. Ils sont absents pour des raisons tout à fait légitimes, or de nombreux journalistes de votre antenne parlent d’absentéisme. Il serait judicieux qu’ils vérifient la signification de ce terme avant de l’employer à tort et à travers. Le fait d’être absent ne signifie nullement qu’une personne est absentéiste ! 

Je viens d’entendre, durant une émission traitant de cinéma, la traditionnelle faute de Français que tous les journalistes font : « On pourrait « arguer », sans la prononciation de la voyelle « u ». Comment prononcez-vous [argument] ? Je crains le pire : [argument] je suppose… J’en profite pour vous faire savoir que j’entends toujours dire : « Les [sic] un pour-cent » ! « Un » est donc un pluriel !? Bon sang, incitez donc vos journalistes à réfléchir, de grâce ! 

Vous journalistes, vous êtes supposés avoir une grande culture, en tout cas, savoir utiliser notre langue, alors non, on ne FAIT PAS sa dose de vaccin, mais soit on la reçoit soit on fait faire un rappel. Tant de personnes utilisent cette expression imbécile de  » faire sa dose de vaccin « . Vous pouvez revoir vos expressions, ça aiderait peut-être les gens simples, comme moi, qui vous écoutent.

Attention : le vocabulaire n’est pas neutre !! NON, une enfant, adolescente de 15 ans n’est pas une jeune femme, c’est une jeune fille. « Jeune femme » fait référence à une adulte et c’est peut-être encore plus terrible de faire subir ces horreurs à une adolescente. De même, j’ai lu : le viol subi par une « jeune fille » de huit ans : non, une enfant ! Vieillir les victimes par un vocabulaire impropre, c’est presque atténuer le crime.

Une petite erreur très partagée : Gageure se prononce avec un. U cf. le merveilleux Dictionnaire de la langue française du très regretté Alain Rey. Et bravo et grand merci à Mr David qui m’apporte beaucoup de savoir et saveurs Claude Andres fou dingue de France culture qui j’espère pourra garder son statut et sa liberté. 

Pour célébrer l’anniversaire des 400 ans du baptême de Molière votre chroniqueur ce matin nous avons parlé de « Fake news ». Nous fêtons Molière et vous nous gâchez sa langue à coup de ketchup. De la cave au grenier, chez les gens qui s’expriment sur cette radio l’anglicisme, est roi. Vous êtes à notre langue ce que les OGM sont à nos cultures. Là où vous devriez être sentinelle, vous êtes cheval de Troie. Nos amis Africains ou Québécois sont plus respectueux de notre langue que des gens de France, de « France Inter » et du groupe « Radio France ». En maltraitant notre langue de telle manière, sommes-nous dans l’air du temps ou est-ce de la paresse intellectuelle ? Merci de ne pas prendre prétexte d’un contexte ou d’un jargon professionnel pour violenter notre langue d’anglicismes. Trop facile. Heureux vos journalistes et chroniqueurs que la vie professionnelle a permis de séjourner outre atlantique ou au Royaume-Uni. Le « rayonnement culturel » vaut bien, le « soft power ». Merci de le comprendre et de nous rendre la langue de Molière. Merci de ne pas comprendre ce billet comme un acte de xénophobie. 

Pourriez-vous rappeler aux 50 % de journalistes qui font la confusion entre les adjectifs « minimal » et « maximal » et les noms « minimum » et « maximum », qui à l’usage sont pris comme adjectifs, avec beaucoup moins d’élégance… ?

J‘attire l‘attention sur la fréquente confusion des expressions « au nord de » et « dans le nord de », qui n‘est évidemment pas limitée à ce seul point cardinal. La première est souvent substituée à tort à la seconde. L’inverse n‘a jamais lieu. L’élément auquel il est fait allusion est respectivement distinct du lieu qui sert de référence ou il en fait partie. Par exemple, Lille n‘est pas au nord de la France ; si elle l’était, elle serait en Belgique. Lille se trouve dans le nord de la France. Si le tonnerre gronde à l’ouest de la France, aucun souci, c’est dans la mer ! Je crois que grâce au contexte, le sens souhaité ne souffre que rarement de cette faute, qui moi, me désole (j‘exagère !) chaque fois que je l’entends. Et vous ? 

« 30 %, un chiffre inférieur QUE ceux prévus par les syndicats » entendus deux fois sur le Fil Info ce matin. Deux fois à 10 minutes d’intervalle, ça n’était pas qu’une faute malencontreuse. Faut-il expliquer à votre jeune collègue qu’en français, on dit « inférieur à… » ? Sur notre radio nationale, je trouve ça un peu fort d’en être arrivés là. 

J’écoute comme tous les jours votre émission… Et mes oreilles sursautent : si votre invitée parle du St Guilhem de la région de Montpellier, alors le nom se prononce « Guillèm » : le nom occitan qui correspond au Guillaume français. En occitan, tous les -lh se prononcent [j]. 

Je viens à l’instant d’entendre au journal de 18 h l’emploi du terme « absentéiste » pour évoquer les arrêts de travail liés au covid. Ce glissement sémantique est politique (M.Blanquer l’emploi régulièrement.) et injustifié : rappel de son sens : « absentéisme : nom masculin Comportement d’une personne qui est souvent absente alors qu’elle devrait être présente. » Merci de corriger le vocabulaire que vous employez (Ou alors, c’est un usage qui vise à stigmatiser les malades et à les présenter comme des « absentéistes. »). 

À propos des effets positifs du passe sanitaire sur l’économie, votre journaliste nous explique que « le différentiel est estimé à 0,6 % du PIB ». Je suppose que le différentiel, c’est tout simplement la différence… Mais en mieux. Jargon, quand tu nous tiens… Je vous propose de faire copier 100 fois à votre journaliste « je ne jargonnerai plus à la radio ». Merci.