1. Le covid-19
2. Jean-Michel Blanquer à Ibiza

3. La Primaire populaire
4. Christiane Taubira, invitée du Grand entretien de France Inter
5. Questions politiques : les « petits partis »

​​​​​​​6. Les parrainages des élus
7. Les propos d’Éric Zemmour au sujet du handicap
8. Le documentaire « Noirs en France », un partenariat France 2 et France Inter
9. Trop de Novak Djokovic
10. Les Chemins de la philosophie sur France Culture

11. Hommages à Gaspard Ulliel
12. Pêle-Mêle de remarques d’auditeurs

13. La langue française

Vagues politiques

​​​​​​​Cette semaine les messages au contenu politique dominent très largement le courrier reçu au service de la médiation.   

Au menu de cet édito : Jean-Michel Blanquer à Ibiza, les temps de parole pendant la campagne présidentielle, la Primaire populaire, la candidature de Christiane Taubira, les parrainages des candidats à la présidentielle et le décès de Gaspard Ulliel.  

Le grain de sable 

Le ministre de l’Education se trouvait en vacances à Ibiza lorsqu’il a dévoilé au journal Le Parisien le nouveau – et controversé – protocole sanitaire pour les écoles, à la veille de la rentrée de janvier, selon Mediapart, une information confirmée lundi soir par le ministère qui indique que Jean-Michel Blanquer a « travaillé à distance ». 

Le ministre avait détaillé les grandes lignes du nouveau protocole sanitaire dans une interview le dimanche 2 janvier, veille de la rentrée des classes, ne laissant que peu de temps aux écoles pour s’organiser, ce qui avait accentué la grogne des équipes dans les établissements. De très nombreux auditeurs – la plupart directrices et directeurs d’école – nous avaient écrit pour décrire la situation chaotique de cette rentrée de janvier. 

Mardi, Jean-Michel Blanquer a fait amende honorable d’avoir passé ses vacances à Ibiza, regrettant la  » symbolique« . Ce même jour, La France Insoumise appelait à sa démission, à l’unisson du candidat écologiste Yannick Jadot qui dénonçait le  » mépris » et l' » irresponsabilité » du ministre. De leur côté, les syndicats enseignants y voyaient  » le symbole d’une grande désinvolture et d’une grande légèreté » et  » l’illustration de la distance et du décalage du ministre avec la réalité sanitaire »

Si le sujet a mobilisé la sphère politique et syndicaliste, les auditeurs, pour leur part, estiment à l’unanimité que cette affaire a été traitée avec une ampleur médiatique qu’elle ne méritait pas : 

« Suite aux « révélations » de Médiapart sur les conditions de réalisation de l’interview au journal Le Parisien du ministre de l’Éducation nationale, tous les médias, dont Radio France, se sont précipités sur ce sujet. Ce qui me navre dans l’affaire, c’est que les mêmes journalistes et éditorialistes, qui regrettent un débat au « ras des pâquerettes » où le clash et le buzz écrasent tout, sont les premiers à se précipiter sur un sujet qui, à mon avis, n’éclaire en rien le débat à mener quant à la politique éducative ou aux mesures sanitaires à prendre afin que les établissements scolaires fonctionnent au mieux. Triste époque ! » 

« Depuis ce matin, toutes les antennes de Radio France (Inter, Culture, Info) rabâchent à l’envi les vacances de M. Blanquer à Ibiza. Ce qui à mon sens ne mérite qu’une brève de 3 lignes en 15ème page d’un journal est traité par vos journalistes comme l’évènement majeur de la matinée. Franchement, on en est au niveau des ragots et des discussions de comptoirs sur vos antennes.  
Car bien que ministre, ce monsieur a droit à quelques journées de repos (surtout après les deux années de galère qu’il vient de passer) : vos journalistes se sont bien reposés quelques jours ces derniers temps, non ? Et les instituteurs et les professeurs également, non (ils sortent de 2 semaines de congés) ?  
De plus, bien qu’étant à Ibiza, il a évidemment rempli sa tâche de ministre, puisqu’il a pris des décisions qu’il a annoncées.  
Alors pourquoi s’engouffrer dans de telles facilités journalistiques ? Est-ce vraiment un traitement équitable envers un homme politique ? J’en doute.  
Et je regrette ce ton et ce procédé racoleur pour faire de l’audience : c’est une tendance de fond que j’ai déjà évoquée dans mes précédents messages. »  

« Je suis loin de d’être partisan de LREM, mais cette « affaire » Blanquer est une tempête dans un verre d’eau et montre bien la médiocrité du débat politique aujourd’hui. » 

« J’entends sur votre antenne le scandale qu’a provoqué le séjour de M. Blanquer à Ibiza ! Est-ce que toutes ces personnes qui s’offusquent se sont renseignées de ce que l’on peut faire à Ibiza en hiver ? Ne le sachant pas moi-même, je me suis renseigné sur le net. Et bé, vous savez quoi ? C’est CALME ! IL N’Y A PERSONNE ! RIEN ! NADA ! Bref, une destination bien reposante pour une personne active. Rassurez-moi, un ministre, c’est actif, non ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit de se reposer ? Il y en a certains qui restent dans des ministères pour faire la fête tous les vendredis… Ok, pas en France… Re bref, je trouve que le scandale n’en est pas un. Que toutes ces personnes qui crient au scandale sont bien ridicules. » 

Les temps de parole pendant la campagne présidentielle 

Le pluralisme politique est essentiel pour garantir à chacun une information politique diversifiée. À travers les interviews, les reportages, en donnant la parole aux acteurs sur le terrain, aux représentants des formations politiques, les rédactions de Radio France enrichissent le débat public, nécessaire pour nous éclairer, en tant que citoyens et électeurs. Cependant, régulièrement les auditeurs nous écrivent au sujet du pluralisme sur les antennes, reprochant une disparité de traitement entre les personnalités politiques. En ce début d’année, certains ont l’impression d’un déséquilibre dans les temps de parole, comme le traduit le message de cet auditeur :  

« Dans les principaux moments d’information (journaux), j’ai pu noter de très grands déséquilibres des temps d’expression ou d’information des candidats pour la présidentielle. Comme tout président en exercice qui se représente, Monsieur Emmanuel Macron avec son gouvernement ont des temps d’expression et des temps de commentaires concernant leurs actions du moment largement majoritaires. De plus, dans le cas d’Emmanuel Macron, il semblerait qu’il y ait une bienveillance toute particulière pour ce président qui fait face à une crise unique et qui est président de l’Europe pour 6 mois. (…). J’espère que toutes les sensibilités politiques pourront s’exprimer dans les matinales avec un temps équivalent, et avec respect. » 

Il est important de rappeler que les antennes de Radio France – et c’est ainsi pour toutes les radios et télévisions – sont tenues de respecter le pluralisme politique prévu par la Constitution, la loi et les règles de l’autorité de contrôle. Depuis le 1er janvier, date de la fusion du CSA et de Hadopi, celle-ci s’appelle désormais l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. 

Tout au long de l’année, les temps de parole politique sont donc relevés et transmis chaque mois à l’Arcom comme le rappelle Jean-Christophe Ogier, Adjoint au Secrétaire général de l’information de Radio France :   

« Les antennes doivent respecter la règle de l’équité, qui stipule que l’exécutif doit bénéficier de 33% de ce temps de parole. L’exécutif, pour l’Arcom, c’est le Président de la République lorsqu’il s’exprime dans le cadre du débat national (sur les retraites, les questions de sécurité intérieure ou le passe vaccinal, par exemple) ; ce sont aussi les conseillers du Président ; enfin, les membres du gouvernement. 

Le reste du temps de parole – les deux-tiers restants – doit être réparti entre toutes les formations politiques, représentées ou non au Parlement, et cela de façon équitable. Il appartient à chaque média audiovisuel d’évaluer ce que pèse un parti dans le paysage politique français, en fonction du nombre d’élus à l’Assemblée nationale et au Sénat, de maires, de conseillers régionaux, etc. 
L’Arcom juge du respect de ce « pluralisme hors élections » chaque trimestre. 

Lorsque nous entrons en campagne électorale s’ajoute à ces règles celles qui régissent le scrutin dont il est question. Au sens où l’entend l’Arcom, la campagne présidentielle 2022 a commencé le 1er janvier. Depuis cette date, il faut relever de manière spécifique les « temps de parole » de tous les candidats et de leurs soutiens. On désigne sous le terme de candidats toutes les personnes qui font acte de candidature et celles qu’un faisceau d’indices suffisants permet de considérer comme tel. C’est ainsi que l’année a commencé avec une trentaine de candidats présumés ou déclarés. 

Il faut aussi relever les « temps d’antenne ». Il s’agit des reportages, commentaires et analyses que journalistes et experts produisent pendant la campagne. Ces contenus sont crédités au compte des candidats, à condition qu’ils ne leur soient pas « explicitement défavorables ». L’Arcom juge les équilibres des « temps d’antenne » comme elle le fait des « temps de parole ». 

La campagne va se dérouler en trois périodes :

La première période court du 1er janvier au 7 mars. Toutes les radios et télés doivent respecter l’équité entre les candidats. Comme pour le pluralisme hors élections, il appartient à chaque média audiovisuel d’évaluer ce que pèsent les candidats les uns par rapport aux autres. Il faut regarder les résultats aux précédents scrutins, et d’abord la précédente élection présidentielle et considérer ce que le candidat ou la formation politique qu’il représente dans l’élection de 2022 avait réalisé alors au premier et au second tour. Il faut regarder le comportement des formations portées par un candidat aux élections intermédiaires, prendre en compte le nombre d’élus, l’animation de la campagne et, s’il y en a, les sondages. Ainsi, chaque média définit un objectif d’équité qu’il justifiera, si besoin, auprès de l’Arcom, en cas de saisine de celle-ci. 

La deuxième période commence le 8 mars. Ce jour-là, le Conseil constitutionnel annonce quels sont les candidats qui ont obtenu la validation des 500 signatures nécessaires à leur participation à l’élection. C’est toujours le principe d’équité qui prévaut, mais il faut désormais et jusqu’au 26 mars offrir aux candidats une exposition comparable. Tous ont le droit d’être entendus aux mêmes moments. La journée est découpée en quatre tranches : la matinale de 6h à 9h, la journée de 9h à 18h, la soirée, de 18h à minuit, et la nuit, de 0h à 6h. A noter que, même si ce n’était pas le cas dans la période précédente, l’Arcom a fait savoir aux médias audiovisuels qu’elle serait attentive, dès le 1er janvier, à ce que télés et radios n’offrent pas les heures de grandes écoutes à quelques candidats, reléguant les autres au milieu de la nuit. 

La dernière période, appelée campagne officielle, oblige à une égalité parfaite des temps de parole entre tous les candidats et à une exposition comparable pour chacun d’eux. Elle prend fin à minuit, le vendredi qui précède le scrutin. Le week-end, on ne doit pas exposer les candidats et leurs programmes, ni évoquer les sondages. C’est ce qu’on appelle « la période de réserve ». Elle prend fin le dimanche soir à 20h. 

Les compteurs sont remis à zéro à la fin de chaque période et au lendemain du 1er tour. Pendant l’entre-deux tours, c’est le principe d’égalité avec exposition comparable qui s’applique.  

Le cas spécifique du Président de la République. 

Lorsque celui-ci est candidat ou que l’on suppose qu’il le sera, comme c’est le cas avec Emmanuel Macron, il convient de jauger ce qui relève d’un propos régalien ou d’une parole de campagne. L’exercice est certes délicat, mais il serait abusif de dire que le chef de l’Etat pourrait impunément profiter de sa situation pour ne pas être pris en compte de campagne. » 

Jean-Christophe Ogier répond aux questions des auditeurs sur les règles en vigueur pour les temps de parole dimanche 23 janvier sur FranceInfo à 11h51 dans le rendez-vous de la médiatrice.   

La Primaire populaire 

Outre le pluralisme et le temps de parole, les auditeurs se passionnent – ou plutôt se déchaînent – sur la Primaire populaire. Cette initiative citoyenne revendique désormais 311 000 inscrits, qui iront voter du 27 au 31 janvier pour désigner leur préférence parmi sept candidats de gauche présélectionnés. Elle « proposera les noms des sept candidats retenus pour le vote, conformément aux règles de droit en vigueur, qui autorisent sans ambiguïté à proposer au suffrage de nos inscrits les noms de candidats, avec ou sans leur accord », a-t-elle averti.
​​​​​​​Rappelons que Jean-Luc Mélenchon ne veut  » être impliqué d’aucune façon » dans la primaire populaire, où il est sélectionné  » de force« . 
 » C’est une machine à construire une énième candidature« ,  » une machine à perdre« , a aussi déploré Yannick Jadot, lui-même candidat non consentant à la primaire, comme Anne Hidalgo. 

Qu’en pensent les auditeurs ? 

« Siffler la fin de la récré ! Il faut que tous les gens de gauche menacent les candidats de gauche d’un vote massif blanc voire d’abstention au premier tour si un rassemblement n’est pas acté, et même commencer avec la Primaire populaire en votant pour des candidats n’ayant aucune chance de pouvoir valider leur candidature. » 

« Suite au matraquage incessant sur la « Primaire Populaire » dans les journaux, je me suis inscrit sur leur site afin de voter pour celle-celui (comment écrire cela maintenant féminin masculin…) qui saura nous faire perdre les élections. La Gauche n’a plus de voix, n’a plus de voie, plus personne pour parler pour les sans voix. La gauche parle aux classes moyennes +++. Écoutez le bruit assourdissant de la nullité de cette gauche écolo impuissante. » 

« Il aurait fallu faire la primaire il y a au moins deux mois, si ce n’est quatre ! J’ai participé à la primaire des verts sans problème, car je connaissais le programme de chacun des candidats et ceux-ci acceptaient d’y participer. Je participerai peut-être à la primaire « populaire », tout en sachant que, quel que soit le résultat, je voterai Jadot. Ceci pour dire que Mme Taubira vient trop tard avec des candidats qui ne veulent pas y participer. » 

La candidature de Christiane Taubira 

Christiane Taubira, qui vient de se lancer dans la course à la présidentielle, ajoutant une sixième candidature à gauche, était l’invitée mardi du Grand entretien sur France Inter. Au micro de Nicolas Demorand et Léa Salamé , elle a assuré que sa cohérence était  » totale » et qu’elle était  » celle qui accepte les risques d’une investiture citoyenne”.  

Personnalité politique habituellement appréciée par les auditeurs de France Inter – qui ne manquent jamais de nous l’écrire – Christiane Taubira suscite cette semaine des messages très amers, marqués par une réelle déception : 

« Juste pour dire que je regrette la candidature de Mme Taubira que j’apprécie énormément par ailleurs. 3 candidats pour les socialistes c’est 2 de trop. Mme Taubira aurait dû partir plus tôt pour faire un rassemblement de la gauche et enfin gagner. Là cette candidature rajoute à la farce électorale. Dommage pour elle, dommage pour nous. J’espère toutefois me tromper. Mes respects à cette grande dame » 

« En écoutant Mme Taubira, je souhaitais simplement partager mon incompréhension face à son propos… Pourquoi porter une candidature sans encourager l’union de la gauche ? »  

« Mais que vient faire Mme Taubira dans cette galère ? L’union de la gauche…mais quelle gauche ? Cette gauche idéalisée a vendu son âme depuis fort longtemps et désormais ce sont les extrêmes qui portent ses idées mais en les caricaturant. Quel naufrage ! » 

« J’appelais de mes vœux la candidature de Taubira. Mais ce que j’entends ce matin, c’est le discours d’une femme politique comme les autres c’est-à-dire qui ne répond pas aux questions claires. Léa Salamé a posé une question claire de soutien à Jean-Luc Mélenchon s’il arrivait en tête de la primaire citoyenne. La réponse évasive de Taubira est une vraie déception. N’est-il pas possible de dire : « j’accepterai le résultat de la primaire, et je soutiendrai le candidat arrivé en tête sans maintenir ma candidature”?»  

« Électrice de gauche, j’envisageais avec enthousiasme votre candidature pensant qu’elle pût être consensuelle et souder les gauches. En refusant de vous positionner sur l’après primaire je reste perplexe. Je rejoins Léa Salamé et je surenchéris : ce n’est pas un programme dont la gauche a besoin mais d’un consensus. » 

Les parrainages des candidats à la présidentielle 

A douze semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les parrainages intéressent également les auditeurs. Trois des candidats les plus présents dans les sondages peinent à récolter les 500 signatures d’élus nécessaires pour participer à la course présidentielle – Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour. Rappelons que la loi de 1976 obligeant tout candidat à obtenir 500 parrainages d’élus locaux, a été modifiée il y a six ans, rendant publique la liste d’élus parrainant un candidat.  

La réticence des élus à parrainer un candidat vient-elle du caractère public de ce soutien ? Faut-il rétablir l’anonymat avant les élections, ou inciter les élus à parrainer plus ? Faudrait-il abolir ce système ou le remplacer par un parrainage citoyen ? C’était le thème du Téléphone sonne lundi et l’objet de nombreux messages cette semaine : 

« J’ai été maire de mon village bourguignon de 112 habitants pendant 4 ans. Une expérience extraordinaire avant que je trouve du travail dans une autre région et que je doive abandonner mon mandat. Un grand regret. Mais devoir parrainer un candidat était mon cauchemar. Dans ces petits villages, les habitants débarquent chez vous pour vous demander des comptes, et très violemment. » 

« En tant qu’élu local, je m’étonne de la réaction de mes collègues qui craignent la publicité autour de leur parrainage. On pourrait tout à fait imaginer un vote du conseil municipal qui remplacerait le parrainage d’un seul. » 
 
« Est-ce que la possibilité de donner sa signature pour plusieurs candidats ne permettrait pas d’enlever la suspicion d’accointance ? »   

« Quoiqu’on en dise, le parrainage reflète généralement la tendance politique d’un maire qui se cache bien souvent sous la mention « sans étiquette » : dans la mesure où les citoyens sont en droit de connaître ses véritables intentions politiques, n’est-il pas logique que ce parrainage ne soit pas anonyme ? » 

La disparition de Gaspard Ulliel 

Il a été à l’écran un Saint Laurent magnétique et un écrivain en fin de vie bouleversant : à seulement 37 ans, Gaspard Ulliel est brutalement décédé mercredi 19 janvier à la suite d’un accident de ski. César du Meilleur espoir masculin pour « Un long dimanche de fiançailles », César du meilleur acteur pour “Juste la fin du monde », il était l’un des comédiens les plus brillants de sa génération. En septembre 2016, Gaspard Ulliel était venu dans Boomerang, pour la sortie de « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan, Grand Prix du festival de Cannes. Hier matin 20 janvier, Boomerang lui a rendu hommage.
François Morel, a également consacré son billet de ce vendredi 21 janvier à la disparition de l’acteur. Les auditeurs lui rendent aussi hommage :

« Merci Augustin pour cet hommage. Y-a-t-il un âge pour mourir ? Je ne sais pas. Ce que je sais par contre c’est qu’à 37 ans on n’a pas l’âge de mourir. On n’a pas l’âge de quitter la scène, l’âge de quitter les plateaux. Quand un jeune acteur français disparaît de notre univers cinématographique, et quand on ré-écoute les émissions de France Inter dans lesquelles il était invité, on se rend compte alors que notre univers culturel français est riche de belles personnes, et que cette personne-là, peu médiatisée, en retrait, avait déjà marqué de son empreinte notre sphère cinématographique, et que cette voix, ce regard, ces paroles surtout, son amour de son métier, nous confirment bien qu’on ne meure pas à 37 ans. Merci Gaspard Ulliel. » 

« Juste la fin du monde de Gaspard. Bravo et merci François Morel, votre billet était juste MAGNIFIQUE ! Merci pour ce moment sincère, tellement beau, poétique et émouvant ! Merci ! »

Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France