J’ai été maire de mon village bourguignon de 112 habitants pendant 4 ans. Une expérience extraordinaire avant que je trouve du travail dans une autre région et que je doive abandonner mon mandat. Un grand regret. Mais devoir parrainer un candidat était mon cauchemar. Dans ces petits villages, les habitants débarquent chez vous pour vous demander des comptes, et très violemment.
Est-ce vraiment démocratique le fait qu’un maire soit le seul à décider à qui il donne son parrainage ?
En tant qu’élu local, je m’étonne de la réaction de mes collègues qui craignent la publicité autour de leur parrainage. On pourrait tout à fait imaginer un vote du conseil municipal qui remplacerait le parrainage d’un seul.
Pourquoi pas un parrainage via les électeurs ? Par exemple 100 000 signatures électeurs.
Je m’étonne que les électeurs se préoccupent à ce point du parrainage de leur maire. Celui-ci n’a pour conséquence que de permettre la candidature de quelqu’un. À côté de ça, dans les communes où les maires sont élus sans étiquette, personne ne s’occupe de leur vote aux sénatoriales, lesquels ont une conséquence sur la loi…
Autre suggestion : que l’octroi du parrainage soit décidé en Conseil municipal et non par le maire seul (pour les sans étiquettes et les petites communes).
Pourquoi ne pas donner à chaque élu la possibilité de parrainer deux candidats ?
Peut-être une solution…
Une solution acceptable à discuter : parrainage de 2 ou 3 candidats au lieu d’un ?
Est-ce que la possibilité de donner sa signature pour plusieurs candidats ne permettrait pas d’enlever la suspicion d’accointance ?
Une solution : augmenter le nombre minimum de parrainages et donner au maire le droit de donner 5 parrainages par exemple…
Quoiqu’on en dise, le parrainage reflète généralement la tendance politique d’un maire qui se cache bien souvent sous la mention « sans étiquette » : dans la mesure où les citoyens sont en droit de connaître ses véritables intentions politiques, n’est-il pas logique que ce parrainage ne soit pas anonyme ?
Le principe des signatures c’est qu’il y ait un filtre permettant d’empêcher des candidatures problématiques même si elles ont un certain soutien populaire. Comment accepter qu’un candidat ayant été condamné pour incitation à la haine raciale puisse être candidat ?
Ce qui choquant c’est de donner le pouvoir de parrainage aux maires et non aux conseils municipaux. C’est la reproduction des petits rois locaux…
Un intervenant dit « c’est trop tard pour changer la loi » et 5 mn avant « on en a parlé lors des élections précédentes, en 2007, en 2012, en 2017 ». Un « filtre », pourquoi faire, nous ne sommes pas des enfants ! Pour que ça reste une affaire d’élus locaux, donc de notables ? qui vont évaluer si ce candidat est « sérieux » ? Quel mépris pour nous citoyens, qui en sommes tout-à-fait capables. Le manque de parrainages, c’est pour encourager l’abstention ?
Pouvez-vous s’il vous plaît arrêter de dire que l’anonymat a été levé… C’est inexact, 500 parrainages tirés au sort étaient publiés. Donc pour des candidats qui sont juste à la limite, ça revient quasiment au même (si le candidat récolte 550 signatures, le parrain avait quand même de très grandes chances d’avoir son nom publié). Et pour les candidats soutenus par un grand parti de toute façon il n’y a pas de problème. Merci de cesser ce contresens qui fausse complétement vos raisonnements.
Au-delà du non-anonymat des parrainages, il apparaît que très peu des 43 candidats déclarés à l’élection présidentielle, très peu sont mis en avant d’un point de vue médiatique : les parrainages sont souvent en lien avec cela et ces candidats mis en avant sont plus consensuels. Mettez donc en avant ceux qui ont des projets qui ne ressemblent pas à ceux de Pécresse, Macron et Hidalgo qui n’ont que peu de différence, et non Gaspard Koenig ; plutôt Georges Kuzmanovic, Hélène Thouy ou Anasse Kazib, leurs programmes diffèrent.
Enfin, il demeure intéressant d’insister sur le fait que parrainer n’est pas soutenir, et qu’il pourrait être pertinent de rendre facultatif la publication des parrainages.
Ceux qui disent qu’il faut que les maires donnent leur parrainage aux candidat·e·s qu’ils estiment « représentatifs » même sans les soutenir sur le fond sont totalement incohérents. Car en fait, cela reviendrait exactement à supprimer le système des parrainages. Les parrainages sont là pour servir de filtre de crédibilité. Si ces gens étaient cohérents, ils demanderaient explicitement la suppression de ce filtre, et donc la suppression du système des parrainages. À défaut, ils sont complètement hypocrites et souhaitent en fait soutenir des candidatures sur le fond (contrairement à ce qu’ils affirment) sans oser l’assumer publiquement.
Mon avis : heureusement que les élus peuvent servir de filtre, eux qui connaissent les problèmes liés à l’exercice d’un gouvernement. Et qu’ils assument leur choix de parrainage. Autrement n’importe qui sans programme ni expérience pourrait se présenter à la seule condition d’être soutenu médiatiquement.