Merci pour la qualité de vos émissions. Cependant je suis choqué du regard très ciblé sur l’école Steiner et la pratique de l’enseignement dont le témoin fait part…
J’ai 52 ans et je regrette de ne pas avoir en entendu de témoignages positifs que j’aurais pu partager…
Spiritualité et mysticisme ont été amalgamés par le témoin qui semble avoir des rancœurs cachées.
J’ai beaucoup d’amis aujourd’hui qui auraient pu comme moi offrir de beaux témoignages sur cette période de scolarité si riche.
Je suis architecte et mes amis ont tous des situations sociales qu’ils ont choisies et dans lesquelles ils s’épanouissent.
Chères auditrices, Chers auditeurs,
N’étant pas une émission de société, notre propos n’est pas d’enquêter sur l’école à domicile, mais bien d’identifier des dysfonctionnements et d’en rendre compte. En l’occurrence de voir dans quels cas, des enfants sortent d’un cadre éducatif ouvert sur les valeurs qui fondent la république.
C’est parfois le cas à domicile, c’est parfois le cas dans des écoles, dont certaines enseignent selon les méthodes conceptualisées par Steiner (l’une d’elle vient d’être fermée pour des raisons qui ne sont pas anecdotiques), tandis que d’autres enfants disparaissent simplement des radars.
Nous avons proposé à la porte-parole des écoles Steiner de s’exprimer au micro, ce qu’elle a refusé. Et nous avons diffusé une partie de la réponse écrite qu’elle nous a envoyée.
Enfin, j’ai pris soin de bien préciser que notre propos n’est en aucun cas d’essentialiser et de mettre en cause le principe même de l’école à domicile, dont Isabelle Souquet a précisé que dans la grande majorité des cas, elle était « formidable » et se passait très bien.
Jacques Monin
Je souhaite réagir à votre enquête sur les écoles Steiner. Vous avez fait une enquête à charge qui ne reflète absolument pas la réalité de l’enseignement proposé. Le seul témoin que vous faites intervenir en a une analyse très controversée, et ce qu’il décrit, condamnable si cela existe, concerne probablement une infime minorité des situations. Si vous aviez fait une véritable enquête de terrain, si vous aviez interrogé des enseignants (actuels) et des parents, vous n’auriez pas eu ce son de cloche. Mais vous avez préféré une enquête rapide, à sensation, qui n’honore pas votre profession, que je respecte par ailleurs. Je témoigne en tant qu’ancien élève d’une de ces écoles, et je me sens blessé par votre traitement, comme beaucoup d’autres probablement. Le principe même de ces écoles alternatives est tout à fait critiquable dans notre système français, car il peut renforcer un entre soi que je ne soutiens pas, mais la richesse de cette pédagogie ne peut pas être amalgamée aux croyances mystiques de certains anthroposophes. Votre soif sensationnalisme ne vous a pas permis de saisir ces nuances, et c’est vraiment dommage. Oui, ces écoles sont critiquables, comme certaines pratiques dans l’éducation nationale, comme les écoles catholiques ou d’autres avec sélection sur l’argent, que vous prenez soin d’épargner.
Faites vraiment votre boulot et allez interroger d’autres personnes que Grégoire Perra. Vous verrez peut-être que ces écoles, ayant pignon sur rue en Allemagne, souvent même sous contrat avec l’éducation nationale en France, sont très éloignées de ce que décrit M. Perra. Cela permettra peut-être de les remettre à leur juste place : dans la diversité des propositions éducatives qui enrichissent justement une société. Et de les critiquer si nécessaire, là n’est pas le problème.
Et cela permettra à une grande majorité des élèves et des parents de ces écoles de se sentir respecté et de vous faire à nouveau confiance.
J’ai écouté hier votre émission et ai été surprise de son contenu sur les écoles Steiner ; G. Perra est bien connu pour ses propos rancuniers sur ces écoles et je ne voudrais pas entrer dans son jeu en y répondant. Cependant il y a des mensonges que je ne peux laisser passer notamment sur le racisme et l’antisémitisme de R. Steiner ; ils sont bien documentés dans le livre de P. Selg paru dernièrement aux éditions Triades : « R. Steiner et les allégations de racisme ». Quant à la prétendue faiblesse d’élèves rejoignant l’éducation nationale, elle est là aussi mal documentée. Mes quatre enfants ont fait toute leur scolarité en école Steiner ; ils ont tous eu le bac (dont l’un en candidat libre) et on fait des études supérieures. Trois de mes petits-enfants ont également eu le bac après leur scolarité, et le dernier cette année. Tous les élèves de son ancienne classe (les élèves vont dans une terminale classique pour passer le bac) ont réussi leur examen, dont la plupart avec mention. Et ce n’est pas le seul exemple…
Il me semble qu’une radio sérieuse comme la vôtre devrait vérifier ses sources et ne pas laisser résonner un seul son de cloche. Merci cependant d’avoir permis à la représentante de la Fédération des écoles Steiner en France de s’exprimer.
Je souhaite réagir sur votre reportage sur les écoles Steiner. J’habite dans la région de Stuttgart, le berceau de cette pédagogie. De nombreuses écoles y sont implantées. Si cette pédagogie était aussi néfaste aux enfants, il n’y aurait certainement pas autant d’école dans le monde, des universités qui proposent un bachelor pédagogie Waldorf etc… Approfondissez vos recherches et vous constaterez que nombre d’élèves issus des écoles Steiner ont une vie épanouie et font carrière dans le monde professionnel !
Une prof de français Steiner… L’enseignement en France pourrait d’ailleurs bien s’inspirer de ce modèle qui propose 2 langues étrangères dès le CP !
Au sujet des écoles Steiner Waldorf, avant d’interviewer Grégoire Perra, renseignez-vous sur son passé réel ou vérifiez ensuite ses propos complètement ubuesques. Vous perdez en crédibilité en diffusant des interviews aussi peu vérifiées. Avez-vous consulté les articles publiés par le journal Le Monde du 13 au 18 juillet. Ils ont fait un réel travail sérieux d’investigation que vous devriez consulter. Je vous pensais plus circonspects.
C’est une honte ! Je suis offusquée et choquée du manque de sérieux de vos recherches ! La personne que vous interviewez s’est donnée comme mission de détruire les écoles Steiner et cela dure depuis 15 ans. Tout ce qu’il dit n’est que mensonges. J’ai fait toute ma scolarité dans cette école et je peux vous assurer que je n‘ai rien vécu de toutes les conneries qu’il raconte. Et le pire c’est que vous le croyez ! Si vous étiez un peu plus renseigné vous auriez aussi appris que par exemple en Allemagne, là où je réside, existe plus 500 écoles Steiner soutenu par l’État (Waldorfschulen) et qu’elles sont très reconnues pour aider les enfants à devenir des adultes libres, ouverts et conscients. Alors je vous en conjure : rectifiez cette monstruosité que vous avez lâché sur votre antenne.
Je suis absolument choqué, même horrifié par le reportage sur les écoles Steiner qui ne correspond en aucun point à ce que je connais en tant qu’ancien parent. C’est une pure interview à charge et du très mauvais journalisme !
Les élèves sortant de l’école Steiner où ma fille a fait sa scolarité ont pour la plupart d’excellents résultats scolaires et sont loin d’avoir entendu des sornettes telles que celles racontés par M. Perra.
Le Monde a publié le 14 juillet 2021 un article mesuré sur la pédagogie Steiner avec les aspects positifs et les aspects critiques (qui existent dans chaque pédagogie) montrant entre autres que Grégoire Perra qui est votre invité unique n’est pour plusieurs raisons absolument pas crédible. Le minimum pour un travail de journaliste sérieux serait de donner la parole à des gens pour et contre et pas de se contenter de prendre un seul avis.
La construction de l’émission avait-elle volontairement un sens destructeur ? C’est à croire. S’il en fut, cela discrédite totalement l’objectivité de cette émission.
En effet l’équipe a interrogé G. Perra sans avoir du tout fait le tour ni de la question des écoles Steiner ni de G. Perra presque unique témoin à charge.
J’ai enseigné dans cette pédagogie sur plus de vingt ans et jamais je n’ai parlé ni aucun de mes collègues, des fadaises mentionnées par G. Perra qui visiblement mélange bien des choses.
S’il peut y avoir des déviations dans ces écoles, ces déviations ne sont pas pires que celles de l’éducation nationale… (j’en suis avec mes enfants à ma 3e année d’expérience avec cette entité, je commence à voir du dedans ce que je n’osais pas penser vraiment jusque-là).
Je souhaiterais que M. Monin fasse vraiment le tour de la pédagogie Steiner Waldorf. Je gage qu’il fera amende honorable le moment voulu sur ce qu’il nous a servi ce samedi avec son « Secrets d’info ». Avec mes meilleurs messages pour une meilleure radio.
Je suis révoltée par les mensonges qu’a proférés cette personne. Mes deux filles ont été dans une Seine près de Louvain la neuve en Belgique et jamais il n’y a eu de dispense de croyances telles que décrites par cette personne. L’enseignement est très encadré les enfants ne sont absolument pas livrés à eux-mêmes. Je ne suis pas anthropomorphe et j’ai choisi cet enseignement pour l’ouverture à la nature aux rythmes des saisons et à l’éveil artistique. Mes filles ont actuellement 30 et 33 ans elles sont épanouies équilibrées vraiment quelle honte ce reportage. Je suis très déçue vraiment.
Je souhaite intervenir sur ce reportage qui ma foi m’a laissé sans voix sur la partie consacrée aux écoles Steiner.
J’ai trouvé ce reportage bien mal éclairé et bien mal renseigné sur la réalité des écoles Steiner.
Comme s’il devait uniquement démontrer qu’une école unique et républicaine était la réponse à tout.
Et excusez-moi, je crois que si on faisait une proportionnel sur le nombre de plainte dans l’éducation nationale et les écoles Steiner, je ne suis pas sur du résultat.
Il n’y a qu’un seul point ou je suis d’accord avec ce reportage c’est effectivement le niveau scolaire des enfants qui est effectivement en deçà des écoles classiques. Mais a contrario on est dans un pays ou on aime « remplir les cerveaux » sans y donner de sens et sans en faire quoi que ce soit plus tard.
Je crois que la pédagogie Steiner est une école de la vie, bien plus bienveillante, sensé, sociale, de partage, de valeurs que l’éducation nationale.
Se baser sur un témoignage est à mon sens un petit peu réducteur.
Et tout ce qui s’est dit sur ariman, les embryons ou que mars est une planète liquide… Je n’y ai jamais assisté.
Vous êtes un média, faites votre travail consciencieusement svp et invitez à une table des représentants d’écoles Steiner, Montessori, Frenet, libre, en forêt… et faites-vous une vraie idée de la question.
Il n’y a pas de réponse pédagogique unique face à la diversité des individualités que sont nos enfants.
Je vous salue cordialement et vous souhaite de creuser un peu plus le sujet afin d’avoir un discours juste quant à ce que sont les écoles Steiner.
Vous allez chercher comme référence Perra avec son verbiage délirant pour parler des écoles Waldorf. Comment pouvez-vous croire sans même réfléchir à un tel discours !!! Perra, de phrase en phrase, fait dire à Rudolf Steiner ce qu’il n’a jamais dit et vous n’êtes même pas capable de vous en apercevoir (Exemple de l’univers qui s’arrête à Saturne), à moins que vous ne soyez un adepte de l’enfumage pour désorienter l’auditeur. Perra ne fait qu’aligner mensonges, amalgames, insinuations et est ainsi un parfait adepte de l’obscurantisme et vous croyez à cela.
De plus, si vous faisiez l’effort d’aller voir au-delà de nos frontières (et non pas comme avec le nuage de Tchernobyl), vous sauriez qu’il existe de nombreuses écoles Waldorf à travers le monde, tout spécialement Suisse, Allemagne, Pays bas, Etats unis et que c’est seulement en France que le monde médiatico politique fait un tel cirque.
Et encore en plus, les Finlandais ont été capables de réformer leur système éducatif de façon magnifique en s’inspirant en partie de la philosophie steinerienne. Paul Robert est allé voir sur place et cela ne vous intéresse pas. Vous préférez aligner des slogans vides de sens tel que « l’école républicaine » plutôt que réformer.
Je souhaite réagir à votre émission d’hier. En tant qu’ancienne élève d’écoles Steiner j’ai été profondément blessée par les propos que j’ai entendu. Ayant passé presque 10 ans de ma scolarité dans ces écoles je peux dire que le tableau que vous avez décrit ne concerne qu’une petite minorité d’écoles. Comme dans tout système il y a des dérives, nous, anciens élèves, en sommes bien conscients et avons pu le constater à maintes reprises… je n’ai absolument pas le souvenir d’avoir été endoctriné, mais plutôt l’enseignement qui m’a été donné me permet à ce jour d’avoir un esprit critique aiguisé et éclairé, ce qui doit au fond déranger nos gouvernants !
Cette émission, du point du vu journalistique (aucune réelle enquête, intervenant plus que douteux puisqu’il a été exclu de la fédération pour des faits très critiquables) même fait profondément douter de la véracité et de la qualité de vos émissions. Je n’ai entendu qu’une belle attaque en règle contre un système qui dérange les politiques !
Educatrice de jeunes enfants dans 2 écoles Steiner pendant 25 ans. Comment pouvez-vous laisser un journaliste ramener des propos aussi ridicules et mensongers sur la pédagogie Steiner ?
Je réagis à l’émission du 4 septembre 2021 : 1-le titre « La déscolarisation… », est inexact ; car scolariser un enfant dans des écoles hors-contrat, c’est encore le scolariser, et l’instruire en famille, c’est un choix de non-scolarisation. 2-j’espère que vous pourrez, ou saurez, enquêter sur l’instruction en famille avec moins de perspectives négatives ou de préjugés, tout en offrant cependant un reportage d’investigation tout de même (sans aprioris, donc).
Le reportage sur « les enfants déscolarisés » vous dites, vous appelez ça un reportage !!! Ce n’est ni plus ni moins tout simplement de la désinformation, on dirait que tous les enfants scolarisés à la maison font partie de sectes dangereuses et sont mal instruits. Le sujet ne dure même pas 5 minutes, ça part dans tous les sens mais uniquement pour casser l’instruction à la maison. Êtes-vous sûr d’être un service public qui informe vraiment j’en doute de plus en plus, on a de plus en plus l’impression que vous êtes tout simplement à la solde du gouvernement !
Je souhaiterais témoigner sur ce qui a été dit lors de l’émission « La déscolarisation, révélatrice de la fragmentation de la société ».
Je trouve très dommage et même inquiétant que vous ayez fait un article à charge contre la pédagogie Waldorf, en prenant pour seul témoin son détracteur principal. J’aimerais témoigner sur ma vision de cette pédagogie en tant que (1) ancien élève Waldorf, mais également élève d’école privée et d’école publique et (2) de parent d’enfants qui sont passés par le classique et par Waldorf. A ce titre, je n’ai aucun préjugé envers les différentes pédagogies, je me suis également intéressé aux pédagogies Montessori ou Frenet, et j’aime croire que c’est une chance pour un pays d’avoir des pédagogies aussi diversifiées, qui peuvent permettre aux parents de trouver celle qui correspond le mieux à leur enfant.
Mais avant de témoigner, j’aimerais corriger certaines affirmations de votre article.Le lien entre l’enseignement Waldorf et l’anthroposophie. Dire que tous les enseignants Waldorf sont des adeptes de l’anthroposophie, et l’enseignent en cours est totalement faux et un amalgame dangereux. Cela reviendrait à dire par exemple, que les enseignants des écoles privées catho de France enseignent à leurs enfants ce qui est écrit dans la bible ; que la terre a été créée en 7 jours et ne provient pas du big bang, de nier l’évolution de Darwin au profit de la création, ou encore d’affirmer que la terre est plate avec en dessous l’enfer et au-dessus le paradis… Ou bien encore, cela revient à dire que dans les écoles “classiques” tous les enseignants sont des adeptes de Jules Ferry et dans ce sens apprennent à leurs enfants qu’il est de leur devoir de “coloniser” les “races inférieures” (dixit Jules Ferry lui-même)… Bref, c’est tout aussi absurde que de croire que les enseignants Waldorf de 2021 enseigne des dires de M. Steiner qui remontent à plus d’un siècle, dans le contexte social et scientifique de l’époque.
Sur le fait que les enfants sont livrés à eux-mêmes dans les écoles Waldorf : c’est totalement faux. En tant que parent d’une enfant en école Waldorf, qui est passée par le classique également (nous y reviendront plus tard) je peux vous dire qu’au contraire du classique, dans les écoles Waldorf les enfants sont très entourés et encadrés par les adultes. Il n’y a aucune violence, ni physique ni verbale, et beaucoup de respect (des adultes envers les enfants en particulier, et de fait des enfants eux-mêmes entre eux). Au contraire, dans les écoles “classiques” que l’on a fréquentées, la violence est beaucoup plus présente, violence physique entre les enfants mais également verbale des adultes envers les enfants ! Dans une école Waldorf vous n’entendrez jamais un adulte crier… mais certains vous diront que cette “bienveillance” cultivée dans ces écoles est en partie possible grâce aux faibles effectifs d’enfants (une dizaine par classe, pas plus) ce qui permet un meilleur suivi des enseignants auprès des enfants.
Sur le fait que les enfants issus du Waldorf aient des lacunes dans le socle commun : c’est totalement faux. Étant moi-même passé par du Waldorf, je n’ai eu aucune difficulté à intégrer une école “classique”, à passer mon bac avec mention, à être majeur de promo en Master et à décrocher un doctorat en physique-chimie. De même, j’ai gardé de très bons amis de mon passage en école Waldorf, qui pour certains ont suivi le cursus Waldorf jusqu’au baccalauréat. Ils sont aujourd’hui professeurs, médecins, infirmiers, orthophonistes… La fédération Waldorf-Steiner est très transparente sur ce sujet, vous pouvez aller voir vous-même sur leur site le pourcentage de réussite au baccalauréat des enfants issus de cette pédagogie. En fait, vous AURIEZ dû vous renseigner sur ce sujet, AVANT de faire votre article…
A présent voici mon témoignage en tant qu’ancien (bref) élève Waldorf. J’ai eu la chance de fréquenter différentes écoles ; l’école publique de la maternelle au CP, une école Waldorf pour le CE1 et le CE2, des écoles privées catho du CM1 à la 3ème et un lycée public. Ces changements étaient liés à la profession de mon père (enseignant chercheur) qui nous a fait souvent déménager. Personnellement, je garde de très bons souvenirs et de très bons amis de mon passage à l’école Waldorf. J’ai particulièrement aimé toutes les matières qui ne sont pas enseignées dans le classique ; musique et théâtre, sculpture du bois et menuiserie, en fait tout ce qui tourne autour de l’art et du manuel. Et je n’ai eu aucune difficulté pour basculer du waldorf dans le classique, car tout le socle commun principal (francais, maths,histoire-géo…) est également enseigné dans les écoles Waldorf. Par contre, l’aisance que j’ai gagnée en expression orale, théâtre, art, et travaux manuels, en seulement deux années m’ont été très utiles pour la suite et je trouve aujourd’hui avec le recul que c’est des matières essentielles au développement d’un enfant qui devraient être enseignées dans le cursus classique.
Enfin, pour terminer j’aimerais témoigner en tant que parent de deux enfants ; un garçon de 7 ans et une fille de 10 ans. Mes deux enfants ont toujours été (jusqu’à l’an dernier pour ma fille) dans des écoles publiques. Et l’impact du système classique a été très différent pour l’un et pour l’autre. Mon fils est comme un poisson dans l’eau dans le système “classique”, il adore la compétition et la performance telles qu’elles sont exigées dans le classique, il est toujours volontaire pour faire ses devoirs, bref il “colle” parfaitement au système classique.
A l’inverse, ma fille est en souffrance depuis son entrée en CP. Petite, elle était très ouverte, souriante, joyeuse, et au fur à mesure des années (du CP au CE2) on l’a vue se renfermer sur elle-même, faire des crises d‘angoisse, pleurer le soir après l’école, ne plus vouloir aller à l’école… bref elle réagissait simplement à l’atmosphère pressante et imposante de l’école classique dans laquelle elle ne se sentait pas du tout à son aise. “Elle considère l’école comme un milieu hostile” nous disait le pédo-psy que nous avons consulté pour essayer de calmer ses crises d’angoisse. C’est une fille certes très sensible à l’atmosphère qui l’entoure et aux relations entre les gens, mais qui a également besoin de prendre son temps, ce qui ne lui est pas du tout permis dans le modèle classique où la vitesse et la productivité sont la norme. Après une dernière année de CE2 catastrophique nous avons décidé de la changer d’école pour une atmosphère plus sereine pour elle. Nous avons cherché une école qui prône la “bienveillance” envers les enfants, et qui laisse les enfants avancer à leur propre rythme. Car nous étions convaincus que c’est ce qui correspondait le mieux à notre fille. Après avoir visité et essayé plusieurs écoles (pédagogie Montessori, Freinet et également mixtes catholique/montessori) nous avons décidé de l’inscrire dans une école Waldorf près de chez nous, où elle avait l’air d’être le plus à l’aise.
Et comment vous dire… depuis qu’elle y est, ce n’est plus la même. Nous avons retrouvé notre fille telle qu’elle était avant, ouverte, souriante, épanouie. Finies les crises d’angoisse, les pleurs le soir, et c’est même difficile de la retirer de l’école le soir, tant elle a envie de rester jouer avec ses amies. Elle reprend petit à petit confiance en elle, elle a même souhaité jouer de la musique devant tout le monde lors de la fête de l’école (ce qui était absolument impensable dans l’école précédente).Bref, je ne souhaite pas faire l’apologie du système Waldorf, mais souligner le fait que les enfants sont tous différents, et que d’avoir la chance de les orienter vers une pédagogie qui leur correspond est une richesse qu’il ne faut pas que l’on perde.
Certains parents sont soucieux du développement et de l’épanouissement de leurs enfants, et pour cela sont prêts à payer des frais de scolarité élevés, pour des écoles qui n’ont pas la chance d’être subventionnées par l’État en France, mais toujours dans un but unique : le bien-être et l’épanouissement de leurs enfants.
J’espère que ce témoignage vous permettra de revoir votre article, ou de faire un amendement à votre article en rectifiant votre discours, afin que les enfants et parents qui sont passés ou sont encore dans ce système ne se sentent pas injustement et faussement insultés.
Il serait intéressant qu’un vrai travail de journalisme soit fait par le « service investigation » d’une radio publique. Et non un relais de lieu commun et de raccourcis idéologiquement orientés. Si les journalistes d’Inter s’étaient donnés la peine de lire l’étude de Philippe Bongrand qu’ils citent (précise et complète), s’ils s’étaient penchés sur les divers rapports du ministère, les commissions parlementaires ayant traité le sujet, le constat serait sans doute plus nuancé…