Nouvelle matinale à la rentrée
Je suis une fidèle de France Inter depuis longtemps et apprécie particulièrement la matinale avec les journalistes Nicolas Demorand et Léa Salamé.
Je ne comprends pas du tout le fait de vouloir mettre 5 interlocuteurs supplémentaires pendant cette matinale. Rien dans le fond ne sera traité s’il faut leur donner la parole à chacun !

La directrice de France Inter, Laurence Bloch vous répond
Chère auditrice
Cher auditeur
J’ai lu avec beaucoup d’attention vos commentaires sur le nouveau rendez du 7/9 intitulé « En toute subjectivité « et je voudrais ici vous exposer les raisons de ce choix .
Mais  d’abord vous me permettrez de rappeler  que cette chronique dure 2’30 inscrite dans un format de deux heures dont aucun des fondamentaux n’a bougé :
Les présentateurs Léa Salame et Nicolas Demorand et les chroniqueurs qui l’incarnent au quotidien, Thomas Legrand, Dominique Seux, Pierre Haski et Claude Askolovitch sont inchangés, le reportage sur le terrain avec le zoom y a toujours sa place de même que la musique,  l’humour et l’interactivité .
Alors pourquoi cette chronique : très simplement pour alimenter le débat sur la société dans laquelle nous souhaitons vivre et dont nous fixerons le choix lors du vote de l’élection présidentielle en Avril prochain .
Chacun, chacune des personnalités invitées à s’exprimer dans ce format très court a un point de vue argumenté sur les grands enjeux  du moment ( inégalités ; problématique de la transition écologique ; souveraineté nationale etc etc ) et apporte sa contribution au chantier des idées , ni plus ni moins .
Quant à la question majeure de la protection de la planète elle reste présente dans l’émission quotidienne La Terre au Carré , elle se décline dans toutes les  sessions d’information et fera dès Octobre l’objet de semaines thématiques et de journées spéciales .
J’espère avoir répondu à vos interrogations et vous adresse mes remerciements chaleureux pour votre attention sourcilleuse  à notre grille de programmes .
Elle aiguise notre vigilance et nous oblige !
Laurence Bloch.

Accueillir des éditorialistes afin de donner le goût de la politique aux citoyens… C’est une plaisanterie ? Cécile Duflot est une militante, Natacha Polony, qui intervient déjà le samedi midi à France Inter, est une souverainiste de droite ; quant aux journalistes du Point et du figaro, de droite, ils ne soutiennent nullement le gouvernement… Ainsi, tous ces invités censés donner du goût de la politique aux citoyens ont un dénominateur commun : Ils sont tous anti-gouvernement… Ce genre de programmation est tout à fait anormale

C’est avec stupéfaction que j’ai pris connaissance sur le site de France Inter des futurs chroniqueurs, chargés de donner leur avis sur les politiques, à la matinale de France Inter : que des chroniqueurs appartenant à la droite souverainiste, à la droite LR, à l’extrême droite, à l’écologie, à la gauche dite « écolo-féministe ». Pas un chroniqueur susceptible de défendre la politique du gouvernement ! Certes, les journalistes sont libres de leurs choix éditoriaux, mais cette idée-là ! C’est un peu trop !

Au nom du pluralisme, nous entendrons sur France Inter un chroniqueur du Point et un autre du Figaro. Quel pluralisme ! Sachant qu’ils diront à peu près la même chose : un point de vue droitier.
Un véritable sens du pluralisme n’aurait-il pas été de faire appel à Libération, à Politis, à l’Humanité ou Médiapart ?

Je me permets de vous écrire au sujet de la nouvelle chronique inutile de la matinale “en toute subjectivité” Quelle utilité de supprimer une chronique environnement nécessaire pour la remplacer par une chronique tenue par 5 éditorialistes déconnectés des réalités qui s’expriment déjà sur des médias largement relayés … J’ai l’impression de me faire agresser au levé du lit …quelle déception ! En espérant que vous transmettiez ce message à Laurence Bloch … Bonne journée

A l’écoute d’Inter depuis mon adolescence, à bientôt 40 ans je ne comprends pas le choix de recruter 3 éditorialistes de droite. L’information télévisuelle est déjà totalement réactionnaire, pourquoi un des derniers média pluraliste cède à la tendance des intervenants partisans clairement de positions libérales (et je suis modérée dans mes mots.)

Comme l’indique mon titre, je ne comprends pas le choix de la direction de faire appel à certains chroniqueurs du 7-9h.
Vu le pédigrée marqué relativement à droite de Gernelle, Devecchio (journalistes au Figaro et au Point) ainsi que Polony, au ton parfois ultra républicain à tendance patriotique, je ne me reconnais plus dans cette radio.
Si je veux écouter des chroniques et des points de vue plus marqués à droite, je lis le Figaro, écoute Europe, j’ai l’embarras du choix. Mais que France Inter, sous prétexte de débat d’idée, donne la parole à ces gens me laisse un sentiment de trahison.
Si j’écoute cette radio c’est parce que je m’y retrouve : j’aime son ton insolent, la ligne éditoriale des journaux et des émissions d’info et d’actualité, cette sensibilité je dirai humaniste me plait et me correspond. Je refuse que le débat soit torpillé par les idées de droite, alors qu’elles sont de partout (attrait à l’enrichissement personnel, mépris des élites, oubli des classes populaires, repli identitaire, xénophobie, homophobie, peur des migrants…), je ne supporte pas qu’on m’agresse avec de nouveaux ces idées-là. Par pitié, maintenez votre ton et laissez ces gens s’exprimer ailleurs, j’irai si j’en ai envie, m’informer ailleurs.
Je vais comme pour la pub, zapper ou éteindre et cela m’attriste !!
Merci de m’avoir lu…

Bonjour Charline,
Bravo pour votre chronique de ce lundi matin ! Vous avez parfaitement traduit ce que je pense concernant la suppression de la chronique de l’environnement et l’arrivée de certaines vedettes comme Mme Polony. La simultanéité de ces 2 choix est hallucinante ! Surtout, ne lâchez rien ! Votre billet matinal fait du bien à beaucoup d’auditeurs dont je fais partie. Bonne rentrée !

Je voudrais saluer la décision de la présidente Laurence Bloch concernant les nouveaux éditorialistes. Il était indispensable de sortir de l’entre soi pour ne pas dire « entre-copains » que j’ai dénoncé à plusieurs reprises. La crise du Covid a encore amplifié cette anomalie pour ne pas dire dérive, terme un peu excessif. Pour la période pré-électorale à venir, cette ouverture est une absolue nécessité, merci Madame la Présidente.