Auditeur assidu des radios du service public, dont j’apprécie généralement la qualité, les anglicismes proférés çà et là par certains de vos journalistes m’affligent à chaque fois. Ce samedi matin, entendre dire qu’un « sujet est très concernant » m’a fait avaler de travers ma brioche. « Concernant » est ici un affreux anglicisme calque de l’anglais « concerning » (synonyme de « causing concern », soit « provoquant de l’inquiétude »). D’où vient que la journaliste emploie ce terme au lieu des mots « inquiétant » ou « préoccupant » ? La colonisation des esprits par la langue de l’Empire est-elle à ce point avancée ?
J’écoute tous les soirs votre émission qui est très intéressante. Je regrette cependant que l’excellent journaliste-animateur, emploie constamment l’anglicisme « think tank » alors que nous avons en français l’expression « groupe de réflexion » qui est très claire et d’ailleurs utilisée par d’autres journalistes. Je veux croire que votre journaliste abandonnera cet anglicisme.
Mes oreilles sont quelquefois heurtées à l’écoute de votre chaîne par une confusion entre 2 formes grammaticales bien différentes : la proposition relative et la tournure « c’est … que » (renforcement, mise en valeur d’un élément). Exemple : lundi 20 septembre 2021, vers 8h43 : « c’est de là d’où il vient » ; non, soit on utilise la proposition relative « c’est là d’où il vient », soit on utilise la tournure – figée – d’insistance sur un élément « c’est de là qu’il vient » (et la forme « plate » serait « il vient de là »). Merci de votre attention.
L’habitude lancée par François Mitterrand je crois de s’adresser à « toutes et tous » s’est répandue sur les chaînes de Radio France. Or « tous » contient « toutes » (usage du neutre en français), cet usage est donc une faute de grammaire, constamment répétée par les politiques, sans doute par démagogie bien comprise, mais malheureusement aussi par les lettrés du service publique. Pourquoi la pérenniser ? J’apprécie vos radios, en particulier France Culture mais c’est dommage de ne pas défendre notre langue pour une raison de défense du féminin qui n’a vraiment pas besoin de cette faute pour exister !
Ce matin j’ai entendu : « la situation s’est empirée ». Le verbe empirer se conjugue avec le verbe avoir. La situation a empiré. J’ai remarqué par ailleurs les difficultés croissantes qu’ont les intervenants pour accorder les pronoms relatifs composés.
Il était déjà pénible d’entendre votre journaliste parler de contrôleure des lieux de privation de liberté mais en plus vous en remettez une couche au journal ce midi. Le mot contrôleuse existe en français. Une féminisation artificielle d’un mot masculin est absolument ridicule et du reste beaucoup moins « féministe » que l’emploi tout simplement de son équivalent féminin. Vous avez la plupart du temps changé le très laid « auteure » pour le parfaitement régulier « autrice ». Sachez faire à nouveau les bons choix. La langue française est suffisamment riche.
J’ai pris l’émission en route. A la 88ème répétition de l’acronyme TDAH sans toujours avoir compris sa traduction je suis parti sur France Info… outre un éventuel rappel du sens probablement donné au début, il était possible de ne pas asséner ce terme 2 fois par phrase… Trouble, pathologie, comportement… et certainement d’autres mots plus appropriés. Bien que le sujet ait été intéressant l’émission était inaudible au bout d’un moment.
Après que : est toujours suivi de l’indicatif et non du subjonctif. Faute récurrente. Pusillanime se prononce puZiLAnime et non, comme ce matin : pussi yanime… Avez-vous un ou une correctrice ? Beaucoup d’autres fautes quotidiennes. Il ne sert à rien de s’excuser, comme on l’entend régulièrement, mais de changer, c’est-à-dire étudier. Désolée d’être une voix de plus à me plaindre, mais vous êtes mon unique radio, je n’écoute plus les autres pour leur manque de niveau de rigueur intellectuelle.
Toujours fidèle à votre radio, je relève (malgré moi) de plus en plus d’erreurs de langue : féminins oubliés (« des mesures ont été pris », « la politique qui est conduit »…), formules redondantes (« c’est de cela dont il est question »…), et de plus en plus, syntaxe abracadabrante (ce matin, quelqu’un a déclaré : « On ne peut pas monter dans un TGV sans montrer son passe et en demander un à l’arrivée »… J’espère que ses ex-profs de français n’étaient pas devant leur poste). C’est bien de « faire concis », mais il ne faut pas exagérer. Quant aux appositions malencontreuses, du type : « Détruit en 1945, les habitants ont décidé de le reconstruire »… (habitants donc très courageux… des survivants, même), on en entend de plus en plus. Mention spéciale tout de même à l’impeccable Nicolas Demorand, qui prend le temps de parler un français qui m’enchante.
Je m’étonne que la plupart de vos journalistes continuent de qualifier les écologistes d' »écolos ».
Pourquoi ce manque de professionnalisme ?
Bien à vous !