Réaction à votre chronique sur la 5G Monsieur Seux :
Je rumine depuis plusieurs jours le débat sur la 5G et tout particulièrement votre chronique du 16 septembre. En effet votre chronique vis-à-vis des « anti » 5G se veut plus mesurée que les propos présidentiels, mais en parlant « d’anti » 5G vous simplifiez encore trop le débat à mon goût. Il me semble que la majorité (oserai-je dire silencieuse ?) des français n’est pas constituée d' »antis », mais plutôt de septiques, ou de circonspects. Je suis moi-même friand de technologie, non je ne couperai pas ma 4G cette semaine, mais je m’interroge comme nous tous : comment réduire par 6 nos émissions d’ici 2050 (accords de Paris) et garantir un climat vivable à ma fille qui aura 82 ans en 2100. Vos auditeurs sont plus complexes que « pros vs antis », le débat l’est tout autant et les interrogations sur ce choix technologique méritent réponse.

Dans votre chronique, quid du moratoire réclamé par les 150 citoyens de la convention climat et rayé d’un trait d’humour douteux par le président. Faut-il zapper ce processus démocratique au motif que nous avons un peu de retard sur nos voisins ? C’est justement du temps de débat qui est réclamé à travers ce moratoire. Par ailleurs vos trois contre-arguments tiennent lieu d’affirmation, mais en aucun cas d’explication. Certes le format de l’édito est trop court pour développer.

« les industriels en voient l’intérêt ». Si vous cherchez à convaincre les écolos ou leurs caricatures, c’est mal parti. Quelle industrie le réclame ? personne ne s’opposera à un peu plus – mais pas trop pour ne pas perdre le contact humain – de téléconsultations médicales? On aimerait un peu de prospective pour voir dans quels champs la 5G nous fera progresser. Les inventions n’existent peut-être pas encore, mais quels sont les projets que les industriels ont en tête.

Une électricité décarbonée ? En France oui, et encore nucléaire, la 5G est et sera mondiale. Encore même en France si l’électricité nécessaire au fonctionnement est décarbonée, vous passez sous silence les tonnes de CO2 nécessaires à la production des data center, des nouveaux smartphones 5G compatibles. 85 à 95% de l’émission carbone d’un smartphone vient de sa production (cf frandroid, un site pro technologie par définition). Par ailleurs avec le développement du télétravail, vous invoquez la diminution des déplacements. Je suis urbaniste : une ville mon congestionnée et moins consommatrice d’espace routier j’en rêve. Mais dans l’histoire des technologies que vous évoquez, le développement des télécommunications ne s’est-il pas au contraire toujours accompagné d’une hausse des déplacements et des émissions de GES ? Ce qui nous assigne à résidence cette année c’est le COVID, nous n’avons aucun recul sur le déploiement actuel du télétravail. Après le COVID, les télétravailleurs seront-ils toujours assignés à résidence ? Ne seront-ils pas encouragés à se déplacer pour visiter un client, un fournisseur, avec le bureau toujours plus mobile ?

Sur la santé, je n’ai rien à dire car je crois comprendre que les études ont été menées et qu’à ce sujet aucun principe de précaution ne s’oppose plus à la technologie.

J’espère que vous trouvez mes propos mesurés. De même que les électeurs de la vague verte des grandes villes sont modérés (cf Thomas Legrand), vos auditeurs sont complexes, ambigus, et le débat l’est aussi. Ce que réclame la société française, c’est de faire un choix de société avant de faire un choix technologique pour lever ces doutes (cf article d’alternative économique 5G qui à mon sens voit juste : « Le choix technologique est fait avant le choix de société »).

Je terminerai également par une boutade. La France est en retard par rapport à ses voisins pour mettre en place un réseau qui n’apporte pas satisfaction aux clients scandinaves ou américains. La belle affaire ! nous avons donc tout le temps de réfléchir à son utilité réelle !

A propos du débat sur la 5G dans l’émission « On n’arrête pas l’éco » de ce 19/09/20
J’espérais que le débat porterait aussi sur les choix de société : d’un côté, les tenants de la course aux technologies imposées par la concurrence et la compétition, avec, à la clé surconsommation des ressources naturelles, pollution, fracture sociale dont on commence à percevoir les effets délétères, et de l’autre, les partisans d’une société plus sobre, plus solidaire, afin de préserver les capacités de la nature à continuer d’assurer les besoins de la vie sur la planète, nature qui a permis l’émergence des espèces dont la nôtre. J’aime bien vos émissions, j’aimerais tellement un débat là-dessus ! Merci de votre attention !

J’ai écouté samedi votre émission avec intérêt, surtout lorsqu’il a été question de la 5G. Et j’avoue avoir été un peu déçu par le manque de réactivité d’une reportrice (à qui vous pouvez bien sûr transmettre ce message) lors du reportage.
En dehors du débat sanitaire, il y a le débat consommation d’énergie et émissions de CO2.
Lorsque l’industriel dit « à usage constant, la 5G consomme moins que la 4G », il aurait fallu tout de suite rebondir à mon avis. Car l’utilisation de « à usage constant » est justement problématique et vous auriez dû à mon à avis le challenger.
Pourquoi la 5G et le climat ne font pas bon ménage ?
Le numérique est déjà responsable de 4% des émissions mondiales, et est en forte croissance. Il a été montré que plus il y a de données, et plus elles sont lourdes (grosses), plus il y a de consommation d’énergie électrique, qui est malheureusement faite majoritairement à partir du charbon dans le monde, et plus il faut des machines nouvelles : serveurs, PC, smartphone, etc. qui ont une empreinte énorme. Avec la 5G il faudra changer beaucoup de ces appareils.
Donc aujourd’hui, l’empreinte du numérique est déjà importante. Si on veut respecter les accords de Paris, les engagements de l’état pour la neutralité carbone, il faut réduire de 40% nos émissions d’ici 2030. Dans 9-10 ans seulement. Et neutralité en 2040.
La 5G promet une explosion des données. Donc un impact grandissant sur le climat. Et dire que ce sont les autres industries (auto, aéro, etc.) qui doivent faire des changement n’est pas raisonnable, car jusqu’à aujourd’hui tout a été globalement croissant, et donc toutes les industries doivent s’y mettre si on veut être sérieux sur la question.
Pour revenir à l’argument fallacieux donné dans l’interview. Oui pour un usage de beaucoup plus de données, la 5G est plus efficace que la 4G. Mais cela veut dire qu’on accepte une augmentation incroyable des données par rapport à aujourd’hui, et ce n’est sans doute pas la meilleure voie. Si on reste avec les quantités données d’aujourd’hui, la 5G n’est pas de raison d’être et l’impact global serait plus grand qu’en restant avec les infrastructures 4G actuelles. Donc le débat n’est pas la consommation à usage constant sur un usage futur lié à la 5G, mais s’assurer que l’industrie numérique fasse sa part, et réduise ses émissions. Ce qui veut dire réduire ou annuler les nouveaux développements qui induiront encore des augmentations significatives de données partagées, donc de plus de consommation d’électricité et le besoin de nouveaux terminaux.
J’espère avoir été suffisamment clair. N’hésitez pas si ce n’est pas le cas

L’intervention du PDG d’Orange est proprement scandaleuse !
Rien n’est jamais prouvé dans le pays qui possède les normes les plus élevées (permissives pour les opérateurs) au monde…
le sujet de la santé n’est pas sérieusement abordé, il faudra faire une émission sur les personnes qui sont/qui deviennent Electro-Hyper-Sensible
On n’évoque pas la résolution européenne 1815 qui date de 2011 et qui fixe les objectifs à atteindre pour réduire le niveau d’exposition aux champs électro magnétiques…
Le sujet 5G est en fait une question hautement politique : dans quelle société voulons-nous vivre ? celle du toujours plus, toujours plus vite… tout cela est-il raisonnable ?
La 5G est un pas de plus vers les meilleurs des mondes des marchands…
Un auditeur anti 5g, anti-linky, anti OGM, antis pesticides, anti-algues vertes… mais pro une société qui s’oriente enfin vers l’humain

Je suis sidéré que dans le débat national sur la 5G, dont l’émergence est bizarrement tardive, personne ne se sente concerné par les questions stratégiques. Chez chacun de nos voisins, USA inclus, la question est celle de la dépendance à l’industrie chinoise des télécommunications. Pourquoi cette question est-elle éludée chez nous ?

Bonjour et merci de vos émissions. Je suis très dubitatif sur l’argumentaire de cette personne qui indique que la 5 g est attendue par les médecins en zone blanche. Il me semble que s’il y a un responsable clair des déserts numérique c’est bien l’opérateur qui n’équipe pas les zones de faible densité de population car non rentables plutôt que la technologie, 4g, 5g …

Que deviennent ou deviendront les équipements des 2G, 3G et 4G lorsqu’ils seront obsolètes ?

Je viens d’entendre votre spécialiste nouvelles technologies répondre à des questions d’enfants au sujet de la 5G. J’attendais d’une station publique d’informations comme France-Info qu’elle traite de tous les sujets avec impartialité, et là, je fus très déçu. Les aspects techniques n’ont été abordés que sous l’angle des avantages. J’en veux pour exemple, pelle-mêle, l’augmentation de la taille des « tuyaux », l’interconnexion des objets, la médecine à distance, la diminution de puissance des antennes, les villes intelligentes etc. Pourtant, si certains de ces arguments ne font certes pas débat, d’autres sont discutables, voire contestables : par exemple, sous l’angle sociétal, comme l’interconnexion des objets (souhaitable on non ?), ou environnementaux, comme la supposée diminution de puissance consommée (on sait pourtant que les fréquences utilisées par la 5G nécessiteront une puissance plus importante en ville). L’impact possible sur la santé de la multiplication des antennes relais n’a même pas été abordé. Et que dire de la dimension politique ? La seule personne citée fut Emmanuel Macron, brandissant l’argument de la « lampe à huile ». Les « contre » furent à peine mentionnés, comme quantités négligeables. N’y a-t-il pas d’Opposition en France ? En résumé, la part belle est donnée au tout Internet, sans limitations et quelles qu’en soient les conséquences : « 5G, 6G, 7G, 8G… » Les évolutions techniques ne seraient donc pas discutables. Curieux credo en ces temps de doute, où l’on prend conscience que tout faire et tout avoir pose questions.

Et ce message était destiné à nos enfants …
Je suis un auditeur régulier de France Inter et France culture le matin. J’ai été scandalisé par un chroniqueur ce matin dont le propos était tout sauf frappé du sceau de l’objectivité journalistique. Le parti pris virait carrément à la propagande politique : ce « journaliste » sans complexe attribuait des crédits de bonne conduite à Mr Jadot, jugé modéré et éclairé car celui ne prenait pas à contre-pied la 5G et embrassait probablement les vues dudit chroniqueur. Et de renvoyer à nouveau ces opposants internes (je ne suis pas membre des Verts soit dit en passant) à la catégorie d’Amish et d’amateurs de lampe à huile. Mais qui sont ces individus pour identifier des écologistes usagers de la 4G, du congélateur, de transport aérien, … à des Amish ? Où est l’honnêteté intellectuelle ? Cela scandalise, car le ton est d’un méprisant, la condescendance idéologique insupportable, la stigmatisation supplante sans rougir la démonstration charpentée. Et se drape qui plus est dans la bienpensante

Linky, AI, 5G… toujours les mêmes recettes
L’argumentation de M Serge Abiteboul ne tient pas, dès qu’on lui parle de fibre, il s’en va en Afrique…. Que dire de plus qu’Olivier Rey dans un Répliques de 2017 Olivier Rey – 18eme mn « Dans ce type de situation, ce qui rend très difficile la discussion, d’une manière générale je l’ai déjà fait avec des partisans des innovations dites disruptives, c’est un type d’argumentation dont j’ai trouvé une sorte d’équivalent dans l’histoire du chaudron rapporté par Freud. Alors cette histoire c’est un homme qui a prêté un chaudron et qui se plaint avoir récupéré son chaudron et d’y découvrir un trou. Alors pour sa défense l’emprunteur déclare : un, qu’il a rendu le chaudron intact, deux, que le chaudron était déjà percé quand il l’a emprunté et trois, qu’il n’a jamais emprunté le chaudron… alors comme le fait remarquer Freud, chacune de ces justifications prises isolément est évidemment logiquement recevable mais leur empilement devient incohérent. Or c’est précisément un semblable empilement d’arguments qu’on se trouve confronté dès qu’on s’interroge sur l’opportunité d’une diffusion massive de telle ou telle innovation; on a d’abord : – premièrement, pour convaincre les populations d’adhérer sans réserve à l’innovation, les promoteurs expliquent les avantages foudroyants que celle-ci va procurer, – alors ensuite quand ils sont confrontés à des gens qui s’inquiètent, ils disent « ah, mais ne vous inquiétez pas » puisque au lieu de mettre en avant la radicale nouveauté dont il fallait auparavant s’enchanter, tout d’un coup le discours s’applique au contraire à montrer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, que la technique concernée s’inscrit dans la continuité de ce que les hommes font dans la nuit des temps- et puis troisième argument si ça n’a pas suffi « de toute façon ça ne sert à rien de discuter puisque c’est comme ça que ça va se passer, « moi ce que je vous décris c’est pas que ça me plaise ou que ça ne me plaise pas, je vous décris simplement c’est inéluctable… »

Mettre en avant l’avantage pour la ruralité. Alors que le réseau basique dysfonctionne : 2 jours sans aucun réseau cette semaine et hier encore. Nous ne sommes qu’à 110km de Nîmes et Montpellier, Mont Aigoual !

La 5G Très bien !
Mais quand est-il de la fibre ?
Ou de l’amélioration des réseaux actuels pour qu’il y est une égalité d’accès à internet
Est-ce que cela ne devrait pas être traité en priorité ?
J’habite en haute Savoie à la frontière Suisse dans une région très dynamique et pas du tout désertifiée et j’ai une très mauvaise connexion filaire à internet
Les opérateurs ne nous proposent même pas la TV vu notre débit internet.