Invité du Grand entretien de la matinale, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, annonce l’ouverture du numéro vert 3114 de prévention suicide vendredi.
Les auditeurs ont réagi sur le silence du ministre Olivier Véran concernant la situation des sages-femmes.
Des messages à lire ici :
Retrouvez en bas de page un récapitulatif des sujets relatifs aux sages-femmes
J’écoute quotidiennement France Inter, et suis fortement déçue par le relai (inexistant) de la grève des sages-femmes qui a duré 3 jours cette semaine. Ce matin encore, Mr Véran a été interviewé et aucune question n’est sortie sur ce thème, alors que les annonces faites de sa part la semaine dernière étaient peu concrètes pour la reconnaissance de notre statut, notamment salarial (une partie de ce qui a été annoncée était déjà en place depuis cette année …), et plus globalement pour la santé des femmes de notre pays. La situation se dégrade et est plus que préoccupante pour les patientes et leurs enfants, comme pour la santé physique et mentale des soignants de maternité. Nous sommes assignées ou réquisitionnées à nos postes, donc n’avons que très peu de visibilité de notre grève. En qualité de média sérieux, pourrions-nous compter plus sur votre aide, notamment quand Mr Véran ministre de la Santé est convié comme ce matin ? Merci d’avance, une parmi de nombreuses sages-femmes écœurées de n’être toujours pas entendues par le gouvernement pour notre reconnaissance
Madame, je vous fais suivre le mail que j’ai écrit à la matinale de France inter, vous y trouverez mon mécontentement suite au non-relayage d’un mouvement majeur des sages-femmes en cette fin septembre. « Cher 7/9, vous êtes la plus grosse matinale de France et à ce titre on attend de vous une information libre, éclairée et exhaustive. » Quel ne fut pas mon étonnement les 24, 25, 26 et 27 septembre de ne rien entendre sur la grève des sages-femmes. Durant ces 4 jours de mobilisations, des cabinets libéraux, des PMI et des maternités privées ont cessé toute activité ! Des maternités publiques ont fonctionné en service minimum ! J’attendais patiemment la manifestation du 7 octobre avant de vous écrire, souhaitant voir la couverture que vous feriez de l’événement (les sages-femmes sont patientes, tolérantes et bienveillantes par nature, ce qui nous dessert grandement). Ce matin, je découvre avec joie qu’Olivier Véran est invité dans votre émission. Et voilà, me dis-je, ils attendaient cela pour mettre le ministre face à ses responsabilités ! Que nenni, rien sur les sages-femmes ni sur leur mobilisation, ni sur le rapport de l’IGAS qui a dû coûter « un pognon de dingue » mais n’est pas suivie par son commanditaire ! Quel avenir pour la santé des femmes, si on ne parle pas du mouvement des sages-femmes ? En effet, les revendications des sages-femmes ne sont pas seulement salariales, mais elles concernent la bientraitance, l’accompagnement et les soins de qualité, pour les femmes, les couples et les enfants, des sujets qui semblent pourtant d’actualité (cf endométriose, mortalité maternelle, et rapport des 1000 premiers jours…). Bref, peut-être est-il temps pour moi d’aller chercher l’info sur d’autres ondes que les vôtres. Si votre couverture du mouvement des sages-femmes est le reflet de la façon dont vous nous informez, alors l’information sur France Inter n’est plus substantielle… »
Grève des sages-femmes, santé des femmes
Monsieur le Ministre,
Les sages-femmes sont en grève depuis septembre. Mais elles sont mécontentes depuis des années, en témoignent les nombreuses grèves. Les effectifs en maternité sont très insuffisants, les femmes, les couples et les enfants sont maltraités, les chiffres par rapport aux autres pays développés sont mauvais, le statut de la sage-femme à l’hôpital est inadapté, les sages-femmes et les étudiants sont en grande souffrance, nombreux sont en burn-out, en arrêt, les hôpitaux peinent à recruter, la formation nécessite une 6e année, les sages-femmes libérales sont les professionnels de santé les moins bien payés… Pourquoi ne faites-vous rien ? Nous ne demandons pas 100 € de plus par mois ou à nous investir dans l’endométriose, ce que nous faisons déjà depuis longtemps. Nous demandons à être bien traités et bien traitant avec les citoyens dont nous avons la charge. La France peut mettre des moyens sur des chantiers prioritaires. Quand la santé des femmes et des futurs citoyens sera une priorité pour la France ?
Je suis extrêmement déçue des sujets traités dans votre entretien avec Mr Olivier Véran ce matin. Je n’ai pas entendu un mot sur les sages-femmes, qui sont tous et toutes en grève depuis vendredi (et se battent depuis des années déjà !), et organisent une manifestation à Paris le 7 octobre. Pourtant, c’est un sujet très important de santé publique. Il serait temps que les médias leur donnent la visibilité qu’elles méritent, elles qui n’ont aucun autre moyen de se faire entendre… Vous abordez le sujet de la santé mentale… La leur et celle des patientes est gravement en danger. Si la naissance était au cœur des préoccupations, il n’y aurait pas besoin de revoir les femmes à 5 semaines du post-partum pour dépister des dépressions… Mettez des moyens humains et matériels dans les hôpitaux, reconnaissez à leur juste valeur les responsabilités et compétences médicales de ce corps de métier (et les autres acteurs de la santé bien sûr). Aménagez un véritable congé parental (mère ET père), penchez-vous sur la question de l’accouchement à domicile sécurisé (cf les pays de l’Europe du Nord) … Vous économiserez de l’argent et des moyens pour rattraper des gens au bord du suicide. En espérant que la voix des sages-femmes puisse être relayée avec bienveillance et respect dans le futur.
Comment M.Véran se justifie sur la non-considération des sages-femmes ? Métier qui je le rappelle est non pas paramédical mais médical ! Les responsabilités et le travail est conséquent et l’ignorance et presque le mépris de cette fonction est indigne d’un ministre de la Santé. Femmes et bébés sont ignorés.
Monsieur, les sages-femmes de France, tous exercices confondus, sont en grève depuis bientôt une semaine. Oubliées éternelles des politiques de santé publique, elles avaient l’espoir de voir enfin leur statut évoluer pour une reconnaissance du caractère médical de leur profession. Malheureusement, vous avez littéralement balayé les propositions d’un récent rapport de l’IGAS qui laissait entrevoir des pistes pour soutenir cette profession en crise. Vous avez de fait provoquer leur unanime et légitime colère. Alors qu’elles ont le soutien d’une très grande partie des gynécologues obstétriciens avec qui elles travaillent main dans la main au quotidien, envisagez-vous de revenir sur vos propos et faudra-t’il attendre qu’elles défilent dans la rue le 7 octobre ?
Et pas un mot sur les sages-femmes et les maternités en souffrance !
S’il vous plaît, parlez des sages-femmes.
Merci pour la qualité de vos émissions, je les écoute en allant en garde le soir. Grosse déception toutefois hier sur votre émission sur la contraception, un gros oubli : les sages-femmes… Il faut savoir qu’actuellement la sage-femme est une profession médicale, principal acteur de la santé des femmes, elles sont au premier plan concernant le suivi gynécologique des femmes, de l’adolescence à la ménopause. Dommage qu’il n’y ait eu aucun mot sur ces professionnels en mal de reconnaissance, de plus en plus nombreuses en ville, à remplacer les gynécologues et à prescrire la contraception. Elles sont justement depuis le 25 septembre en grève pour qu’on arrête de les oublier, qu’on les reconnaisse à leur juste valeur : non être sage-femme n’est pas le plus beau métier du monde, non la sage-femme ne fait pas que des accouchements. Au fil du temps on ajoute à cette profession médicale de nombreuses compétences (notamment la pose de stérilets, d’implants contraceptifs,), mais personne ne le sait… L’oubli dans votre émission d’hier est le reflet de leur quotidien : les sages-femmes sont transparentes, oubliées (comme au Segur de la santé)…
Lors de l’émission du 28/09 du « Téléphone Sonne » consacrée à la contraception et à l’IVG, pas une seule fois en une heure n’a été évoquée la profession de sage-femme, et c’est quand même bien dommage, car les sages- femmes sont aujourd’hui des praticien.nes de premiers recours concernant la santé génésique des femmes, la prescription de la contraception et la réalisation d’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. Aujourd’hui, et ce, depuis plusieurs mois, les sages-femmes sont en grèves afin d’obtenir une reconnaissance statutaire et salariale à la hauteur de leurs responsabilités et la possibilité humaine et matérielle de pratiquer leur activité dans des conditions décentes. Mais malheureusement, parce que les sages-femmes sont peu nombreuses, parce qu’elles sont soumises à un devoir de continuité des soins pendant leurs grèves et parce qu’elles sont victimes d’un patriarcat médical qui les infantilise et rabaisse perpétuellement, elles sont ignorées dans leurs revendications comme elles ont pu l’être pendant le Ségur de la santé et comme elles le sont généralement à chaque fois qu’une réforme autour de la santé des femmes est engagée. Alors s’il vous plaît, quand une émission d’une heure est consacrée à la contraception, parlez ne serait-ce qu’une fois des sages femmes qui tous les jours, s’en préoccupent et la prescrivent à leurs patientes. Et pourquoi pas même, consacrez une émission aux sages-femmes qui ont bien besoin de visibilité dans leur mouvement de grève ! Merci d’avance pour l’intérêt que vous accorderez à mon message. Un auditeur, mais néanmoins sage-femme (non, on ne dit pas sage homme).
Comme toujours, j’écoute avec beaucoup d’attention et d’intérêt un grand nombre d’émissions sur France Inter, tant les thématiques et les échanges sont pertinents. En rentrant du travail, j’ai donc écouté Le Téléphone Sonne consacré à la contraception du 28 septembre. J’ai effectivement retenu, comme le disait à juste titre, la présidente de l’ANSM, un défaut d’informations délivrées aux patientes et la problématique de la relation patiente/ professionnel.le de santé parfois inégalitaire, voire paternaliste.
J’ai l’énorme regret de constater – bien que cette omission soit finalement très symptomatique de la réalité – que les SAGES-FEMMES, ces professionnelles de santé qui accompagnent les FEMMES de leur PUBERTE à la POST MENOPAUSE, avec l’objectif premier le DEPISTAGE et la PREVENTION, soient encore une fois, les grandes oubliées d’un sujet aussi important que la contraception – prévention d’une grossesse non désirée – qu’elles EXPLIQUENT, PRESCRIVENT, et METTENT en PLACE, en accord avec la patiente.
Depuis 2009, les sages-femmes assurent le suivi gynécologique des femmes en bonne santé, dépistent les cancers (réalisation de la palpation mammaire + Frottis cervico-vaginaux), prescrivent la contraception, quel qu’elle soit, posent et enlèvent implant et DIU (stérilet), sans parler évidemment de leur rôle autour de la grossesse et de l’IVG.
Au-delà de leurs compétences multiples, au plus près des préoccupations des femmes, les sages-femmes sont reconnues comme étant à l’écoute des besoins des femmes, sans les juger, dans une relation égalitaire, humaine, de confiance et de respect mutuel.
Paru symboliquement le 5 mai dernier, un rapport résultant d’un travail du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), mené avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et 33 autres organisations montre que, en prenant en charge la « santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale et adolescente » (SSRMNA), les sages-femmes pourraient sauver près de 4,3 millions de vies par an d’ici à l’année 2035.
La grève des sages-femmes prévue à Paris et dans toute la France le jeudi 7 octobre 2021 ne dit pas autre chose: marre de cette absence de visibilité et de reconnaissance sociale et financière, alors que TOUTES les femmes ont besoin d’une sage-femme à un moment dans leur vie, pour une meilleure santé. La sage-femme DOIT être la professionnelle de PREMIER RECOURS pour toutes les femmes.
Telle que je perçois la « philosophie » de France Inter, je ne peux que m’étonner que les sages-femmes ne soient pas plus citées : dès qu’on parle de prévention, de dépistage, de santé génésique des femmes, des adolescent.e.s, des violences faites aux femmes, de la vaccination, de l’allaitement, de sexualité, de périnée, de maternité, de médecine… On parle des sages-femmes… Il faut que ça se sache !
Et les médias restent à mon sens, le meilleur relai de l’information.
En vous remerciant de l’intérêt porté à mon courriel,
Sage-femme, je suis extrêmement déçue de l’émission de ce soir le 28/09/2021.
En effet, les invités et l’animatrice dénoncent une désinformation des femmes. Malheureusement, il semblerait qu’elles pratiquent elles-mêmes cette désinformation : en effet, à aucun moment, il n’a pas été expliqué et encouragé de consulter sa sage-femme de famille pour discuter, réfléchir, décider et obtenir sa contraception désirée. Une femme en bonne santé peut faire son suivi gynécologique et sa contraception avec sa sage-femme. Cette professionnelle de santé, médicale et non para-médicale, pourra lui prescrire un bilan sanguin, écho, IRM, lui faire le frottis, lui poser le stérilet, lui poser le premier anneau, etc …Ainsi que tout examen complémentaire nécessaire à la prise en charge de la patiente. Les sages-femmes libérales mais aussi certaines hospitalières et territoriales pratiquent tous les jours les consultations médicales de grossesse ou de gynécologie. Elles pratiquent également les échographies en tant que libérales ou salariées.
Bref, une fois de plus, le journalisme n’est plus de qualité. Sur les sujets de santé, votre radio, que pourtant j’apprécie, a un mauvais niveau.
Il est temps d’améliorer la qualité des interventions et du traitement des sujets de santé notamment ceux en rapport avec la santé des femmes.
Je vous remercie de rectifier votre discours et de faire passer largement ce message qu’une SF est tout à fait compétente pour gérer les consultations gynécologiques. Ainsi, les femmes auront bcp moins de délai d’attente qui parfois sont vertigineux (plus de 4 mois à Montpellier), plus de temps de consultation, plus de considération que si elles consultent certains gynécologues paternalistes pratiquant des actes hors nomenclature à des prix faramineux. Les médecins généralistes traitants étant rarement compétents ou ouverts à orienté les femmes vers une sage-femme.
Réagissez, informez-vous, et défendez encore mieux la santé et les droits des femmes à être correctement informées et soignées.
Il serait peut-être intéressant pour un accès à toutes et tous à la contraception dire que les sages-femmes aussi sont très présentes sur ce terrain aux côtés des gynécologues pour les patientes en bonne santé et informent, prescrivent posent notamment des stérilets…
Je suis sage-femme et j’aurai souhaité que notre corps soit mentionné dans votre émission.
En effet les sages-femmes libérales sont formées pour le suivi de grossesse, mais aussi à la contraception, les frottis et le suivi gynécologique en général. Elles sont en première ligne pour prendre en charge la santé de la femme! Merci de ne pas nous oublier!
Je suis très étonnée et déçue qu’on ne parle pas des sages-femmes dans votre émission !
N’oubliez pas les sages-femmes elles sont formées en gynécologie, prennent le temps d’écoute nécessaire à chacune et sont en général rapidement disponible pour un rdv.
Il serait peut-être intéressant pour un accès à toutes et tous à la contraception dire que les sages-femmes aussi sont très présentes sur ce terrain aux côtés des gynécologues pour les patientes en bonne santé et informent, prescrivent posent notamment des stérilets…
Les reportages et articles sur nos antennes :
- Sur France Info
- Grève des sages-femmes : « Laissez-nous prendre en charge les femmes comme il se doit ! », plaide un syndicat : Publié le 26/09/2021
- Hausse du salaire des sages-femmes : l’association ANESF n’est « absolument pas satisfaite » et réclame le statut de praticien hospitalier : Publié le 16/09/2021
- « L’été pourrait être dramatique » : l’Ordre des sages-femmes alerte sur un manque de personnels dans les maternités : Publié le 08/07/2021 par Mathilde Ansquer
- Les sages-femmes dénoncent « l’invisibilité » de leur profession et regrettent d’avoir « été les grandes ignorées du Ségur de la santé » : Publié le 18/07/2020
- Sur France Inter
- Les maternités s’inquiètent d’une pénurie de sages-femmes cet été par Alice Kachaner publié le 12 juillet 2021
- Sur France Culture
- Professionnels de santé : crise des vocations ? Avec Frédéric Pierru et Mathilde Renker : LE 21/07/2021 par Chloë Cambreling
« On est lessivé », témoignage d’une sage-femme en grève en Alsace Dimanche 26 septembre 2021 à 8:04 – Par Julien Penot, France Bleu Alsace, France Bleu Elsass, France Bleu
Sages-femmes en grève : « il y a urgence, nous sommes aujourd’hui en code noir » Vendredi 24 septembre 2021 à 4:22 – Par Coline Mollard, France Bleu Pays de Savoie, France Bleu
Forte mobilisation des sages-femmes ce week-end pour demander plus de reconnaissance et de moyens Dimanche 26 septembre 2021 à 17:15 – Par Noémie Lair, France Bleu
A la maternité de Lens, des sages-femmes en grève réquisitionnées « un geste fort et inédit » Samedi 25 septembre 2021 à 21:05 – Par Emmanuel Bouin, France Bleu Nord
Des sages-femmes en grève dans l’Hérault Dimanche 26 septembre 2021 à 15:25 – Par Clara Guichon, France Bleu Hérault