1. Le philosophe Jean-Claude Michéa invité des Matins de France Culture
  2. Le débat de 7-10 de France Inter sur l’école, entre Najat Vallaud-Belkacem et Natacha Polony
  3. « En toute subjectivité » sur France Inter : le billet de Dominique Reynié
  4. Publicité en contradiction avec la protection de l’environnement
  5. Rides : avec ou sans ?
  6. La chanson de Gérémy Crédeville « Palpe toi » dans « La Bande originale »
  7. Very Good Trip sur France Inter
  8. Les coups de cœur des auditeurs
  9. La langue française

Jean-Claude Michéa sur France Culture 

Le philosophe Jean-Claude Michéa était l’invité, hier matin, des Matins sur France Culture. Comme l’explique la chaîne, l’essayiste a décidé de s’installer dans un village des Landes pour fuir la ville et prendre ses distances avec un monde urbain qu’il estime aujourd’hui trop déconnecté. Il met son expérience de la ruralité au service d’une réflexion sur le système capitaliste moderne.  

Ses propos, au micro de Guillaume Erner, ont suscité un flot de critiques et des réactions particulièrement vives. Dans leurs messages, les auditeurs ont exprimé des points de vue sévères à l’égard de Jean-Claude Michéa qu’ils qualifient de « philosophe réactionnaire ». Ils estiment que sa vision des jeunes ruraux est stéréotypée et inexacte, tout comme ses commentaires sur les écologistes et les chasseurs, l’identité de paysan ne se limitant pas à celle de chasseur. Ils s’étonnent de ce manque de subtilité dans ses analyses et de sa tendance à opposer de manière tranchée des groupes de personnes. Cette vision binaire du monde et sa propension à enchaîner les poncifs conservateurs, a provoqué l’exaspération de certains auditeurs qui n’ont pas manqué de souligner, ironiquement, le paradoxe du philosophe critiquant les « néo-ruraux » tout en adoptant lui-même un mode de vie rural, notamment sa découverte de la corrida dans les Landes ou la chasse à la palombe. 

Enfin, des auditeurs ont estimé que les propos de Jean-Claude Michéa, sur le wokisme et le « libéralisme culturel » étaient discutables. Ils ont jugé son exemple concernant les personnes LGBT « grotesque » et ont souligné qu’un philosophe devrait avoir une compréhension plus fine des sujets dont il parle. 

Il est important de rappeler que France Culture est une chaine dédiée à la diversité des idées et des opinions, et les invités, y compris les philosophes comme Jean-Claude Michéa, sont choisis pour leur capacité à susciter la réflexion et le débat. Cela dit, il est également essentiel de reconnaître que la diversité des opinions est un élément fondamental de tout débat intellectuel. Les auditeurs ont le droit d’exprimer leurs désaccords et leurs critiques, même sévères, cela fait partie intégrante du processus de réflexion et d’exploration des idées. 

Le débat entre Najat Vallaud-Belkacem et Natacha Polony sur France Inter 

Des auditeurs de France Inter ont exprimé diverses critiques à la suite du débat sur l’école républicaine entre Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation nationale, et Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, le 2 octobre dernier. Ils qualifient le débat de confus, marqué par des interruptions fréquentes et des interventions simultanées des invités. Certains ont estimé que les deux participantes étaient pétries de certitudes et cherchaient à imposer leurs points de vue. Des auditeurs regrettent leur manque d’humilité dans la discussion et l’incapacité à respecter l’opinion de leur interlocutrice. 

Le débat a également suscité des critiques en raison de sa redondance. Certains auditeurs ont remis en question la pertinence de réinviter les mêmes personnalités pour discuter du même sujet quelques jours après un débat similaire. 

« En toute subjectivité » de Dominique Reynié 

De nombreux auditeurs ont réagi au billet de Dominique Reynié dans sa chronique « En toute subjectivité” consacrée au Pacte vert européen, mardi 3 octobre, sur France Inter. Ils ont jugé ce discours « climatosceptique » et « choquant » estimant qu’il minimisait l’impact des émissions de CO2 de l’Union européenne. Certains s’interrogent sur la pertinence de diffuser de tels discours sur le service public considérant que ce type de propos climatosceptique devrait être analysé comme tel plutôt que d’être présenté de manière ambiguë. Ils s’interrogent sur ce choix éditorial de France Inter et martèlent l’importance de traiter sérieusement les enjeux climatiques. 

Rappelons que la chronique « En toute subjectivité » a été instaurée afin de permettre à des personnalités de donner leur point de vue sur les grands enjeux majeurs du moment tels que les inégalités, les problématiques liées à la crise climatique, la souveraineté nationale, le féminisme, etc. Leur contribution à cet espace de réflexion s’inscrit dans une démarche visant à alimenter le débat d’idées, sans prétention à l’exhaustivité des positions sur un sujet ou à la neutralité. Quant à la question cruciale de la protection de la planète, elle reste présente dans la programmation quotidienne, notamment avec l’émission « La Terre au Carré », et elle se décline dans l’ensemble des sessions d’information de France Inter. 

Publicités en contradiction avec la ligne éditoriale de France inter 

La diffusion de publicités sur des séjours contribuant à la destruction de la biodiversité, telles que les croisières, continue à être dénoncée par des auditeurs. Ils appellent à un changement dans le choix des publicités pour mieux refléter les valeurs environnementales de Radio France. 

D’autre part, des auditeurs ont fait part de leur agacement au sujet de la diffusion d’une publicité pour une crème anti-rides immédiatement après le « Téléphone sonne » du mardi 3 octobre consacré à l’acceptation du vieillissement des femmes. Ils ont trouvé cette annonce déplacée et inélégante et souhaiteraient que les choix des horaires des publicités se fassent en cohérence avec le thème des émissions qui précèdent ou qui suivent. 

« Palpe toi »  

Des auditeurs ont été choqués par une chanson de Gérémy Crédeville sur la palpation du sein dans « La bande originale », trouvant que cela manquait de respect envers les femmes concernées par la prévention du cancer du sein. Certains ont estimé que l’humour était malvenu dans ce contexte et que les paroles étaient déplacées. Nous comprenons que les quelques rires en studio aient pu être perçus comme des réactions inappropriées car le cancer du sein n’est pas un sujet qui prête à la légèreté. 

Il est légitime que des auditrices aient ressenti une certaine crispation à l’écoute de cette chanson qui traite d’une réalité médicale grave cependant, l’intention de l’humoriste était d’évoquer le sujet en mettant l’accent sur la sensibilisation, la prévention et le soutien aux personnes touchées avec ses mots volontairement excessifs et la description hyperbolique de situations. 

Coup de cœur pour « Very Good Trip »  

Les auditeurs ne tarissent pas d’éloges pour l’émission « Very Good Trip » animée par Michka sur France Inter. Ils remercient chaleureusement le producteur de mettre en lumière des artistes plus ou moins connus et de partager des anecdotes qui leur font découvrir de véritables trésors musicaux. Ils saluent la qualité de la réalisation de l’émission et considèrent « Very Good Trip » comme « une source de bonheur musical irremplaçable » ! 

Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France