Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Thomas Snegaroff avec Carine Bécard (France Inter), Nathalie Saint-Cricq (France TV), Françoise Fressoz (Le Monde) et Alexandra Bensaid (France Inter).
Émission Politique : Laurent Berger évoque la difficulté d’un jeune noir à trouver du travail. Quelques secondes plus tard une journaliste intervient : « puisque vous m’amenez vous-même sur le terrain de l’émigration ». Berger : je parlais de discrimination, pas d’émigration. » Bonheur de voir la réactivité d’un invité. Tristesse à propos d’une journaliste qui pense qu’un noir est forcément un immigré. On n’est pas rendus !
J’ai été choqué d’entendre la journaliste faire sa transition vers la sempiternelle question de l’immigration en utilisant le fait que M. Berger abordait la question de la discrimination à l’accès au travail en évoquant la situation d’un jeune « noir ». Savez-vous qu’on peut en France être « noir » et être français depuis 10 générations au moins ? C’est ainsi qu’on entretient les raccourcis et qu’on alimente les réflexes xénophobes.
Heureusement M. Berger a réagi et noté cet amalgame nauséabond issu du racisme implicite, en faisant remarquer qu’il lui parlait de discrimination et non d’immigration. Pas d’excuse de la journaliste évidemment, la contribution des journalistes à l’ambiance délétère actuelle et à la banalisation du racisme transparent même sur vos ondes. C’est dommage mais ça se comprend, car on fait de moins en moins « attention ».
Prenant en cours l’émission de France Inter, « Questions politiques » de ce dimanche 10 octobre, j’ai eu la stupéfaction d’entendre la journaliste qui interrogeait alors Laurent Berger confondre sciemment couleur de peau et nationalité. En effet, lorsque Laurent Berger évoque les difficultés d’un jeune noir à trouver un maître d’apprentissage et énonce le terme de discrimination, son interlocutrice réagit, « c’est une exception, cette discrimination ? » puis « vous m’emmenez sur l’immigration de vous-même ». Laurent Berger lui indiquant qu’il parle de discrimination et non d’immigration, la journaliste insiste « vous parlez « origine » », « on ne va peut-être pas se cacher ». Ces propos d’une professionnelle sur votre antenne, sans que l’animateur de l’émission intervienne sont de mon point de vue sources de confusion et extrêmement graves. Aussi, je me permets de rappeler le rapport du défenseur des droits de juin 2000 Discriminations et origines : l’urgence d’agir | Défenseur des Droits (defenseurdesdroits.fr) qui documente ces discriminations liées à l’origine et à la couleur de peau « affectant la vie quotidienne et les parcours de millions d’individus ». Et j’invite la journaliste à assister à l’une des nombreuses interventions éducatives du MRAP auprès de jeunes, en collège ou dans d’autres cadres. Entre autres approches, elles visent à éclairer les termes « origine » et « nationalité », et à faire comprendre qu’une personne née de parents immigrés ne l’est pas elle-même. Vous pouvez me contacter à cette fin.
Très surpris de la réflexion de la journaliste quant à sa remarque déplacée, inadaptée au sujet de l’immigration alors que M. Berger évoquait la difficulté d’un jeune homme de couleur à trouver un employeur. Merci à vous M. Berger d’avoir rebondi à cette remarque !!
Comment en 2021, peut-on encore confondre discrimination et immigration ?
M. Berger, vous parlez d’un jeune discriminé au vu de sa couleur de peau et vous lui répondez vous m’emmenez sur le terrain de l’immigration… De « vous-même ». Non seulement, vous interprétez et déformez totalement son propos, ce qu’il vous dira juste après, mais vous assimilez la couleur de peau à immigration ! Alors en 2021, quand on est noir ou basané, on est migrant ou enfant de migrant ! Mais dans quelle planète vivez-vous ? La radio publique mérite mieux pour traiter de questions aussi sérieuses et clivantes que des journalistes formatés à la punchline.
Du reste, votre plateau a donné le sentiment tout au long des questions de chômage d’être assez indifférent à la question des emplois précaires, signe d’un embourgeoisement intellectuel qui pose la question de la diversification des interviewers…
Je tiens à remercier M. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, pour ses propos lors de l’interview sur France Inter du dimanche 10 octobre.
Dans le discours ambiant et la soupe médiatique que l’on nous sert chaque jour à longueur de média, vous nous parlez de la vraie vie. De ces gens qui luttent quotidiennement pour faire vivre leur famille, ceux que l’on n’entend jamais, chômeurs, travailleurs précaires, femmes seules, « premiers de corvée ».
Loin des discours creux de certains politiciens, ou du remugle nauséabond d’un Éric Zemmour.
Vous dénoncez les inégalités criantes de notre société soumise à un libéralisme économique de plus en plus injuste.
Mais vous mettez en avant, aussi, toutes les belles actions menées à travers le pays pour améliorer les choses, les gens qui œuvrent à faire évoluer la société par leurs actes, certes restés dans l’ombre, mais Ô combien indispensables pour maintenir une cohésion sociale. Merci M. Berger pour cette belle analyse, et votre action avec votre organisation pour changer les choses « au ras du sol ».
Je pense que nos hommes politiques et syndicalistes, devraient descendre de leur tour d’ivoire. Je suis « patron » d’une petite PME d’une dizaine de salariés, nous n’arrivons plus à recruter.
Nous cherchons des techniciens, commerciaux, responsables SAV.
Nous payons correctement nos collaborateurs, malgré cela, nous ne trouvons personne.
Comment expliquer à un salarié/artisan la nécessité de travailler plus longtemps alors que 6 millions de chômeurs refusent de se lever le matin ? C’est lamentable.
Une semaine après M. Bellamy, c’est au tour du dirigeant de la CFDT M. Berger d’être l’invité de l’émission « Questions politique ». Et de nouveau, la férule de votre journaliste s’avère maîtrisée, et restant dans un rôle de journaliste, ce qui est trop rare sur France Inter. Un dernier effort pour supprimer l’horrible expression « hashtag questions pol », « mot-clé » ou « mot-dièse » devraient être indiscutables sur le service public de la radio française.
M. Laurent Berger, merci. Ravie d’entendre une personne qui met l’humain au premier plan sans se soumettre au diktat d’un parti politique. Je vous fais part de mon point de vue sur la réforme des retraites.
Choix de vie. Retraites.
Ce n’est pas parce que la durée de vie s’allonge qu’il faut prolonger le temps du travail obligé. L’esclavagisme économique appliqué à l’être humain et à certains animaux est contraire au Droit à une vie respectable et heureuse. Le temps de retraite est un temps de travail choisi où chacun est son propre donneur d’ordre d’activités personnelles ou collectives.
Il serait bien de pouvoir organiser son parcours de vie en fonction de sa famille ou de données personnelles. La date de départ en retraite devrait donc être libre, la pension versée étant fonction du montant des cotisations. Maintenir au travail un salarié qui tombe souvent malade coûte cher à la Sécurité Sociale et c’est un abus de pouvoir. Priorité à une jeunesse active, encadrée et bien formée.
Ne parlons plus d’âges de départ, mais d’années de cotisations. 42 par exemple. Pour ceux qui ont commencé leur vie active dans l’apprentissage d’un métier manuel à 16 ans, cela donne un départ à 58 ans ce qui est bien au regard de la pénibilité, à 18 ans, cela donne 60 ans. Posons la possibilité de transitions douces pour les plus âgés.
Parallèlement, épargnons-nous des complications et des frais en traitant la pénibilité via le médecin généraliste qui, dès le premier problème, va signaler à la médecine du travail le salarié et son entreprise. La pénibilité, c’est du cas par cas obligeant à des aménagements de carrière et du plan retraite. Ne confondons pas avec les règles humanitaires dans les entreprises qui relèvent du Code du travail.
Solidarité intergénérationnelle. Il serait normal que les citoyens ayant bénéficié d’une retraite confortable puissent prêter des fonds à la Caisse de Retraites du régime général sur un livret spécial garanti par la Caisse des Dépôts et Consignations.
Bravo monsieur Berger, continuez, vous êtes dans le vrai… Les hauts fonctionnaires, philosophes, journalistes et autres peuvent travailler jusqu’à 75, 80 ans et plus… Le boulot, le manque d’argent ne les ont pas usés physiquement. Merci à vous, monsieur.