Lors du journal de 13 h de France Inter, la controverse à Yannick Jadot et son programme antinucléaire a été portée par un représentant de Négawatt qui n’a pas du tout porté la contradiction à Monsieur Jadot, mais tout au contraire n’a fait qu’abonder dans son sens en osant dire que le nucléaire était à prohiber sans aucune autre forme de procès. Pourquoi ne pas plutôt avoir demandé à un pro-nucléaire d’apporter un autre regard sur le nucléaire par exemple des scientifiques ?
Dans le journal de 13 h00 du 15 novembre vous présentez un sujet comparant le coût du nucléaire par rapport à celui des renouvelables. Pour ce faire, vous avez fait intervenir un expert, Yves Marignac de l’association Négawatt. Or, Négawatt s’affiche explicitement contre le nucléaire et pour un 100 % renouvelables. Les membres de cette association sont pour l’essentiel actifs dans des associations ou groupes de pression agissant pour le développement des renouvelables et la sortie du nucléaire. On ne peut donc pas considérer que les experts de Négawatt puissent seuls apporter une réponse objective à la question posée sur la compétitivité respective de deux sources d’énergie. Je m’étonne donc de l’absence de contradiction. Le rôle d’une radio de service public, n’est-elle pas d’apporter une information objective ou alternativement des éléments contradictoires pour que chacun de vos auditeurs puisse se forger une opinion. Merci de votre attention et réponse.
La question portait sur l’assertion de Yannick Jadot selon laquelle le nucléaire était plus cher que les renouvelables. Ce qui m’a surpris, c’est qu’au lieu d’arbitrer cette question sous l’angle vrai/faux en faisant intervenir des experts ou des politiques de deux bords, l’expert était Négawatt, une association qui milite contre le nucléaire. Ce qui est d’ailleurs tout à fait honorable. Jancovici qui passe souvent sur vos antennes explique le mauvais traitement des questions énergétiques dans les médias par le fait que les journalistes ont une culture littéraire et ne sont pas très à l’aise avec les questions énergétiques et leurs mesures. Ils se réfugient donc auprès des politiques. Mais par ailleurs votre journaliste avait très bien préparé des questions plus pertinentes que les réponses du représentant de négawatts qui vers la fin de l’interview étaient incompréhensibles, ce qui ne milite pas en faveur de leur sérieux. Les journalistes sont les biens les plus précieux de la démocratie et il faut les soutenir plutôt que les blâmer. Dans cette idée je vous conseille la BD de Jancovici -Blain, « un monde sans fin » édité chez Dargaud. Vous y trouverez sous une forme gouleyante et ludique tout ce qu’il faut savoir sur la question de l’énergie et acquérir un statut d’expert qui impressionnera vos collègues.
La question à propos du nucléaire n’est pas qui est le moins cher, mais comment pourra-t-on écouter France Inter en 2035 les jours où il n’y aura ni vent ni soleil. La réponse est : en podcast les jours de mistral.
Lors de son interview par Nicolas Demorand et Léa Salamé, M. Jadot a indiqué que les ENR étaient moins onéreux que le nucléaire ce qui n’est pas avéré. Le jour même au 13 h un membre de négawatt est venu confirmer les dires de M. Jadot et pour cause !!!! C’est une association antinucléaire et c’est auprès d’eux que M. Jadot prend ses sources ! Pour info, un rapport de la Cour des comptes (des gens sérieux tout de même) de 2017 indique que les subventions allouées au solaire du début de la mise en place des panneaux photovoltaïques à fin 2016 ont totalisé un montant de 121 milliards d’euros pour produire 3% d’électricité. Sans commentaire.
Il était stupéfiant d’entendre que le journal de 13 h invite pour faire du « fact-checking » d’une déclaration de Yannick Jadot sur le coût inférieur des énergies dîtes « renouvelables » par rapport au nucléaire, un représentant de l’association Négawatt qui est ouvertement favorable au dit renouvelable. C’est comme si on invitait par exemple un producteur de sucre pour parler des méfaits liés à sa consommation. Comment peut-on laisser dire qu’un pays pourrait reposer à 100 % sur des sources d’énergie intermittentes alors que l’on ne sait même pas comment et à quel coût l’électricité pourrait être stockée pour tenter d’assurer une continuité d’approvisionnement qui est une donnée indispensable ne serait-ce que pour avoir une économie qui fonctionne.
Il y a de nombreux vrais experts plus objectifs dans le domaine de l’énergie.
Je viens d’écouter votre émission dans la partie concernant les énergies électriques, renouvelables ou nucléaire.
La présentation que vous en avez faite, en n’invitant que des personnes ou associations anti-nucléaires, Yannick Jadot et, comme « expert » indépendant, Négawatt a été, en conséquence, assez hors-sol.
Juste le dernier détail sur les coûts comparés des deux filières, Négawatt compare le coût du nucléaire, pilotable, au coût de l’éolien, non pilotable. Alors qu’il faut ajouter aux éoliennes des centrales à gaz pour les jours sans vent (au mini 60 % du temps), et qu’il convient de regarder le coût global. De plus, pour le prix du nucléaire, il prend le coût, faramineux, de la centrale de Flamanville, et non le prix industriel d’une centrale dans une série de 6, 8, 30 ou 40.
Ce lundi, au journal de 13 h, votre journaliste annonce qu’il recevra un « expert nucléaire » pour parler de l’intervention de monsieur Jadot le matin même sur cette antenne. Étant très intéressé, j’attendais avec impatience… L’expert en question était monsieur Marignac. Je connais cette personne, farouche opposante à l’énergie nucléaire (c’est son droit.). Par contre, je n’ai aucune connaissance de son expertise. Sauf omission, cette personne n’a jamais travaillé dans le secteur nucléaire, ni au CEA, ni à EDF, ni à Orano, ni à l’ASN… Quelle formation à monsieur Marignac pour que vous le présentiez comme un « expert du nucléaire » ? Est-il éthique d’inviter un opposant au nucléaire pour commenter les propos d’un autre opposant ?
Auditeur régulier du journal de 13 heures sur France Inter, j’ai remarqué que, de façon majoritaire, il est donné la parole à des personnes plutôt opposées à la politique du gouvernement. Pourquoi pas : il est bon que tous aient accès aux diverses facettes des problèmes traités. Mais aujourd’hui, la situation était différente : France Inter avait déjà donné la parole le matin à Yannick Jadot, écologiste très opposé au nucléaire et, pour « vérifier » ou « confirmer » (je ne me souviens plus du terme exact de votre journaliste.), le journal de 13 h a donné la parole à un représentant de l’association Négawatt, encore plus antinucléaire s’il en est. Le traitement de l’information sur ce sujet a donc été très biaisé et très partisan, ce qui est absolument anormal de la part du service public. Ce n’est malheureusement pas la première fois sur ce sujet, régulièrement traité de façon partisane par les médias (dont France Inter) alors que les auditeurs, souvent perplexes à cause de la complexité des questions techniques invoquées, attendraient plutôt des explications pédagogiques les aidant à se forger leur opinion.
Les émissions d’information de France Inter nous ont fait entendre ce jour Y.Jadot dans le 7/9 et Y.Marignac de Négawatt dans le 13/14. Dans les deux cas, il a été dit que le nucléaire était nettement plus cher que l’éolien ou le solaire. Cette information tronquée aurait dû être contrée par les journalistes présents. Car, RTE le précise bien, les coûts complets de gestion de l’intermittence sont tels que le nucléaire demeure nettement moins cher même au prix de l’EPR de Flamanville (dixit RTE). Cette mise au point aurait clairement été faite si vous invitiez de vrais experts et non pas des militants. Pourquoi donnez-vous si souvent la parole à Négawatt et pas à Sauvons le Climat ? Ce déséquilibre est anormal de la part d’une station comme la vôtre. Ou alors donnez plus souvent la parole à de vrais experts, non-partisans, comme JM. Jancovici. Merci.
Auditeur quotidien de France Inter, j’ai hier matin 15/11, écouté la prestation de Yannick Jadot racontant ce qu’il voulait, c’est la liberté d’expression, en particulier que l’électricité renouvelable est moins chère que l’électricité nucléaire. À 13 heures, c’était le tour du double de Jadot, l’envoyé de « Négawatt », association anti- industrie électronucléaire, qui devrait relever de la MIVILUDE.
Rien d’anormal à leur expression, c’est leur rôle, c’est le gagne-pain des actionnaires des industries vertes.
Mais « France Inter » pourrait à minima relever et leur opposer, par ex, que dans les appels d’offres d’éolien marin, le MW de la multinationale Iberdrola est à 155 euros (le plus cher au monde) pour le parc de Saint Brieuc, quand que le MW EDF (même éolien marin) est à 44 euros pour le parc de Dunkerque (1).
Dans le domaine du solaire photo voltaïque, EDF (donc ses usagers) est obligé d’acheter aussi et de payer le MW entre 95,2 et 171,9 euros selon la taille du parc (2). Or au début de cette année EDF a emporté l’appel d’offres de 12 centrales solaires au prix moyen de 57,4 euros le MW. France Inter pourrait aussi demander à la direction d’EDF le coût moyen de production du MW. Les taxes, leur empilement, en particulier la CSPE(3) sur laquelle s’applique la TVA à 20 % (taxe sur une taxe) amplifient la précarité énergétique qui frappe des millions de familles pauvres au bénéfice exclusif des lobby verts. Le rapport parlementaire préparant le budget (de l’État) 2021, page 88 indiquait que pour les 20 % des ménages les plus pauvres la fiscalité énergétique était trois fois plus élevée que pour les 20 % des plus aisés. Au total, pour 2021, la prévision de CSPE s’élève à 9,135 milliards d’euros, soit 10,962 milliards avec la TVA.
« France inter » s’honorerait de prendre le temps d’examiner ces chiffres et de les utiliser face aux contrevérités des porte-parole » verts ». Avec mes meilleures salutations :
1) le gouvernement avait pris soin de dissimuler ces chiffres, c’est la Commission européenne qui les a révélés le 19 août 2019.
2) des contrats photo voltaïques de maison individuelle datant d’avant 2010 obligent EDF à « racheter » l’électricité à plus de 500 euros le MW
3) CSPE Contribution au Service Public de l’Électricité, sa vocation d’origine était de financer la précarité énergétique.
L’équilibre entre les différents courants de pensées politiques, économiques, anime la rédaction de France Inter et la recherche du pluralisme est le principe qui dicte l’invitation à une personnalité. Sur l’antenne, cet équilibre se tisse au fil des invitations et ne peut se juger à l’aune d’une seule interview entendue à un instant T. (en l’occurrence le représentant de Négawatt). Le respect de la pluralité des points de vue est une priorité qui guide la direction afin d’informer le public et de favoriser son décryptage des grands enjeux qui traversent notre société. Ainsi, au sujet du nucléaire, entre la Cop26, le rapport RTE et l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron, confirmant la future commande de nouveaux réacteurs, il y a eu de nombreuses invitations et multiplications de sujets et reportages. Au total, entre la mi-octobre et aujourd’hui, la parole a été autant donnée aux « pro » nucléaires qu’aux « anti », même si cette classification peut s’avérer hasardeuse lorsque les débats tournent, surtout, autour de la question du bon mix énergétique. Cette logique d’équilibre entre ces opinions différentes sur ce sujet sensible est à l’œuvre mais sa lecture peut sembler perturbante : le 13/14 a, en effet, cherché à équilibrer Thomas Gassiloud (le 12 octobre) avec Yves Marignac, le 25 octobre. Sur la journée du 12 octobre, la rédaction équilibre pro et anti, entre-le 13/14 et le Téléphone Sonne. Le 15 novembre, les propos de Yannick Jadot ont poussé les journalistes à organiser une vérification, dans le Journal de 13h. Il a été compliqué de trouver le bon interlocuteur, libre au moment de la séquence. Le choix a, donc, été d’inviter, à nouveau, Yves Marignac. Bruno Duvic signale bien, en débutant l’entretien et lors d’une relance, la position « pro-renouvelables » de l’invité : la séquence n’est absolument pas un « fact-cheking » (une vérification) mais bien une interview, l’invité a été poussé à préciser ses arguments. Les différents interlocuteurs invités sur ce sujet et les liens des émissions depuis le 12 octobre sont à retrouver ici
Mardi 12 octobre
https://www.franceinter.fr/emissions/le-13-14/le-13-14-du-mardi-12-octobre-2021
19h20 TelSonne Macron et l’énergie : mini réacteur, maxi relance du nucléaire ? :
Les invités :
- Yves Marignac, chef du Pôle énergies nucléaire et fossiles de l’Institut NégaWatt
- Célia Quilleret, journaliste Environnement à France Inter
- Ludovic Dupin, directeur de l’information à la SFEN, Société française d’énergie nucléaire
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-12-octobre-2021
Jeudi 21 octobre
8h20 : Jean-Marc Jancovici : « Pour le moment, c’est clair que nous ne sommes pas au niveau »
Lundi 25 octobre
13h30 Un autre futur de l’énergie pour 2050, le scénario NegaWatt
https://www.franceinter.fr/emissions/le-13-14/le-13-14-du-lundi-25-octobre-2021
Yves Marignac, porte-parole de l’association
https://www.franceinter.fr/emissions/le-13-14/le-13-14-du-lundi-25-octobre-2021
19h20 TelSonne Quel mix énergétique en 2050 ?
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-lundi-25-octobre-2021
Xavier Piechaczyk, Président du directoire de RTE
Mardi 26 octobre
Matinale : Sujets avant Rapport RTE : le retard de Flamanville, Gravelines qui demande des réacteurs
Vendredi 29 octobre
7h45 Débat éco Thomas Piketty/Dominique Seux : Cop26, rapport RTE, quel avenir énergétique ?
https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-economique/le-debat-eco-du-vendredi-29-octobre-2021
Lundi 15 novembre