Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires sont les invités de la matinale de France Inter ce 24 novembre. Les auditeurs ont réagi aux propos des invités et notamment sur la PAC (Politique Agricole Commune)
Je suis une fidèle auditrice et je constate qu’une fois de plus c’est Christiane Lambert qui est invitée comme chaque fois qu’il y a un sujet sur l’agriculture.
C’est le premier syndicat mais c’est celui aussi qui est la cause de la misère des agriculteurs.
Les lobbyistes de la FNSEA sont très fort. Bravo à eux.
Je ne comprends pas cette volonté (sauf pour des raisons idéologiques ou politiciennes) de développer une agriculture « bio » qui :
ne participe absolument pas à la lutte contre le changement climatique (utilisation de la traction mécanique, nécessité de plus de superficies cultivables compte tenu de la faiblesse des rendements)n’est pas forcément favorable à protection de l’environnement et à la biodiversité (cuivre, pyrèthre, azadirachtine,etc…)
n’est pas forcément meilleure pour la santé (mycotoxines)remet en cause notre indépendance alimentaire du fait de bas rendements, qui non seulement empêchera nos exportations mais nous obligera à des importations d’origine peut être douteuses
ne tient pas compte de l’augmentation de la population mondiale qu’il faudra bien nourrir. – etc… Ne faudrait-il pas au contraire une intensification sur moins de surfaces afin d’en libérer pour des forêts, prairies,etc…
Jusqu’à quand en Europe allons-nous refuser les nouvelles techniques de sélection des plantes, à même de limiter l’utilisation des pesticides (bio ou chimiques) et à s’adapter rapidement au changement climatique ?
Poursuivons plutôt le développement d’une agriculture de plus en plus raisonnée et raisonnable.
Du « bio »‘, oui pourquoi pas, mais pas trop n’en faut !!!
Petit complément d’information aux propos de Mr Chalmin sur le fait que les paysans français « crevaient de faim » à la sortie de la guerre.
Il ne faut pas oublier qu’à cette époque un agriculteur avait reçu une piètre éducation générale et à son métier. Souvent, ces personnes sortaient de l’école vers 12ans maximum. Donc, beaucoup d’entre eux n’avaient pas assez de connaissance technique de leur métier, mais travaillaient par habitude.
Aujourd’hui, un agriculteur bio a acquis un nombre de connaissances beaucoup plus importantes qui permettent de tenir des exploitations qui produisent bien et sont bien plus rentables. C’est une réalité.
Mais, la transition à l’agriculture bio peu faire peur et fait peur. Tous ont le sentiment de devoir retourner à la vie de leurs grands-parents et la FNSEA participe à entretenir cette angoisse.
Et cette remarque est tout simplement sortie d’un vécu.
Quelle honte de ne donner la parole qu’à la FNSEA et consort. Merci d’inviter la Confédération Paysanne pour équilibrer. La PAC attribuée à l’hectare est une catastrophe pour les petits agriculteurs et la biodiversité.
Encore une fois, vous ne connaissez que la FNSEA. Savez-vous qu’il existe aussi la Confédération paysanne qui fait quand même quelques voix aux élections… et qui a une vision de l’avenir qui est certainement la bonne. Vous n’en avez pas assez de la mort des abeilles et autres insectes ? de la pollution dramatique (et pour TRES longtemps) des eaux ? etc. Ouvrez les yeux à toute heure, la Terre au carré ne suffit pas !
Merci pour mes petites-filles !!!
Dans un débat, on cherche à se faire une opinion. Et donc, pour y voir clair, je trouve que ce serait plus intéressant de ne pas utiliser le terme « bio » mais plutôt « sain ». Et du coup quand on entend : oui, euh… on ne pourra pas nourrir la population avec de l’agriculture saine et donc laissez-nous continuer à faire de l’agriculture qui n’est pas saine… on comprend mieux toute la bêtise en jeu.
Je suis ulcéré par les paroles de Philippe Chalmain sur la nécessité d’une agriculture raisonnée qui se prétend « scientifique ». Je vous renverrai volontiers sur les rapports de Jean Ziegler de la FAO concernant la capacité de produire la nourriture dans le monde de manière « bio ». J’entends Christiane Lambert meuglé sur le prix de l’énergie. Forcément il n’y a qu’à voir les surfaces de plus en plus grandes (avec des tracteurs et du matériel de plus en plus gros, bien sûr subventionnés) que prennent certains agriculteurs bien installés pour toucher plus de primes. Là aussi dégouté par le double discours de la FNSEA qui veut soi-disant protégé les petits agriculteurs (voir les scandales MSA).
Amis contribuables nous allons déguster !
Par contre pas un mot sur la possibilité d’aider les agriculteurs de travailler en respectant l’environnement et avec moins d’énergie grise.
Si la seule mention entendue sur votre antenne est la subvention de 70 000 euros donné au président de la FDSEA de l’Aube pour un épandeur de Phyto guidé par GPS de 82000 euros (reste à charge 12000 euros) c’est moi qui le rajoute)
Le retour des arguments d’il y a 50 ans !
Pour nourrir le monde et éviter la faim dans le monde le bio est impossible, mais depuis 50 ans l’agriculture traditionnelle n’a pas nourri le monde sans crise alimentaire depuis 50, et a conduit à une immense déforestation, et les agriculteurs continuent eux d’avoir faim !
Vos intervenants ont une vision très partielle et partiale le bio local n’est pas 30% plus cher si on compte les impacts du conventionnel
Dire qu’il faudra nourrir 10 milliards d’humains à la fin du siècle montre une totale ignorance des limites des ressources. Tous les scénarios du rapport Meadows montrent une décroissance à la moitié du siècle et depuis 2004 ils ont abandonné l’idée de mettre à jours car les scenarios les moins catastrophiques sont inaccessibles désormais
Je suis fatiguée de constater votre récurrence à convier la FNSEA et ses représentants sur votre antenne…manque d’équité flagrant face à la confédération paysanne qui porte un autre regard sur l’avenir de notre agriculture….Une raison pour moi de cesser de vous écouter, moi qui suis auditrice depuis si longtemps
Je suis atterrée et très en colère contre le discours Chaplin Lambert !!!!! Mon mari agriculteur est atteint de la maladie de parkinson (reconnue professionnelle) depuis l’âge de 38 ans !!!!!!!!!!! Aujourd’hui à la retraite (il a 60 ans) imaginez sa vie ! Ce discours est une honte.
Heureusement que vous avez pris en direct B Biteau pour apporter des précisions sur ce sujet technique de la PAC. A noter que CH Lambert modère Chalmain sur la bio… à croire que le nombre croissant d’agriculteurs qui y viennent l’inquiète et qu’elle cherche à les amadouer pour les prochaines élections syndicales !