Cet après-midi, votre journaliste interviewe la coordinatrice d’un centre de vaccination et lui demande « Vous avez réfléchi à comment vous allez vous organiser ». « A comment ». Voilà comment s’exprime un journaliste sur une chaîne publique ? anglicisme et charabia ! Qui pourrait lui rappeler la construction correcte, « réfléchir à la façon dont… ». Où est-ce trop difficile pour un journaliste de niveau national ? Ensuite, ce journaliste nous inflige coup sur coup deux « celles-Zet-ceux » qui m’écorchent également les oreilles. Franchement, au lieu de singer les politiques qui affichent leur progressisme en torturant le langage pour mettre en avant l’égalité hommes-femmes, il ferait mieux de faire un effort pour nous parler français, tout simplement ! Est-ce trop demander ? C’est hor-ri-pi-lant. 

Pourquoi dire « en régions » au lieu de « en province » ? J’entends comme une auto-censure et la peur de heurter les provinciaux. Mais je vis en province et précisément, je trouve plutôt insultant de me dire « en région », terme purement administratif. Réhabilitons la province !! 

Chers Amis de France Info, ce message pour vous dire combien il est désolant, triste et franchement déconcertant d’entendre trop souvent de la bouche même de vos journalistes ou chroniqueurs tous ces mots anglais sur vos ondes, Ainsi aujourd’hui, il est encore question de « cold case » – vraiment ? Ou encore de ce charabia de langue avec le fameux « bandwagon effect » – vraiment ? Pourtant, on ne peut pas qualifier vos journalistes d’être non/sous éduques. Je suis certain que votre chroniqueur a entendu parler de l’effet d’entraînement, ou encore de mode, boule de neige, de Panurge, de ralliement, ou encore de facteur moutonnier – non ? Alors pourquoi choisir un mot anglais à la place de mots que tous les francophones du monde comprendraient ? Je ne m’explique pas le choix de vos journalistes, chroniqueurs et des responsables d’antenne de laisser tous ces mots anglais être préférés aux mots français. Ne réalisez-vous pas que vous êtes écoutés par la francophonie de par le monde, n’avez-vous pas une certaine responsabilité de parler français, n’avez-vous pas une certaine fierté ? Que sais-je ? C’est incompréhensible, désolant, triste et franchement déconcertant. Nous attendons des efforts de votre part. Merci de faire suivre ce message afin de faire réagir et de surtout de corriger le tir.

Fidèle entre les fidèles, j’écoute franceinfo depuis les années 80s, je prends la plume électronique pour la toute première fois alors que s’ouvre la période électorale en vue des élections présidentielles. Je vous supplie de bannir de votre langage l’expression « sur les terres de… (nom de l’homme politique)…  » Exemple : « Untel ira sur les terres de Eric CIOTTI » ou « Sur les terres de Jean Luc MELANCHON ». C’est une expression qui revient fréquemment dans la bouche des journalistes et que je trouve très malheureuse. Ces « terres » n’appartiennent pas aux hommes politiques. Ils y sont élus le temps d’un mandat. Ces « terres » appartiennent à la République Française et à chacun de ses citoyens. Cette expression renvoie aux temps obscurs de la royauté et de la noblesse, lorsque les hommes et les femmes n’étaient que des cerfs. Je vous assure qu’à chaque fois que j’entends cette expression j’ai mal à ma République, à ma Révolution et à la merveilleuse devise de notre pays. S’il vous plaît, faites ce petit effort qui permettrait d’éviter de perpétuer, à votre corps défendant, une certaine idée injuste de notre collectif national. C’est la première fois que j’écris à franceinfo, et à France Inter, (j’ai 57 ans), mais je n’en peux plus de cette expression très malheureuse. Merci pour le travail fantastique que vous faites. 

Pouvez-vous mettre au défi les invités des différentes émissions ? Et vos animateurs de bannir de leur langage les « du coup » ou « pour le coup » en allant chercher d’autres expressions de notre si riche langue française. À 1 €, le dérapage, la cagnotte va exploser.

Je sais que le budget dévolu à la correction baisse d’année en année dans la presse, cependant il y a des bases qui sont enseignées dans les écoles de journalisme. Je remarque deux à trois fois par semaine l’usage impropre de « cinquantenaire » et « quarantenaire » à la place de « quinquagénaire » et « quadragénaire », que ce soit sur le site internet de France Info, ou dans des émissions de France Culture, ce qui est un comble. Puisque deux mots existent qui ne veulent pas dire la même chose, montrez l’exemple et utilisez-les à bon escient ! Idem pour « la gente féminine/masculine », alors que le nom commun est « gent ». J’adore écouter la radio, lire les infos, et cela me désole d’entendre de telles erreurs si communes de la part de l’élite journalistique française…

Toutes les 10 minutes, votre présentateur nous parle d’un « cold case ». L’après-midi, on suppose qu’il s’est fait tirer les oreilles, car, plus élégamment, il évoque « une affaire criminelle en passe d’être résolue ». Sauvés ? Eh bien, non, en fin d’après-midi, ça recommence. Que dire, sinon « ras-le-bol » ! 

Ce mercredi 1er décembre dans une de vos chroniques s’intéressant aux plastiques, vous-même et votre invité avez prononcé le mot « En faites » 27 fois en moins d’une minute. Votre émission est pénible à suivre tant ces tics de langage ont envahi votre espace de parole et de pensée, et c’est bien dommage. Une solution simple, ne serait-elle pas tout simplement de ralentir votre débit de parole, et d’accepter certains blancs, certains silences dans vos propos. Merci de vos efforts, nécessaires, pour que nous ne décrochions pas davantage de votre émission par ailleurs passionnante. 

Le charabia que vous autorisez sur vos médias est désolant. Pourquoi encouragez-vous l’utilisation de mots anglais, comme par exemple la rubrique « Vrai ou Fake » de votre page d’accueil, les fameux « clusters » de Covid 19, ou encore le PSG qui fait le « break », … On ne peut pas dire que vos journalistes ne sont pas formés au maniement de la langue française, alors comment expliquez-vous un tel charabia ? Faut-il mettre à disposition un dictionnaire Anglais-Français dans vos salles de rédaction ? Peut-être ne réalisez-vous pas l’importance de vos choix linguistiques alors que vous êtes écoutes/lus dans toute la francophonie ? Nous attendons tous mieux de vous. Je vous remercie de ce que vous ferez pour favoriser systématiquement l’utilisation du français.

J’entends à l’instant un maire hésiter entre prolongation et prolongement et le journaliste lui souffler « prolongement ». Pas de chance, s’agissant d’un délai supplémentaire pour appliquer une loi, il fallait dire « prolongation ». Étonnant qu’un journaliste de France-Inter ignore que prolongement concerne l’espace et prolongation le temps !

Encore moi pour également une petite remarque sur l’usage du français à l’oral. Bien sûr on ne compte plus les erreurs d’accord ou les liaisons « maltapropos », mais ce que je trouve plus grave encore, ce sont les césures entre les mots ou les groupes de mots, qui sont un style journalistique oral un tantinet manipulateur. Car certains adjectifs sont coupés de leur substantif ou des groupes de mots qui ne sont pas dit d’une traite qui fait qu’on entend le contraire de ce qui voulait être dit. Et une fois que le sens est rétabli, c’est trop tard, la mémoire a imprimé l’autre sens. Je trouve cela très regrettable… Et là encore, je m’interroge sur l’objectivité d’une telle radio. Il y avait longtemps, que je souhaitais vous le dire.

Déception ce matin à l’écoute du journal de 9 h où la journaliste nous parlait en toute fin de « booster (ou bouster) l’activité de ces corps de métiers »… Je suppose que votre journaliste parlait de stimuler, développer ou renforcer l’activité de ces corps de métiers 

Comment faire remarquer, le plus courtoisement possible à certains responsables d’émissions que le mot espèce est un nom féminin qui ne change pas de genre même quand il est suivi d’un autre nom masculin (Exemple : une espèce de bilan). Il en va de même pour sorte. À une époque où on féminise beaucoup de noms, il est curieux d’en « masculiniser » ou « transgenrer » d’autres ! 

Il est des mots si ressassés à tort et à travers, en conséquence si ampoulés, si prétentieux, si boursouflés d’eux-mêmes, que pour juguler pareille inflation, ils mériteraient de faire l’objet d’une grève chez vos commentateurs pendant un bon bout de temps. Il en va ainsi du mot « technologie » quand il est absurdement appliqué, jusqu’à plus soif à des choses, des produits au fonctionnement sans doute sensé plus compliqué que celui des autres. Mais ce n’est pas une raison. La technologie ne peut s’appliquer, en amont, qu’aux moyens ayant permis de les produire, de les fabriquer, de les usiner. Mais parler ensuite de la « technologie » de l’objet concerné est un non-sens. Disons technique, tout bêtement, et point barre. 

Est-ce que votre journaliste pourrait ne plus employer l’expression “soft power” pendant ses émissions, et utiliser la langue française ? 

Votre journaliste se croit dans une cour de récréation. Qu’elle explique ce que signifie « moins pire » en français. Et : « En fait, c’est cool, du coup, c’est super… Voilà… OUAIS OUAIS.

Je suis en train d’écouter un bulletin informatif sur Franceinfo et je n’en crois pas mes oreilles ! Est-ce trop demander d’utiliser le français pour informer les auditeurs ? »Farming », « gamer… Le vocabulaire français existe, ce n’est pas compliqué de l’utiliser. Vous voulez « faire jeune » ? C’est raté, c’est juste du charabia indigeste.

Je reviens vers vous pour témoigner de ma fidélité à vos chaînes, France 24, France Info en particulier qui me permettent d’accéder à une information plutôt objective. Cependant, je me permets de faire une requête : dans le souci de préserver le bon usage de notre langue, il serait préférable d’entendre certains de vos intervenants réguliers mieux prononcer la lettre « a », qu’ils semblent souvent confondre avec un « è » ou un « ae », peut-être par paresse articulaire, comme pour beaucoup de nos compatriotes d’ailleurs. De même, parfois, le « i » devient « è », le « u » devient « eu », le o devient « oe » etc. Bientôt, il ne restera plus qu’une seule voyelle : le « éu »… Je suis sûr que vous organisez régulièrement des trainings de prononciation et que vous allez veiller à tout cela.

Parlez-nous-en… Est la bonne construction. C’est différent de parler en nous = Parler en nous (qui n’a pas la même signification). Ce n’est pas bien grave… c’est uniquement pour aider ! Merci pour votre émission.

Nous sommes de fidèles auditeurs de votre radio ; hélas, ce matin, à plusieurs reprises, le journaliste a fait l’effort de ne pas faire les liaisons (lors du débat LR, au moins quatre fois, les candidats se sont repris pour ne pas faire une liaison qui leur était naturelle…) je fais du soutien scolaire : la radio a une responsabilité quant au niveau général… Et nos enfants d’une vingtaine d’années, auditeurs, également, sont tout autant catastrophés… Nous allons écouter la BBC…