Ce matin, vous avez fait mention d’un déplacement en Arménie d’Éric Zemmour, en le présentant comme « polémiste d’extrême droite » et en n’oubliant pas de préciser que des organismes refuseraient de le rencontrer sur place : s’il vous plaît, ayez un peu de respect pour vos auditeurs. Vous ne présenterez jamais Jean Luc Mélenchon comme polémiste d’extrême gauche. Et pourtant… Éric Zemmour n’appartient pas à un parti d’extrême droite, si cela était le cas, il ne pourrait être candidat. Incontestablement, il se saisit de sujets sensibles, telle l’immigration incontrôlée, la souveraineté de la France… Dont tout le monde doit débattre calmement, ceci en ayant à l’esprit l’avenir de nos enfants. Il est impératif que vous changiez vos éléments de langage, ceux-là n’honorent pas l’intelligence et le savoir que votre chaîne est censée diffuser, ceci avec l’argent de tous les contribuables de toute sensibilité politique. Merci d’en prendre bonne note pour la sérénité du climat, suffisamment chargé depuis le covid.
Peut-on m’expliquer, alors que de nombreux candidats et candidats sont maintenant déclaré-es, pourquoi le seul dont le journal de 9 h ait parlé est Mr Zemmour ?! C’est incompréhensible et contraire à la déontologie.
Je vous écoute tous les matins, avec plaisir, vous m’accompagnez sur le chemin du travail. Je travaille avec des enfants cabossés, abîmés, en souffrance… C’est la première fois que je vous écris, alors que cela fait plus de 25 ans que je vous écoute !! Mais vraiment, là, je ne comprends pas votre « stratégie journalistique ». Depuis que Zemmour s’est déclaré candidat, vous n’avez de cesse de parler de lui, de ce qu’il a dit, fait… Quel que soit votre invité, vous lui demandez son avis sur les derniers propos de Zemmour. Vraiment, c’est trop pour moi !! Alors pendant quelque temps, je vais aller sur des radios plus musicales en attendant que cela s’apaise.
Ce matin vous avez présenté Éric Zemmour comme « polémiste d’extrême droite », alors qu’il est « candidat »… Pourquoi ne pas présenter Jean-Luc Mélenchon comme « polémiste d’extrême-gauche » ?
Pourquoi faites-vous autant de pub pour Eric Zemmour ? Il en est question sans cesse dans vos infos depuis plusieurs semaines ainsi que dans les « onglets ». Pourquoi ne parlez-vous absolument jamais de la Primaire Populaire qui existe depuis plusieurs mois et qui ne fait que grossir ? (l’appel d’Anne Hidalgo étant tardif dans l’histoire)
Je constate la propension récurrente des journalistes de Radio France à présenter le candidat de droite à l’élection présidentielle Eric Zemmour comme d’extrême droite ou à le réduire à un simple rôle de polémiste. Vous devez savoir que l’extrême droite, dans notre pays en particulier, se rapporte à une ligne factieuse visant à déstabiliser la république. Vos journalistes (j’aimerais tant pouvoir dire en citoyen « mes journalistes ») prétendent-ils vraiment que le candidat de droite Eric Zemmour suit cette voie et qu’il mobilise des troupes de nervis dans ce sens ? La chose serait grave et demanderait de votre part une démonstration construite. Par ailleurs, présenter les propositions du candidat comme de simples positions polémiques est plus que réducteur et de nature à fausser l’instauration d’un climat de débats citoyens, ces derniers fussent-ils musclés. Je note par ailleurs que vos journalistes n’emploient jamais les vocables de droite honteuse, d’écologiste de pacotille, de social-traitre ou d’islamo-gauchiste pour désigner les autres candidats. Pourtant bien souvent leurs positions ou leurs programmes mériteraient de tels épithètes. J’espère que ces quelques réflexions vous permettront d’apporter les inflexions nécessaires à un débat démocratique équitable et au renforcement du rôle d’éclairage citoyen du service public. Pour conclure, veuillez recevoir mes salutations républicaines.
Dans l’actualité, la parité de la parole occupe la première place aussi en ces temps de campagne électorale. Il semblerait qu’il s’agisse d’une sorte de quadrature du cercle bien complexe pour échapper à ce piège que les tribuns les plus fielleux tendent aux médias pour contourner ce temps limité de parole. C’est à cette occasion encore que je me désole de constater que la moindre des gesticulations ou provocations d’un candidat qui ne cherche que ça récolte l’attention des journalistes qui relaient encore et encore les enregistrements de ces saillies. N’y a-t-il pas de consensus pour éviter de relayer les éléments les plus sensationnels ? Ne serait-ce pas possible de reprendre dans la bouche des journalistes les éléments programmatiques en s’épargnant les termes orduriers et mensongers (là, plus grand chose à relayer d’ailleurs…) ?
Je ne prétends pas apporter des solutions toutes faites, je crains seulement que l’ensemble de la profession journalistique ne tombe dans le même piège que les collègues des grands médias américains ont connu avec Trump. Le candidat qui prend le même chemin recherche très certainement les mêmes effets. S’il y a eu consensus, quel positionnement l’ensemble des rédactions ont-elles choisi pour éviter ce piège ?
Quelle tristesse de voir une fois encore le « buzz » prendre le pas sur l’information.
Zemmour va en Arménie, tout le monde s’en fout mais Radio France fait un reportage sur la manif à son arrivée. Le même Zemmour qui a été scandaleusement invité par France Télévisions pour un débat avec Bruno Lemaire. A quand Poutou contre Lemaire pour équilibrer ? A 8 h ce dimanche, on nous parle du grand discours social de Jadot. Et que retient le journaliste ? La réponse à Montebourg et Hidalgo sur la primaire. Une fois encore le fond est oublié. Le superficiel, l’accessoire, l’anecdotique s’imposent. L’essentiel c’est-à-dire le projet n’est pas évoqué.
Depuis plusieurs mois ma seule source d’information sur le monde est France Inter. Je n’ai pas la télé, je ne vais jamais sur les réseaux sociaux, ne lis aucun autre média. J’habite à la campagne, et ne vais jamais au bistrot.
Et toutes les nuits, dans mes rêves-cauchemars, il y à Zemmour. Arrêtez de parler de lui. Vous êtes sa meilleure publicité : c’est à cause de vous seulement qu’il entre dans mon quotidien, qu’il va finir par être insidieusement acceptable.