Cher Hervé Gardette, hier, dans votre billet, vous nous avez fait rire avec des cadeaux abracadabrantesques qu’à juste titre vous ne désirez plus recevoir, et qui sont le reflet d’une absurde surconsommation. Parmi eux, vous avec évoqué l’inutilité du broyeur de végétaux. Parisien que vous êtes ! Cet outil, certes inutile sur votre balcon, figure dans l’attirail de tout jardinier conscient des enjeux environnementaux. Il sert à réduire en fragments les tailles d’arbustes et d’arbres qui sont trop gros pour pouvoir être compostés. Ces fragments sont étalés au pied des plantations et, vers de terre aidant, sont transformés en terreau nutritif pour les végétaux. Certaines communes (de province, faut-il le préciser), proposent ce service de manière collective avec de puissants broyeurs. Résultat : moins de déchets et des amendements naturels qui reconstituent les sols…
Hervé Gardette a répondu directement aux auditeurs dans sa chronique « La Transition » jeudi 17 décembre sur France Culture
A écouter : « Le broyeur de végétaux m’a tuer »
Monsieur, j’écoute régulièrement votre rubrique et l’apprécie tout autant. Sa diffusion correspond généralement au moment où j’arrive à mon collège, où j’exerce le métier de professeur documentaliste, à côté du Lidl. Dans un souci d’éducation au développement durable et de sensibiliser les élèves aux enjeux écologiques, nous avons mis en place avec mon collègue de SVT un jardin pédagogique. Et figurez-vous que le broyeur à végétaux acheté chez notre voisin de grande distribution nous est très utile. Il nous permet de ne pas faire brûler nos déchets verts qui deviennent un matériau de travail. En effet selon les essences broyées, on peut faire du paillage pour économiser l’eau, planter des patates, ou même entretenir nos chemins.
J’apprécie toutes vos émissions et comme la chronique de Mr GARDETTE. Je comprends qu’il soit difficile de trouver un sujet tous les jours et de le défendre avec brio. Mon propos n’est pas une critique juste une remarque concernant les objets inutiles : l’outil « broyeur à végétaux » est loin d’être un gadget, hormis pour les gens qui vivent en ville. Ici, à la campagne, cela nous permet de nous débarrasser de nos tailles de haies et d’en faire du compost, et même de protéger les plantes sensibles au froid. Car, Mr GARDETTE, vous ne faites pas vos chroniques que pour les seuls parisiens ! A la campagne aussi, on vous écoute !
Le broyeur : je vous assure que pour la permaculture, agriculture bio et autres pratiques qui évitent de transporter ses branchages en déchèterie et évite une partie d’achat de fumures et engrais qui, même naturels, nécessitent de la transformation, du transport et de l’emballage… En cadeau de Noël je vous offre un stage sur l’exploitation. Quand ce sera possible…
Je viens d’entendre la petite chronique sur les objets non-essentiels. Le chroniqueur a évoqué une espèce de complainte du progrès… Le niveau à laser ainsi que le broyeur de végétaux ce sont des outils très utiles, en réalité. Quand on construit de ses mains pour l’un, et qu’on s’évertue à cultiver des végétaux de façon vivante et vertueuse pour l’autre.
Cher Monsieur Gardette, Je vous écris en réaction à votre chronique de ce jour, sur l’inutilité de certains objets offerts comme cadeau de Noël. Vous avez notamment cité 2 objets, le niveau laser en croix, qui est pourtant très prisé par un grand nombre de professionnels ou de bricoleurs avisés, car beaucoup plus pratique qu’un niveau à bulle classique et source d’un gain de temps réel. Vous avez ensuite cité le coussin chauffant d’appui pour la tête. Je conçois que cet article soit effectivement fort peu utile pour la très grande majorité de la population, mais pour l’infime pourcentage des gens qui en ont un besoin avéré, croyez bien mon ami qu’il est extrêmement pratique. Dans mon cas, par exemple, mesurant plus d’1m90, je me retrouve en France dans un univers où une quantité inimaginable d’éléments ne me sont pas adaptés. Sans aller jusqu’à des cas extrêmes comme par exemple, les places dans les avions, citons néanmoins les places dans les automobiles, où je me retrouve soit la tête dans le plafond, soit les genoux dans le volant, soit l’assise du fauteuil limité uniquement à « mon seul postérieur », mes cuisses ne pouvant poser correctement sur l’assise avant du siège faute de dégagement et d’allonge suffisante. Fort heureusement, quelques marques, notamment allemandes, pallient ce problème, mais nécessitent un budget plus important au détriment de nos marques nationales. Je ne m’étalerai pas davantage non plus sur le mobilier où les coups de genoux bien involontaires mais ô combien douloureux sont fréquents avec des tables trop basses. Que dire également des hauteurs des dossiers de chaises ou de canapés, là encore inadaptés et très inconfortables pour le maintien de la tête, d’où l’utilité pour les gens mesurant plus d’1m85 de ces fameux articles inutiles pour la majorité des gens « normaux» pour éviter les à-coups désagréables lorsque par exemple le dimanche après-midi, après une semaine de dur labeur, le désir lancinant de la sieste s’empare de ma personne et qu’un à-coup extrêmement désagréable de la tête causé par un manque de maintien du dit canapé m’empêche de savourer pleinement. Je n’entrerai pas non plus sur le thème de l’habillement, inexistant pour les « plus d’1m85 » ou à des tarifs tout simplement prohibitifs, en général 4 à 5 fois plus élevé que le même article de tailles inférieures ou proposé en édition extrêmement limitée, voire parfois sans choix possible, le fameux modèle unique pour le grand mince ! Pour revenir sur le thème de votre chronique et des cadeaux inutiles, il me semble que la vraie question est plutôt de savoir pourquoi votre sœur vous fait-elle un cadeau, dont il est légitime de penser qu’elle sait pertinemment qu’il ne vous sera d’aucune utilité et ne sera donc à priori nullement source de joie. A-t-elle manqué de temps et est-elle entrée en dernière minute dans le dernier magasin ouvert sur la route et a-t-elle acheté l’ultime cadeau original s’y trouvant ? Où vous adresse-t-elle un message particulier, en lien avec des rapports peut-être agités, emprunts de jalousie ou de rancœur ? A ce stade de nos connaissances sur vos rapports entre votre sœur et vous-mêmes, il ne nous est malheureusement pas donné de répondre à cette intéressante question … Je vous remercie bcp pour vos chroniques que je me plais à écouter en direct ou en podcasts, vous nous donnez à réfléchir et à prendre un certain recul avec les événements qui se bousculent à chaque instant, gardons les pieds sur terre et la tête froide, merci à vous et à l’ensemble des personnels de la station pour la qualité de vos émissions et l’esprit qui vous anime. Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de fin d’année.
Pas du tout d’accord avec vous sur la non-inutilité (pour faire écho à la chronique philo suivante) du pèle-pommes, lequel permet de gagner beaucoup de temps sur la confection d’une tarte aux pommes maison quand des invités non prévus débarquent ! C’est un vrai progrès par rapport au couteau, et même à l’économe, un peu comme la bicyclette l’a été au marcheur ! Trêve de plaisanterie, il est des progrès en matière d’économie d’énergie qui seraient simples à réaliser sans recours à une débauche de technologie, le véhicule électrique n’étant qu’un pansement sur une jambe de bois comme disait ma grand-mère, lequel (le véhicule, pas le pansement) a été bien démonté dans un documentaire récent sur Arte. Bref, en réduisant la taille des véhicules, leur poids (en gros en supprimant les SUV, mes bêtes noires) et surtout en essayant de drastiquement limiter les bouchons, on résoudrait d’un coup énormément de problèmes. J’avais envoyé tout un laïus au WWF suite à son rapport sur les SUV, qu’ils ont dû mettre immédiatement à la corbeille, puisque je n’ai eu aucun retour. Je pourrais vous le soumettre, mais vous avez sans doute d’autres sources plus intéressantes que cette réflexion basique, mais au cas où ! Par ailleurs, comment expliquer ce besoin, plutôt masculin, de devoir en mettre plein la vue ? Quand l’arrogance, la cupidité et l’égocentrisme auront diminué, beaucoup de nos problèmes, surtout et y compris écologiques, seront sur la bonne voie. Sinon, continuez comme ça, vous nous remuez les méninges dès le matin. Cordialement, JFGuittardPS : à votre disposition si vous voulez goûter une des meilleures tartes aux pommes bio (d’une des rues de Jouy-en-Josas, ne soyons pas trop prétentieux) confectionnée à l’aide d’un pèle-pommes mécanique.
Grande fan de vos chroniques, j’ai senti un peu de désarroi ce matin à l’énumération des messages outrés des auditeurs, et je voulais simplement par ce message vous assurer de toute ma sympathie, non pas parce que je suis contre les broyeurs (c’est effectivement un compagnon indispensable pour tout jardinier écologiste) (je m’étonne aussi qu’il n’y ait pas eu de message sur l’éplucheur/videur de pommes que j’utilise tous les jours avec un partage heureux avec les oiseaux qui raffolent des trognons ainsi créés) mais parce qu’il est tellement agréable d’avoir une sorte de conversation quotidienne sur notre mode de vie qui reflète nos doutes, nos hésitations, nos contradictions. Jamais donneur de leçon, vous avez le ton juste de celui qui réfléchit et ose livrer ses réflexions sur des questions en construction, alors, comment vous reprocher quoique ce soit ! Bref, continuez ! Amicalement, une auditrice professeur de Sciences économiques et sociales, qui utilise vos chroniques pour montrer à ses élèves ce que c’est qu’argumenter, convaincre, citer ses sources, s’engager, s’exprimer clairement à l’oral…)
Cher Hervé, merci d’avoir réhabiliter ce broyeur à végétaux 🙂 Et plus généralement merci pour votre chronique. Ce matin en vous écoutant je me suis souvenu d’une recherche faite l’an dernier sur un moteur de recherche alors que je préparais un texte sur la force de travail, l’énergie (AJR), le gluten et le pain… Dans le moteur de recherche j’avais tapé « recycler le pain » et je me dis que vous pourriez échapper une seconde de plus à la sentence fatale et broyer du vert avec une chronique sur la seconde vie du pain. Adieu pains perdus et canards du jardin public, comme quoi on se fera toujours des ennemis.