L’enseignement à 50 % est une agression faite aux élèves (enseignement à mi-temps, inégalités, devenir des études et professionnel).
Il n’y a PAS de continuité pédagogique car les profs ont cours à plein temps. Les lycées privés, eux, ne ferment pas, comment font-ils, alors ?
Une politique stricte de port du masque, l’aide logistique des régions pour installer des locaux provisoires pour la restauration (barnums, …) auraient permis d’éviter ce chaos pénalisant pour les jeunes.

Professeur d’EPS en collège, nous bricolons depuis l’annonce de la fermeture des installations sportives couvertes, luttant dans la pluie, le froid, la neige pour maintenir un semblant d’activité physique pour nos élèves : quand peut-on espérer une réouverture des gymnases ET une possibilité de gérer le port du masque en fonction de l’intensité physique de la pratique (pourquoi est-il encore interdit de pratiquer par exemple du tir à l’arc en gymnase avec masque ??????). Et merci de ne pas parler des 30 minutes d’activité par jour, nous avons une ambition bien supérieure en tant que professeurs d’EPS.

Le ministre vient d’expliquer que l’école est fondamentale, « quelle n’est pas une variable d’ajustement  » Comment explique-t-il que, pour l’année scolaire prochaine, 1800 postes sont supprimés, que le nombre d’élèves par classe est toujours plus important et que réussir dans ces conditions pour les enfants est toujours plus difficile ?

Les lycéens sont à « mi-temps ». Les profs font de leur mieux. Mais la continuité pédagogique est une utopie. Les jeunes se sentent perdus et esseulés une semaine sur deux. Ils ne comprennent pas pourquoi l’éducation nationale n’a rien pensé en amont durant les vacances d’été pour organiser l’accueil autrement. Plus de prof. Classes moins chargée. Réforme Bac et spécialités = 30 à 35 élèves par classe. 

M. Blanquer, vous souhaitez garder les écoles ouvertes à tout prix mais il manque des remplaçants. Actuellement, les remplaçants sont sortis de leur classe pour faire 2 ou 3 jours sur une autre école afin de ne pas fermer cette école. En effet, quand il reste 1 enseignant sur 6, il manque des remplaçants. Même les congés maternité ne sont plus remplacés. Quels moyens donnez-vous aux enseignants pour fonctionner correctement et faire leur métier ?

Comme annoncé dans votre journal l’annulation des salons de l’orientation a engendré un manque cruel d’information sur les formations post-bac. Plus particulièrement les formations qui préparent aux métiers du social. Nous avons un réel besoin de former les travailleurs sociaux de demain cependant nous n’avons pas les moyens d’informer les lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi sur les formations proposées. Celles-ci souffrent depuis plusieurs années d’un manque de visibilité, d’intérêts par notre jeunesse alors que depuis le début de la pandémie, les travailleurs sociaux poursuivent leurs actions sur le terrain auprès des usagers : personnes vulnérables dans les secteurs de la vieillesse, du handicap, de la protection de l’enfance, de l’insertion,etc. Nous avons besoin de trouver et former des travailleurs sociaux pour accompagner nos concitoyens les plus fragiles.

Comment le ministre de l’enseignement peut-il dire que la continuité d’enseignement est la même dans les lycées qui ont choisi d’accueillir les élèves à plein temps et les autres lycées qui sont à mi-temps. C’est bien loin de la réalité de terrain. 

Jeudi 18 février, Pr PITTET : « le port du masque pour les jeunes enfants n’apportent rien à la lutte contre la propagation du virus de la Covid-19, car ils transmettent peu le virus aux adultes. » Alors pourquoi on continue de masquer des enfants ????

Quand est-ce qu’on arrête de masquer des enfants de 6 ans ?????!!! De nombreux épidémiologistes et médecins ont montré qu’il ne sert à rien de masquer les enfants : ils ne se contaminent pas et ne contaminent pas les autres. Il a été dit qu’il faut enlever les masques aux enfants : conséquence psychologiques dramatiques, retard d’apprentissage, etc. Incompréhensible…

Monsieur le ministre, 300000 tests par semaine, 12 millions d’écoliers, plus de 40 semaines pour que chaque écolier soit testé 1 fois… il n’y a pas comme un problème ? 

Pour ce qui est de la prime informatique, comme son nom l’indique, c’est une prime et non une augmentation. De plus, vous avez dit que les plus jeunes enseignants ont reçu une augmentation de 100 euros par mois. Pour ma part, parce que j’enseigne depuis 16 ans, je fais partie des enseignants qui n’ont pas reçu d’augmentation malgré des conditions de travail toujours plus difficiles (baisse des dotations horaires, rendez-vous de carrière opaques, augmentation des tâches qui incombent aux enseignants) Quand comptez-vous augmenter tous les enseignants et pas seulement les plus jeunes ?

Comment M. Blanquer peut-il dire qu’il y a continuité pédagogique quand les lycéens vont à l’école 1 semaine sur 2 ? Les professeurs ne peuvent pas se dédoubler : faire cours au lycée en présentiel et faire cours et suivre les élèves qui sont à distance. Interrogez-les, ils disent faire l’impasse sur certains chapitres moins importants pour essayer de boucler le programme.  

Je me permets de vous interpeller, car cela fait plusieurs fois qu’il y a une absence de débat contradictoire, lorsque le ministre de l’Education Nationale est interviewé sur votre antenne. De plus, les questions sanitaires, occupent presque à chaque fois toute la place, et vos journalistes n’évoquent jamais les conditions d’apprentissage déplorables des élèves, conditions qui se dégradent d’année en année, et qui augmentent les risques d’exposition des élèves et des enseignants au Covid. Ce mardi 2 mars 2021 dans la matinale, un auditeur ( à 17 min 40 du Grand Entretien avec J-M Blanquer), a témoigné des suppressions de postes et des coupes budgétaires qui affectent le fonctionnement de son établissement scolaire depuis 4 ans. Ces restrictions obligent d’une part à fermer des classes et donc à surcharger les effectifs (avec plus de 30 élèves par classe la qualité des apprentissages est affecté et le risque sanitaire accru); d’autre part à réduire le soutien scolaire et les options proposées aux élèves. Le Ministre a répondu que les heures supplémentaires permettaient de compenser les suppressions de postes. C’est faux, au mieux elles permettent de maintenir un peu de soutien scolaire, mais en coupant des postes le ministère réduit la diversité des matières proposées aux élèves et appauvri leur formation. D’autre par Jean-Michel Blanquer a répondu que la priorité du quinquennat était l’école primaire, mais qu’il n’oubliait pas le secondaire… Et le débat en est resté là. Pourquoi prendre au secondaire les moyens dont le primaire à besoin ? D’autant que le nombre de décrocheurs dans le secondaire ne cesse d’augmenter depuis 20 ans (450 000 en 2016 – http://www.fse.gouv.fr/dossiers-thematiques/la-lutte-contre-le-decrochage-scolaire-en-france-et-le-fse). Et combien de décrocheur en plus avec la crise du Covid 19 ? Par ailleurs, vos journalistes, se sont-ils renseignés sur les conditions d’apprentissages des élèves du primaire cette année ? Le Ministre a déclaré que presque tous les élèves de grande section de maternelle, Cp et Ce1 (cf sa conférence de rentrée) ont vu leurs effectifs réduire ces dernières années pour atteindre 24 élèves par classe. C’est faux. S’il y a eu des dédoublements de classes dans les réseaux d’éducation prioritaires, dans la majorité des autres écoles primaires, il y a eu des suppressions de postes et de classes, portant très souvent les effectifs à 30 élèves par classe, en maternelle et en primaire. Le Ministre annonce des effectifs réduits en primaire, parce que l’on sait que c’est la seule manière de lutter contre l’échec scolaire. Mais la réalité du terrain est tout autre et quand on interpelle la hiérarchie académique à ce sujet, recteurs et inspecteurs prétendent que ce n’est pas si grave. J’encourage vos journalistes à remettre un peu plus en question les déclarations d’intention de M. Jean-Michel Blanquer lorsqu’il intervient sur votre antenne, par exemple en allant comparer la situation de la France avec les autres pays de l’OCDE ; leur département Education est tout à fait accessible. Savez vous qu’en moyenne dans l’OCDE il y a 1 enseignant pour 16 élèves en maternelle. Dans la classe de moyenne section de ma fille ils sont 27 élèves pour 1 enseignant. Quant aux résultats scolaires des élèves français, cela fait des années qu’ils se dégradent. Après 6 mois sans école suite à la première crise du COVID au printemps 2019, pourquoi l’Education Nationale a t-elle fait le choix de fermer des classes et d’augmenter de ce fait les effectifs ? Ce faisant, l’Education Nationale a fait le choix de ne pas permettre aux élèves de rattraper leur retard et de leur faire courir un risque sanitaire accru. Par ailleurs il est désormais quasiment impossible de faire remplacer les professeurs (car il n’y a plus de remplaçant) pour garantir la continuité pédagogique. Qu’en est-il du risque sanitaire lorsque les élèves se retrouvent 54 par classe ( situation vécue dans l’école maternelle Louise Michel à Arcueil cette année.) « L’école n’est pas une variable d’ajustement, quand est-ce que nous allons nous donner les moyens d’appliquer ce beau principe ? » demandait Frédéric votre auditeur ? Une très bonne question, dommage que vos journalistes se soient contentés d’offrir une tribune au Ministre de l’Education Nationale, au lieu de lui opposer des faits qui dénoncent la réalité du terrain. Une auditrice, parent d’élève.