Depuis la naissance de la presse, le monde de la politique et celui des médias entretiennent en France des relations particulièrement étroites et ambiguës ; contrairement à la tradition anglo-saxonne qui exige l’éloignement entre médias et pouvoir. Alexis Lévrier démonte et explique ce processus.
La devise d’Hubert Beuve-Méry – « le journalisme, c’est le contact et la distance » – montre cependant toute la difficulté du travail des journalistes politiques, qui doivent en permanence concilier deux exigences contradictoires. Un homme politique étant aussi une source d’information, où s’arrête l’enquête et où commence la connivence ?
La réponse à cette question est peut-être en train de changer, même en France. Depuis quelques années, de plus en plus d’hommes et surtout de femmes journalistes soulignent le danger de ces liaisons entre presse et pouvoir. Mais les habitudes ont la vie dure, et de nombreux exemples prouvent que l’endogamie de ces deux mondes demeure une étonnante singularité française.
« Le modèle journalistique français possède d’incontestables vertus… » « Pour justifier leur choix de fréquenter le monde politique, beaucoup de journalistes français soulignent en effet qu’ils ne peuvent se priver de leur principale source d’information… »
Quant aux … »liaisons amoureuses entre journalistes et personnalités politiques, elles ne sauraient sans injustice être dissociées des amitiés, fréquentations et, plus généralement, des habitudes de vie commune qui unissent ces deux milieux« .
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