« Une manifestation contre l’interdiction des néonicotinoïdes pour les betteraves » par Guillaume Roquette, le directeur de la rédaction du Figaro Magazine, dans la chronique « En toute subjectivité » sur France Inter ce 7 févier, a fait réagir de nombreux auditeurs. Des réactions à lire ici :

En toute subjectivité, j’ai eu l’impression d’entendre un lobbyiste ce matin.
Sur le thème « On ne peut pas interdire un produit toxique seulement parce qu’il fait mourir des abeilles ».
Il y aurait tellement d’arguments à opposer à ce monsieur. Les bras m’en tombent.
Je souhaite un bon butinage aux abeilles qui seront peut-être épargnées.

Ancien biochimiste et agriculteur bio, j’ai été absolument scandalisé par la chronique de Guillaume Roquette. Derrière une ignorance et une mauvaise fois partisane, votre chronique est une honte à l’intelligence, à la science et au vivant.
Les néonicotinoïdes sont rémanents pendant 5 à 30 ans. Ils restent dans le sol et toutes les plantes (même les fleurs sauvages) vont servir de diffuseurs pour les années suivantes. Les néonicotinoïdes s’attaquent à toute l’entomofaune (insectes et arthropodes du sol), c’est à dire au premier maillon de la chaine alimentaire. Ce qui va impacter par conséquence les amphibiens et les oiseaux. On est donc bien au-delà des abeilles. Au passage, nous avons perdu à la ferme 90% de notre cheptel en 10 ans ! Je ne parlerai pas non plus de l’impact catastrophique des néonicotinoïdes sur les planctons marins (suite au ruissèlement) ou sur la santé humaine. Lisez les publications scientifiques !!
Quant à la filière de la betterave, il y a des alternatives (rotation des cultures, traitements lors des vols de pucerons…). On peut aussi réfléchir à la place trop importante du sucre dans notre société et sur les problèmes sanitaires qui en découlent (obésité, diabète…).

Je suis scandalisé par la partialité de la chronique d’opinion « En toute subjectivité » le 07/02/2023 de M. Roquette sur la réinstauration de l’interdiction de néonicotinoïde pour la production de betterave : car il met en balance l’économie du secteur et l’importance relative de l’impact des néonicotinoïdes sur la surmortalité des abeilles, opposant écologie et économie. Sauf que la rigueur journalistique devrait lui faire réaliser et dire à l’antenne que les abeilles sont un acteur économique fondamental pour l’ensemble des filières agricoles : plus d’insectes pollinisateurs, plus d’agriculture. L’impact économique, environnemental et social sera bien plus important et donc catastrophique. Oui à la liberté d’opinion, non aux contre-vérités sur une radio avec une telle audience.

Je suis extrêmement choquée par la pseudo objectivité de Guillaume Roquette à propos des néonicotinoïdes. Seuls les agriculteurs sont victimes. Les écologistes des irresponsables. Les abeilles décimées un faux problème. Je trouve honteux une telle parole sur une radio nationale. La sauvegarde du vivant ne semble pas intéresser cet homme qui semble plutôt intéressé par les lobbys agricoles …

A l’attention de Monsieur Roquette,
Monsieur,
Les abeilles ne butinent pas les fleurs de betteraves. Les abeilles vont boire l’eau de la rosée du matin déposée sur les plantes. C’est cela qui les tue. J’ai vu mes abeilles rentrer à la ruche et mourir devant celle-ci. Le vétérinaire du GDSA n’a pu que constater les dégâts. En amateur j’avais cinq ruches, les cinq perdues Des milliers d’abeilles mortes.
Alors ce matin monsieur, vous avez été pitoyable. Votre parole est aussi dangereuse que les toxiques pour les abeilles.

Ce matin, j’ai été choqué par le discours de votre chroniqueur du Figaro. Comment pouvez-vous laisser 5 minutes d’antenne à ce porte-parole de la FNSEA et des lobbies de la pétrochimie et de l’agro-industrie ?? On se croirait dans la série « Jeux d’influences » !! Je comprends que tous les points de vue doivent s’exprimer mais pour cela organisez un débat contradictoire !
Il est inadmissible de laisser dire « arrêt brutal » pour ce néonicotinoïde !! Depuis des années la France prolonge des dérogations sous l’influence de ces mêmes lobbies. Oui les agriculteurs souffrent mais les apiculteurs souffrent aussi, les abeilles meurent et la biodiversité dans son ensemble se raréfie. Plutôt que de rémunérer grassement des actionnaires et financer des lobbyistes depuis tant d’années, l’agro-industrie aurait plutôt dû financer la recherche et encourager les paysans qui testent des alternatives plus naturelles. Oui à la démocratie, oui au débat mais NON aux discours climaticides et mortifères.

J’ai été scandalisée par la chronique du Directeur du Figaro magazine ce matin, qui a défendu fortement l’utilisation des néonicotinoïdes sans connaître vraiment leur impact sur les abeilles !
Si les betteraves sont effectivement récoltées avant la floraison, le produit toxique se répand en amont dans la sève et les feuilles, et les abeilles récupèrent la sève quand il y a exsudation. J’espère que dans sa chronique « environnement  » Hugo Clément pourra rétablir la vérité pour défendre la biodiversité, dont le Figaro fait peu de cas…

Le journaliste qui a parlé des néonicotinoïdes ce matin sur votre antenne ne connaît vraisemblablement pas son sujet. Sa chronique est truffée de clichés et d’erreurs grossières ! Ce n’est pas tolérable sur la première radio de France et ça contribue à la fabrique du mensonge.

Ce matin la chronique de Guillaume Roquette me scandalise. Comme assez souvent. Comme pouvez-vous proposer une émission de grande qualité, scientifiquement encadrée comme La terre au carré et laisser les propos rétrogrades et passéistes de Guillaume Roquette ? J’attire votre attention sur votre politique de pseudo ouverture. A vouloir ratisser large vos fidèles vont vous tourner le dos.

Je vous fais part de mon indignation quant au contenu de la chronique « en toute subjectivité » de Guillaume Roquette consacrée aux néonicotinoïdes : celui-ci reprend les traditionnels arguments de la fabrique de l’ignorance, visant à semer le doute ; sans que lui soit apporté aucune contradiction. Pourquoi choisir un tel sujet pour cette chronique !?