Mardi 28 mars, le billet de Guillaume Roquette « Violences dans les manifs et à Sainte-Soline : symbole de la fracturation de la société » a fait réagir les auditeurs :
Je vous remercie tout d’abord pour la formidable qualité de ce 7-9h30 que j’écoute depuis 15 ans quasiment tous les jours.
Je comprends bien l’idée d’ouverture qui sous-tend les chroniques « En toute subjectivité », mais les propos caricaturaux – et effectivement subjectifs – sur l’ensauvagement général de la France ne sont pas à la hauteur de cet excellent 7-9h30.
Il aurait été sans doute plus utile d’avancer des éléments d’analyse sur les causes du cercle vicieux du durcissement des méthodes entre Black blocks entraînés et forces de l’ordre aux doctrines fluctuantes.
Je vous remercie si possible de faire part de mon commentaire à M. Roquette.
Je suis atterrée par la chronique diffusée vers 7h20 sur le pseudo ensauvagement de la population. Votre chroniqueur semble totalement occulter la colère générée par la gestion de ce projet de réforme rejeté par une grande majorité de Français dont une grande partie qui ne fait pas grève et ne manifeste pas faute de moyens. Les provocations et mensonges par omission du gouvernement sont légion mais non ! Toute cette colère serait la cause d’une éducation défaillante et d’une gauche prônant la violence. Whaouh ! Je ne cautionne pas cette violence mais je suis dans une telle colère face à ce gouvernement que je peux comprendre que certains estiment que ce soit le seul moyen de provoquer une réaction. Mais je vous rassure dans la vie, je n’agresse personne…
Une chronique effectivement toute subjective….
La violence est-elle devenue un élément quotidien de notre société ? Le chroniqueur a démarré avec un vernis psychologique pour glisser rapidement sur l’ultragauche qui serait l’expression même de la violence.
Cet ancien élève de Sciences Po a certainement séché ses cours de sociologie, en particulier où celui concernant l’analyse systémique !
Oui, la violence s’invite dans nos organisations. Mais ses origines sont multiples et les provocations politiques actuelles, les violences policières participent largement à ce contexte.
Je condamne la violence sous toutes ses formes mais la malhonnêteté intellectuelle d’un chroniqueur qui n’a pas de contradicteur est également une violence dans un espace de débats d’idées.
Comme disait Bertolt Brecht : “le Peuple n’est pas content, et bien dissolvons le peuple ! »
Je viens d’entendre votre chronique sur les violences lors des manifestations. Selon vous, le peuple est violent car il est mal élevé et qu’on ne lui a jamais rien refusé (enfants gâtés) et le gouvernement ne doit pas faiblir… Ne trouvez-vous pas que le mode de gouvernement est violent, et ce depuis 2020 ? Et si la réaction des gens était l’effet boomerang de la violence des décisions gouvernementales : le peuple a été enfermé avec la possibilité de sortir une heure par jour à un km de chez lui pendant plusieurs semaines (du jamais vu!), contraint de porter un masque, sorte de muselière, et pour les soignants de recevoir des injections expérimentales (en violation du code de Nuremberg 1947… nous sommes le seul pays au monde à refuser toujours de réintégrer nos soignants réfractaires aux injections, ce n’est pas une violence sociale, cela ? ), le peuple doit subir le 49.3 pour la 11ème fois depuis 6 mois, et le gouvernement ne cesse de se dédire, il avait promis de ne pas recourir au 49.3 pour la réforme des retraites ! Parole d’une ancienne de la REM, moi-même : ce gouvernement méprise le peuple. Le peuple est pour eux un moyen, pas une fin.
Bien sûr le pluralisme est important mais une chronique très à droite, d’une mauvaise foi incroyable est très pénible à supporter. Ce matin, Guillaume Roquette nous explique que la violence est le seul fait de la gauche qui ne sait plus élever ses enfants bla-bla-bla. J’attendais le coup de mai 68 comme fin de la civilisation. Les écolos sont vilains, les femmes hystériques, la violence uniquement physique. Les gens opposés à la retraite sont des gens de gauche analphabètes fruit de l’école publique, école du diable ? Tous les mardis je m’énerve toute seule. Peut-on mettre un bouton musique pour ceux qu’il exaspère ? Comme ce sont mes impôts qui le paient, j’aimerais un peu plus de respect et un peu moins de mépris.
Je suis choquée par la chronique de Guillaume Roquette de ce matin.
C’est un parti pris, une position arbitraire, c’est insultant de dire en cette période de lutte sociale que la violence est une question d’éducation.
Intéressez vous à ce que provoque un tel discours un jour de grève ! Et je vois sur internet que ce n’est pas la première fois qu’il dérange par ses positions dans ses chroniques. Vous connaissez ses opinions et vous les assumez visiblement.
Derrière ce titre « Violences dans les manifs et à Sainte-Soline : symbole de la fracturation de la société », on s’attend à une lecture intelligente sur la fracture entre différents points de vue, non : un mélange douteux sur l’éducation parentale et la violence politique. Lorsqu’un Français manifeste de façon violente face aux violences policières, il faudrait donc lire un manque d’éducation, un problème d’enfant roi (encore la faute à Dolto)…
On attend de France Inter, même derrière un billet à juste titre nommé « En toute subjectivité », si objectivité il ne peut pas y avoir, au moins un peu plus d’intelligence que les propos que l’on entend dans les PMU. Que ces violences soient condamnables, certes, mais l’analyse est plus que légère, non, elle est LOURDE.
Mais que vous arrive-t-il ce matin à parler d’ensauvagement et de violence d’une minorité venant de l’ultra gauche ? Vous ne voulez pas comprendre qu’une grande partie de la population souffre économiquement, est en colère de la dégradation des services publiques, du mépris total de la démocratie, du non-respect de notre environnement et du déni du changement climatique ? Je ne fais pas un amalgame mais c’est une accumulation de raisons qui mène une population à cran ! C’est choquant !
Je vous écris pour protester contre la chronique de 7h20 « En toute subjectivité » sur France Inter. La personne a étalé des opinions non étayées et non argumentées, ressassant des thèmes d’extrême droite :
– « ensauvagement » : concept sans validité scientifique
– « montée de la violence » : assertion fausse, par ailleurs illustrée dans cette chronique uniquement par des violences de manifestants et de l’extrême gauche
– « enfant roi » pour expliquer que la hausse de la violence est due à la disparition de la contrainte au sein de l’école et de la famille : raisonnement très contestable.
Ce ramassis idéologique n’a aucune visée d’information, d’analyse ou d’alimentation d’un débat. Ce n’est que l’affirmation d’une vision du monde orientée, faite pour susciter peurs et extrémismes. Cela n’a aucune place sur le service public.
« Billet » du journaliste du Figaro : Violence… questions d’éducation… ? C’est tout ? Je ne veux pas développer sur le fond il y aurait tellement à dire.
Une seule petite remarque… la violence a singulièrement augmenté depuis le 49.3.
Il n’y aurait pas une amplification de la violence par des décisions politiques ?
Bon, je n’ignore pas les opinions politiques du Figaro.
Alors pourquoi pas, sur le service public, des billets d’un journaliste de Libération, de l’Humanité, ou de Mediapart ? Engagés, peut-être, mais comme le Figaro et cela donnerait une autre tonalité à ce fameux billet honteux entendu ce matin.